Suite aux nouvelles sanctions annoncées par les Etats-Unis contre la Russie (on en est à plus de 21.000 en tout…), la Bourse de Moscou fait savoir que sur le marché des changes et le marché des métaux précieux les transactions se font désormais dans toutes les devises à l’exception du dollar et de l’euro.
Le blog d'Yves Daoudal - Page 37
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Emancipation
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Les Jeux des BRICS
Les « Jeux sportifs des BRICS » se sont ouverts hier à Kazan, à la suite de la réunion des ministères des Affaires étrangères des pays des BRICS (ils sont aujourd’hui officiellement 9, mais 22 ministres participaient). Naturellement nos gazettes n’en disent pas un mot. Puisque c’est en Russie, et que le CIO condamne fermement cette concurrence des Jeux Olympiques, sans pouvoir interdire aux athlètes de participer à ces jeux réellement non politiques alors que les Jeux Olympiques sont devenus clairement partisans depuis qu’ils ont exclu la Russie.
C’est la première fois que les Jeux des BRICS s’ouvrent à tous les pays.
Près de 4.000 athlètes de 97 pays y participent.
Et la cérémonie d’ouverture a fait apparaître que parmi ces pays il y a, mais oui, le… Royaume-Uni, et... la France, et l’Allemagne, et l’Espagne, et le Portugal, et l’Italie, et la Slovaquie, et la Roumanie, et la Bulgarie, et la Lituanie, et la Croatie, et la Moldavie, et la Serbie, et la Suisse… Et la Corée du Nord et la Corée du Sud… Et Israël et la Palestine…
Les Jeux ont été ouverts par Vladimir Poutine via un message vidéo :
Chers amis,
J'ai le plaisir d'accueillir les participants et les invités des Jeux sportifs des BRICS en Russie.
Pendant deux semaines, les compétitions réuniront plus de 3.000 athlètes de près de 100 États. Je suis convaincu que ce festival sportif de grande ampleur démontrera le triomphe des valeurs universelles du sport, de l'égalité des chances et d'une lutte honnête et sans compromis.
Kazan et Moscou, villes hospitalières, originales et uniques, accueillent les Jeux sportifs des BRICS. Ces villes s'enorgueillissent d'une histoire riche, d'une culture et de traditions multiethniques. En même temps, ces villes modernes se préparent pour l'avenir.
Tout cela correspond à l'esprit et à la nature des BRICS, une association de pays souverains qui se développent de manière dynamique tout en conservant leur identité. Ils s'attaquent ensemble à des objectifs de grande envergure et offrent un exemple de relations équitables et véritablement partenariales, fondées sur la confiance, une amitié solide et le respect des intérêts de chacun.
Je tiens à souligner que les Jeux sportifs, organisés sous les auspices de notre organisation, constituent un élément important de l'interaction politique, économique et humanitaire multilatérale. Le rôle des BRICS dans les affaires mondiales continue de s'accroître rapidement. Je suis donc persuadé que les Jeux, en tant que compétition libre de toute interférence et pression politique qui unit véritablement les athlètes du monde entier, deviendront de plus en plus populaires et attrayants. D'autant plus qu'ils se déroulent pour la première fois cette année dans un format ouvert. Par conséquent, les Jeux deviendront un symbole supplémentaire de l'expansion du dialogue interculturel, contribuant fortement à renforcer l'amitié entre les nations et à faciliter l'interaction entre les États dans l'intérêt des peuples et du développement universel.
Je souhaite des débuts réussis et de brillantes victoires aux athlètes et à leurs entraineurs, et des impressions lumineuses et inoubliables aux spectateurs et aux fans.
En foi de quoi, je déclare ouverts les Jeux sportifs des BRICS 2024 !
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Saint Antoine de Padoue
Murillo, en reproduisant sur la toile la scène de Châteauneuf, nous a retracé le portrait traditionnel du thaumaturge portugais. Le Saint est à genoux, la Bible étendue devant lui, les yeux fixés sur l'Enfant Jésus, qui lui apparaît au sein d'une éblouissante clarté. Le visage, assez replet, a gardé quelque chose des charmes de la jeunesse. Le regard, ferme et limpide, reflète la pureté d'un cœur resté toujours jeune et le calme d'une âme qui n'a pas connu les orages de la vie, d'une âme qui n'a jamais aimé que Dieu ou par rapport à Dieu, d'une âme angélique en un mot.
Ame angélique ! C'est l'expression de saint Bonaventure. Le docteur séraphique ne peut contenir les élans de son admiration, et il ne craint pas de déclarer que le diadème de saint Antoine se compose de tous les diamants de la grâce, de toutes les perfections éparses dans les autres élus. « Il a, dit-il, la science des anges, la foi des patriarches, les vues supérieures des prophètes, le zèle des apôtres, la pureté des vierges, l'austérité des confesseurs, l'héroïsme des martyrs. » — « C'est un vase d'élection, un aigle pour la doctrine, un thaumaturge incomparable», s'écrie à son tour le savant ar chevêque de Florence, saint Antonin; « une violette d'humilité, un lys de chasteté, une rose de charité divine, répond la liturgie franciscaine. Ces éloges n'ont rien d'exagéré. Toutes les grandeurs surnaturelles resplendissent, en effet, au front du fils de Thérèse Tavéra; et quand on parcourt sa vie, on ne sait ce qu'il faut le plus admirer, de sa douceur exquise ou des brûlantes ardeurs de sa charité, de l'empire universel qu'il exerce sur les éléments ou de son esprit d'abnégation et d'humilité.
Cependant, comme tous les Saints, il a sa qualité dominante, sa vertu caractéristique et distinctive. Elle brille à toutes les pages de son histoire: c'est le zèle, un zèle supérieur à tous les motifs humains comme à tous les obstacles, le zèle des apôtres. A vingt-six ans, à l'âge où les autres ne font que se préparer aux luttes de l'avenir, il est prêt. Pendant le cours de dix années, il prêche sans repos, sans relâche, sur les côtes ensoleillées de la Provence, sur les cimes neigeuses des monts d'Auvergne, dans les plaines immenses de la Lombardie, en face d'Ezzélino et des Cathares aussi bien que devant les auditoires chrétiens. Il use ses pieds nus sur les chemins hérissés et brûlants, et va, d'un pas que rien n'arrête, où l'envoie l'obéissance, avec un front d'airain contre l'injustice, avec un cœur plein de tendresse pour le pécheur repentant. Quel est donc le tourment qui l'agite? Quel est donc le feu divin qui le dévore? Ce feu divin, c'est le zèle des âmes. Il entend une voix qui sort des plaies du Rédempteur, une voix mystérieuse qui retentit nuit et jour à ses oreilles et lui crie: «Da mihi animas: Donne-moi des âmes! » Des âmes! Ah! Il sait qu'elles sont la vraie richesse de la terre, plus précieuses que les diamants, plus brillantes que les étoiles. Il sait que le Fils de l'homme est monté sur le Calvaire pour les racheter, qu'il en est jaloux, et qu'elles sont la seule obole que nous puissions jeter dans le sein de Dieu. «Sitit animas: Il a faim et soif des âmes! » Et de là cette infatigable ardeur que Dieu récompense, tantôt par des torrents de félicité intime, tantôt par d'éclatantes conversions, dont nous avons rapporté quelques exemples.
Ce n'est point dans les livres des philosophes qu'il a puisé ses ardeurs séraphiques, pas plus que sa profonde connaissance du cœur humain. C'est au pied de la croix, dans la contemplation du mystère des anéantissements divins, à l'autel, en buvant à la coupe eucharistique. C'est aussi dans la dévotion au Cœur de Jésus, à ce Cœur sur lequel, comme saint Jean, il a reposé et qu'il chante dans une sorte d'hymne retentissante comme l'Hosanna des Chérubins. Notre autel d'or, c'est le Cœur du Christ. Là est l'encens qui monte vers le ciel; là sont les parfums suaves qui embaument la terre. — La méditation des souffrances extérieures de Jésus-Christ, ajoute-t-il, est sainte et méritoire sans doute; mais si nous voulons trouver de l'or pur, il nous faut aller à l'autel intérieur, au Cœur même de Jésus, et étudier les richesses de son amour. Nous devons conclure aussi que les pratiques extérieures les plus louables n'ont de valeur que par l'esprit qui les inspire et la piété qui les anime. »
Saint Antoine de Padoue par Léopold de Chérancé, 1895, chapitre 20.
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Wanted
A la gay pride de Vilnius, ce gamin demande un drapeau LGBT... et le piétine. Il va falloir lui apprendre sévèrement les valeurs de l'Europe, à celui-là.
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Les sanctions, ça marche
La Banque mondiale revoit à la hausse sa prévision de croissance de l’économie russe pour 2024 : 2,9% au lieu de 2,2%.
En France 0,8% selon l’OCDE. (En Allemagne : 0,3…)
Bruno Le Maire allait mettre l’économie russe à genoux. Mais c’est lui qui va disparaître…
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La persécution
Le 10 juin, le tribunal de district de Solomenskiy de Kiev a prolongé la détention préventive des journalistes de l’Union des journalistes orthodoxes ukrainiens, qui sont déjà en prison depuis trois mois, jusqu’au 8 août pour trois d’entre eux, jusqu’au 12 septembre pour le quatrième. L’enquête est prolongée jusqu’au 12 septembre.
Il n’y a absolument rien contre eux, sinon qu’ils ont rendu compte de façon objective, sans commentaires, des persécutions dont est victime l’Eglise orthodoxe ukrainienne. Les quatre jours d’audience, où les journalistes ont dû rester dans une cage de verre pendant 8 à 12 heures sans manger ni boire, s’apparentaient à de la torture, de même que les moindres déplacements menottés, jusque dans les toilettes… L'un d'eux est très malade du dos et a besoin de soins, qui lui sont refusés.
Parmi les « pièces à conviction » contre les journalistes, il y a un film sur les prises de sanctuaires par les sbires de l’Eglise du pouvoir. Le SBU a mené une « expertise psycholinguistique » du film, selon l’incroyable jargon de la police secrète ukrainienne. Et les experts du SBU ont transcrit un propos insupportable qu’on y entend : « Imaginez-vous à la place d'un prêtre qui est jeté hors de sa maison avec sa petite fille par l'OTAN agressive... ! »
Où l’on voit que ces journalistes à la solde de Moscou n’hésitent pas à prétendre que l’OTAN s’en prendrait à des prêtres…
Naturellement c’est complètement absurde. Et naturellement la personne du film ne dit pas cela. Elle dit : « Imaginez-vous à la place d'un prêtre qui est jeté hors de sa maison avec sa petite fille par une foule agressive... ! » Elle dit : « natovp », foule en ukrainien, mais les experts psycholinguistiques ont retranscrit NATO…
Tel est le niveau des nouveaux procès de Moscou actuellement en cours à Kiev.
On remarque qu’il n’y a pas un seul organisme de défense des journalistes, de la liberté de la presse, de la démocratie, etc., dans le monde entier, pour s’alarmer de ce que subissent des journalistes qui n’ont rien fait d’autre que leur travail. La dictature de Zelensky et de sa clique peut s’exercer impunément, cyniquement, ouvertement, sans la moindre réaction. Et cela dure maintenant depuis plus de deux ans, quand il a supprimé toute liberté politique et médiatique, tout en se faisant acclamer comme le grand défenseur de la démocratie…
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Les orthodoxes ont été chassés de leur cathédrale de la Transfiguration de Tchernigov en octobre dernier. La cathédrale a été ouverte à l’Eglise du pouvoir le 25 décembre, mais celle-ci n’a ni le clergé ni les moyens de la garder. Il a donc été décidé qu’elle allait devenir un « musée ». Comme au bon vieux temps du bolchevisme.
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L’archevêque Spiridon de Dobropolsk a consacré le 6 juin une église à Bilozersk, dans la région de Donetsk encore sous domination ukrainienne.
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Des tracts représentant l'archevêque Païsi de Konstantinovsky, chef du vicariat de Kramatorsk du métropolitat de Kiev de l’Eglise orthodoxe ukrainienne, et le secrétaire du vicariat, Oleg Khizhnyakov, pasteur de la paroisse du Saint-Esprit à Slaviansk, barrés de l’inscription COLLABORATEUR, ont été apposés près des églises de Slaviansk, dans la région de Donetsk. C’est « seulement une tentative de déstabilisation », a confié l’archevêque, qui n’a pas l’intention de réagir. (On remarque le drapeau de la République de Donetsk, à laquelle appartiendra sans doute Slaviansk dans quelque temps. C’est à Slaviansk qu’avait eu lieu la plus grande bataille de 2014 : les « séparatistes » avaient dû se replier sur Donetsk. Aujourd’hui ils y retournent peu à peu…)
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L’audience sur le droit des moines de la laure des Grottes de Kiev d’utiliser la laure supérieure (d’où ils ont été chassés il y a un an) a été une fois de plus reportée à la demande du ministère de la Culture.
Pour ce qui est de la laure inférieure, où sont toujours les moines, l’affaire est actuellement devant la Cour suprême.
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La petite dictature cléricale
Des organistes ont lancé une pétition par laquelle ils protestent vigoureusement « contre les changements dans l’équipe des organistes de Notre-Dame imposés sans concertation, le 24 avril dernier, par le recteur de la cathédrale » Notre-Dame de Paris.
Ils jugent indécent de profiter de l’incendie pour virer le suppléant de l’organiste de chœur qui officiait depuis 20 ans, et Philippe Lefèbvre, titulaire des grandes orgues depuis la mort de Pierre Cochereau, connu dans le monde entier. Certes, il était sur le départ, mais pourquoi ne pas lui avoir proposé « de rester à la tribune au moins quelques mois pour participer, aux côtés de ses collègues, aux cérémonies de réouverture de la cathédrale ? »
Ils rappellent que le cardinal Lustiger avait établi que le concours était la voie unique de recrutement des organistes de la cathédrale…
D’autre part, s’ils ne contestent pas le choix de Thierry Escaich, organiste et compositeur internationalement reconnu, ils jugent incompréhensible « le recrutement sans concours d’un jeune organiste de 21 ans, tout juste étudiant, en cours de cursus et ne présentant aucun diplôme, à l’orgue de chœur mais aussi au grand orgue, sur la seule foi d’un “talent prometteur” »…
On pourrait penser à une réaction de médiocres envieux et jaloux, mais ce n’est pas du tout le cas. La surprise est que cette pétition est signée par les plus grands organistes français : Michel Bouvard, François-Henri Houbart, Eric Lebrun, Loïc Mallié, Louis Robillard, pour ne citer que quelques-uns. Bref, pour se donner un petit frisson d’autoritarisme clérical (bien dans le genre de l’évêque de Rome), l’évêché de Paris se met à dos toute la profession…
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Les Russes du Tessin
Le métropolite Nestor de Korsun et d’Europe de l’ouest de l’Eglise orthodoxe russe a consacré dimanche une église à Melide, au sud de Lugano. L’église, construite par des luthériens allemands en 1931, est dédié à la Protection de la Mère de Dieu. Des reliques de saints « vénérés dans la région » ont été placées sur l’autel : il s’agit de reliques « ambrosiennes » : des saints Protais, Gervais, Nazaire, Celse, et de saint Ambroise lui-même (Melide se trouve à 70 km de Milan).
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La veille, le métropolite Nestor participait à la célébration du centenaire de la petite église Saints Constantin et Hélène de Clamart, l’une des premières édifiées en Europe occidentale après la révolution bolchevique.
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Saint Jean de Saint-Facond
La fête de saint Jean de Saint-Facond (taper « Facond » dans le cadre « Rechercher » en haut de la colonne de gauche de ce blog) a supplanté en 1729 la fête des saints martyrs Basilide, Cyrin, Nabor et Nazaire.
Le cardinal Schuster :
Aujourd’hui le Hiéronymien nous conduit au IXe mille de la voie Aurélienne : Romæ via Aurelia, milliario VIIII, natale Basilledis. On donna plus tard pour compagnons à Basilide, Quirin, Nabor et Nazaire, cependant les plus anciens documents liturgiques célèbrent seulement Basilide en ce jour. (...)
Voici les beaux vers que saint Ambroise fit graver dans la basilique des Apôtres à Milan, où il avait déposé le corps de saint Nazaire :
CONDIDIT • AMBROSIVS • TEMPLVM • DOMINOQVE • SACRAVIT
NOMINE • APOSTOLICO • MVNERE • RELIQVIIS
FORMA • CRVCIS • TEMPLVM • EST • VICTORIA • CHRISTI
SACRA • TRIVMPHALIS • SIGNAT • IMAGO • LOCVM
IN • CAPITE • EST • TEMPLI • VITÆ • NAZARIVS • ALMÆ
ET • SVBLIME • SOLUM • MARTYRIS • EXVVIIS
CRVX • VBI • SACRATVM • CAPVT • EXTVLIT • ORBE • REFLEXO
HOC • CAPVT • EST • TEMPLO • NAZARIOQVE • DOMVS
QVI • FOVET • ÆTERNAM • VICTOR • PIETATE • QVIETEM
CRVX • CVI • PALMA • FVIT • CRVX • ETIAM • SINVS • ESTAmbroise érigea ce temple et le dédia au Seigneur sous le nom des apôtres, dont se trouvent ici les reliques. Le temple, en forme de croix, indique la victoire du Christ, dont le signe triomphal est ainsi dessiné par la salle même. Au sommet de la croisée est le martyr Nazaire, à la vie sainte, qui, par ses reliques, sanctifie ce lieu. Là où se prolonge, terminée en demi-cercle, la branche supérieure de la Croix, se trouve le tombeau de Nazaire et le berna de la basilique. Le Christ triomphateur donne en ce lieu la paix éternelle à ses os pieux ; car à celui pour qui la Croix fut une palme de victoire, elle est aussi un asile de repos.
(…)
Quant à nous, retenons soigneusement l’enseignement du dernier vers ambrosien de l’Apostoleion milanais : La croix n’est pas seulement un symbole de victoire, elle est aussi un refuge de salut .
La « basilique des apôtres » est l’une des quatre basiliques édifiées par à Milan saint Ambroise, qui la dédia à saint Nazaire et qui est désormais connue sous ce nom. L’évêque de Milan avait connu par révélation l’endroit où était enterré le martyr du Ier siècle, dont il trouva le corps intact.
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Ce jour le martyrologe romain se termine ainsi :
En Egypte, saint Onuphre anachorète. Pendant soixante ans, il mena une sainte vie dans un vaste désert, puis il s'en alla au ciel, chargé de mérites et de vertus. L'abbé Paphnuce a consigné par écrit ses actions glorieuses.
On aura une pensée pour le métropolite Onuphre, primat de l’Eglise orthodoxe ukrainienne persécutée.
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"Remigration"
En Autriche aussi, le parti « d’extrême droite » est arrivé en tête, avec 25,4% des voix. Le secrétaire général du FPÖ Christian Hafenecker a déclaré : « Ce que j'ai remarqué ces dernières semaines durant la campagne, c'est qu'il faut avant tout une politique migratoire raisonnable, qu'il y a un besoin de remigration… Nous avons besoin d'un commissaire à la remigration. »
Naturellement, on rappelle que c’est le gouvernement qui nomme le commissaire européen, et que le FPÖ ne fait pas partie du gouvernement, et que de toute façon il est impossible qu’il y ait un tel commissaire.
Cela a le mérite de rappeler
- que le gouvernement autrichien est une alliance grotesque entre le parti de droite et les Verts, destinée uniquement à empêcher que le FPÖ revienne au gouvernement.
- que le « droit » européen ne permet pas de renvoyer chez eux des étrangers « qui refusent systématiquement de s'intégrer », pour reprendre l’expression du FPÖ.
- et aussi hélas que le parti « d’extrême droite » français est aussi fermement opposé à la remigration que le droit actuel de l’UE, au point qu’il a exigé en février dernier que l’AfD ne mette pas ce concept dans son programme. (Mais l’AfD, malgré la campagne de diabolisation à laquelle a participé le RN, est arrivée 2e avec près de 16% des voix et a 15 sièges.)