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La persécution

Le 10 juin, le tribunal de district de Solomenskiy de Kiev a prolongé la détention préventive des journalistes de l’Union des journalistes orthodoxes ukrainiens, qui sont déjà en prison depuis trois mois, jusqu’au 8 août pour trois d’entre eux, jusqu’au 12 septembre pour le quatrième. L’enquête est prolongée jusqu’au 12 septembre.

Il n’y a absolument rien contre eux, sinon qu’ils ont rendu compte de façon objective, sans commentaires, des persécutions dont est victime l’Eglise orthodoxe ukrainienne. Les quatre jours d’audience, où les journalistes ont dû rester dans une cage de verre pendant 8 à 12 heures sans manger ni boire, s’apparentaient à de la torture, de même que les moindres déplacements menottés, jusque dans les toilettes… L'un d'eux est très malade du dos et a besoin de soins, qui lui sont refusés.

Parmi les « pièces à conviction » contre les journalistes, il y a un film sur les prises de sanctuaires par les sbires de l’Eglise du pouvoir. Le SBU a mené une « expertise psycholinguistique » du film, selon l’incroyable jargon de la police secrète ukrainienne. Et les experts du SBU ont transcrit un propos insupportable qu’on y entend : « Imaginez-vous à la place d'un prêtre qui est jeté hors de sa maison avec sa petite fille par l'OTAN agressive... ! »

Où l’on voit que ces journalistes à la solde de Moscou n’hésitent pas à prétendre que l’OTAN s’en prendrait à des prêtres…

Naturellement c’est complètement absurde. Et naturellement la personne du film ne dit pas cela. Elle dit : « Imaginez-vous à la place d'un prêtre qui est jeté hors de sa maison avec sa petite fille par une foule agressive... ! » Elle dit : « natovp », foule en ukrainien, mais les experts psycholinguistiques ont retranscrit NATO…

Tel est le niveau des nouveaux procès de Moscou actuellement en cours à Kiev.

On remarque qu’il n’y a pas un seul organisme de défense des journalistes, de la liberté de la presse, de la démocratie, etc., dans le monde entier, pour s’alarmer de ce que subissent des journalistes qui n’ont rien fait d’autre que leur travail. La dictature de Zelensky et de sa clique peut s’exercer impunément, cyniquement, ouvertement, sans la moindre réaction. Et cela dure maintenant depuis plus de deux ans, quand il a supprimé toute liberté politique et médiatique, tout en se faisant acclamer comme le grand défenseur de la démocratie…

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Les orthodoxes ont été chassés de leur cathédrale de la Transfiguration de Tchernigov en octobre dernier. La cathédrale a été ouverte à l’Eglise du pouvoir le 25 décembre, mais celle-ci n’a ni le clergé ni les moyens de la garder. Il a donc été décidé qu’elle allait devenir un « musée ». Comme au bon vieux temps du bolchevisme.

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L’archevêque Spiridon de Dobropolsk a consacré le 6 juin une église à Bilozersk, dans la région de Donetsk encore sous domination ukrainienne.

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Des tracts représentant l'archevêque Païsi de Konstantinovsky, chef du vicariat de Kramatorsk du métropolitat de Kiev de l’Eglise orthodoxe ukrainienne, et le secrétaire du vicariat, Oleg Khizhnyakov, pasteur de la paroisse du Saint-Esprit à Slaviansk, barrés de l’inscription COLLABORATEUR, ont été apposés près des églises de Slaviansk, dans la région de Donetsk. C’est « seulement une tentative de déstabilisation », a confié l’archevêque, qui n’a pas l’intention de réagir. (On remarque le drapeau de la République de Donetsk, à laquelle appartiendra sans doute Slaviansk dans quelque temps. C’est à Slaviansk qu’avait eu lieu la plus grande bataille de 2014 : les « séparatistes » avaient dû se replier sur Donetsk. Aujourd’hui ils y retournent peu à peu…)

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L’audience sur le droit des moines de la laure des Grottes de Kiev d’utiliser la laure supérieure (d’où ils ont été chassés il y a un an) a été une fois de plus reportée à la demande du ministère de la Culture.

Pour ce qui est de la laure inférieure, où sont toujours les moines, l’affaire est actuellement devant la Cour suprême.

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