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Le "chemin désormais tracé" ?

Dans les lineamenta du prochain synode, en préambule aux « questions sur la première partie », on lit ceci :

Le nouveau chemin tracé par le Synode Extraordinaire s’insère dans le contexte ecclésial plus vaste dessiné par l’exhortation Evangelii Gaudium du Pape François, c’est-à-dire en partant des « périphéries existentielles », avec une pastorale caractérisée par la « culture de la rencontre », capable de reconnaître l’œuvre libre du Seigneur, notamment en dehors de nos schémas habituels, et d’assumer, sans entrave, une condition « d’hôpital de campagne », si utile à l’annonce de la miséricorde de Dieu. Les paragraphes de la première partie de la Relatio Synodi répondent à ces défis ; ils exposent les aspects qui forment le cadre de référence le plus concret sur la situation réelle des familles, au sein duquel la réflexion peut être menée.

Les questions proposées ci-après, qui se réfèrent expressément aux aspects de la première partie de la Relatio Synodi, entendent faciliter le nécessaire réalisme dans la réflexion des divers épiscopats, évitant ainsi que leurs réponses puissent être fournies selon des schémas et perspectives propres à une pastorale qui ne ferait qu’appliquer la doctrine, sans respecter les conclusions de l’Assemblée synodale extraordinaire, et qui éloignerait leur réflexion du chemin désormais tracé.

Le chemin désormais tracé (et sur lequel il serait donc impossible, interdit, de revenir), si j’ai bien compris, c’est celui d’une Eglise qui sort d’elle-même pour aller aux périphéries, et se faire hôpital de campagne pour les blessés de la vie auxquels elle dispense la miséricorde.

Cette Eglise qui sort d’elle-même, cela veut donc dire qu’elle laisse à l’intérieur son dogme et sa doctrine et qu’elle ne s’en préoccupe plus, étant désormais loin des vieux grimoires, pour pouvoir développer une pastorale qui s’inspire non plus de la doctrine mais d’une prétendue « miséricorde » déconnectée de la doctrine, déconnectée de la vérité, alors que les deux mots (et les deux réalités) sont étroitement liés dans la Sainte Ecriture (20 fois dans les psaumes).

Le 1er décembre, le cardinal Ludwig Müller, préfet de la congrégation pour la doctrine de la foi, a explicitement prévenu que « toute division entre théorie et pratique de la foi serait le reflet d’une subtile hérésie christologique ».

Il y a donc toujours un gardien de la foi. C’est la bonne nouvelle…

Commentaires

  • 2015 : 2ème grand schisme d'Occident.....
    Sont en train d'être écrites des pages douloureuses des futurs manuels d'histoire de l'Eglise.....

  • Pas besoin d'attendre 2015, le schisme est effectif quoique masqué. Nous avons un pape qui se tait et un pape qui parle trop. Celui qui parle trop démolit pierre par pierre ce que celui qui se tait avait édifié.
    La majorité des évêques occidentaux ne suivent plus la doctrine de l'Eglise, sur plusieurs points majeurs. "A leurs fruits, vous les reconnaîtrez"

  • Monsieur Daoudal, aujourd'hui particulièrement vous tenez des propos que même « Bossuet » vous saluerait.
    Je rajouterai encore ceci ; un hôpital où il est écrit « miséricorde » et quand on rentre on ne trouve que des chambres vides, sans lit, sans salle d'opération, sans salle de rééducation, ne constituera qu'un mouroir pour ceux qui y entre, pensant trouver le nécessaire pour se soigner ; car c'est bien cet hôpital que ce Pape François est en train de construire, car il est sans doctrine, constitué de cardinaux incapable (puisque sans doctrine, donc sans théorie) et inutile (un médecin ou un chirurgien est-il capable de soigner sans théorie, sans matériel , sur la simple parole : « va cela ira mieux demain »). Tous ceux qui rentreront dans cet hôpital (même les catholiques) fuiront instantanément cet hôpital, car le vide ne peut soigner. Là vacuité des paroles et des actes de ce Pape ne sauraient soignés ni convertir.

  • Le pape, les cardinaux Kasper, Marx, et autres sbires de la protestantisation de l'Eglise devraient méditer sur les méthodes des Apôtres: ils sont allés aux périphéries pour propager la bonne nouvelle qui ne va pas sans propagation et proclamation de la doctrine.

  • le nihilisme à son paroxysme!
    et on refuse le bien commun, le salut des âmes!

  • Bonjour,

    Il est dommage que vous ne citiez pas le paragraphe qui précède ceux que vous citez :

    " Comme cela est indiqué dans l’introduction (nos 1-4), le Synode Extraordinaire a voulu s’adresser à toutes les familles du monde, désireux de participer à leurs joies, à leurs peines et à leurs espoirs ; le Synode a ensuite spécialement tourné un regard reconnaissant vers les nombreuses familles chrétiennes fidèles à leur vocation, les encourageant à s’engager de façon plus déterminée en ce moment de « l’Église en sortie » et à se redécouvrir comme sujet incontournable de l’évangélisation, surtout en alimentant pour elles-mêmes et pour les familles en difficulté ce « désir de famille » qui reste toujours bien vivant et sur lequel se fonde la conviction qu’il est nécessaire de « repartir de la famille » pour annoncer efficacement le cœur de l’Évangile. "

    Cette phrase là ne manque pas d'inquiéter : "Le Synode a ensuite spécialement tourné un regard reconnaissant vers les nombreuses familles chrétiennes fidèles à leur vocation, les encourageant à s’engager de façon plus déterminée en ce moment de « l’Église en sortie » et à se redécouvrir comme sujet incontournable de l’évangélisation."

    Je me demande vraiment ce qui va faire en sorte que l'ouverture sur les périphéries soit, le plus sûrement possible, synonyme d'évangélisation, en plénitude, alors que l'une des caractéristiques du périphérisme réside précisément dans le fait d'arrondir, d'atténuer, d'effacer ou d'estomper de nombreux éléments de l'Evangile et les Evangiles, au profit de "l'esprit de l'Evangile".

    Par ailleurs, j'en suis désolé, mais enfin c'est ainsi, si l'Eglise est un hôpital de campagne, encore faut-il qu'il y ait campagne, non avant tout pour prendre en charge les problèmes existentiels des uns et des autres, mais prioritairement pour annoncer l'Evangile, et aussi, complémentairement, pour dénoncer les principes et les pratiques, les idées et les actions, qui sont autant d'obstacles à la prise de conscience et à la mise en oeuvre de ce que prescrit l'Evangile, que ces obstacles soient situés dans l'ordre du croire non chrétien ou dans celui de l'agir non chrétien.

    J'espère que l'Eglise catholique n'est pas déjà, ou ne sera pas bientôt, en possession d'une carte d'Ancien Combattant / Victime de Guerre,

    - comme si le combat contre l'esprit du monde, qui est essentiellement falsificateur, et non avant tout contre les inégalités, exploitations ou injustices, était un combat dépassé, un combat du passé, face auquel elle serait désormais dispensée,

    ou

    - comme si l'Eglise catholique avait vocation à être victime de la guerre qui est menée, en son propre sein, par ceux ont recouru, hier, à "l'esprit du Concile" contre le Concile, et par ceux qui recourent, aujourd'hui, à "l'esprit de l'Evangile" contre l'Evangile.

    Bonne journée.

    A Z

  • A Z,
    Bonne tirade « «l'esprit de l'Évangile » contre l'Évangile ». Je retiens, car c'est vrai si on phagocyte ou on cannibalise « le texte de l'Évangile » dans son sens et sa rigueur, il ne subsiste qu'une expression d'émotion variée produite comme par les diverses essences constituant un parfum.
    On a l'esprit du parfum sans sa composition profonde, et au fond ce parfum n'a aucun sens, sauf celui de l'émotion de l'instant présent.
    Or l'expression d'émotion de ce Pape est « miséricorde » sans effort, et sans contrainte. Mai 68 : « interdit d'interdire » ici Mai 2014 « miséricordes sans interdit ». En fait ce Pape rejette le jugement dernier (qui suis pour juger, moi le vicaire du Christ!), puisque c'est la miséricorde généralisée à la sauce Rhanérienne.

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