Vendredi dernier était organisée une cérémonie au siège du patriarcat maronite à l’occasion de la publication d’un livre sur le voyage apostolique de Benoît XVI en septembre 2012.
Il y avait là le président de la République libanaise, Michel Sleiman, qui a déclaré que les chrétiens feraient bien de choisir comme lignes directrices celles présentes dans les deux exhortations apostoliques qui leur ont été adressées par le bienheureux Pape Jean Paul II (1997) et par le Pape Benoît XVI (2012) : « En tant que chrétiens, il nous convient d’appliquer les exhortations apostoliques plutôt que de rechercher d’autres voies, d’autres mécanismes et d’autres projets… Ceci veut dire préserver l’enracinement des Libanais dans le monde arabe dans lequel ils se trouvent… » Il a également cité les quatre « non » qui doivent orienter les chrétiens désireux de demeurer au Moyen-Orient : non au repliement sur soi et à l’isolationnisme « qui ne sont pas des valeurs chrétiennes », non à l’assimilation « qui contredit la richesse particulière des chrétiens », non « au recours à la protection étrangère et aux régimes autocratiques » et non aux théories sur « l’alliance des minorités ».
Le patriarche maronite S.B. Boutros Bechara Rai a rendu hommage à « l’élan prophétique » qui a marqué les journées libanaises de Benoît XVI, « le dernier de ses voyages apostoliques ». Benoît XVI qui reconnaissait avec lucidité que l’équilibre libanais proposé comme modèle « est très délicat et peut se rompre sous des pressions matérielles ou sectaires étrangères aux caractéristiques profondes du Liban ».