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Le blog d'Yves Daoudal - Page 1304

  • Le "chemin désormais tracé" ?

    Dans les lineamenta du prochain synode, en préambule aux « questions sur la première partie », on lit ceci :

    Le nouveau chemin tracé par le Synode Extraordinaire s’insère dans le contexte ecclésial plus vaste dessiné par l’exhortation Evangelii Gaudium du Pape François, c’est-à-dire en partant des « périphéries existentielles », avec une pastorale caractérisée par la « culture de la rencontre », capable de reconnaître l’œuvre libre du Seigneur, notamment en dehors de nos schémas habituels, et d’assumer, sans entrave, une condition « d’hôpital de campagne », si utile à l’annonce de la miséricorde de Dieu. Les paragraphes de la première partie de la Relatio Synodi répondent à ces défis ; ils exposent les aspects qui forment le cadre de référence le plus concret sur la situation réelle des familles, au sein duquel la réflexion peut être menée.

    Les questions proposées ci-après, qui se réfèrent expressément aux aspects de la première partie de la Relatio Synodi, entendent faciliter le nécessaire réalisme dans la réflexion des divers épiscopats, évitant ainsi que leurs réponses puissent être fournies selon des schémas et perspectives propres à une pastorale qui ne ferait qu’appliquer la doctrine, sans respecter les conclusions de l’Assemblée synodale extraordinaire, et qui éloignerait leur réflexion du chemin désormais tracé.

    Le chemin désormais tracé (et sur lequel il serait donc impossible, interdit, de revenir), si j’ai bien compris, c’est celui d’une Eglise qui sort d’elle-même pour aller aux périphéries, et se faire hôpital de campagne pour les blessés de la vie auxquels elle dispense la miséricorde.

    Cette Eglise qui sort d’elle-même, cela veut donc dire qu’elle laisse à l’intérieur son dogme et sa doctrine et qu’elle ne s’en préoccupe plus, étant désormais loin des vieux grimoires, pour pouvoir développer une pastorale qui s’inspire non plus de la doctrine mais d’une prétendue « miséricorde » déconnectée de la doctrine, déconnectée de la vérité, alors que les deux mots (et les deux réalités) sont étroitement liés dans la Sainte Ecriture (20 fois dans les psaumes).

    Le 1er décembre, le cardinal Ludwig Müller, préfet de la congrégation pour la doctrine de la foi, a explicitement prévenu que « toute division entre théorie et pratique de la foi serait le reflet d’une subtile hérésie christologique ».

    Il y a donc toujours un gardien de la foi. C’est la bonne nouvelle…

  • Démocratie européenne

    Selon un sondage réalisé par le parti UEDémocrates, 26% des Lituaniens sont favorables à l’euro ; 49% sont opposés à ce que leur pays adopte la monnaie unique.

    La Lituanie entrera dans la zone euro le 1er janvier prochain.

  • 71 %

    Selon un sondage, 71% des Français sont favorables aux crèches de Noël dans les bâtiments publics.

    Selon le dernier sondage en date sur la loi de 1905 (qui est de 2008), 71% des Français souhaitent qu’on garde cette loi en l’état.

    Etant donné que la loi de 1905 interdit « tout signe ou emblème religieux » dans les emplacements publics (à l’exception des lieux de culte, des cimetières et des musées), les Français sont-ils complètement inconséquents ?

    Non. Car on a bien fait préciser aux 71% du sondage sur la crèche qu’il s’agit davantage d’un « élément de tradition culturelle qu’un symbole chrétien ».

    En bref, le laïcisme gagne sur tous les tableaux. Ou bien on interdit la crèche au nom de la loi, ou bien on la laisse si vous admettez qu’elle n’est pas un signe religieux.

    La crèche de Noël est donc laïquement correcte si elle est mise sur le même plan que le réveillon du 31 décembre. Et 71% des Français, selon le sondage, sont d’accord avec cela.

    Même si je suis le dernier, je n’admettrai jamais un tel blasphème. Je revendique que les tribunaux de la République interdisent les crèches de Noël dans les emplacements publics, car il s’agit d’une illustration de la venue sur notre terre, dans notre chair, du Verbe de Dieu, seconde Personne de la Sainte Trinité, venu pour nous sauver par sa mort sur la croix et sa résurrection. Oui, monsieur le juge, c’est clairement religieux. Oui, monsieur le juge, la crèche tombe sous le coup de la loi qui fut promulguée pour détruire l’Eglise catholique.

    C’est la loi qu’il faut changer, pas la signification de la crèche.

  • Lundi de la troisième semaine de l’Avent

    A Patre, Unigenite, ad nos venis per Virginem, baptismi rore consecrans, cunctos fide regenerans.

    Fils unique du Père, vous descendez à nous par la Vierge, pour nous bénir de la rosée baptismale, et nous régénérer tous par la foi.

    De coelo celsus prodiens, excepit formam hominis, victor a morte rediens, gaudia vitae largiens.

    Parti des hauteurs du ciel, un Dieu a pris la forme d’un homme, pour retourner ensuite, vainqueur de la mort, en nous laissant les joies d’une vie nouvelle.

    Hoc te, Redemptor, quaesumus, illabere propitius, clarumque nostris cordibus lumen praebe deificum.

    C’est pourquoi nous vous prions, ô Rédempteur ! Descendez dans votre miséricorde, et répandez en nos cœurs les clartés de la lumière déifiante.

    Deo Patri sit gloria ejusque soli Filio cum Spiritu Paraclito, in sempiterna saecula. Amen.

    Gloire soit à Dieu le Père, à son Fils unique, et à l’Esprit consolateur, dans les siècles éternels. Amen.

    (Bréviaire Mozarabe, hymne de la deuxième semaine de l’Avent, dans l’Année liturgique de dom Guéranger.)

  • 3e dimanche de l’Avent

    « Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur, je le répète : réjouissez-vous. »

    La cause de cette joie, qui transforme le violet en rose, est que le Seigneur vient, comme le souligne saint Paul juste après.

    C’est ce que nous disait, notamment, l’invitatoire des matines depuis le début de ce temps de l’Avent : Le Roi qui doit venir, venez, adorons-le. Mais il n’est plus seulement celui qui doit venir, il vient positivement, et l’invitatoire des matines nous dit maintenant : Il est déjà proche, le Seigneur, venez, adorons-le.

    Il suffit de citer les antiennes des premières vêpres, qui seront répétées à laudes, aux petites heures et aux deuxièmes vêpres, pour voir l’insistance sur ce thème :

    Le Seigneur viendra et il ne tardera pas, et il illuminera ce qui est caché dans les ténèbres, et il se manifestera à toutes les nations, alléluia.

    Jérusalem, réjouis-toi d’une grande joie, parce qu’un Sauveur viendra à toi, alléluia. 

    J’établirai dans Sion le salut, et dans Jérusalem ma gloire, alléluia.

    Les montagnes et toutes les collines seront abaissées ; les chemins tortueux seront redressés, et les raboteux deviendront des voies aplanies : venez, Seigneur, et ne tardez pas, alléluia.

    Vivons justement et pieusement, attendant la bienheureuse espérance et l’avènement du Seigneur.

    Cela vient renforcer ce que disent les antiennes des matines depuis le premier dimanche de l'Avent :

    Voici que viendra le Roi, le Très-Haut, avec une grande puissance, pour sauver les nations, alléluia.

    Fortifiez les mains languissantes, prenez courage et dites : Voici notre Dieu viendra et il nous sauvera, alléluia.

    Réjouissez-vous tous et livrez-vous à la joie, car voici que le Seigneur de la vengeance viendra, il amènera la rétribution, il viendra lui-même et nous sauvera.

    Réjouis-toi et livre-toi à la joie, fille de Jérusalem ; voici que ton Roi vient à toi ; Sion, ne crains pas, car ton salut viendra bientôt.

    Notre Roi, le Christ, viendra, lui que Jean a prédit être l’Agneau qui doit venir.

    Voici que je viens bientôt, et ma récompense est avec moi, dit le Seigneur ; c’est de donner à chacun selon ses œuvres.

    L’Ange Gabriel parla à Marie, disant : Je vous salue, pleine de grâce, le Seigneur est avec vous, vous êtes bénie entre les femmes.

    Marie dit : Quelle pensez-vous que soit cette salutation ? Parce que mon âme a été troublée, et que je dois enfanter un Roi qui ne violera pas ma virginité.

    En l’avènement du souverain Roi, que les cœurs des hommes soient purifiés afin que nous marchions à sa rencontre d’une manière digne : car voici qu’Il vient et Il ne tardera pas.

    On remarque que non seulement le verbe « venir » se trouve dans presque toutes les antiennes, mais qu’il s’y trouve même deux fois dans plusieurs d’entre elles. Et il en est de même des répons de ce dimanche. Voici le premier, où une citation d’Habacuc garde l’intensif hébreu qui fait répéter le mot… venir :

    . Ecce apparebit Dominus super nubem candidam, * Et cum eo sanctorum millia: et habebit in vestimento, et in femore suo scriptum: Rex regum, et Dominus dominantium.
    .  Apparebit in finem, et non mentietur; si moram fecerit, exspecta eum, quia veniens veniet.
    . Et cum eo sanctorum millia: et habebit in vestimento, et in femore suo scriptum: Rex regum, et Dominus dominantium.

    Voici que le Seigneur apparaîtra sur la nuée brillante, et des milliers de saints autour de Lui, et il y aura écrit sur ses vêtements et sur sa ceinture : Roi des rois et Seigneur des seigneurs. Il viendra certainement et il ne trompe pas, s’il tarde espère en lui, car venant il viendra.

  • Les têtes d’œuf veulent nous robotiser toujours davantage

    Aujourd’hui entre en vigueur dans l’Union européenne toute une batterie de mesures concernant l’étiquetage alimentaire, qui met l’épicerie quelque part entre la pharmacie et la haute diététique.

    Comme si cette nouvelle avalanche réglementaire ne suffisait pas, le gouvernement français en a rajouté. Ainsi, ce ne sont pas les têtes d’œuf de Bruxelles, ce sont celles de Bercy qui ont concocté un nouvel étiquetage de la viande, obligatoire à partir d’aujourd’hui dans les supermarchés.

    Au motif que « certaines dénominations traditionnelles connues d’un public averti ne sont plus comprises des jeunes consommateurs », comme dit la propagande officielle, on supprime les dénominations traditionnelles, et on les remplace par des termes génériques (steack, rôti) accompagnés d’une, deux ou trois étoiles…

    Au lieu d’inciter les « jeunes consommateurs » à découvrir et à distinguer l’araignée, le faux-filet, l’entrecôte, la poire, etc., on supprime toute une tradition française du goût, partie intégrante de notre culture.

    Par miracle, ce diktat ne s’applique pas (ou pas encore) aux échoppes de boucherie. C’est donc l’occasion, pour ceux qui hésitaient encore, à quitter le supermarché et sa viande d’importation, pour retourner chez le boucher qui vend une viande locale de qualité et qui se fera un plaisir de vous expliquer ce que sont les différents morceaux.

    C’est un peu plus cher ? Eh bien mangez moins, et mangez mieux.

    Et puis chez mon boucher, comme chez mon boulanger, il y a une crèche de Noël. Et une belle, en plus.

  • Bande d’hypocrites

    « 70% des Français sont favorables au travail du dimanche. »

    70% des Français veulent travailler le dimanche ?

    Non, évidemment.

    70% veulent que D’AUTRES travaillent POUR EUX le dimanche, POUR LEURS LOISIRS.

    Image parmi tant d’autres de la fin d’une civilisation.

  • « La mosquée n’a pas à condamner »

    Le maire de Lunel, Claude Arnaud, disait que la mort de deux autres jihadistes de Lunel appelaient « une réponse forte », notamment de la part des représentants des musulmans de Lunel, auxquels il demandait de « s’exprimer clairement pour condamner fermement ces départs ».

    Comme rien ne venait, France Inter est allé voir Houcine Goumri, le président de l'Union des musulmans de Lunel.

    Celui-ci dit d’abord que les deux jeunes étaient « super », « serviables », « aimés de toute part ».

    Puis il répond :

    « Je ne condamne pas du tout ces départs. Les gens sont libres de partir ou de rester : il y a des gens qui pensent que c'est un jihad, d'autres qui pensent que là-bas il y a une injustice à combattre. La mosquée n'a pas à condamner ou ne pas condamner ces départs-là. Elle ne dira pas "c'est des héros, c'est des martyrs". Elle ne dira pas "c'est des zéros". Nous, on n'a pas à les juger. Seul Dieu les jugera, en espérant qu'il les accueille dans son paradis s'ils avaient une bonne intention. »

    Un musulman qui oublie la taqiya, ça fait quand même plaisir à entendre.

    (Via Fdesouche)

  • Un séminaire "Summorum pontificum" au Bénin

    Le 8 décembre, en la fête de l’Immaculée Conception, Mgr Jean-Pierre Cattenoz, archevêque d’Avignon, a consacré la toute nouvelle chapelle Saint-Louis du nouveau séminaire "Providentia Dei" voulu par Mgr Pascal N’Koué, archevêque de Parakou au Bénin.

    Mgr Aillet de Bayonne et Mgr James de Nantes, ainsi que le père abbé du Barroux, dom Louis-Marie assistaient également à la cérémonie. L’abbé Guimon représentait Notre Dames des Armées de Versailles où l’association ND de l’Atacora a très largement aidé au financement de la chapelle. Le diocèse d’Avignon finançant la bibliothèque du séminaire.

    C’est à l’abbé Denis Le Pivain, prêtre du diocèse d’Avignon, que Mgr N’Koué a confié le soin de faire sortir de terre ce séminaire et d’en assurer la direction dès son ouverture en octobre dernier.

    Mgr N’Koué, qui avait installé la messe tridentine dans son ancien diocèse de Natitingou avant le motu proprio de 2007, tient à ce que ce nouveau grand séminaire enseigne aux futurs prêtres les deux formes du rite romain.

    L’avant-veille de la consécration, Mgr N’Koué annonçait à un millier de fidèles (rassemblés pour fêter les 70 ans de l’archidiocèse de Parakou) qu’il avait décidé avec ses prêtres une large présence de la forme extraordinaire dans ses paroisses dans les mois à venir.

    On peut encore aider ce projet :

    Diocèse d’Avignon (séminaire au Bénin) : http://diocese-avignon.fr/don/

    ND de l’Atacora : 6, rue des Etats Généraux 78000 Versailles

    *

    Ces informations ont été envoyées par Yann Baly, qui était sur place, et qui a également envoyé des photos. Voici l’entrée et la sortie. D’autres photos sur le Forum catholique.

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  • Sainte Lucie

    Voici la quatrième de nos Vierges sages, la vaillante Lucie. Son nom glorieux étincelle au sacré Diptyque du Canon de la Messe, à côté de ceux d’Agathe, d’Agnès et de Cécile ; mais, dans les jours de l’Avent, le nom de Lucie annonce la Lumière qui approche, et console merveilleusement l’Église. Lucie est aussi une des trois gloires de la Sicile chrétienne ; elle triomphe à Syracuse, comme Agathe brille à Catane, comme Rosalie embaume Palerme de ses parfums. Fêtons-la donc avec amour, afin qu’elle nous soit en aide en ce saint temps, et nous introduise auprès de Celui dont l’amour l’a rendue victorieuse du monde. Comprenons encore que si le Seigneur a voulu que le berceau de son Fils parût ainsi entouré d’une élite de Vierges, et s’il ne s’est pas contenté d’y faire paraître des Apôtres, des Martyrs et des Pontifes, c’est afin qu’au milieu de la joie d’un tel Avènement, les enfants de l’Eglise n’oublient pas d’apporter à la crèche du Messie, avec la foi qui l’honore comme le souverain Seigneur, cette pureté du cœur et des sens que rien ne saurait remplacer dans ceux qui veulent approcher de Dieu.

    Dom Guéranger