Ci après une traduction de la lettre que le professeur Andrea Camperio Ciani a adressée au recteur de l’université de Padoue. Université fondée en 1222 par des professeurs qui avaient fui l’université de Bologne en raison des atteintes aux libertés universitaires dont ils étaient victimes. La devise de l’université de Padoue est Universa Universis Patavina Libertas (la liberté padouane est totale sur tout).
Ce qui est particulièrement intéressant ici est que le Pr Ciani est vacciné et favorable au « vaccin » et qu’il méprise les « antivax », et qu’il a des références qui sont aux antipodes des miennes. Cela ne l’empêche pas de refuser la dictature dite « sanitaire » au point de perdre sa chaire universitaire. Chapeau.
Collègue Recteur, je soussigné Pr. Andrea Camperio Ciani, professeur titulaire de cette libre Université de Padoue, ayant appris par décret rectoral que le passe sanitaire est obligatoire pour les cours, déclare formellement, à vous, et pour information au Ministre de l'Université Maria Cristina Messa et au Ministre de la Santé Roberto Speranza, que j'aurai l'honneur et la dignité de remettre mon passe sanitaire devant vous, en acceptant que vous me démissionniez de mes cours de "Psychologie évolutive", "Gènes, esprit et comportement social" et "Comportement animal et humain", et de même que vous supprimiez mon poste de professeur titulaire et me suspendiez de l'intégralité de mon salaire. J'assume la responsabilité de ce que je dis et j'attends votre décret d'expulsion de l'Université de Padoue.
Je tiens à souligner que dans une université libre, comme je croyais qu'elle l'était, l'adhésion à un parti fasciste ou du passe sanitaire était extirpée, étant donné l'esprit libertaire et démocratique que je croyais que nous possédions. Je suis l'heureux arrière-petit-fils du professeur Costanzo Zenoni, qui a renoncé à sa chaire d'anatomie à l'université de Milan pour ne pas adhérer au parti fasciste. Mes ancêtres, patriotes, héros et penseurs, m'avaient trompé en me faisant croire que l'université avait appris les principes de la liberté et de la démocratie. Je me réfère au pacte social de Hobbes qui, il y a plus de trois cents ans, mesurait la part de liberté qu'un citoyen devait céder à l'État et celle qu'il devait conserver. Je déclare qu'au nom de la liberté individuelle, pour tous les no-vax dont je ne partage pas le discours mais que je tolère comme les témoins de Jéhovah, et les craintifs ou les mal informés, j’estime que les discriminer est une œuvre liberticide et obscurantiste. Je suis donc fier de vous rendre mon mandat et j'attends votre décret de licenciement.
Vive la liberté, quelle qu’elle soit.