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Deux petites choses sur les Afghans

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La dérive des mots continue de plus belle. Toute la presse parle des « Afghans rapatriés ». Une recherche Google avec ces deux mots donne près de 9 millions de réponses.

Quand les mots avaient encore un sens, des Afghans ne pouvaient pas être rapatriés en France, puisque la France n’est pas leur patrie et que leur patrie est l’Afghanistan.

Je me souviens de pieds-noirs protestant avec fougue contre le fait qu’on les appelait « rapatriés ». Ils ne pouvaient pas être rapatriés, eux non plus, puisqu’ils étaient français, d’Algérie française.

Mais pour les deux situations contraires le vocabulaire est choisi à dessein : en ce qui concerne les pieds noirs, il fallait montrer que l’Algérie ne serait plus française, et l’on niait même insidieusement qu’elle l’eût été.

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Pour ce qui concerne les Afghans, c’est pour dire qu’ils sont chez eux chez nous. Tout le monde il est français, comme disait Konk. Cela remonte à la Révolution française, où tout étranger venant servir la révolution était naturalisé. Aujourd’hui c’est pour faire accepter les Afghans par la population qui s’en méfie. Si on les « rapatrie », c’est qu’ils sont déjà français d’une façon ou d’une autre.

D’autre part, la classe politico-médiatique se focalise sur le danger d’infiltration de méchants talibans parmi les gentils réfugiés musulmans. Mais, sans minimiser en rien ce danger, ce n’est pas ce qu’il convient de voir en priorité. Ce dont il faut avoir conscience d’abord est tout simplement ce que constate la police depuis des années, et qui a été résumé par Cheryl Benard dans son article de 2017 : « En Autriche et ailleurs, les Afghans commettent davantage de crimes que les autres réfugiés. Pourquoi ? »

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Commentaires

  • A l'origine de cette trouvaille, il doit y avoir l'AFP, dirigée par l'Auvergnat Fabrice Fries. Ensuite, vous savez comment ça fonctionne : les super-PDG qui possèdent la télé, la radio et les journaux expliquent aux directeurs de rédaction que la novlangue inclusive vient de s'enrichir d'un néologisme sublime que tous les journalistes sont priés de reprendre sans poser de questions.
    E&R s'étonne que la candidate à l'élection présidentielle EELV Sandrine Rousseau ait pondu cette ânerie : "S'il y a des terroristes afghans en France, ce sera plus facile pour les surveiller."
    Moi je dois dire que plus rien ne m'étonne...

  • Le plus amusant est sa réponse au torrent de réactions:

    "C’était assurément une phrase maladroite."

    La godiche.

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