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Le blog d'Yves Daoudal - Page 454

  • Syro-malabar

    Le synode de l’Eglise syro-malabare a décidé d’uniformiser l’orientation des célébrations. Désormais la première partie sera célébrée face au peuple, et la deuxième partie « dans la direction où les fidèles regardent ».

    En fait cela avait déjà été décidé (à l’unanimité) en 1999, et avait été approuvé par la Congrégation des Eglises orientales. Mais il y avait une très forte contestation de la part des prêtres qui, imitant l’occident, considéraient que toute la liturgie doit être célébrée face au peuple. Pas moins de 466 prêtres du seul diocèse d’Ernakulam-Angamaly (qui est le siège de l’archevêque majeur, aujourd’hui le cardinal Alencherry) ont signé une lettre demandant au Vatican d’empêcher que soit imposée cette « vision uniforme de la liturgie ». L’idéologue du mouvement, le P. Paul Thelakat, n’hésite pas à déclarer que « la célébration eucharistique est un langage dialogique » et que « lorsque vous parlez vous ne tournez pas le dos aux gens ». Comme quoi il n’y a pas qu’en occident, hélas, qu’on ne sait même plus que le sacrifice eucharistique est offert à Dieu…

    Il serait bon que les cousins chaldéens des syro-malabars adoptent la même décision, car la célébration face au peuple y est devenue semble-t-il générale aussi. Mais on sait que l’actuel patriarche est très « occidentophile », et le synode chaldéen, qui vient lui aussi de se terminer, n’a rien trouvé de plus urgent que de retirer le nom de Babylone de son intitulé, au motif que « Babylone était la capitale de l'empire babylonien et n'a jamais été un siège épiscopal ou patriarcal » et qu’elle « est aujourd'hui une ville musulmane irakienne ». C’était pourtant une belle trouvaille que d’avoir fait de la capitale d’un empire païen dont il est tellement question dans la Bible, le siège d’un patriarcat. Siège fictif ? Sans doute, mais aucun des cinq patriarches d’Antioche ne réside à Antioche depuis très longtemps… Et le patriarche chaldéen n’a donc plus de siège du tout…

    Le P. Thelakat souligne que le pape parle toujours de la diversité dans l’unité, qui n’est pas l’uniformité. Sans doute n’a-t-il pas entendu parler du motu proprio Traditionis custodes. A ce propos, il paraît que les dirigeants des instituts sacerdotaux Ecclesia Dei (FSSP, ICRSP, Bon Pasteur) sont convoqués à Rome en septembre… On voit venir le temps où pour avoir une liturgie traditionnelle il faudra se faire grec-catholique. Pour ma part je connais… Tant que François n’aura pas supprimé les Eglises grecques-catholiques (on lui a prêté l’intention de commencer par la petite Eglise italo-albanaise).

  • Saint Augustin

    Et inde admonitus redire ad memet ipsum intravi in intima mea duce te et potui, quoniam factus es adiutor meus. Intravi et vidi qualicumque oculo animae meae supra eumdem oculum animae meae, supra mentem meam lucem incommutabilem, non hanc vulgarem et conspicuam omni carni nec quasi ex eodem genere grandior erat, tamquam si ista multo multoque clarius claresceret totumque occuparet magnitudine. Non hoc illa erat, sed aliud, aliud valde ab istis omnibus. Nec ita erat supra mentem meam, sicut oleum super aquam nec sicut caelum super terram, sed superior, quia ipsa fecit me, et ego inferior, quia factus ab ea. Qui novit veritatem, novit eam, et qui novit eam, novit aeternitatem. Caritas novit eam. O aeterna veritas et vera caritas et cara aeternitas! Tu es Deus meus, tibi suspiro die ac nocte. Et cum te primum cognovi, tu assumpsisti me, ut viderem esse, quod viderem, et nondum me esse, qui viderem. Et reverberasti infirmitatem aspectus mei radians in me vehementer, et contremui amore et horrore; et inveni longe me esse a te in regione dissimilitudinis, tamquam audirem vocem tuam de excelso: "Cibus sum grandium: cresce et manducabis me. Nec tu me in te mutabis sicut cibum carnis tuae, sed tu mutaberis in me". Et cognovi, quoniam pro iniquitate erudisti hominem et tabescere fecisti sicut araneam animam meam, et dixi: "Numquid nihil est veritas, quoniam neque per finita neque per infinita locorum spatia diffusa est?". Et clamasti de longinquo: "Immo vero ego sum qui sum". Et audivi, sicut auditur in corde, et non erat prorsus, unde dubitarem faciliusque dubitarem vivere me quam non esse veritatem, quae per ea, quae facta sunt, intellecta conspicitur.

    Ainsi averti de revenir à moi, j’entrai dans le plus secret de mon âme, aidé de votre secours [parce que tu t’es fait mon aide, psaume 29]. J’entrai, et j’aperçus de l’œil intérieur, si faible qu’il fût, au-dessus de cet œil intérieur, au-dessus de mon intelligence, la lumière immuable ; non cette lumière évidente au regard charnel, non pas une autre, de même nature, dardant d’un plus vaste foyer de plus vifs rayons et remplissant l’espace de sa grandeur. Cette lumière était d’un ordre tout différent. Et elle n’était point au-dessus de mon esprit, ainsi que l’huile est au-dessus de l’eau, et le ciel au-dessus de la terre ; elle m’était supérieure, comme auteur de mon être ; je lui étais inférieur comme son ouvrage. Qui connaît la vérité voit cette lumière, et qui voit cette lumière connaît l’éternité. L’amour est l’œil qui la voit,

    O éternelle vérité ! ô vraie charité ! ô chère éternité ! vous êtes mon Dieu (psaume 42) ; après vous je soupire, jour et nuit (psaume 2, Jérémie 9) ; et dès que je pus vous découvrir, vous m’avez soulevé (psaume 26), pour me faire voir qu’il me restait infiniment à voir, et que je n’avais pas encore les yeux pour voir. Et vous éblouissiez ma faible vue de votre vive et pénétrante clarté, et je frissonnais d’amour et d’horreur. Et je me trouvais bien loin de vous, aux régions souterraines [la région de la dissimilitude] où j’entendais à peine votre voix descendue d’en-haut (Jérémie 31,15) : « Je suis la nourriture des forts ; crois, et tu me mangeras. Et je ne passerai pas dans ta substance, comme les aliments de ta chair ; c’est toi qui passeras dans la mienne. »

    Et j’appris alors que vous éprouviez l’homme à cause de son iniquité, et qu’ainsi vous aviez fait sécher mon âme comme l’araignée (psaume 38). » Et je disais : N’est-ce donc rien que la vérité, parce qu’elle ne s’étend, à mes yeux, ni dans l’espace fini, ni dans l’infini ? Et vous m’avez crié de loin : Erreur, je suis celui qui est (Exode 3) ! Et j’ai entendu, comme on entend dans le cœur, Et je n’avais plus aucun sujet de douter. Et j ‘eusse douté plutôt de ma vie que de l’existence de la vérité, « où atteint le regard de l’intelligence à travers les créatures visibles (Romains 1,20). »

    Confessions, livre VII, ch. 10, traduction Moreau (1864).

    • Meilleure traduction de la référence à l’Exode : « Mais c’est moi qui suis Celui qui suis ! ». Le « de longinquo » qui précède fait référence au fils prodigue, de même que « in regione dissimilitudinis ». La traduction « régions souterraines » est très mauvaise. Car ce thème de la ressemblance et de la dissemblance est très important chez saint Augustin : plus on s’approche de Dieu plus on lui ressemble, plus on s’éloigne de lui pour aller vers les créatures et plus on est dissemblable de lui. (Il l’emprunte aux platoniciens.)
  • Deux petites choses sur les Afghans

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    La dérive des mots continue de plus belle. Toute la presse parle des « Afghans rapatriés ». Une recherche Google avec ces deux mots donne près de 9 millions de réponses.

    Quand les mots avaient encore un sens, des Afghans ne pouvaient pas être rapatriés en France, puisque la France n’est pas leur patrie et que leur patrie est l’Afghanistan.

    Je me souviens de pieds-noirs protestant avec fougue contre le fait qu’on les appelait « rapatriés ». Ils ne pouvaient pas être rapatriés, eux non plus, puisqu’ils étaient français, d’Algérie française.

    Mais pour les deux situations contraires le vocabulaire est choisi à dessein : en ce qui concerne les pieds noirs, il fallait montrer que l’Algérie ne serait plus française, et l’on niait même insidieusement qu’elle l’eût été.

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    Pour ce qui concerne les Afghans, c’est pour dire qu’ils sont chez eux chez nous. Tout le monde il est français, comme disait Konk. Cela remonte à la Révolution française, où tout étranger venant servir la révolution était naturalisé. Aujourd’hui c’est pour faire accepter les Afghans par la population qui s’en méfie. Si on les « rapatrie », c’est qu’ils sont déjà français d’une façon ou d’une autre.

    D’autre part, la classe politico-médiatique se focalise sur le danger d’infiltration de méchants talibans parmi les gentils réfugiés musulmans. Mais, sans minimiser en rien ce danger, ce n’est pas ce qu’il convient de voir en priorité. Ce dont il faut avoir conscience d’abord est tout simplement ce que constate la police depuis des années, et qui a été résumé par Cheryl Benard dans son article de 2017 : « En Autriche et ailleurs, les Afghans commettent davantage de crimes que les autres réfugiés. Pourquoi ? »

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  • Chronique des cinglés

    Naftali Bennett, Premier ministre israélien (depuis le 14 juin dernier), à la Knesset :

    Un point très important que les gens doivent comprendre, et je pense que la plupart des gens n’en ont pas conscience, est que la population la plus vulnérable en ce moment, de manière paradoxale, est celle qui a reçu deux doses de vaccins mais pas la troisième. Pourquoi ? Parce qu’ils se promènent en ayant l’impression qu’ils sont protégés parce qu’ils ont reçu deux doses. Ils ne comprennent pas que la deuxième dose s'est estompée contre le Delta - et ils doivent se faire vacciner rapidement avec la troisième dose de vaccin. (…) Il y a beaucoup de personnes jeunes, vaccinées, qui sont gravement malades et hospitalisées…

  • Jean-Paul Ier et la messe

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    Hier c’était l’anniversaire de l’élection de Jean-Paul Ier, qui était patriarche de Venise. Le site New Liturgical Movement a opportunément reproduit le décret qu’il avait signé en février de la même année 1978.

    Le cardinal Luciani constate qu’en l’église Saint-Siméon le Petit, « malgré des avertissements répétés », la messe continue d’être célébrée « selon le rite qui n’est plus admis et avec toujours davantage de participation des fidèles ». En conséquence il décrète que « la célébration de la Messe “more antiquo” est interdite dans l’église Saint-Siméon le Petit comme sur tout le territoire du diocèse ».

    En 2006 le cardinal Scola a confié cette église (connue dans le monde entier parce qu’elle se trouve sur le Grand Canal) à la Fraternité Saint Pierre

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  • Saint Joseph Calasanz

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    Les reliques de saint Joseph Calasanz se trouvent dans une urne de porphyre sous le maître-autel de l’église saint-Pantaléon de Rome. Attenant à l’église se trouve le couvent où vécut le saint, et les pièces qu’il habitait sont transformées en musée. On y voit notamment (ou dans l'église même ?) cette peinture assez curieuse. Elle est présentée comme le portrait authentique du saint catalan. Mais celui-ci est mort en 1648, et la peinture est datée de 1864. Signée par un certain Giuseppe Mazzarese, quasi inconnu en dehors de sa ville sicilienne de Trapani… Or le style de la peinture n’est pas celui du milieu du XIXe siècle, ni celui de l’inscription qui avec d’anciennes abréviations nous dit qu’il s’agit du Père (et non du saint, donc avant la béatification) Joseph Calasantius à l’âge de 87 ans…

    • Dans le martyrologe romain, à ce jour, il y a aussi deux personnages importants de l’histoire de la doctrine chrétienne : saint Césaire d’Arles, dont de nombreux sermons furent longtemps attribués à saint Augustin, et saint Poemen, grande figure des monastères d'Egypte au IVe siècle : près du quart des apophtegmes des pères du désert lui sont attribués.

  • Vaudeville

    Nous voici au paroxysme de l’action, au climax, à l’acmé : le Parlement européen menace de porter plainte devant la Cour de Justice de l’UE contre la… Commission européenne…

    Acte 1. En décembre dernier, sur pression des parlementaires européens dont l’obsession est de faire condamner la Pologne et la Hongrie, un règlement a été mis en place, conditionnant plus ou moins, sous certaines conditions, l’octroi des fonds européens à « l’état de droit ». L’occasion était la définition du gigantesque plan de relance après le choc de la « pandémie » (à savoir des mesures de destruction économique sous couvert de lutte contre le virus). Dès janvier, non pas les députés les plus excités, mais la majorité du Parlement européen, a commencé à faire pression, pour une application immédiate de la mesure. Mais la Commission européenne faisait la sourde oreille.

    Acte 2. En juin, exaspéré par le silence de la Commission, le Parlement européen a voté une résolution condamnant cette inaction. A la suite de quoi le président du Parlement Davis Sassoli a envoyé une lettre à Ursule, le 23 juin, la sommant de mettre en œuvre le mécanisme de punition de la Pologne et de la Hongrie. La Commission avait deux mois pour répondre.

    Acte 3. Après un silence absolu de deux mois, Ursule a répondu le 23 août qu’il n’était pas question pour le moment de mettre en œuvre la procédure définie dans le règlement de décembre. Le porte-parole de la Commission Balázs Ujvári (un… Hongrois !) a confirmé que l'exécutif n'avait pas l'intention de prendre cette mesure « de dernier recours » pour le moment, « tant que nous ne serons pas sûrs que c'est le bon instrument à utiliser ». D’ailleurs pour le moment la Commission sollicite l’avis des Etats membres sur les lignes directrices qui faciliteront la mise en œuvre pratique du règlement…

    Acte 4. Les députés les plus excités sont hors d’eux. La pétroleuse Sophie in ’t Veld a écrit : « J’ai vu beaucoup d'inepties légalistes dans ma vie, mais ceci est la provocation la plus brutale. Les juristes de la Commission peuvent se congratuler, ils sont à côté de la plaque : ce n'est pas une insulte au Parlement. C'est une insulte aux citoyens européens. » La « libérale » Katalin Cseh déclare : « Toute tergiversation motivée par des raisons politiques est contraire au droit européen. Il est temps d'aller devant la Cour. »

    « Le Parlement européen a deux mois pour déposer le dossier devant la Cour de Justice européenne, et c'est exactement ce que nous allons faire », affirme le Vert Daniel Freund. Dès que ce sera approuvé par la commission des affaires juridiques du Parlement.

    La Commission va-t-elle se coucher ? Le Parlement va-t-il reculer ? Le suspense est à son comble…

  • Saint Tarcisius

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    Benoît XVI, le 4 août 2010, aux servants d’autel réunis place Saint-Pierre :

    La statue de saint Tarcisius est arrivée jusqu'à nous après un long pèlerinage. En septembre 2008, elle a été présentée en Suisse, en présence de 8000 servants d'autel: certains d'entre vous étaient là. De Suisse, elle est passée par le Luxembourg jusqu'en Hongrie. Nous l'accueillons aujourd'hui dans la fête, heureux de pouvoir mieux connaître cette figure des premiers siècles de l’Eglise. La statue sera ensuite placée à proximité des catacombes de Saint-Calixte, où saint Tarcisius fut enterré. Le souhait que j'adresse à tous est que ce lieu, c'est-à-dire les catacombes de Saint-Calixte et cette statue, puisse devenir un point de référence pour les servants d'autel et pour ceux qui souhaitent suivre Jésus de plus près à travers la vie sacerdotale, religieuse et missionnaire. Que tous puissent regarder ce jeune homme courageux et fort et renouveler l'engagement d'amitié avec le Seigneur lui-même pour apprendre à vivre toujours avec Lui, en suivant le chemin qu'il nous indique avec sa Parole et le témoignage de si nombreux saints et martyrs, dont, à travers le Baptême, nous sommes devenus frères et sœurs.

    Qui était saint Tarcisius? Nous ne disposons pas de beaucoup d'informations. Nous sommes dans les premiers siècles de l’histoire de l'Eglise, plus précisément au troisième siècle; on raconte qu'il était un jeune homme qui fréquentait les catacombes de Saint-Calixte ici à Rome et qu'il était très fidèle à ses engagements chrétiens. Il aimait beaucoup l'Eucharistie et, de divers éléments, nous concluons que, probablement, il était un acolyte, c'est-à-dire un servant d'autel. Dans ces années-là, l'empereur Valérien persécutait durement les chrétiens, qui étaient contraints de se réunir clandestinement dans les maisons privées ou, parfois, également dans les catacombes, pour écouter la Parole de Dieu, prier et célébrer la Messe. Même la tradition d'apporter l’Eucharistie aux prisonniers et aux malades devenait de plus en plus dangereuse. Un jour, alors que le prêtre demanda comme d’habitude, qui était disposé à apporter l'Eucharistie aux autres frères et sœurs qui l'attendaient, le jeune Tarcisius se leva et dit: «Veux-tu que je m'en charge?». Ce garçon semblait trop jeune pour un service aussi exigeant! «Ma jeunesse — dit Tarcisius — sera le meilleur abri pour l'Eucharistie». Le prêtre, convaincu, lui confia le précieux Pain en lui disant: «Tarcisius, rappelle-toi qu'un trésor céleste est remis entre tes faibles mains. Evite les chemins fréquentés et n'oublie pas que les choses saintes ne doivent pas être jetées aux chiens ni les perles aux cochons. Protégeras-tu avec fidélité et assurance les Saints Mystères?». «Je mourrai — répondit Tarcisius avec fermeté — plutôt que de les céder». En route, il rencontra des amis qui, s'approchant de lui, lui demandèrent de se joindre à eux. A sa réponse négative — ils étaient païens — ils devinrent soupçonneux et insistants et ils se rendirent compte qu'il serrait quelque chose sur sa poitrine qu'il semblait défendre. Ils tentèrent de la lui arracher mais en vain; la lutte se fit de plus en plus acharnée, surtout lorsqu'ils apprirent que Tarcisius était chrétien: ils lui donnèrent des coups de pied, lui lancèrent des pierres, mais il ne céda pas. Mourant, il fut apporté au prêtre par un officier prétorien du nom de Quadratus, devenu lui aussi, clandestinement, chrétien. Il y arriva sans vie, mais il serrait encore contre sa poitrine un petit morceau de lin contenant l'Eucharistie. Il fut enterré immédiatement dans les catacombes de Saint-Calixte. Le Pape Damase fit apposer une inscription sur la tombe de saint Tarcisius, selon laquelle le jeune homme mourut en 257. Le Martyrologe romain fixe la date au 15 août et dans le même Martyrologe est rapportée une belle tradition orale selon laquelle, sur le corps de saint Tarcisius, on ne retrouva pas le Très Saint Sacrement, ni dans ses mains, ni dans ses vêtements. On raconta que le pain consacré, défendu par sa vie par le petit martyr, était devenu chair de sa chair, formant ainsi avec son propre corps, une unique hostie immaculée offerte à Dieu.

    (NB. Saint Tarcisius ne peut pas être célébré le 15 août. Sa fête - "en certains lieux" - est donc renvoyée au premier jour libre après l'Assomption, et c'est aujourd'hui.)

  • Dénonce tes copains !

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    "Ça va ? Ça vax !" est une campagne de propagande officielle du ministère de la "Santé" en partenariat avec Skyrock.