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Samedi de la Passion

Dans les temps anciens il n’y avait pas de messe ce samedi. Le cardinal Schuster et dom Parsch en donnent deux raisons différentes mais vraies toutes les deux. Plus tard on reprit les chants de la messe de la veille, avec des collectes et des leçons propres.

Le long évangile pris dans saint Jean est une sorte de programme de la semaine qui vient. Il y a les Rameaux (avec le rappel de la résurrection de Lazare) et l’annonce de la Passion glorieuse.

Dans la liturgie byzantine c’est le « samedi de Lazare ». C’est-à-dire le samedi où l’on célèbre la résurrection de Lazare. Cet épisode est en fait présent dans la liturgie depuis le lundi précédent :

Voici, le Christ arrive dans la cité de Bethphagé. Réjouis toi, patrie de Lazare, Béthanie, car en toi il fera une grande merveille, en ressuscitant Lazare des morts.

La porte est ouverte, du retour de Lazare à la vie, car le Christ vient relever du sommeil celui qui était mort. Il vaincra la mort par la vie. Grande est ta gloire, Béthanie, car tu as conduit le Créateur et tu fus digne de dire : Toutes les œuvres du Seigneur, bénissez le Seigneur.

Aujourd'hui la maladie de Lazare est annoncée au Christ qui marche de l'autre côté du Jourdain. Et dans sa prescience Il dit : cette maladie n'est pas mortelle. Prépare-toi, Béthanie, divinement, orne tes portes, élargis tes place, car le Maître vient avec les apôtres, rendre la vie à ton enfant.

Aujourd’hui : voilà pourquoi la liturgie évoque Lazare en ce jour. Et il est remarquable que cette évocation vient en parallèle de l’évocation du « pauvre Lazare » (et du mauvais riche), qui était très présente jusque-là et va continuer à alterner avec l’autre Lazare.

Le mardi, on chante notamment :

Hier et aujourd'hui Lazare était malade, et ses parents l'annoncent au Christ. Béthanie, prépare toi dans la joie à conduire le Maître et le Roi et dis avec nous : Seigneur, gloire à Toi.

Le mercredi :

Aujourd'hui Lazare mort est enseveli et ses parents chantent leur plainte. Mais en Dieu qui sait d'avance toute chose tu avais annoncé aux disciples : Lazare dort. Mais maintenant Je viens ressusciter celui que J'ai créé. Nous t'appelons, Gloire au pouvoir de ta force.

La mort de Lazare aujourd'hui n'a pas échappé au regard de Jésus qui voit tout. Et Il le dit aux disciples : Lazare que J'aime s'est endormi. Je vais le ressusciter.

Le jeudi :

Lazare est mort depuis deux jours et ses sœurs Marie et Marthe regardant la pierre du sépulcre versent sur lui des larmes de deuil. Mais le Créateur avec ses disciples vient dépouiller la mort et donner la vie. Nous lui disons : Seigneur, gloire à Toi.

Le vendredi :

De Jérusalem de nombreux juifs sont venus à Béthanie pleurer aujourd'hui avec les proches de Lazare. Mais quand demain ils l'auront vu sortir du tombeau, ils iront au meurtre du Christ.

Le Christ est aux portes, Béthanie, ne pleure plus. Car Il changera ton deuil en joie, en relevant du tombeau ton enfant, Lazare qui le célèbre.

Le thème de Lazare se conjugue avec celui des Rameaux, qui est souligné tous les jours jusque dans leur appellation : lundi avant les Rameaux, mardi avant les Rameaux... Dès les vêpres du dimanche :

Commençant la sixième semaine du saint jeûne, fidèles, chantons avant la fête l'hymne des rameaux au Seigneur qui vient dans la gloire et la puissance de la Divinité faire mourir la mort dans Jérusalem. Préparons pieusement les signes de la victoire, les rameaux des vertus, pour dire : Hosanna au Créateur de l'univers.

Commentaires

  • Pour les grands prêtres et les Pharisiens, l'enjeu de cette résurrection au quatrième jour, tant elle dérange l'ordre social, est la disparition de la nation juive. D'où la décision de Caïphe : "Il est de votre intérêt qu'un seul homme meure..."
    Caïphe se trompe : si les chefs de la nation juive avaient cru au lieu de s'endurcir, leur nation ne serait pas devenue un cadavre, ce qui s'est produit non pas à cause de la résurrection de Lazare, ni même à cause de la Résurrection, mais à cause de l'assassinat médité, concerté et perpétré du Messie par les juifs.
    Là où saint Jean éclaire et illustre la parabole du pauvre Lazare par l'exemple : "Du moment qu'ils n'écoutent pas Moïse et les Prophètes, même si quelqu'un ressuscite d'entre les morts, ils ne seront pas convaincus." Ce qui a priori pourrait semblé exagéré.
    Dans Aladin de Disney, dont le scénario n'a pas été écrit par un Auvergnat, le génie au nez crochu ne peut pas exaucer n'importe quel vœu : "Désolé mais je ne ressuscite pas les morts. C’est un manque de savoir-vivre, je trouve ça dégoutant !" Ça m'avait beaucoup frappé à l'époque où j'avais commis la faute (vénielle) d'emmener ma nièce voir le film.

  • "Ce qui a priori pourrait semblER exagéré."

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