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Le blog d'Yves Daoudal - Page 1344

  • Cazeneuve n’a pas démissionné…

    1 – Hier, le ministère de l’Intérieur annonce que trois jihadistes français revenant de Syrie, qui s’étaient rendus à la police turque, ont été arrêtés à Orly.

    2 – Quelques heures plus tard on apprend de source policière que les trois hommes sont toujours en Turquie.

    3 – Puis on apprend qu’ils sont en fait en France : ils sont revenus par un avion qui les a conduits à Marseille.

    4 – Ils ont en effet quitté l’aéroport de Marseille sans être inquiétés le moins du monde, après avoir dûment montré leurs passeports et passé la douane.

    5 – Ce matin, ils ont décidé de se rendre aux gendarmes. Ils sont allés à la gendarmerie du Caylar, dans l’Hérault. Mais la gendarmerie était fermée… Les terroristes présumés ont téléphoné aux gendarmes pour leur demander de bien vouloir les interpeller…

    On attend la suite du feuilleton.

    Sans attendre, dans un pays normal, le ministre de l’Intérieur aurait évidemment démissionné. Mais dans la France de Hollande il en va tout différemment, selon la jurisprudence bétonnée (notamment par Taubira). L’air martial et déterminé, le ministre Cazeneuve a déclaré que tout cela était la faute des Turcs et qu’il allait de ce pas faire savoir aux Turcs que ça n’allait pas du tout…

    Il a seulement oublié d’indiquer aux Français effarés quel est le niveau de confiance qu’ils doivent avoir dans le système Vigipirate…

  • Andorre, l’avortement et son co-prince évêque

    Le Parlement andorran débat d’un texte légalisant l’avortement, qui devrait être voté l’an prochain. Ce qui plaira beaucoup au co-prince français, mais pas du tout au co-prince espagnol, qui est l’archevêque d’Urgell. Et celui-ci, Mgr Joan Enric Vives, a fait savoir qu’il « abdiquera » plutôt que de signer une telle loi.

    Ce sera une situation inédite pour la principauté. Et pour l’Eglise.

  • L’avortement en Espagne

    Comme on le voyait se profiler, mais comme je n’arrivais pas à le croire, le gouvernement espagnol a officiellement retiré son avant-projet de loi « sur la protection de l'enfant conçus et les droits de la femme enceinte ».

    La trahison de cette promesse était « la décision la plus sensée » à prendre, dit le parti populaire…

    Le ministre de la Justice, Alberto Ruiz Gallardón, qui était responsable du texte, a démissionné, « avec humilité ». Et il a eu aussi l’honnêteté de démissionner de son siège de député et de ses fonctions dans le parti. Ce n’est pas chez nous qu’on verrait ça…

  • Quand "L’Express" se prend pour "La Calotte"

    En faisant la promotion d’un livre caricatural contre l’école catholique, par une recension digne des plus belles heures de l’anticléricalisme d’antan.

    L’article se termine par ces mots : « Navrant et instructif. » En effet : pour savoir où en est L’Express.

  • Les évêques « catholiques » du Canada en rébellion

    La Commission épiscopale de liturgie et des sacrements du Secteur français de la CECC (conférence des évêques du Canada) et l’Office national de liturgie informent les diocèses de langue française, les paroisses, les librairies et les communautés religieuses que la version révisée de l’édition européenne du Lectionnaire en langue française maintenant en vente n’est pas approuvée pour usage au Canada.

    Une version révisée du Lectionnaire va être élaborée pour le Canada, elle devra utiliser un « langage inclusif ». La nouvelle version devrait être disponible d’ici un an, une fois que le document aura été approuvé canoniquement par les évêques du Canada et aura reçu la recognitio du Saint-Siège.

    Il sera fort intéressant de voir si les évêques iront au bout de leur projet, et si le Saint-Siège accepte cette version.

    Car ce lectionnaire sera en contradiction flagrante avec le magistère de l’Eglise, tel qu’il est exprimé dans l’instruction Liturgiam authenticam de la congrégation pour le culte divin, « approuvée et confirmée de son autorité » par saint Jean-Paul II. Ce texte condamne en effet de façon claire et précise l’utilisation du prétendu « langage inclusif » dans la liturgie.

  • Mercredi des quatre temps de septembre

    Je sais, frères très chers, que la plupart d’entre vous sont fidèles aux pratiques de la foi chrétienne. Point n’est besoin de vous y engager par nos exhortations. Tout ce que la tradition a établi et que l’usage a confirmé, votre érudition ne l’ignore pas, votre miséricorde ne le néglige pas. Pourtant le ministère sacerdotal doit déployer la même sollicitude à l’égard de tous les fils de l’Église. Aussi recommandons-nous à tous sans distinction une pratique qui doit être salutaire aux commençants comme aux instruits que nous embrassons d’un même amour ; avec une foi allègre, célébrons, par la mortification de l’esprit et du corps, le jeûne auquel nous oblige le retour du septième mois (1).

    L’observation du jeûne, en effet, a été fixée aux quatre saisons ; ainsi, par le retour périodique du cycle de toute l’année nous réalisons que nous avons sans cesse besoin de purification ; sans cesse nous devons tâcher, au milieu des vicissitudes de cette vie, d’effacer par le jeûne et les œuvres de bienfaisance le péché contracté par la fragilité de la chair et la souillure des convoitises. Souffrons donc un petit peu de la faim, frères bien-aimés ; retranchons de notre ordinaire un petit quelque chose qui puisse soulager les pauvres.

    Que la conscience généreuse goûte le fruit de ses largesses ; si tu donnes avec joie, tu recevras toi-même de quoi te combler de joie. L’amour du prochain est amour de Dieu puisque Dieu a voulu concentrer la plénitude de la Loi et des Prophètes dans cette unité d’une double charité. Personne ne peut en douter désormais : c’est à Dieu même qu’il offre ce qui est donné à un homme. Le Seigneur et Sauveur l’a dit, parlant des pauvres à nourrir et à soulager : « Ce que vous avez fait à l’un d’eux, c’est à moi que vous l’avez fait » (Mt 25, 40). Jeûnons donc mercredi et vendredi, et samedi, célébrons les vigiles auprès du bienheureux apôtre Pierre. Ses mérites et ses prières, nous le croyons, nous aideront à rendre notre jeûne et notre dévotion agréables au Dieu de miséricorde.

    Saint Léon le Grand, sermon 94, neuvième sermon De jejunio septimi mensis, lecture du deuxième nocturne des matines du troisième dimanche de septembre dans le bréviaire bénédictin (et dans le bréviaire romain avant 1960)

    (1) Le septième mois est SEPTEMbre, comme le huitième est OCTObre, le neuxième NOVEMbre, le dixième DECEMbre. La date du début de l'année avait été fixée au 1er janvier dans l'administration impériale depuis longtemps, mais il est possible sinon probable que le petit peuple continuait à considérer septembre comme le septième mois. Surtout, il s'agit d'une référence au Yom Kippour : la première lecture du samedi des quatre temps est le passage de l'Exode où Moïse annonce le jour de l'Expiation, yom kippour, le jeûne du (10e jour du) septième mois. Et l'antienne de communion insiste: "Vous célébrerez cette fête le septième mois..."

  • Nouvelles surréalistes d’Israël

    « Tsahal », comme ils disent, a abattu un avion de l’armée syrienne « qui s'était infiltré dans l'espace aérien sur le plateau du Golan ». Qui était donc passé au-dessus de la zone du Golan occupée par Israël et qui n’est reconnue comme israélienne par personne. « Tsahal » a donc abattu un avion syrien au-dessus du territoire syrien, un avion qui combattait les islamistes qui sont désormais à la frontière d’Israël. Quand Gribouille devient suicidaire…

    « Tsahal » a tué à Hébron deux Palestiniens tenus comme responsables de l’enlèvement et de l’assassinat de trois jeunes Israéliens en juin. « Nous avons ouvert le feu, ils ont riposté et ont été tués dans l'échange de tirs. » Les deux Palestiniens sont ipso facto des « martyrs » dont on vengera la mort au cours d’un nouveau cycle de violences. Ainsi va la justice israélienne…

    Les services israéliens de la population et de l’immigration ont publié la liste des prénoms les plus donnés dans le pays en 5774 (septembre 2013 – septembre 2014). Le quotidien Haaretz fait observer que seule la liste des prénoms juifs ont été publiée. Les statistiques portant sur l’ensemble des prénoms fait apparaître que le plus donné a été Mohammed (compte non tenu de Ahmed, en neuvième position).

  • Ils ont détruit le mémorial arménien de Deir el-Zor

    Les jihadistes de l’Etat islamique ont détruit l’église arménienne de Deir el-Zor, en Syrie.

    Cette église, construite en 1989-90, a été consacrée par le patriarche arménien Garéguine II (ou Karekin) en 1991 comme Mémorial du génocide arménien. Elle comprenait un musée conservant les restes de victimes arméniennes.

    Deir el-Zor avait été la destination finale d’au moins 150.000 arméniens (certains disent jusqu’à 400.000) qui n’avaient pas été massacrés sur place et qui, au bout d’une longue marche forcée avaient été parqués dans des camps où il manquaient de tout et subissaient la cruauté des gardiens. Quelques-uns réussirent à s’enfuir, la plupart moururent dans ces camps.

    La destruction de ce lieu de mémoire est « une horrible barbarie », comme le dit le ministre arménien des Affaires étrangères, une barbarie supplémentaire et particulièrement ignoble. L’Etat islamique veut sans doute montrer qu’il contrôle désormais toute la zone et qu’il peut donc en supprimer la mémoire.

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  • Saint Lin

    Saint Irénée, Contre les hérésies, livre 3, préliminaire :

    Comme il serait trop long, dans un ouvrage tel que celui-ci, d'énumérer les successions de toutes les Églises, nous prendrons seulement l'une d'entre elles, l'Église très grande, très ancienne et connue de tous, que les deux très glorieux apôtres Pierre et Paul fondèrent et établirent à Rome; en montrant que la Tradition qu'elle tient des apôtres et la foi qu'elle annonce aux hommes sont parvenues jusqu'à nous par des successions d'évêques, nous confondrons tous ceux qui, de quelque manière que ce soit, ou par infatuation, ou par vaine gloire, ou par aveuglement et erreur doctrinale, constituent des groupements illégitimes : car avec cette Église, en raison de son origine plus excellente, doit nécessairement s'accorder toute Église, c'est-à-dire les fidèles de partout, — elle en qui toujours, au bénéfice de ces gens de partout, a été conservée la Tradition qui vient des apôtres.

    Donc, après avoir fondé et édifié l'Eglise, les bienheureux apôtres remirent à Lin la charge de l'épiscopat ; c'est de ce Lin que Paul fait mention dans les épîtres à Timothée (1). Anaclet lui succède. Après lui, en troisième lieu à partir des apôtres, l'épiscopat échoit à Clément. Il avait vu les apôtres eux-mêmes et avait été en relations avec eux : leur prédication résonnait encore à ses oreilles et leur Tradition était encore devant ses yeux. Il n'était d'ailleurs pas le seul, car il restait encore à cette époque beaucoup de gens qui avaient été instruits par les apôtres. Sous ce Clément, donc, un grave dissentiment se produisit chez les frères de Corinthe ; l'Eglise de Rome adressa alors aux Corinthiens une très importante lettre pour les réconcilier dans la paix, renouveler leur foi et leur annoncer la Tradition qu'elle avait naguère reçue des apôtres, à savoir : un seul Dieu tout-puissant, Créateur du ciel et de la terre, qui a modelé l'homme, fait venir le déluge, appelé Abraham, fait sortir son peuple de la terre d'Egypte, conversé avec Moïse, donné la Loi, envoyé les prophètes, préparé un feu pour le diable et ses anges. Que ce Dieu-là même soit annoncé par les Eglises comme étant le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, tous ceux qui le veulent peuvent l'apprendre par cet écrit, tout comme ils peuvent connaître par lui la Tradition apostolique de l'Église, puisque cette lettre est plus ancienne que les actuels fauteurs d'erreur qui imaginent faussement un autre Dieu au-dessus du Créateur et de l'Auteur de tout ce qui existe. A ce Clément succède Évariste ; à Évariste, Alexandre ; puis, le sixième à partir des apôtres, Xyste est établi; après lui, Télesphore, qui rendit glorieusement témoignage ; ensuite Hygin ; ensuite Pie ; après lui, Anicet ; Soter ayant succédé à Anicet, c'est maintenant Eleuthère qui, en douzième lieu à partir des apôtres, détient la fonction de l'épiscopat. Voilà par quelle suite et quelle succession la Tradition se trouvant dans l'Eglise à partir des apôtres et la prédication de la vérité sont parvenues jusqu'à nous. Et c'est là une preuve très complète qu'elle est une et identique à elle-même, cette foi vivifiante qui, dans l'Église, depuis les apôtres jusqu'à maintenant, s'est conservée et transmise dans la vérité.

    (1) 2 Tim. 4, 21 : « Tâche de venir [à Rome] avant l'hiver. Eubule, Pudens, Lin, Claudia, et tous les frères te saluent. »

  • « Démocratie » « afghane »

    La commission électorale indépendante (sic) d’Afghanistan a proclamé vainqueur de l’élection présidentielle (qui a eu lieu les 5 avril et 14 juin) Ashraf Ghani.

    Cette proclamation a été faite dans la foulée de la signature d’un accord de partage du pouvoir entre les deux principaux ex-candidats Abdullah Abdullah et Ashraf Ghani.

    La commission électorale indépendante a ajouté que les résultats seraient communiqués à une date ultérieure… Son porte-parole a reconnu que le second tour avait été entaché de fraudes importantes et ajouté que l'audit général supervisé par les Nations unies « n'est pas parvenu à déceler les fraudes dans leur totalité ».

    Ashraf Ghani devient donc président d’Afghanistan. Il y aura un « Premier ministre exécutif » désigné par Abdullah Abdullah.

    Ashraf Ghani a été ministre des Finances de Hamid Karzaï. Il vient de la Banque mondiale.