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La distribution de hochets aux courtisans continue

Dans la série Faites ce que je dis, pas ce que je fais, le pape a décidé, dans le cadre du cinquantième anniversaire de l’institution du Synode, d’« élever à l’épiscopat » le sous-secrétaire du Synode Mgr Fabio Fabene.

Le temps n’est pas encore venu où l’évêque de Rome rappellera qu’un évêque est la tête d’un diocèse.

Commentaires

  • L'on ne peut critiquer une pratique des plus traditionnelles.
    François Ier l'applique comme tous ses prédécesseurs.

    C'est ce qu'on appelle un "évêque titulaire", appelé à des fonctions administratives centrale, de curie, etc. Il recevra la titulature d'un siège antique aujourd'hui fictif, anciennement dit "in partibus". Rien de plus traditionnel.

    http://www.eglise.catholique.fr/ressources-annuaires/lexique/definition.html?lexiqueID=650


    François Ier a fait, par exemple, comme Pie VII avec le fameux Mgr Bertazzoli, qui accompagna le Pape dans sa déportation dans le goulag français napoléonien, et qui resta évêque sans aucun évêché réel (évêque in partibus "d'Edesse en Osroène") durant 26 ans sans paître une âme. Il devint évêque cardinal de Palestrina au bout de 26 ans.

    Le style personnel de François Ier est dérangeant.
    Mais il exerce simplement ce qui de son droit pontifical strict, comme tous ses prédécesseurs. Le Pontife romain est souverain ; vous devez vous y faire. Il tient même solitairement des Clefs dans sa main, capables de phagocyter quiconque pour l'éternité.
    Soyez sur vos gardes.

  • Je n'ai pas la même définition que vous du mot "traditionnel".

    Je considère qu'il est parfaitement anti-traditionnel de nommer des évêques à des évêchés fictifs. Le fait même que le pape soit obligé de perpétuer cette fiction quand il fait évêque des fonctionnaires montre que c'est anormal, même si c'est une habitude. Une mauvaise habitude, et non une tradition.

  • Vous êtes donc le maître de définir sur ce qui traditionnel et anti-traditionnel dans la vie de l'Eglise.

    Sachez que les évêques titulaires, sans diocèse d'âmes, sont de droit canonique. Aujourd'hui comme hier, et comme demain.

    Vous vous mettez en rupture avec au moins :
    - le canon 376 ;
    - le canon 443 § 1.3 ;
    - et le canon 443 § 2 du CDC de 1983, statuant sur les droits et prérogatives de ces évêques.

    Sans remonter au CDC de 1917, encore plus largement statuant à cet égard.

  • Ce qui ne s'est jamais fait nulle part au cours du premier millénaire de l'ère chrétienne ne peut pas faire partie de la Tradition. C'est une évidence.

  • Ce n'est pas vous qui pouvez définir la Tradition. Elle a ses Maîtres, qui ont un mandat divin. Pas vous

    Mais, s'il faut suivre votre opinion hétérodoxe, dans ce cas l'on vous répondra que la manière de S. Pie V de s'habiller liturgiquement et de tourner le dos au peuple pour célébrer l'Eucharistie (entre autres) était ignorée de saint Pierre et de saint Paul. Ce qui s'est fait au second millénaire est en rupture avec les Fondements de l'Eglise.

  • Il faut donc comprendre intelligemment la Tradition.
    Pas avec des oeillères.

  • Ttt Ttt: pas gentil, ça, Dranem: deux papes, c'est aussi la Tradition?
    D'ailleurs, le Pape émérite, ils les a gardées, les clefs: marrant, non?

  • Non : le "pape émérite" (sic) n'a pas gardé les Clefs. Ce qui prouve que son existence même, sur le plan ecclésial, est une aberration.

    Les évêques de n'importe où ailleurs, peuvent démissionner, devenir "émérites". Celui de Rome, non. Justement à cause du pouvoir pétrinien __ strictement singulier __ qui se surajoute chez lui au principe épiscopal ordinaire.

    Le pouvoir et le mandat pétriniens ont précédé l'épiscopat romain, et non l'inverse : quand saint Pierre est arrivé à Rome, il était déjà PIERRE et déjà Chef de l'Eglise, il était déjà le principe de tout épiscopat, depuis l'Ascension, depuis Jérusalem. Il est arrivé à Rome déjà pontificalement "armé de pied en cap".

    Ce n'est donc pas parce que un tel est élu évêque de Rome qu'il devient Pape, mais parce que un tel est élu Pape qu'il devient ipso facto évêque de Rome. La primauté pétrinienne est strictement singulière et première, et précède l'épiscopat de la Ville.

    C'est pourquoi un Pape "émérite" est une aberration. Malgré le CDC qui prévoit le cas comme extrême exception, mais le prévoit comme de manière "négative", pour pouvoir gérer une situation gravement déstabilisante au cas où elle surviendrait par suite de l'absolue liberté humaine. La preuve que c'est une chose foncièrement négative c'est que l'Eglise ne s'est pas réjouie de la "démission" du Pape : elle s'est au contraire voilé la face, elle a pleuré, elle s'en est attristée. Personne ne "fête" l'anniversaire de ce douloureux et anormal événement. Et par conséquent, une telle choseest une aberration ecclésiale foncière et intrinsèque. L'exemple à ne pas suivre. L'exception qui doit confirmer la règle du Pontificat jusqu'à Dieu rappelle à lui celui qu'il avait singulièrement appelé à être son Vicaire sur la terre.

    Merci.

  • Mais c'est Benoît XVI, le pape et l'un des plus grands théologiens de sa génération, qui a décidé, quand il était souverain pontife, qu'il serait "pape émérite". Avant d'y voir une "aberration", il serait bon de chercher ce que cela peut vouloir dire, comme je l'ai fait à l'aide de diverses réflexions trouvées notamment sur le site Benoît et moi.

  • On ne rendra jamais positive une chose intrinsèquement négative. Toute démission porte en elle-même une défaite et un caractère d'anormalité.

    Pour savoir quelle est la norme, il suffit d'observer la chaîne des Pontifes depuis 2 000 ans.
    A 99,9 %, nul n'y démissionne, quand bien même prévaut la maladie, et d'autant plus qu'y ont prévalu la persécution et le martyre. Voilà la norme.

    L'on peut dire que le cas "Benoît XVI" est un cas absolument unique et inédit en son genre.
    Car en réalité, S. Célestin V a été Pape à son corps défendant et contraint. Son adhésion libre au choix et à la volonté des cardinaux a été largement obérée. Une fois élu malgré lui, des factions politiques lui ont rendu la vie impossible, au surplus. Le fait est que sa volonté personnelle a fini par prévaloir : il ne voulait pas, dès le début, être Pape. Ce qui était son droit. Mais malgré ces considérations, son successeur Boniface VIII n'a jamais toléré le principe d'une "démission" pontificale, et le lui a aussitôt fait sentir durant la brève période qu'il a vécue après son retrait. Exit le cas de S. Célestin V.

    Tous les autres cas de soi-disant "démissions" (S. Pontien, S. Martin Ier ...) sont des renonciations violemment forcées, sous la contrainte du pouvoir séculier : d'eux-mêmes, si on les avaient laissés siéger à Rome, Martin Ier ni Pontien n'auraient jamais suspendu leur pontificat). Ils ne voulaient ni ne pensaient à démissionner. Benoît XVI n'a aucun précédent quant à ses motivations personnelles.

    Il est le seul, de toute l'histoire, à le faire sans aucune contrainte, sans aucune autre raison que ... son "âge". Et de partir comme une fleur, dans la cage dorée des jardins du Vatican, et se portant de jour en jour comme un charme.

    C'est ainsi.

    La preuve, encore une fois, que c'est une chose négative, c'est que personne n'en est fier : personne ne fête l'événement, elle a plongé dans le désarroi et la tristesse en apprenant la nouvelle anormale. Les seuls qui furent heureux de cette peine dans l'Eglise, furent ses ennemis.

    Oui, Dieu l'a voulu. Et Dieu seul sait pourquoi cette anomalie. Mais l'anomalie, même si elle advient toujours avec la permission d'En-Haut __ comme d'ailleurs tout mal __ reste une anomalie.
    On ne rendra jamais positif et heureux ce qui est dans son principe négatif et malheureux.

  • Pour Dranem:
    Le pape émérite garde ses armoiries et les clefs de Pierre:
    http://benoit-et-moi.fr/2014-I/actualites/les-questions-da-socci-autour-des-deux-papes.html.
    Vous mettez beaucoup d'énergie a prouver ce que vous pensez: mais nul ne sait tout; quant à la significations de deux papes -même si ce n'est poas votre idée-, il y en a plus d'un quin y réfléchissent

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