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Le blog d'Yves Daoudal - Page 1220

  • « Bâtir pour rester »

    Tel est le nom d’une initiative héroïque (vu les circonstances) lancée par Mgr Jean-Clément Jeanbart, l’archevêque grec melkite catholique d’Alep, en Syrie.

    Extrait de sa lettre du 2 juillet :

    Pour nous Évêques, successeurs des Apôtres et Pasteurs des croyants en Syrie, agir pour la continuation de la présence chrétienne dans le pays est une grande responsabilité et un devoir sacré que nous impose notre appartenance à la lignée des Apôtres, fondateurs de cette Église chérie par le Seigneur. Elle a été bénie par la Grâce de Son Esprit Miséricordieux, dès sa naissance à Jérusalem le jour même de la Pentecôte, où des  milliers de juifs syriens, venus en pèlerinage pour la fête, furent baptisés par Pierre et les Apôtres en personnes. (Actes 2, 41).

    Nous faisons tout ce que nous pouvons pour leur permettre de vivre en ces temps de grande épreuve où l'aide humanitaire est devenue une priorité. Nous nous tenons auprès d'eux pour leur donner courage. Nous essayons de leur donner des raisons de croire en un avenir prometteur dans ce pays, riche dans sa culture, son histoire, son patrimoine et son sol rempli de biens. Pour rendre plus audible notre discours et plus significatif notre soutien matériel, nous avons lancé "Bâtir pour Rester" un mouvement qui a pour but de rassembler un grand nombre de fidèles convaincus  de l'importance de notre présence dans le pays, pour agir avec nous. Ensemble nous voulons communiquer un message positif d'optimisme, qui encourage à la persévérance et ensemble nous voulons projeter un programme d'aide au développement et une action concrète de soutien, à la restructuration des petits commerces et ateliers détériorés, autant qu'à la restauration des maisons endommagées et rendues inhabitables à cause de la guerre.

    Les objectifs du mouvement sont le rassemblement « d'un nombre significatif d'adhérents motivés et disposés à agir » ; l'organisation « d'une campagne d'information et de sensibilisation » ; le lancement de groupes de réflexion pour établir un plan de travail.

    Mais aussi de gérer une caisse d'urgence et un Fond de Solidarité et de « planifier pour le moyen terme des projets significatifs de développement : habitat, institutions éducatives, coopératives et centres socioculturels, cliniques médicales et dispensaires ».

    Mgr Jeanbart précise que deux projets sont déjà en voie de réalisation : d'une part, un centre de formation professionnelle aux métiers du bâtiment car « le domaine de la reconstruction est presque le seul à donner des postes de travail, le temps que l'industrie et les autres commerces soient remis sur pied ». Grâce à la solidarité de donateurs Suisses, ce centre est opérationnel pour cinq formations: menuisier, ferronnier, électricien, plombier et travaux de l'aluminium

    Le second projet est un soutien financier aux artisans et petits négociants, leur allouant « des petits prêts sans intérêts pour les aider à reprendre leur travaux et ne plus dépendre des aumônes et de l'aide sociale ».

    Un troisième projet destiné aux jeunes est en attente de financement. Parmi les autres projets en vue : créer une caisse de secours pour la restauration des maisons endommagées ; s'occuper de la santé des gens nécessiteux grâce à un centre de soins médicaux de première urgence ; créer un centre d'information et de sensibilisation sur l'appartenance chrétienne et patriotique.

    Ce centre, qui se servira des mass media et des moyens de communications, aura pour but « d'informer les fidèles en Syrie de la vie et de l'action missionnaire extraordinaire menée par l’Église de Jésus Christ, hier et aujourd'hui dans le monde » et de « mettre en évidence les possibilités innombrables dont disposent nos communautés chrétiennes locales et qui sont autant de raisons d'espérer et de croire à un avenir meilleur ».

  • Syrie : un franciscain enlevé

    Samedi, des hommes armés ont emmené le P. Dhiya Aziz, franciscain, curé de Yacoubieh, en Syrie, « pour un bref entretien avec l’émir du lieu », selon la Custodie de Terre Sainte. Mais depuis lors on n’a plus aucune nouvelle de lui.

    Yacoubieh se trouve dans une région contrôlée par le Front al-Nosra, branche syrienne d’al-Qaïda.

    Né à Mossoul, ayant fait son noviciat au couvent Saint-Jean du Désert de Aïn Karem, il a passé sept ans en Egypte avant d’aller à Amman en 2010 puis en Syrie à Lattaquié. Et il s’était porté volontaire pour aller à Yacoubieh dans la  province d’Idlib, l’une des zones les plus dangereuses.

    On n’a toujours aucune nouvelle du P. Jacques Mourad, enlevé dans des circonstances similaires fin mai.

  • L’euthanasie en Colombie

    Pour la première fois dans l’histoire de la Colombie et même de l’Amérique latine, un Colombien s’est prévalu d’une jurisprudence autorisant le suicide assisté dans son pays pour obtenir l’euthanasie.

    Son histoire a été fortement médiatisée, un fait qui laisse prévoir de nouvelles pressions pour généraliser ce « droit » à la mort choisie dans un pays naguère catholique.

    A lire chez Jeanne Smits.

  • Il faudra un miracle…

    François, homélie de la messe « pour les familles », hier en Equateur :

    Et dans la famille, cela nous ne sommes tous témoins, les miracles se réalisent avec ce qu’il y a, avec ce que nous sommes, avec ce que l’on a à portée de main... bien souvent ce n’est pas l’idéal, ce n’est pas ce dont nous rêvons, ni ce qui “devrait être”. Il y a un détail auquel il faut penser, le vin nouveau, ce vin dont le majordome des noces de Cana dit qu’il est si bon, provient des jarres de purification, c’est-à-dire de l’endroit où tous avaient laissé leurs péchés... – il vient de ce qui est le pire en eux - “là où le péché s’est multiplié, la grâce a surabondé” (Rm 5, 20). Dans la famille de chacun d’entre nous et dans la famille commune que nous formons tous, rien n’est écarté, rien n’est inutile. Peu avant le début de l’Année Jubilaire de la Miséricorde, l’Eglise célébrera le Synode Ordinaire consacré aux familles, pour faire mûrir un vrai discernement spirituel et trouver des solutions et des aides concrètes aux nombreuses difficultés et aux importants défis que la famille doit affronter de nos jours. Je vous invite à intensifier votre prière à cette intention, pour que même ce qui nous semble encore impur, comme l’eau des jarres, nous scandalise ou nous effraie, Dieu – en le faisant passer par son “heure” – puisse le transformer en miracle. Aujourd’hui, la famille a besoin de ce miracle.

    L’allusion est claire. Il faut accueillir dans l’Eglise, pleinement, ceux qui ne sont pas en règle avec l’Eglise. Au premier chef les soi-disant « divorcés remariés ». Mais les oppositions sont très fermes. Si fermes qu’il faudra un miracle. Et il faut donc prier pour que le miracle ait lieu.

    Pour tenter de faire croire que son fantasme vient de l’Evangile, ou est conforme à l’Evangile, il tord le texte. Il invente que l’eau transformée en vin par le miracle serait une eau impure, qui nous scandalise comme les divorcés remariés ou les couples homosexuels… Mais c’est absurde. La matière première du miracle est une eau pure. Forcément une eau pure. C’est l’eau que l’on puisait dans les grandes jarres de pierre... pour se « purifier » avant le repas. Donc une eau propre. En outre les jarres étaient vides : Jésus demande de les remplir. Avec une eau propre, évidemment. Pas avec l’eau sale qui a servi aux purifications…

    C’est l’eau la plus pure, l’eau de la Création (six jarres comme six jours), l’eau de la grâce du baptême, l’eau de la pierre, « et la pierre était le Christ », devenant le vin eucharistique qui donne la vie en surabondance (environ 600 litres pour finir le repas…).

    Malgré ses efforts, François ne pourra pas davantage obtenir le miracle qu’il souhaite, que profaner la Sainte Ecriture.

  • Saints Cyrille et Méthode

    Traduction du tropaire grec de la fête :

    Émules des apôtres dans leur conduite et docteurs des pays slaves, divins Méthode et Cyrille, priez le Maître de l’univers d’affermir tous les peuples slaves dans la foi orthodoxe et la concorde, et d’accorder au monde la paix et à nos âmes sa grande miséricorde.

    Traduction du tropaire slavon de la fête 

    Émules des apôtres et docteurs des pays slaves, Cyrille et Méthode, sages en Dieu, priez le Maître de toutes choses de confirmer tous les peuples slaves dans l'orthodoxie et la concorde, d'apaiser le monde et de sauver nos âmes.

    Autre traduction du tropaire slavon:

    Vous qui des Apôtres avez partagé le genre de vie et des pays slaves vous êtes montrés les docteurs, Cyrille et Méthode, sages-en-Dieu, priez le Maître universel d'affermir tous les peuples slaves dans la concorde et la vraie foi, de faire au monde le don de la paix et d'accorder à nos âmes le salut.

  • L’AfD a un nouveau chef

    Au congrès du parti anti-euro Alternativ für Deutschland (AfD), qui s’est tenu samedi à Essen, le fondateur Bernd Lucke a subi une défaite : c’est sa rivale Frauke Petry a été élue comme « porte-parole ». (Plus précisément comme première porte-parole. Elle était déjà l’une des trois porte-parole, et l’enjeu du congrès était qu’il n’y ait qu’un véritable dirigeant – Bernd Lucke pensait que ce serait lui... Il y a donc aujourd’hui une première porte-parole, un second porte-parole qui est Jörg Meuthen, et trois porte-parole adjoints.)

    C’est la fin d’une longue et très dure polémique interne entre l’aile bourgeoise et "présentable" incarnée par Bernd Lucke, qui tenait à une ligne simplement anti-euro avec l’appui de quelques milieux d’affaire, et une aile plus populiste, anti-immigration et anti-islam.

    Frauke Petry, présidente de l’AfD en Saxe et chef de file des élus AfD au Parlement de Saxe depuis leur succès de l’an dernier, est une femme de pasteur, docteur en chimie, mère de quatre enfants, qui milite contre l’avortement et pour la famille, contre l’immigration sauvage, et pour des référendums locaux avant la construction d’une mosquée.

    Un sondage interne pendant le congrès a montré que « l’immigration incontrôlée » était la première préoccupation des militants, devant la « crise de l’euro ». Selon les partisans de la ligne Petry, c’est ce positionnement qui a permis les récents succès électoraux de l’AfD.

  • Les Grecs

    Quels que soient les tenants et les aboutissants, les sous-entendus et la suite des opérations, je ne peux pas bouder mon plaisir devant le résultat du référendum grec.

    Il me suffit en fait de voir à quel point les européistes sont mécontents (litote) pour que je sois content. C’est un plaisir simple…

    Et surtout il est plaisant de voir quelle claque retentissante leur a réservée le peuple grec.

    Ils disaient que les Grecs diraient oui, ils avaient même fabriqué des sondages qui le disaient, parce que de tout façon les Grecs n’avaient pas le choix. Et l’on se félicitait déjà (à gauche comme à droite) de l’inéluctable défaite de Tsipras et donc de sa démission…

    Or le score est sans appel et dément tous les sondages : 61,3% de non. Avec une participation de 62,5% - il fallait 40% pour que le référendum soit contraignant.

    Maintenant les européistes sont terrifiés. Ils vont tout faire pour rattraper la Grèce (ce dont Tsipras va profiter au maximum). Parce qu’ils savent qu’ils ont menti (et ils continuent à le faire) en martelant quotidiennement la menace de la « sortie de la zone euro ». Aucun pays ne peut sortir de la zone euro. La seule éventualité que permette le traité européen est la sortie de l’UE. Et ils ne veulent absolument pas qu’un pays quel qu’il soit quitte l’Union européenne. Car ce serait le début de la fin, au moment où les Britanniques en sont tentés, et où les mouvements « populistes » ne cessent de progresser un peu partout.

  • François et les francs-maçons

    A Turin, devant les jeunes, François a dit :

    Sur cette terre — et je l’ai dit aussi à la Famille salésienne —à la fin du XIXe siècle, les conditions les plus mauvaises pour la croissance de la jeunesse étaient rassemblées. C’était l’époque de la franc-maçonnerie, même l’Église ne pouvait rien faire, il y avait les anti-cléricaux, il y avait les satanistes... Ce fut l’une des périodes les plus terribles et l’un des lieux les plus terribles de l’histoire d’Italie.

    Ni aux jeunes ni aux salésiens François n’a signalé que parmi les francs-maçons les plus fanatiquement anticatholiques, et souvent à leur tête, il y avait les vaudois, et qu’ils tentèrent plusieurs fois d’assassiner saint Jean Bosco.

    Devant les vaudois François ne pipa mot non plus de tout cela, qui cadrait mal avec son couplet de repentance et sa demande de pardon, qui fut accueillie avec morgue par les vaudois se contentant pour toute réponse de réclamer la « communauté eucharistique ».

    Or il y a toujours « beaucoup de vaudois » au Grand Orient d’Italie (rappelons qu’il y a 45.000 vaudois en tout dans le monde), et Giuseppe Nardi rappelle :

    Les relations entre Vaudois et francs-maçons sont à ce point étroites qu’en 2008, à l’occasion du centenaire de sa fondation, le Grand Orient organisa une conférence à l’université vaudoise de Rome ; cette conférence comptait, au nombre de ses orateurs, le doyen de la faculté vaudoise de théologie.

    Voir l’article entier de Giuseppe Nardi chez Benoît et moi.

  • Antichristianisme (devenu) banal

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    Le grand crucifix de Remoncourt (entre Vittel et Mirecourt) a été scié, de façon que le Christ soit face contre terre…

    Le maire, qui rappelle que le cimetière a été « vandalisé » récemment, « n’ose penser qu’il s’agit d’une attaque religieuse »…

  • En voilà encore une bonne…

    François, vendredi dernier :

    Tutti i servizi nella Chiesa è conveniente che abbiano una scadenza, non ci sono leader a vita nella Chiesa. Questo avviene in alcuni Paesi dove esiste la dittatura.

    Pour tous les services dans l'Église il convient qu’il y ait une limite dans le temps. Il n'y a pas de leader à vie dans l'Eglise. Cela arrive dans certains pays où il y a la dictature.

    On appréciera la comparaison de l’Eglise d’avant avec les dictatures. Avant il y avait des papes dictateurs, des évêques dictateurs, des curés dictateurs, qui restaient des « leaders » toute leur vie… Reste à définir combien de temps on peut être évêque sans encourir le soupçon d’exercer une dictature. Et combien de temps on peut être pape. Pour François, je pense que deux ans et demi est très largement suffisant.