Rorate Caeli constate que, conformément au motu proprio intitulé par antiphrase Traditionis custodes, le séminaire américain de Rome interdit la célébration de la messe traditionnelle et supprime la formation à la messe traditionnelle qui y était organisée.
Le blog d'Yves Daoudal - Page 453
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Chronique de la fin
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Saint Gilles
Ce jour était célébré le transfert à Bénévent des reliques des 12 frères martyrs (originaires d’Hadrumète, aujourd’hui Sousse en Tunisie, condamnés à Carthage, suppliciés en quatre lieux différents d’Italie). Cette fête fut ensuite supplantée par celle de saint Gilles (du Gard). Ce ne sont plus aujourd’hui que deux mémoires.
Sur la page suivante d’un missel romain, on voit d’abord l’oraison de la messe des 12 frères, puis l’oraison de la messe de saint Gilles, chacune avec sa lettrine ornée. Ce missel a été fait à Bologne vers 1370 pour Urbain V, sixième pape d’Avignon, mort cette année-là, et a appartenu au premier antipape du grand schisme d’Occident Clément VII. Il se trouve à la Bibliothèque municipale d’Avignon.
Fratérna nos, Dómine, Mártyrum tuórum coróna lætíficet : quæ et fídei nostræ prǽbeat increménta virtútum ; et multíplici nos suffrágio consolétur.
Faites, Seigneur, que la couronne fraternelle de vos Martyrs soit une source de joie : qu’elle procure à notre foi une augmentation de force, et qu’elle nous console par ces intercessions multiples.
Intercéssio nos, quǽsumus, Dómine, beáti Ægídii Abbátis comméndet : ut, quod nostris méritis non valémus, eius patrocínio assequámur.
Que l’intercession du bienheureux Abbé Gilles, nous recommande, s’il vous plaît, auprès de vous, Seigneur, afin que nous obtenions, par son patronage, ce que nous ne pouvons attendre de nos mérites.
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La notice de l’Année liturgique nous dit aussi : « Nous ne devons pas omettre de mentionner brièvement que le présent jour marque pour les Grecs le point de départ du Calendrier, et qu'ils le célèbrent à cause de cela par une fête spéciale, dite de l'Indiction ou du nouvel an. »
Voici le tropaire de l’indiction, par Athanase Karamanis (1911-2012), « arkhon protopsalte du patriarcat œcuménique », pendant 30 ans chantre de l’église métropolitaine de Thessalonique.
Apolytikion
Ὁ πάσης δημιουργὸς τῆς κτίσεως, ὁ καιροὺς καὶ χρόνους ἐν τῇ ἰδίᾳ ἐξουσίᾳ θέμενος, εὐλόγησον τὸν στέφανον τοῦ ἐνιαυτοῦ τῆς χρηστότητός σου, Κύριε, φυλάττων ἐν εἰρήνῃ τοὺς βασιλεῖς καὶ τὴν πόλιν σου, πρεσβείαις τῆς θεοτόκου, καὶ σῶσον ἡμᾶς.
Auteur de l'entière création, qui tiens en ton pouvoir les moments et les temps, bénis la couronne de l'année que ta bonté nous donne de commencer ; garde en paix les rois et ta ville, par les prières de la Mère de Dieu, et sauve-nous.
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Saint Raymond Nonnat
Ici est né saint Raymond Nonnat (chapelle de Portell)
Raymond a été surnommé Nonnat, en raison d’un fait contraire aux lois ordinaires de la nature : sa mère étant morte avant de le mettre au monde, il fallut lui ouvrir le sein pour amener l’enfant à la lumière.
Issu d’une pieuse et illustre famille, il vit le jour à Portell en Catalogne. Dès son enfance, il donna des marques de sa future sainteté. Étranger aux divertissements de son âge, insensible aux attraits du monde, il se donnait tellement à la piété, que tous admiraient dans cet enfant une vertu déjà mûre. En avançant en âge, il s’appliqua à l’étude des lettres ; mais bientôt, sur l’ordre de son père, il se retira à la campagne, où il visitait souvent une petite chapelle dédiée à saint Nicolas, aux environs de Portell, pour y vénérer une image de la sainte Vierge ; image que les fidèles continuent d’entourer encore aujourd’hui d’une très grande vénération. Là, se répandant en prières, il suppliait constamment la Mère de Dieu de l’adopter pour sou fils, de daigner lui enseigner la voie du salut et la science des Saints.
La Vierge très clémente ne repoussa point sa demande ; car elle fit comprendre à Raymond, qu’il lui serait très agréable de le voir entrer dans l’ordre de la Merci ou du rachat des captifs, récemment fondé d’après son inspiration. Aussitôt cet avertissement reçu, il se rendit à Barcelone et embrassa cet institut, voué à une œuvre si excellente de charité envers le prochain. Enrôlé dans cette sainte milice, il garda toujours la virginité, qu’il avait déjà consacrée à Marie. Il se signala également par la pratique des autres vertus et surtout par sa charité envers les Chrétiens qui, tombés au pouvoir des païens, traînaient une vie misérable dans la captivité. Envoyé en Afrique pour racheter ces malheureux, il en délivra un grand nombre, et se constitua comme otage pour ne pas voir ceux qui restaient, faute de rançon, courir le risque d’apostasier. Mais comme, enflammé du zèle le plus ardent pour le salut des âmes, il réussit, par ses prédications à convertir à Jésus Christ un certain nombre de Musulmans, les barbares le jetèrent dans un étroit cachot, et le soumirent à différents supplices : il endura notamment le cruel martyre d’avoir les lèvres percées et tenues fermées par un cadenas de fer.
Ces choses, et d’autres actions pleines de courage, lui firent de tous côtés la réputation d’un saint et portèrent Grégoire IX à lui donner une place dans le sacré Collège des Cardinaux de la sainte Église romaine ; mais l’homme de Dieu, conservant dans cette dignité l’horreur qu’il avait de la pompe et du luxe, ne cessa de pratiquer strictement l’humilité religieuse. Il se mit en route pour aller à Rome, mais à peine arrivé à Cordoue il tomba dangereusement malade, et demanda instamment à être muni des sacrements de l’Église. La maladie s’aggravant et le Prêtre tardant à venir, Raymond reçut le saint viatique par le ministère des Anges, qui lui apparurent sous l’aspect de religieux de son Ordre. L’ayant reçu, il rendit grâces à Dieu, et s’en alla au Seigneur le dernier dimanche d’août, l’an douze cent quarante.
Une discussion s’étant élevée au sujet du lieu de sa sépulture, son corps, enfermé dans un cercueil, fut placé sur une mule aveugle, qui le transporta, non sans une permission de Dieu à la chapelle de saint Nicolas, pour qu’il fût enseveli au lieu même où Raymond avait jeté les premiers fondements de sa très sainte vie. Un couvent de son Ordre, fut bâti en cet endroit et les fidèles y affluent de toutes les parties de la Catalogne, pour s’acquitter de leurs vœux en venant honorer le Saint, dont la gloire y est manifestée par différentes sortes de miracles et de choses merveilleuses. (Bréviaire)
(Le couvent est célèbre notamment pour ses ex-votos.)
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Deux pays voisins
Nouveaux "cas" en Israël (vaccinés deux doses: 60,5%)
Nouveaux cas en Jordanie (vaccinés deux doses: 28,7%)
Nouveaux morts du covid en Israël (vaccinés deux doses: 60,5%)
Nouveaux morts du covid en Jordanie (vaccinés deux doses: 28,7%)
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Carnet vert
Samedi a eu lieu à Sarajevo le mariage de Jasmina Izetbegović avec Ćamil Humačkić. Jasmina est la fille de Bakir Izetbegović, fils de l’ancien président islamiste Alija Izetbegović, membre de la présidence collégiale de Bosnie de 2010 à 2018, président du plus important parti bosniaque.
Le « mariage charia », comme on dit tranquillement en serbo-croate, s’est déroulé à la mosquée Gazi Husrev-bey, construite sous le règne de Soliman le Magnifique.
Sur la photo on voit à gauche, parmi les imams et devant le micro, l’actuel sultan, Recep Tayyip Erdoğan, venu parrainer la jeune fille, et qui fut ensuite son témoin à la mairie, avant de poursuivre sa nouvelle tournée dans les Balkans…
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Sainte Rose de Lima
La fête de sainte Rose ne passe pas inaperçue au Pérou, où c'est une sorte de fête nationale (d'autant que c'est aussi la fête patronale de la police péruvienne).
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14e dimanche après la Pentecôte
Bonum est confídere in Dómino, quam confídere in hómine. ℣. Bonum est speráre in Dómino, quam speráre in princípibus.
Il est bon de se confier dans le Seigneur que de se confier en l’homme. ℣. Il est bon d’espérer dans le Seigneur que d’espérer dans les puissants.
Le graduel de ce dimanche est formé de deux versets du psaume 117 qui montrent l’absence de comparatif en hébreu, et le respect de cette absence par le traducteur latin traduisant le grec qui lui-même ne l’a pas. Une première fois saint Jérôme l’a laissé passer, puisqu’il vérifiait seulement la conformité de la vielle version latine avec le grec, mais lorsqu’il a retraduit les psaumes d’après l’hébreu il n’a pas pu s’empêcher de le faire en bon latin : « Melius est sperare in Domino quam sperare in homine, melius est sperare in Domino quam sperare in principibus. »
La mélodie est un exemple type des graduels centons. En dehors de l’intonation (qui n’est que l’extension d’une formule connue) et de quelques liaisons, tout se retrouve dans d’autres graduels du même mode. Pourtant il y a une véritable unité mélodique, et surtout la mélodie épouse en permanence le texte. Le « centonisateur » était un génie. Au début on remarque la magnifique mélodie sur « Domino » : celle-là n’illustre que le nom du Seigneur, elle lui est réservée.
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Algérie-Maroc
L’Algérie a rompu ses relations diplomatiques avec le Maroc. Pour comprendre de quoi il s’agit, voir l’excellent article de Bernard Lugan, qui dit tout de façon concise.
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Curieux…
Dimanche dernier, le Premier ministre slovène Janez Janša, président en exercice du Conseil de l’UE, a déclaré que « l’Union européenne n’ouvrira pas de couloir humanitaire ou migratoire aux réfugiés afghans et ne permettra pas à la crise migratoire de 2015 de se reproduire ».
Il a précisé :
« Nous ne permettrons pas que l’erreur stratégique de 2015 se répète. Nous aiderons uniquement les personnes qui nous ont aidés lors de la mission de l’OTAN […] L’Union européenne et la Slovénie n’ont aucune obligation d’aider et de financer tous les réfugiés de la planète. »
Mieux encore :
« Ce n’est pas le devoir de l’UE ou de la Slovénie d’aider et de payer tous les gens de la planète qui fuient au lieu de lutter pour leur pays. »
Et alors ?
Eh bien il n’y a eu aucune réaction…
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En passant…
Au Royaume-Uni, selon les chiffres officiels, il y avait au 2 août 742 morts du variant delta (p.14), dont 402 (p.19) étaient « pleinement vaccinés ». Soit 54,2%.
En Israël, au 15 août, 59% des hospitalisés en soins intensifs pour covid étaient « pleinement vaccinés ».
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Quelques « effets secondaires » du « vaccin » constatés par des médecins français, ici (32 pages).