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Le blog d'Yves Daoudal - Page 580

  • Saint Grégoire de Nazianze

    Les byzantins ne l’appellent pas saint Grégoire de Nazianze, mais « saint Grégoire le Théologien », lui donnant ainsi le titre qui n’était attribué qu’à l’apôtre et évangéliste saint Jean. Et si l’on souhaite préciser son rôle institutionnel dans l’Eglise c’est « saint Grégoire archevêque de Constantinople ».

    Voici le doxastikon des grandes vêpres de sa fête, dans deux versions : celle d’Anastase Grigorios, protopsalte de l’église Sainte-Marine d’Ilissia (Athènes), et celle d’Aristide Délianidis, protopsalte de la cathédrale de Xánthi.

    Τὴν λύραν τοῦ Πνεύματος, τὸ τῶν αἱρέσεων θέριστρον, καὶ ὀρθοδόξων ἥδυσμα, τὸν δεύτερον Ἐπιστήθιον, τὸν τοῦ Λόγου αὐτόπτην, τοῖς δόγμασι γενόμενον, τὸν σοφόν Ἀρχιποίμενα, τῆς Ἐκκλησίας τὰ θρέμματα, θεολογικοῖς ὕμνοις προσείπωμεν. Σὺ εἶ ὁ Ποιμὴν ὁ καλός, ὁ δοὺς σεαυτὸν Γρηγόριε, ὡς ὁ Διδάσκαλος Χριστός, ὑπὲρ ἡμῶν, καὶ σὺν Παύλῳ χορεύεις, καὶ πρεσβεύεις ὑπὲρ τῶν ψυχῶν ἡμῶν.

    La lyre de l'Esprit, l'émondeur des hérésies, la douceur suave de la vraie foi, le second Théologien se penchant sur la poitrine du Christ, celui qui vit le Verbe de ses yeux de docteur, le sage guide des Pasteurs, nous, les brebis de l'Eglise, par des hymnes saintes invoquons-le et disons-lui: Grégoire, c'est toi le bon pasteur donnant sa vie comme le Christ, ton Maître, pour nous; et tu exultes en compagnie de saint Paul, intercédant pour nos âmes.

  • Trump pavoise

    Screenshot_2020-05-08 Donald J Trump sur Twitter Yesterday was a BIG day for Justice in the USA Congratulations to General [...].png

    « Hier a été un GRAND jour pour la Justice aux Etats-Unis. Félicitations au général Flynn et à beaucoup d’autres. Je crois vriaiment qu’il y a BEAUCOUP plus à venir ! Les flics ripoux et les politiciens corrompus ne font pas bon ménage ! »

    La déclassification des documents de l’enquête du FBI sur la collusion entre l’équipe de campagne de Donald Trump et la Russie montre qu’il n’y avait rien d’autre que des rumeurs et des coups montés…

  • Confinée aujourd'hui, étouffée demain ?

    Bernard Antony, président de l’AGRIF,

    communique :

    Les offices religieux toujours interdits. Pourquoi cela ?

    S’exprimant lors de la conférence de presse gouvernementale de ce jour, le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, a confirmé que les bibliothèques, les médiathèques, les musées et certaines plages réouvriraient dès le 11 mai. En revanche, il a annoncé, sans autres précisions, que les offices religieux demeurent interdits, au moins jusqu’à la fin du mois.

    Il s’agit là d’une discrimination attentatoire à la liberté de culte, véritablement scandaleuse.

    Car il est notamment évident que les messes catholiques peuvent être organisées avec toutes les précautions sanitaires, sans que l’on y courre plus de risques que dans les médiathèques et les musées, et beaucoup moins que dans les transports.

    Ainsi, la France n’est pas seulement frappée par un virus venu de Chine communiste, voilà que la religion est actuellement traitée comme dans ce pays. Histoire, peut-être, de faire prendre le pli aux Français d’une religion confinée aujourd’hui, étouffée demain.

    L’AGRIF attend le décret de confirmation des propos de Christophe Castaner. Elle agira ensuite, selon le droit, pour défendre le principe de liberté constitutif de la République.

  • Très important

    Voici un « Appel pour l’Eglise et pour le monde » publié hier et signé dans un premier temps par 12 évêques dont trois cardinaux. Tout est important dans ce texte et c’est pourquoi je le reproduis intégralement bien qu’on puisse le lire ailleurs. Parfois on peut encore être fier d’être catholique… (Mais en espérant que beaucoup d’autres évêques se manifestent…)

    En ce temps de très grave crise, nous, Pasteurs de l’Église Catholique, en vertu de notre mandat, considérons comme notre devoir sacré de lancer un Appel à nos Confrères dans l’Épiscopat, au Clergé, aux Religieux, au Peuple de Dieu et à tous les hommes de bonne volonté. Cet Appel est également signé par des intellectuels, des médecins, des avocats, des journalistes et des professionnels, qui en partagent le contenu. Il est ouvert à la signature de ceux qui voudront en partager le contenu.

    Les faits ont montré que, sous prétexte de l’épidémie de Covid-19, en bien des cas les droits inaliénables des citoyens ont été violés, en limitant d’une manière disproportionnée et injustifiée leurs libertés fondamentales, y compris l’exercice de la liberté de culte, d’expression et de mouvement. La santé publique ne doit pas et ne peut pas devenir une excuse pour bafouer les droits de millions de personnes dans le monde, et encore moins pour exonérer l’autorité civile de son devoir d’agir avec sagesse pour le bien commun; cela est d’autant plus vrai que les doutes croissent quant à l’effective contagiosité, à la dangerosité et à la résistance du virus: de nombreuses voix faisant autorité dans le monde de la science et de la médecine confirment que l’alarmisme à propos du Covid-19 amplifié par les médias ne semble absolument pas justifié.

    Nous avons des raisons de croire – sur la base des données officielles relatives à l’incidence de l’épidémie, et sur celle du nombre de décès – qu’il existe des pouvoirs fort intéressés à créer la panique parmi la population dans le seul but d’imposer de façon permanente des formes de limitation inacceptables de la liberté, de contrôle des personnes, de suivi de leurs mouvements. Ces formes de limitions liberticides sont un prélude inquiétant à la création d’un Gouvernement Mondial hors de tout contrôle.

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  • Apparition de saint Michel

    Cette fête est l’une des trois fêtes du début mai supprimées en 1960, avec l’Invention de la Sainte Croix et saint Jean devant la Porte latine. Les rationalistes frappaient déjà dur…

    Il y aurait pourtant eu une bonne et très simple raison de conserver (aussi) cette fête de l’apparition de l’archange au mont Gargan, la première en Europe occidentale, qui fut l’occasion de construire le plus ancien sanctuaire qui lui soit dédié. Construction décidée par le pape Gélase, à la fin du Ve siècle, dans les années mêmes qui suivirent les apparitions.

    La raison, si la caution du pape Gélase ne suffit pas, et si la longue tradition subséquente ne suffit pas non plus, est que cette fête détermina celle de saint Stanislas.

    Car en Pologne aussi on fêtait l’apparition de saint Michel au mont Gargan. Chaque 8 mai, l’archevêque de Cracovie ne célébrait pas la messe en sa cathédrale du Wawel, mais en l’église dédiée à saint Michel, dite de Skałka (na Skałce, sur le petit rocher). Et c’est là que fut assassiné l’archevêque saint Stanislas, le 8 mai 1079. Lorsqu’on le canonisa, on fixa sa fête la veille, 7 mai, parce qu’on ne pouvait pas déplacer l’importante fête de l’apparition de saint Michel. A Cracovie, chaque dimanche suivant le 7 mai, a lieu (sauf cette année…) une gigantesque procession entre le Wawel et la basilique désormais appelée Saint-Michel-et-saint-Stanislas. La procession date de l’époque de la canonisation. Et les rois de Pologne la faisaient la veille de leur couronnement, en expiation du crime de leur prédécesseur Boleslas.

  • Terreur

    Ce matin au marché. A ma droite, un homme dit que dans son village seulement un quart des parents enverront leurs enfants à l’école la semaine prochaine. A ma gauche, une femme qui leur donne « bien raison ».

    Dans ce village il n’y a eu aucun cas de contamination au covid-19. Ni dans les villages environnants. Ni dans les villages environnant les villages environnants. Ni dans le bourg le plus proche où a lieu le marché. Ni dans les autres bourgs les plus proches.

    Les gens ont donc réellement peur de quelque chose qui n’existe pas et ne peut donc pas menacer leurs enfants, simplement parce qu’on leur martèle à longueur de temps à la radio et à la télévision qu’il faut avoir peur.

    Le gouvernement de la Terreur est donc toujours possible. Il suffit de sélectionner le « bon » motif, et de le répéter sans cesse, avec les moyens de matraquage performants dont on dispose aujourd’hui. Et les gens sont prêts à aller d'eux-mêmes au-delà de ce que leur commande la dictature...

  • Freedom House ?

    Pour la première fois, un Etat de l’Union européenne disparaît de la liste des démocraties, selon l’ONG Freedom House. Sans surprise, il s’agit de la... Hongrie.

    Dans le paragraphe de son rapport 2020 intitulé « Désintégraiton démocratique », Freedom House affirme d’emblée qu’en Pologne le parti au pouvoir Droit et Justice « a engagé une guerre contre la Justice », et a « commencé à persécuter individuellement les juges », ce qui aurait été « inimaginable en Europe avant que le PiS en fasse une réalité » (ce qui est rigoureusement faux, surtout…).

    De ce fait, la Pologne passe de la catégorie « démocratie consolidée » à la catégorie « démocratie semi-consolidée ».

    Le rapport poursuit : « Le gouvernement du Premier ministre Viktor Orbán en Hongrie a de même abandonné toute prétention de respecter les institutions démocratiques ». Mais là, c’est encore pire : la Hongrie descend de deux catégories, passant du statut de « démocratie consolidée » à celui de « régime hybride », qui fait disparaître le pays de la liste des démocraties.

    Bizarrement, Freedom House oublie de nous expliquer comment il se fait que le parti au pouvoir en Hongrie est régulièrement réélu au cours d’élections parfaitement libres. Et comment on peut expliquer qu’un pays où il y a des élections parfaitement libres n’est pas un pays démocratique…

    Freedom House tonne que ni la Pologne ni la Hongrie n’a fait face à des représailles au sein de l’UE, et même que le parti d’Orban est toujours membre du PPE, le plus important parti de l’UE. Tandis que, suprême honte, le président américain Donald Trump ne s’est pas posé en garant de la démocratie dans la région, mais au contraire « a embrassé les gouvernements de Hongrie et de Pologne – leur rendant visite et échangeant des louanges ».

    Freedom House est une organisation financée aux trois quarts par… le gouvernement des Etats-Unis. Parmi les autres donateurs il y a... l’Union européenne… et… la fondation Soros. Freedom House a une douzaine de bureaux dans le monde, dont un en… Hongrie.

  • Saint Stanislas

    Pas mal pour un guide touristique (polonais, il est vrai : Kraków Travel) :

    Au centre de la cathédrale du Wawel, considérée comme le noyau symbolique de l’Etat et de la spiritualité polonaise, se dresse le tombeau de saint Stanislas de Szczepanów, évêque et martyr. On l’appelle aussi « L’autel de la Patrie ».

    Stanisłas était à la tête du diocèse de Cracovie dans les années 1072-1079. Il s’efforçait de propager la foi chrétienne dans le pays, baptisé il y a à peine cent ans, mais en même temps visait à rendre les diocèses polonais indépendants de Magdebourg. En 1075, il appuya le prince Bolesław le Généreux désireux de se faire couronner roi de Pologne. Toutefois un conflit éclata bientôt entre l’évêque et le souverain. L’évêque fut accusé de trahison pour avoir fustigé le roi à cause de sa conduite immorale, de ses dépravations et de sa cruauté envers ses sujets. Selon d’autres sources, il s’agissait d’un conflit politique entre le centre de pouvoir religieux et laïc ; le roi aurait accusé l’évêque de complot. En 1079, Stanislas fut tué sur l’ordre du roi ou même, selon une autre version, de ses propres mains, pendant qu’il célébrait une messe à l’église de Skałka, puis écartelé. Or, le personnage devint peu à peu l’objet de légendes et de culte. Son corps se serait miraculeusement reconstitué et foi se répandait des miracles qu’il avait accomplis de son vivant : l’histoire de Piotrowin, ressuscité par l’évêque pour témoigner dans un différend juridique, est la plus connue. Les pèlerins commencèrent à se rendre sur le tombeau et sa dès 1088, sa dépouille fut transportée dans la cathédrale du Wawel.

    A partir de 1138, durant presque deux siècles, la Pologne vécut une époque de morcellement féodal, c'est-à-dire d’absence de pouvoir central et de partage en petits duchés. L’histoire de l’évêque prit alors une signification symbolique : elle permettait d’espérer que le pays, souffrant à cause du sacrilège commis par le souverain, pourrait, comme les membres du corps de l’évêque, se réunifier. Les Polonais se référaient souvent à cette vision dans les moments difficiles, particulièrement au 19e siècle, lorsque la Pologne démembrée par les puissances voisines disparut de la carte de l’Europe.

    La canonisation du martyr eut lieu en 1253 à Assise, et le 8 mai 1254 ses reliques furent déposées sur l’autel au centre de la cathédrale. Ce jour est depuis lors célébré comme sa fête et le dimanche suivant une procession avec les reliques des saints polonais se rend du Wawel à l’église de Skałka. C’est l’une des plus importantes cérémonies religieuses en Pologne. Karol Wojtyła, le futur pape Jean-Paul II y a souvent participé, de même que le cardinal Joseph Ratzinger, le futur pape Benoît XVI.

    Pendant des siècles, les couronnements royaux avaient lieu auprès du tombeau de Saint-Stanislas, appelé « Père de la Patrie » ; les souverains polonais y déposaient leurs offrandes votives er les trophées de guerre (on y plaça entre autres les étendards des chevaliers teutoniques pris en 1410 après la bataille de Grunwald – gagnée, comme on croyait, grâce à l’intercession du saint) et offraient des superbes autels et reliquaires. Le mausolée baroque actuel sous forme d’autel à baldaquin, exécuté en marbre et en bronze doré, date du 17e siècle. On y a placé les figures des patrons de la Pologne, les figures des évangélistes et des bas-reliefs d’anges. Les reliques du saint reposent dans une bière en argent, soutenue par des anges et décorée de scènes de la vie de Saint-Stanislas et de ses miracles.

    En 1963, le pape Jean XXIII constitua Saint-Stanislas, Saint-Adalbert et la Bienheureuse Vierge Marie Reine de Pologne premiers patrons de la Pologne.

    Screenshot_2020-05-06 Le Père de la patrie.jpg

  • Chronique du covid

    Bernard Antony : une interview roborative à lire sur Riposte laïque.

    Nicolas Hulot, qui a tout compris de la répétition générale du nouveau totalitarisme : « Le monde d’après sera radicalement différent de celui d’aujourd’hui, et il le sera de gré ou de force ». De l’Ausweis macronien à la dictature écolo (Greta über alles)…

    Mais le pire n’est jamais sûr et Michel Houellebecq me paraît plus lucide, du moins pour le court terme : « Nous ne nous réveillerons pas, après le confinement, dans un nouveau monde ; ce sera le même, en un peu pire. »

    Macron a visité hier une école préparée au déconfinement, pour délivrer sa propagande quotidienne. Selon le psychiatre de plateau Serge Hefez, on y a vu « un aspect des écoles de village d’autrefois ». Ah bon :

    Screenshot_2020-05-06 Macron et Blanquer visitent une école à Poissy.png

  • Le dauphin

    Je n’avais pas fait attention au « rescrit » de François concernant le cardinal Tagle. Je viens d’y aller voir de plus près. Donc, le « Souverain Pontife » a décidé le 14 avril, avec effet au 1er mai, en dérogation de deux articles du code de droit canonique, de « coopter » le cardinal Tagle « dans l’ordre des évêques » et de l’« équiparer » aux cardinaux titulaires des évêchés suburbicaires, sans lui donner de titre puisqu’aucun évêché suburbicaire n’est disponible.

    En bref il s’agit d’un hochet accordé par le pape à son favori (oui, le pape qui disait qu’il n’était pas un prince de la Renaissance…), qui pour être virtuel n’en est pas moins une nouvelle confirmation que Luis Antonio Tagle est le dauphin quasi officiel de François.

    C’est lui, là, en janvier dernier, dans ses nouvelles fonctions de préfet de congrégation romaine (je n’ai aucun goût pour les costumes d’apparat, je n’ai même jamais eu de cravate, mais là, j’aimerais qu’on nous rende les princes de la Renaissance…) :

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