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Le "département synodal de charité religieuse et du service social" de l’Eglise orthodoxe russe fait savoir que jusqu’ici plus de 860 bénévoles ont participé à la reconstruction de 228 maisons de personnes âgées ou handicapées à Marioupol. Car si les immeubles sont reconstruits par la puissance publique, nombre de maisons appartiennent à des personnes qui n’ont pas les moyens de les restaurer. (On voit dans les quartiers pavillonnaires des rues entières dont les maisons sont encore dévastées, c’est ce qui explique que seulement 58% de la reconstruction de la ville est effective, alors que le centre devient tout pimpant.)
Le département synodal lance un appel pour que d’autres bénévoles se manifestent, car le coordinateur entend étendre les travaux aux autres villes victimes de la guerre : d’ores et déjà « 150 maisons attendent leur tour ». Il y a un départ chaque semaine, et chaque groupe reste une semaine.
La question de l’élection du nouveau patriarche de l’Eglise orthodoxe bulgare arrive dans la sphère politique. Le parti Renaissance veut que le président Roumen Radev « convoque immédiatement un Conseil consultatif de sécurité nationale sur la question de l'ingérence des Etats-Unis dans l'élection du patriarche bulgare, qui constitue une menace pour la sécurité nationale de la Bulgarie ».
Suite à l’affaire des évêques qui ont concélébré au Phanar avec des évêques de l’Eglise du pouvoir ukrainien et le patriarche Bartholomée, le parti considère que certains évêques bulgares peuvent être considérés comme des « agents d'influence étrangers » et que « le rôle des Etats-Unis dans le processus de contrôle de l'Eglise orthodoxe bulgare est évident ».
Dans un autre communiqué, le parti ajoute:
"Notre Église est conduite au schisme, comme l'Église ukrainienne, et notre État à la guerre, comme l'État ukrainien. Si nous voulons évaluer les conséquences de cette scission, chacun d'entre nous peut se familiariser avec la scission de l'Église ukrainienne, avec la persécution et les attaques physiques contre les prêtres dans ce pays."
Les partis pro-UE perdent du terrain face à l’extrême droite eurosceptique car ils ne mettent pas suffisamment en avant les avantages concrets que présente l’Union pour ses citoyens dans leurs campagnes électorales. C’est ce qu’ont observé des analystes lors d’un évènement du think tank Centre for European Policy Studies (CEPS) mercredi (5 juin).
C’est vraiment prendre tous les experts et conseillers des partis européistes pour des billes. Si les candidats européistes « ne mettent pas suffisamment en avant les avantages concrets », c’est évidemment qu’ils n’en trouvent pas. S’ils taisent des arguments électoraux décisifs, c’est que ces arguments n’existent pas.
Voilà un bel aveu. Corroboré par la plainte qui suit : « En revanche, les partis d’extrême droite semblent beaucoup plus enclins à évoquer (…) l’importance cruciale des politiques de l’Union pour les citoyens européens — tout en insistant sur l’impact aspect négatif que celles-ci auraient. »
Auraient… Comme ce conditionnel sonne irréel…
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Au fait, pour qui voter ?
A vrai dire ça n'a guère d'importance, car les pouvoirs du Parlement européen sont très limités, en dehors de son pouvoir de nuisance idéologique par ses résolutions sociétales à jet continu.
Et je ne me vois pas voter pour une quelconque des listes qui peuvent avoir des élus selon les sondages, pour raisons notamment de pandémie et d'Ukraine.
Il reste Philippot et Asselineau. Qui disent exactement la même chose sur le sujet européen. Il est absurde qu'ils ne puissent pas s'entendre. Même à eux deux ils n'auraient sans doute aucun élu, mais ils seraient plus visibles. Philippot a l'avantage d'avoir sur sa liste le pro-vie Poisson, mais le tort indélébile d'avoir jeté Jean-Marie Le Pen aux orties. Asselineau, dont je ne suis pas proche à certains égards (tout ce qui ne concerne pas directement la souveraineté nationale est "subalterne" et "secondaire"), a fait la preuve de son sérieux et de sa parfaite indépendance.
Le pantin qui se dit toujours président de l’Ukraine et qui est reconnu comme tel par tous les pays occidentaux, alors qu’il ne l’est plus depuis le 21 mai selon la Constitution de son pays, s’est fait applaudir une fois encore ce matin par nos députés. La présidente Yaël Braun-Pivet l’a présenté comme le « symbole » de la « bataille pour défendre les valeurs qui fondent notre démocratie ». Sans rire. Ils ne savent manifestement plus de quoi ils parlent. Non seulement l’Ukraine n’a plus de président depuis le 21 mai, mais elle n’a plus rien de démocratique depuis plus de deux ans. Toute opposition est interdite tant dans la vie politique que dans les médias.
Non seulement la culture russe et la langue russe (utilisée par la majorité de la population) sont interdites (y compris à l’« université »), mais le Parlement a adopté le 4 juin une loi, voulue par Zelensky, qui impose la langue anglaise et réglemente « les particularités de son application dans le travail des organes gouvernementaux, des organes d'autonomie locale, dans les domaines de l'éducation, de la culture, des transports, des soins de santé et d'autres domaines ». En bref, les fonctionnaires des autorités centrales et locales, les officiers des forces armées, les agents chargés de l'application de la loi, les procureurs, les services douaniers et fiscaux sont obligés de parler anglais. À partir de septembre 2026, l'anglais sera utilisé « pour l'enseignement dans les jardins d'enfants et autres établissements préscolaires ». Les exigences en matière de maîtrise de l'anglais pour les cadres supérieurs débuteront deux ans après la fin de la loi martiale, pour les autres catégories quatre ans après. (Bien sûr que non, ce n’est pas une blague.)
Quelques heures avant le nouveau show de Zelensky au Palais Bourbon, des missiles américains ATACMS ont frappé des immeubles d’habitation à Lougansk. La défense russe en a intercepté quatre, mais un cinquième a partiellement détruit un immeuble. Il y a quatre morts et de nombreux blessés.
Peu après le nouveau show de Zelensky au Palais Bourbon, alors que les secours s’affairaient à Lougansk pour sauver les blessés, Jobidon annonçait au pantin ukrainien une nouvelle aide militaire de 225 millions de dollars, dont des munitions ATACMS. Il faut bien pouvoir continuer de tuer les civils du Donbass, avec le plein accord désormais des soutiens de la démocratie ukrainienne. (La bonne nouvelle, si l’on peut dire, est que les Ukrainiens considèrent donc Lougansk comme une ville russe…)
Quant au fou furieux qui se dit ministre allemand de la Défense, il a déclaré au Bundestag : « Nous devons être prêts pour la guerre d'ici 2029. » Parce que « l'économie de guerre de Poutine travaille à l'élaboration d'un nouveau conflit » : « Il ne faut pas croire que Poutine s'arrêtera aux frontières de l'Ukraine s'il en arrive là. La Russie représente également une menace pour la Géorgie, la Moldavie et l'Otan. »
Ainsi Pistorius tient-il à authentifier ce que disait hier Poutine : le ministre allemand fait partie de ceux qui ont perdu les pédales et sont aussi stupide qu’une table pour sortir des conneries aussi phénoménales.
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Sinon, les Russes viennent de démolir un nouveau char invincible Abrams (15 millions de dollars). Selon certains observateurs ce serait le 14e. Sur 31.
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Zelensky à Biden : "Il est important que les Etats-Unis restent avec l'Ukraine, comme ils l'étaient pendant la Seconde Guerre mondiale."
Un très beau répons, trouvé sur le disque de Fontgombault pour la fête du Sacré-Cœur. C’est un répons des matines dans le bréviaire monastique. Il se trouve aussi dans les Cantus selecti édités par Solesmes en 1957, juste avant les litanies du Sacré-Cœur.
℟. Sicut diléxit me pater et ego diléxi vos: * Manéte in dilectióne mea. ℣. Si præcépta mea servavéritis, manébitis in dilectióne mea, † sicut et ego Patris mei præcépta servávi, et máneo in ejus dilectióne. ℟. Manéte in dilectióne mea.
Comme le Père m’a aimé, je vous ai aussi aimés. Demeurez dans mon amour. Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour, comme j’ai moi-même gardé les commandements de mon Père, et que je demeure dans son amour. (Jean 15,9-10)
Quoi qu’on pense du Débarquement du 6 juin 1944 et de sa commémoration aujourd’hui, la présence de Zelensky comme invité d'honneur est obscène.
On peut faire semblant de ne pas savoir ce qui se passait en « Ukraine » il y a 80 ans, mais cette photo date d’il y a moins d’un an. C’était le 2 septembre 2023, une ovation au vétéran nazi ukrainien Yaroslav Hunka au Parlement canadien.
Il y a 80 ans, Yaroslav Hunka faisait partie de la division SS Galicie. Il fut l’un des 80.000 Ukrainiens qui se portèrent immédiatement volontaires, et l’un des 22.000 qui furent sélectionnés par les officiers SS. Le voici à l’entraînement à Munich (devant, au centre).
Le 16 mai 1944, il y a 80 ans, le Reichsführer SS Heinrich Himmler venait inspecter la division et prononçait un discours dans lequel il louait notamment « la volonté des soldats de massacrer les Polonais ».
La division SS Galicie fait l’objet d’un véritable culte en Ukraine. L’anniversaire de sa création est célébré chaque année, chaque enterrement d’un vétéran est une grandiose cérémonie, avec force uniformes nazis, et célébré par des prêtres grecs-catholiques. (Car l’Eglise grecque-catholique était en quelque sorte l’Eglise officielle de la division SS Galicie.)
La division SS Galicie fait partie, conjointement avec Bandera, l’OUA, l’UPA, etc., des références de l’Etat ukrainien, dont la première mouture se constitua explicitement sous l’égide de la Grande Allemagne et de son chef Adolf Hitler.
Et c’est le président de l’Etat ukrainien actuel, qui revendique ce passé, qui est l’invité d’honneur au 80e anniversaire du Débarquement.
Et il n’y a aucun « antifasciste » pour faire remarquer l’ignominie de la chose. Au contraire, Libération peut se vanter d’être le plus obscène :
Le ministère français des Affaires étrangères a commencé à menacer de « sanctions » les diplomates russes à Paris pour le fait qu'un porte-parole de notre ambassade a répondu sur l'antenne de la chaîne de télévision française BFMTV à la demande d'un journaliste français de commenter la situation concernant l'envoi de spécialistes militaires français en Ukraine dans le contexte des commentaires de Serguei Lavrov sur ce sujet lors de la conférence de presse d'hier sur les résultats des négociations en République du Congo.
La chaîne de télévision a cité les propos du ministre : "En ce qui concerne la question des instructeurs français, j'ai des raisons de croire (il y a de nombreux faits concrets à cet égard) qu'ils travaillent déjà en Ukraine. Quels qu'ils soient : membres des forces armées françaises ou simples mercenaires, ils représentent une cible absolument légitime pour les forces armées russes".
S'en est suivi une question d'un journaliste français : « “Ils représentent une cible parfaitement légitime”. Comment interpréter ces mots ? S'agit-il d'une nouvelle provocation ? »
Réponse du porte-parole de l'ambassade : « Si vous envoyez vos militaires, vos spécialistes, vos instructeurs sur le sol ukrainien pour qu'ils forment les combattants ukrainiens à mieux viser les Russes et à les tuer, ils deviennent naturellement une cible légitime - à la guerre comme à la guerre. »
Qu'est-ce qui n'a pas plu au Paris officiel ?
Essayons de deviner :
А. La tradition encore existante de poser des questions.
B. La tradition encore existante de donner des réponses aux questions.
C. L'éventualité de la mort de Français en Ukraine, que les autorités françaises ont auparavant vigoureusement démentie.
Il me semble que l'Elysée et le Quai d'Orsay n'ont pas apprécié ces trois options. Après tout, la liberté d'expression n'est protégée par l'Occident que lorsqu'il est nécessaire de critiquer des « régimes indésirables », alors qu'ils refusent d'admettre leurs propres pertes en Ukraine, en dépit des faits.
J'ajouterai ensuite l'option D : s'ils touchent à nos diplomates, ils feront l'objet de mesures de rétorsion.