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Le blog d'Yves Daoudal - Page 569

  • Saint Paulin de Nole

    La conversion de Paulin impressionna ses contemporains. Son maître Ausone, un poète païen, se sentit "trahi", et lui adressa des paroles amères, lui reprochant d'une part le "mépris", jugé insensé, des biens matériels et, de l'autre, l'abandon de la vocation de lettré. Paulin répliqua que son don aux pauvres ne signifiait pas le mépris des choses terrestres, mais plutôt leur valorisation pour l'objectif plus élevé de la charité. Quant aux engagements littéraires, ce dont Paulin avait pris congé n'était pas le talent poétique, qu'il aurait continué à cultiver, mais les thèmes poétiques inspirés de la mythologie et des idéaux païens. Une nouvelle esthétique gouvernait désormais sa sensibilité:  il s'agissait de la beauté du Dieu incarné, crucifié et ressuscité, dont il se faisait maintenant le chantre. En réalité, il n'avait pas abandonné la poésie, mais il puisait désormais son inspiration dans l'Evangile, comme il le dit dans ce vers:  "Pour moi l'unique art est la foi, et le Christ est ma poésie" ("At nobis ars una fides, et musica Christus":  Chant XX, 32).

    Ses chants sont des textes de foi et d'amour, dans lesquels l'histoire quotidienne des petits et des grands événements est comprise comme l'histoire du salut, comme l'histoire de Dieu parmi nous. Un grand nombre de ces compositions, intitulées "Chants de Noël", sont liées à la fête du martyr Félix, qu'il avait élu comme Patron céleste. En rappelant saint Félix, il entendait glorifier le Christ lui-même, ayant la ferme conviction que l'intercession du saint lui avait obtenu la grâce de la conversion:  "Dans ta lumière, joyeux, j'ai aimé le Christ" (Chant XXI, 373). Il voulut exprimer ce même concept en agrandissant les dimensions du sanctuaire avec une nouvelle Basilique, qu'il fit décorer de manière à ce que les peintures, expliquées par des légendes appropriées, puissent constituer une catéchèse visible pour les pèlerins. Il expliquait  ainsi son projet d'un Chant consacré à un autre grand catéchète, saint Nicetas de Remesiana, alors qu'il l'accompagnait pendant la visite dans ses Basiliques:  "Je désire à présent que tu contemples les peintures qui se déroulent en une longue série sur les murs des portiques peints... Il nous a semblé utile de représenter grâce à la peinture des thèmes sacrés dans toute la maison de Félix, dans l'espérance que, à la vue de ces images, la figure peinte suscite l'intérêt des esprits émerveillés des paysans" (Chant XXVII, vv. 511.580-583). Aujourd'hui encore, on peut admirer les restes de ces réalisations, qui placent à juste titre le saint de Nole parmi les figures de référence de l'archéologie chrétienne.

    Benoît XVI

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  • 3e dimanche après la Pentecôte

    Il leur propose une parabole pleine de bonhomie et comprime dans leur cœur la tumeur de l’abcès qui les blesse. Il leur dit en effet : «Lequel d’entre vous, s’il a cent brebis et vient à en perdre une, ne laisse les quatre-vingt-dix-neuf autres dans le désert pour s’en aller après celle qui s’est perdue ?» Voyez comme la Vérité, dans sa bonté, sait bien pourvoir à tout en nous donnant une telle comparaison : l’homme peut en reconnaître en soi le bien-fondé, quoiqu’elle concerne plus spécialement le Créateur des hommes lui-même. Puisque cent est le nombre de la perfection, Dieu eut cent brebis quand il créa la nature des anges et des hommes. Mais une brebis vint à se perdre lorsque l’homme, en péchant, quitta le pâturage de la vie. Le Créateur laissa alors les quatre-vingt-dix-neuf brebis dans le désert, car il abandonna les très hauts chœurs des anges dans le Ciel.
    Mais pourquoi le Ciel est-il appelé désert, sinon parce que désert veut dire «abandonné» ? C’est quand l’homme pécha qu’il abandonna le Ciel. Quatre-vingt-dix-neuf brebis demeuraient au désert, pendant que le Seigneur en cherchait une seule sur la terre : les créatures raisonnables, anges et hommes, qui toutes avaient été créées pour contempler Dieu, voyaient en effet leur nombre diminué par la perte de l’homme, et le Seigneur, voulant rétablir au Ciel le nombre complet de ses brebis, cherchait sur la terre l’homme qui s’était perdu. Car là où notre évangéliste dit «au désert», un autre évangéliste dit «dans les montagnes» (Mt 18, 12), pour signifier «dans les hauteurs», puisque les brebis qui n’avaient pas péri se tenaient dans les hauteurs du Ciel.

    «Et quand il l’a trouvée, il la met sur ses épaules, tout joyeux.» Il a mis la brebis sur ses épaules, parce qu’ayant assumé la nature humaine, il a porté lui-même nos péchés.

    «Et de retour chez lui, il assemble ses amis et ses voisins, et leur dit : ‹Réjouissez-vous avec moi, car je l’ai retrouvée, ma brebis qui était perdue!›» La brebis une fois retrouvée, il retourne chez lui, puisque notre Pasteur, ayant sauvé l’homme, retourna au Royaume céleste. Là, il retrouve ses amis et voisins, c’est-à-dire les chœurs des anges, lesquels sont bien ses amis, du fait que désormais fixés [en Dieu], ils gardent continûment sa volonté, et aussi ses voisins, parce qu’ils jouissent assidûment de l’éclat de sa vision. Il faut aussi remarquer qu’il ne dit pas : «Réjouissez-vous avec la brebis que j’ai retrouvée», mais : «Réjouissez-vous avec moi», car notre vie est toute sa joie, et notre retour au Ciel porte à leur plénitude ses solennelles réjouissances.

    «C’est ainsi, je vous le dis, qu’il y aura plus de joie dans le Ciel pour un seul pécheur qui se repent que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n’ont pas besoin de repentir.» Il nous faudrait ici examiner, mes frères, pourquoi le Seigneur déclare qu’il y a plus de joie dans le Ciel pour la conversion des pécheurs que pour la persévérance des justes; mais l’exemple quotidien de ce que nous avons sous les yeux nous l’enseigne : souvent, ceux qui ne se sentent pas coupables de grands péchés demeurent bien dans la voie de la justice, et ils ne commettent aucune action défendue, mais ils ne ressentent pas non plus beaucoup d’ardeur pour la patrie céleste, et ils se privent d’autant moins des choses permises qu’ils ne se souviennent pas d’en avoir commis de défendues. Ainsi demeurent-ils souvent paresseux dans la pratique des bonnes œuvres élémentaires, se sentant en pleine sécurité du fait qu’ils n’ont jamais péché de façon vraiment grave.
    Au contraire, certains de ceux qui se souviennent d’avoir accompli des actions défendues, se trouvant transpercés de componction1 par leur douleur même, s’enflamment d’amour pour Dieu et s’exercent à de grandes vertus; ils entreprennent tous les difficiles combats de la sainteté, ils abandonnent tous les biens du monde, fuient les honneurs, se réjouissent des outrages reçus, brûlent de désir [pour la vie éternelle] et aspirent à la patrie céleste. Et considérant qu’ils s’étaient écartés de Dieu, ils rachètent leurs pertes du passé par les profits qu’ils font dans la suite de leur vie.

    Il y a donc plus de joie dans le Ciel pour la conversion d’un pécheur que pour la persévérance d’un juste, de même qu’un chef préfère dans la bataille le soldat qui, revenu après s’être enfui, charge l’ennemi avec vigueur, à celui qui n’a jamais tourné les talons devant l’ennemi, mais ne l’a jamais non plus vraiment combattu avec courage. Ainsi, le paysan préfère la terre qui, après les épines, porte des fruits abondants, à celle qui n’a jamais eu d’épines, mais ne produit jamais non plus de riche moisson.
    5. Cependant, il faut savoir qu’il y a bien des justes dont la vie est une telle joie [pour le Ciel] qu’elle ne le cède en rien à la vie pénitente des pécheurs. Car il en est beaucoup qui, tout en n’ayant conscience d’aucune mauvaise action, font pourtant paraître une douleur aussi grande que s’ils étaient chargés de tous les péchés. Ils refusent toutes choses, même celles que Dieu autorise; ils s’enveloppent d’un souverain mépris pour le monde, s’interdisent absolument tout, se privent même des biens licites, se détournent du visible et s’enflamment pour l’invisible; ils mettent leur joie dans les lamentations et s’humilient eux-mêmes en tout; d’autres pleurent les péchés de leurs actions, mais eux, ils pleurent les péchés de leur pensée. Aussi, que dire de ces hommes, sinon qu’ils sont à la fois justes et pénitents, puisqu’ils s’humilient dans la pénitence pour les péchés de leur pensée, sans jamais cesser de persévérer dans la droiture par leurs œuvres ? Il nous faut donc reconnaître quelle immense joie un juste doit donner à Dieu par les larmes de son humilité, quand un pécheur en cause déjà une si grande dans le Ciel en se punissant, par la pénitence, de ce qu’il a fait de mal.

    Saint Grégoire le Grand, homélie 34 sur l’évangile.

  • Les clandestins dans les Litanies

    François a décidé d’ajouter trois nouvelles invocations aux Litanies à la Sainte Vierge. Une nouvelle couleuvre pour le cardinal Sarah qui vient d’être reconduit dans ses fonctions précisément pour signer ce genre de choses…

    Après « Mater Ecclesiae » on ajoute « Mater misericordiae », après « Mater divinae gratiae » on ajoute « Mater spei », et après « Refugium peccatorum » on ajoute « Solacium migrantium ».

    Les deux premiers ajouts ont manifestement pour but d’amortir le choc du troisième.

    On ne sait pas encore ce que sera la traduction de « solacium migrantium ». On voit dans le choix du premier mot toute la malice du pape furbo. « Solacium » peut vouloir dire consolation, mais aussi « aide », « assistance », « secours » : dans ce cas on demande à la Sainte Vierge d'aider les migrants, à savoir les clandestins, et elle nous montre l’exemple : il faut aider les clandestins islamistes et musulmans à envahir l’Europe. Ce qui est hélas l’enseignement constant de l’actuel évêque de Rome.

     

    P.S. Un lecteur me fait remarquer dans les commentaires que le mot solacium veut dire "compensation", "indemnisation", dans le recueil de jurisprudence publié par Justinien en 533...

  • Foldingos

    Screenshot_2020-06-20 Gelsenkirchen Linksextreme enthüllen Lenin-Statue.jpg

    Une statue de Lénine a été inaugurée aujourd’hui à Gelsenkirchen, près de Dortmund.

    Il est vrai que parmi les millions de morts dont est directement responsable Lénine, il n’y avait pas de noirs.

    (Toutefois le marxisme-léninisme a ensuite montré en Afrique que pour lui « black lives » ne « matter » pas vraiment non plus…)

  • Catholiques allemandes

    Lifesite attire l’attention sur Maria Flachsbarth. Elle est député CDU (chrétien démocrate) de Hanovre depuis 2002, et secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Coopération économique et du développement depuis 2018.

    Et présidente de l’Association catholique des femmes allemandes (KDFB) depuis 2011.

    Or Maria Flachsbarth fait partie des soutiens (« champion ») de l’organisation « She decides ».

    « She decides » a été créé en 2017 pour contrer le décret de Donald Trump interdisant le financement américain d’organisations internationales qui pratiquent l’avortement.

    Son manifeste commence ainsi : « Elle décide où, quand et avec qui elle a des relations sexuelles (…), elle a le droit à l’information, aux soins de santé, de choisir (…), elle est libre d’avoir du plaisir, d’utiliser la contraception, d’avoir accès à un avortement sûr, de décider. »

    Cela dit, avec les évêques (?) qu’elles ont, on ne s’étonne plus de rien.

  • Dans le 9.3

    Screenshot_2020-06-20 Image Aubervilliers la maire accusée de clientélisme après l .png

    La "laïcité républicaine" selon les communistes...

    Comme chacun le sait, l'un des principes marxistes est que la religion est l'opium du peuple. L'islam n'est donc pas une religion, mais un outil de combat au service de la révolution. (Ou peut-être plutôt que les derniers restes du communisme sont au service de la révolution islamiste.)

    La municipalité islamo-communiste d'Aubervilliers est hors la loi (de 1905) et s'en vante. En toute impunité.

  • De la Sainte Vierge le samedi

    O beáta María, quis tibi digne váleat iura gratiárum ac laudum præcónia impéndere, quæ singulári tuo assénsu mundo succurrísti pérdito? Quas tibi laudes fragílitas humáni géneris persólvat, quæ solo tuo commércio recuperándi áditum invénit? Accipe ítaque quascúmque exíles, quascúmque méritis tuis ímpares gratiárum actiónes: et cum suscéperis vota, culpas nostras orándo excúsa. Admítte nostras preces intra sacrárium exauditiónis, repórta nobis antídotum reconciliatiónis.

    O bienheureuse Marie, qui pourra jamais te payer en retour, proclamer ta louange et t’offrir une action de grâces digne de toi qui, par ton seul consentement, as secouru le monde voué à sa perte ? De quel tribut de louanges peut s’acquitter l’humaine fragilité alors qu’à ta seule intervention, elle doit d’avoir retrouvé le libre accès qu’il fallait regagner ? Reçois cependant nos actions de grâces, telles qu’elles sont, chétives et indignes de toi. Et tandis que tu accueilles nos vœux, par ton intercession, daigne excuser nos fautes. Introduis nos prières jusqu’au sanctuaire de l’exaucement, rapporte-nous la réconciliation salutaire.

    La lecture des matines de ce jour fut longtemps attribuée à saint Augustin (« sermo 18 de sanctis », qui est le sermon 194 dans la patrologie latine, De annuntiatione dominica, en appendice, PL 39). Il est à noter que c’est dans ce sermon, trois phrases après ce qui est cité dans le bréviaire, qu’on trouve le texte (exact) de l’antienne du Magnificat « Sancta Maria, succurre miseris… ».

    Sancta Maria, succurre miseris, juva pusillanimes, refove flebiles, ora pro populo, interveni pro clero, intercede pro devoto femineo sexu ; sentiant omnes tuum juvamen quicumque celebrant tuam sanctam commemorationem.

    Sainte Marie, venez au secours des malheureux, aidez les timides, consolez les affligés, priez pour le peuple, intervenez pour le clergé, intercédez pour les femmes consacrées. Qu’ils ressentent tous votre aide, ceux qui célèbrent votre sainte mémoire.

    La voici par les moines de Gethsémani (aux Etats-Unis), en 1956. Il manque la deuxième phrase. Tradition cistercienne ?


    podcast

  • Genre roumain

    Le Sénat roumain a adopté par 81 voix contre 22 et 27 abstentions un amendement à la loi sur l’éducation qui interdit l’enseignement de l’idéologie du genre. Le texte avait été adopté par les députés le 11 février dernier. Il était soutenu par la majorité de centre-droit et par l’opposition sociale-démocrate. La proposition venait d’un député du parti Mouvement populaire (scission du parti démocrate-libéral).

    L’amendement précise que sont interdites « les activités propageant la théorie ou des opinions relatives à l’identité de genre qui soutiennent que le genre est un concept différent du sexe biologique et que les deux ne sont pas toujours identiques ».

    La pourriture universitaire et le lobby LGBT font pression sur le président Klaus Iohannis pour qu’il ne signe pas cet amendement qui « porte atteinte aux libertés académiques » et à « l’autonomie des universités », et qu’il ne « renvoie pas l’éducation en Roumanie au moyen âge ».

    Un professeur d’université accuse la Roumanie de s’aligner « sur les positions de la Hongrie et de la Pologne, se transformant en un régime qui introduit une police de la pensée ».

    Un autre professeur affirme sur Facebook que si l’amendement est signé il ne s’y conformera pas « pour la simple raison que s’il le faisait il n’accomplirait plus son devoir ».

  • Foldingos

    Le nouvel iconoclasme révolutionnaire qui frappe les Etats-Unis et les autres pays occidentaux atteint des degrés de folie pathologique. Et il ne s’agit pas seulement d’excités incultes ou aveuglés par leur passion antiraciste : la municipalité de San Francisco a enlevé la statue (de deux tonnes) de Christophe Colomb qui se trouvait au siège du « parlement » local.

    Communiqué officiel :

    « Au moment où notre pays traverse une période importante, nous nous interrogeons tous sur la façon dont le racisme institutionnel et structurel imprègne notre société. L'art public ne fait pas exception. De nombreux monuments historiques sont enlevés dans les villes à travers les Etats-Unis car les accomplissements et idées qu'ils symbolisent ne méritent pas d'être honorés. »

    Quel rapport avec Christophe Colomb ? On ne nous le dit pas.

    On daigne nous le dire à Sacramento, où la même opération a été réalisée : Christophe Colomb est « un personnage historique profondément clivant étant donné les conséquences mortelles pour les populations indigènes de son arrivée dans cette partie du globe ».

    Les populations indigènes ? Par exemple les 6 millions d’Indiens de Bolivie (55% de la population, plus 30% de métis) ? Ce n’est pas Christophe Colomb qui a massacré les Indiens d’Amérique du Nord.

    Et surtout, si l’on enlève la statue de Christophe Colomb, il faut enlever aussi ceux qui l’ont mise, et leurs descendants. Ceux qui en Californie ont un nom anglais sont des descendants des génocideurs d’Indiens, ils n’ont rien à faire en Amérique. Qu’ils retournent chez eux en Angleterre. En outre ceux-là ont volé deux fois une terre qui ne leur appartenait pas, puisqu’ils ont volé une terre indienne qui avait été volée par les Espagnols…

    Mais sans doute manque-t-on de places dans les hôpitaux psychiatriques.

  • Fête du Sacré Cœur

    L’hymne des laudes (voir l’historique ici).

    Cor, arca legem cóntinens
    Non servitútis véteris,
    Sed grátiæ, sed véniæ,
    Sed et misericórdiæ.

    Cœur, arche contenant la Loi,
    non de l’antique servitude,
    mais la loi de grâce, mais celle du pardon,
    mais celle de la miséricorde.

    Cor, sanctuárium novi
    Intemerátum fœderis,
    Templum vetústo sánctius,
    Velúmque scisso utílius.

    Cœur, sanctuaire inviolé
    de la nouvelle alliance,
    temple plus saint que l’ancien,
    voile plus utile que celui qui fut déchiré

    Te vulnerátum cáritas
    Ictu paténti vóluit,
    Amóris invisíbilis
    Ut venerémur vúlnera.

    Votre amour a voulu
    que vous soyez blessé par un coup visible,
    pour que d’un amour invisible
    nous vénérions les blessures.

    Hoc sub amóris symbolo
    Passus cruénta et mýstica,
    Utrúmque sacrifícium
    Christus sacérdos óbtulit

    Sous ce symbole de l’amour,
    le Christ Prêtre, ayant souffert
    de façon sanglante et mystique,
    offrit un double sacrifice.

    [Quis non amántem rédamet ?
    Quis non redémptus díligat,
    Et Corde in isto séligat
    Ætérna tabernácula ?

    A Celui qui nous aime qui ne rendrait son amour ?
    Quel racheté ne le chérirait pas
    et dans ce Cœur ne se choisirait pas
    une demeure éternelle ?]

    Jesu, tibi sit gloria,
    Qui corde fundis gratiam,
    Cum Patre et almo Spiritu,
    In sempiterna saecula. Amen

    A toi soit la gloire, Jésus,
    qui de ton Cœur répands la grâce,
    avec le Père et l’Auguste Esprit,
    dans les siècles éternels. Amen.