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L'Acathiste à la Mère de Dieu

Le cinquième samedi de carême est dans la liturgie byzantine le « samedi de l’Acathiste » : le jour où l’Acathiste à la mère de Dieu, est chanté intégralement, alors que les samedis précédents on ne chantait qu’une partie des strophes. L’Acathiste est en fait chanté le vendredi soir, soit parce qu’il est intégré aux complies du vendredi, soit parce qu’il est chanté aux matines qui sont anticipées (selon les Eglises).

Voici les deux premières strophes, par Simon Karas (1905-1999) et la chorale ecclésiastique de l'Association pour la promotion de la musique nationale. Disque publié en 1974, réédité en CD en 1999.

γγελος πρωτοστάτης, οὐρανόθεν ἐπέμφθη, εἰπεῖν τῇ Θεοτόκῳ τὸ Χαῖρε· (γ') καὶ σὺν τῇ ἀσωμάτῳ φωνή, σωματούμενόν σε θεωρῶν Κύριε, ἐξίστατο καὶ ἵστατο, κραυγάζων πρὸς αὐτὴν τοιαῦτα.
Χαῖρε, δι' ἦς ἡ χαρὰ ἐκλάμψει,
  χαῖρε, δι' ἦς ἡ ἀρὰ ἐκλείψει.
Χαῖρε, τοῦ πεσόντος, Ἀδὰμ ἡ ἀνάκλησις,
  χαῖρε, τῶν δακρύων τῆς Εὔας ἡ λύτρωσις.
Χαῖρε, ὕψος δυσανάβατον ἀνθρωπίνοις λογισμοῖς,
  χαῖρε, βάθος δυσθεώρητον καὶ Ἀγγέλων ὀφθαλμοῖς.
Χαῖρε, ὅτι ὑπάρχεις Βασιλέως καθέδρα,
  χαῖρε, ὅτι βαστάζεις τὸν βαστάζοντα πάντα.
Χαῖρε, ἀστὴρ ἐμφαίνων τὸν Ἥλιον,
  χαῖρε, γαστὴρ ἐνθέου σαρκώσεως.
Χαῖρε, δι' ἦς νεουργεῖται ἡ κτίσις,
  χαῖρε, δι' ἦς βρεφουργεῖται ὁ Κτίστης.
Χαῖρε, Νύμφη ἀνύμφευτε.
  Χαῖρε, Νύμφη ἀνύμφευτε.

Βλέπουσα ἡ Ἁγία, ἑαυτὴν ἐν ἁγνείᾳ, φησὶ τῶ Γαβριὴλ θαρσαλέως. Τὸ παράδοξόν σου τῆς φωνῆς, δυσπαράδεκτόν μου τῇ ψυχῇ φαίνεται, ἀσπόρου γὰρ συλλήψεως τήν κύησιν πῶς λέγεις; κράζων, Ἀλληλούϊα.
  Ἀλληλούϊα.

Le prince des anges fut envoyé du ciel dire à la Mère de Dieu : « Salut ». Te voyant, Seigneur, assumer un corps à sa parole incorporelle, il resta interdit et se mit à lui crier ainsi :
Salut, vous par qui la joie se lève ;
Salut, vous par qui la malédiction se dissipe.
Salut, renouvellement de la vocation d’Adam déchu.
Salut, délivrance d’Ève de ses larmes.
Salut, hauteur inaccessible aux pensées humaines.
Salut, abîme insondable même aux yeux des anges.
Salut, car vous êtes le trône du Roi.
Salut, car vous portez Celui qui porte toutes les créatures.
Salut, astre qui fait paraître le soleil.
Salut, sein de la divine incarnation.
Salut, renouveau de la création.
Salut, vous par qui le Créateur se fait enfant.
Salut, ô épouse sans époux !

La sainte se voyant encore chaste dit hardiment à Gabriel : Votre discours étrange me paraît difficile à accepter. Comment parlez-vous d’un enfantement qui suivrait une conception sans semence, en vous exclamant : Alléluia.

*

On trouvera ici toutes les odes du canon (la première partie de l'Acathiste) superbement chantées par Petros Gaïtanos.

Les stances (ou strophes), par le même Petros Gaïtanos, se trouvent ici, à 12'50, après le tropaire de l'Acathiste, magnifiquement chanté à 10'24.

Commentaires

  • Non, ils n'"acceptent" pas : l'alléluia fait partie intégrante de la liturgie du carême dans la liturgie byzantine, comme dans le reste de l'année. Et aussi, et même plus encore, dans la liturgie des défunts, dont la commémoration faite après la divine liturgie commence par quatre fois trois alléluias.

    Cette spécificité fut longtemps l'une des pommes de discorde, chacun accusant l'autre d'hérésie (comme le pain levé et le pain azyme, etc.)

  • Merci pour ces précisions!

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