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Le blog d'Yves Daoudal - Page 1217

  • Atroce

    La barbarie, aux Etats-Unis, va encore plus loin que je pouvais le croire. Life Site vient de diffuser une vidéo où l’on voit une directrice du Planning familial discuter tranquillement de la façon dont on doit découper les fœtus dans le ventre de leurs mères pour pouvoir avoir des morceaux en bon état afin qu’ils soient vendables. Le morceau se vend entre 30 et 100$. C’est le foie qui est le plus demandé, bien que « beaucoup veuillent des cœurs intacts en ce moment ». Elle reçoit des demandes pour des poumons, et aussi pour des « extrémités inférieures », et elle ne sait pas trop pourquoi, sans doute « pour les tissus musculaires ».

    Le seul problème est qu’il faut le faire de façon à qu’on ne dise pas « la clinique vend des tissus et se fait de l’argent avec cela ».

    Elle pratique elle-même des avortements à Los Angeles jusqu’à la 24e semaine. Elle explique qu’elle tient une petite réunion chaque matin pour déterminer quelles parties du corps sont demandées (les clients remplissent un formulaire) et quelles sont les « patientes » qui ce jour-là auront des bébés sur lesquels on pourra faire les prélèvements. Ainsi les avorteurs pourront adapter leurs gestes de façon à ne pas endommager les organes à vendre ce jour-là. « Pour cette raison, la plupart des fournisseurs – sic – se font guider par échographie, afin de déterminer où ils vont mettre les forceps. Ils se disent : “Je ne vais pas écraser cette partie, je vais écraser en dessous, et au-dessus, et je vais voir si je peux avoir ça intact.” Certains changent la façon dont le fœtus se présente, de sorte qu’il ne vienne pas par la tête, parce que vous ne pouvez pas obtenir la dilatation suffisante. Si vous le faites à partir de la présentation par le siège, par les jambes, alors vous pouvez finir par avoir le crâne intact. »

    La loi fédérale américaine interdit l’avortement par démembrement depuis George Bush, et la vente d’organes. Mais, dit Deborah Nucatola, « les lois sont sujettes à interprétation. Si je vous dis d’emblée que je n’ai pas l’intention de faire cela, ce qui arrive après n’a pas d’importance. »

    Il faut regarder cette vidéo, car on y voit Deborah Nucatola raconter cela comme elle raconterait ses vacances, sans l’ombre d’une hésitation, sans la moindre pudeur, entre une fourchetée de salade et une gorgée de vin… Il me semble que n’importe qui de normal ne peut que se demander comment c’est possible. Comment l’être humain peut en arriver à ce degré d’inconscience dans le mal.

    J’aimerais que ce soit un canular. Mais ce n’est pas le genre de Life Site.

  • Jihad au Kivu

    Le 26 juin, les jihadistes de la MDI ont attaqué une position de l’armée congolaise à May-Mohya, village du Nord-Kivu (province chrétienne du Congo chrétien). Il y a eu 16 morts : 5 militaires, 3 civils, et 8 assaillants. Une vingtaine de maisons ont été incendiées, les commerces ont été saccagés.

    Le 9 juillet, les jihadistes de la MDI ont attaqué une position de l’armée congolaise sur la route Mbau-Kamango : 9 militaires et 2 civils ont été tués.

    MDI, c’est « Muslim Defense International ». Sic. C’est le nouveau nom de l’ADF-NALU (« Forces démocratiques alliées – Armée nationale de libération de l’Ouganda »), qui a été fondé en 1995 dans l’est du Congo. Il n’a jamais pu prendre pied en Ouganda mais a commis de multiples crimes au Congo. Il a subi plusieurs défaites militaires, son chef Jamili Mukulu, un chrétien converti à l’islam, a été arrêté en avril en Tanzanie et a été extradé vendredi dernier en Ouganda, mais il veut montrer qu’il existe toujours.

    En mai dernier, l’Assemblée épiscopale provinciale de Bukavu avait dénoncé la menace jihadiste pesant sur la région.

  • Herméneutique du nazisme

    Dans l’avion qui le ramenait à Rome, François est revenu sur l’affaire du crucifix en forme de croix gammée sculptée par le prêtre nazi Luis Espinal :

    « Je ne savais pas que le père Luis Espinal était sculpteur et aussi poète, je l’ai su ces jours-ci et ce fut pour moi une surprise. »

    « Espinal était enthousiasmé par cette analyse nazie de la réalité, ainsi que de la théologie utilisant le nazisme. C’est de là que vient cette œuvre. Les poésies d’Espinal appartiennent également à ce genre, mais c’était sa vie, sa pensée, c’était un homme spécial, avec tant de génialité humaine, et qui luttait de bonne foi. En faisant une herméneutique de genre, je comprends cette œuvre. Et pour moi, ce n’a pas été une offense. Mais j’ai dû faire cette herméneutique et je vous le dis pour qu’il n’y ait aucune opinion erronée. »

    François a précisé qu’il laisse au sanctuaire de Copacabana les deux décorations que lui a conférées le président bolivien, donc le Condor et la médaille du crucifix nazi, « mais j’emporte le crucifix avec moi », a-t-il ajouté.

    *

    Pour ceux qui seraient distraits ou qui débarqueraient de Pluton, je précise que j’ai remplacé « marxiste » par « nazi » dans ces propos par ailleurs absolument authentiques. C’est juste pour imaginer ce que serait le tollé mondial si le pape parlait du nazisme comme il parle du communisme.

    Et il reste cet énorme scandale d’un pape qui emporte avec lui à Rome un crucifix blasphématoire symbole d’un régime totalitaire assassin et esclavagiste qui a persécuté l’Eglise comme aucun autre ne l’avait fait dans l’histoire. Va-t-il l’exposer à Sainte-Marthe, ou le suspendre en bonne place à la basilique Saint-Pierre ?

  • Saint Bonaventure

    Salut! Lis céleste, Rose épanouie, mère de l'humilité, Reine des anges , Sanctuaire de la divinité. En cette vallée de larmes, donnez-nous le courage, venez à notre secours, vous que le ciel nous offrit pour avocate au milieu de nos crimes.

    Tendre Vierge, vous êtes incomparable, car vous avez mérité d'entendre la voix de l'Ange, et de concevoir le Fils de Dieu sous le souffle sacré de l'Esprit Saint. Vierge avant d'avoir conçu, vous l'êtes encore après. Refuge vraiment unique, hélas ! dans cette vie si inconstante, daignez consoler ceux qui vous servent.

    La terre est dans l'étonnement en vous voyant Vierge et Mère à la fois. Notre fragilité ne peut comprendre des merveilles d'une puissance aussi magnifique. Il faut que notre foi s'élève jusqu'aux célestes hauteurs ; et là elle confesse dans la vérité que vous êtes la Mère du Christ, qu'en vous la divinité s'est revêtue de notre chair.

    O Mère ! vous avez engendré un fils par excellence ; née dans le temps, vous avez mis au jour celui qui fut votre Père; simple étoile, vous avez produit le soleil; faible créature vous avez donné la vie à celui qui est incréé ; petit ruisseau, vous avez fait jaillir la fontaine qui vous alimente; vase fragile, vous avez formé le potier qui vous créa, et vous êtes demeurée toujours vierge, toujours immaculée; et par vous, Mère du Christ, la vie que nous avions perdue, nous l'avons recouvrée.

    Oh! qu'elles sont glorieuses ces entrailles qui devinrent le temple sacré du Seigneur! Qu'elles sont saintes ces mamelles qu'il daigna sucer ! Qu'il est suave ce lait dont il voulut être nourri ! Mère vraiment digne d'un salut de grâce, vous qui régnez au plus haut des cieux, délivrez-nous de la malédiction de la mort éternelle; délivrez-nous de tout malheur.

    Rose pure, rose d'innocence, rose nouvelle et sans épine, rose épanouie et féconde, rose devenue pour nous un bienfait de Dieu, vous avez été établie Reine des cieux ; il n'est personne qui puisse jamais vous être comparé; vous êtes le salut du coupable, vous êtes le soutien de toutes nos entreprises.

    La loi vous a montrée en ses figures; les pages saintes du Testament ancien vous ont annoncée par de nombreuses énigmes, et l'alliance nouvelle vous a rendue grande entre toutes les femmes; elle vous a élevée au-dessus de toute créature.

    Avant l'origine du monde le Seigneur vous a choisie, alors que dans sa sagesse il jetait les fondements du ciel. Dès ce jour il arrêta, dans le secret de ses pensées, de combler par vous, Vierge et Mère, l'abîme ouvert par le péché de notre premier père.

    Réjouissez-vous, ô Vierge ! ô Mère ! réjouissez-vous. C'est par vous que le monde voit ses ruines se réparer. Mêlez les accents de votre joie à ceux dont le ciel retentit. C'est à vous que la gloire est donnée de payer à Dieu sans réserve le prix de notre rançon; à vous qu'il a été accordé de délivrer l'homme des malheurs de la ruse infernale dont il fut la victime ; et cette gloire est au-dessus de tout éloge.

    Saint Bonaventure, prologue des "Louanges de la bienheureuse Vierge Marie"

  • A ne pas oublier

    Les quatre phrases les plus délirantes de l’année :

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    Source, via Novopress

  • L’accord entre un partenaire

    Un « accord inter-libyen » qui doit aboutir à la formation d'un gouvernement d'union nationale et à la tenue d'élections, et qui prévoit les mécanismes de prise de décision pour la transition jusqu'à l'adoption d'une nouvelle Constitution, a été paraphé samedi sous l’égide de l’ONU.

    Magnifique. « Historique ». Sauf que…

    Sauf que l’ « accord inter-libyen » a été paraphé par… le seul Parlement de Tobrouk, qui est reconnu par la communauté internationale, mais dont l’autorité s’arrête… à Tobrouk.

    Le Parlement de Tripoli (la capitale de la Libye) a refusé de signer. D’ailleurs il n’était même pas présent.

    Les négociations ont eu lieu entre le Parlement de Tobrouk et le Parlement de Tobrouk, sous l’égide de l’ONU…

    Il y a eu quelques autres signataires, dont celui qui est encore à l’heure où j’écris le maire de Tripoli.

    Mais les milices islamistes qui contrôlent l’essentiel du territoire n’ont rien signé.

    « La France se réjouit du paraphe de l’accord inter-libyen », écrit Laurent Fabius dans un communiqué qui, quand même, évite toute emphase.

    C’est « un pas important vers la restauration de la paix et de la stabilité en Libye », écrit Federica Mogherini, la « haute représentante » de l’UE, appelant ceux qui n’ont pas encore signé à le faire…

    Quelle est la différence entre un pigeon, demandait Coluche.

  • Tout ça pour ça

    Après des semaines de bluff des deux côtés, l’UE-FMI et la Grèce ont fait match nul.

    D’un côté le bluff était la menace d’une sortie de la Grèce de la zone euro (interdite par le traité). De l’autre le bluff était… la même menace (mais Tsipras savait qu’il s’agissait de sortir de l’UE et il ne le voulait pas).

    Bref match nul, tout le monde a perdu.

    Et on remet ça pour trois ans…

    (20% de l’aide viendra de notre poche. Mais quand on est généreux et solidaire, on ne compte pas.)

  • La propagande homo de Radio Vatikan

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    Le 2 juillet dernier, la branche allemande de Radio Vatican (« La voix du Pape et de l’Eglise universelle ») a publié une photographie de lesbiennes en train de s’embrasser, pour illustrer un article expliquant que l’enseignement de l’Eglise sur l’homosexualité est « en mouvement », comme on l’a vu notamment au dernier synode et dans le document de travail pour le prochain : il y a une évolution « significative, même si l’Eglise souligne qu’il demeure une différence entre le partenariat homosexuel et le mariage ». Sic.

    Ce texte est la recension d’un article publié dans la revue Die Furche (Le sillon, sic) par le Prof Dr Martin M. Lintner, religieux de l’Ordre des Servites de Marie, « théologien moraliste », président de l’Association européenne de théologie catholique. Eh oui. C’est lui, là :

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    En raison des protestations, la photo a été retirée… puis a été remise… puis a été définitivement retirée.

    Déjà, il y a un an, Radio Vatikan avait publié la photo de deux homosexuels. C’était un peu moins provoquant, quoique explicite, dans l’ombre du drapeau du lobby. C’était pour illustrer un article appuyant la position de Mgr Ackerman, évêque de Trêves, affirmant qu’on ne doit pas tenter de « guérir » les homosexuels, d’autant qu’on ne peut pas dire que l’homosexualité ne soit pas naturelle.

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    Radio Vatikan exprime non pas la voix de l’Eglise mais celle du (très gros) noyau dirigeant hétérodoxe de la conférence épiscopale allemande. Son directeur est le jésuite Bernd Hagenkord (à droite) :

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  • Recordare, Domine

    . Recordare, Domine, testamenti tui, et dic Angelo percutienti: Cesset iam manus tua, * Ut non desoletur terra, et ne perdas omnem animam vivam.
    . Ego sum qui peccavi, ego qui inique egi: isti qui oves sunt, quid fecerunt? Avertatur, obsecro, furor tuus, Domine, a populo tuo.

    . Ut non desoletur terra, et ne perdas omnem animam vivam.

    Souvenez-vous, Seigneur, de votre alliance, et dites à l’Ange exterminateur : “Que ta main s’arrête désormais”, afin que la terre ne soit pas dévastée, et que vous ne causiez la perte de toute âme vivante. C’est moi qui ai péché, moi qui ai agi de façon inique ; ceux-là sont des brebis, qu’ont-ils fait ? Que s’éloigne votre fureur, Seigneur, de votre peuple, afin que la terre ne soit pas dévastée, et que vous ne causiez la perte de toute âme vivante.

    Ce répons des matines reprend des éléments de II Rois 24, 15-17 ou I Chroniques 21, 14-17. Les deux textes sont quasiment identiques. Mais on n’y trouve pas « Recordare Domine testamenti tui », et c’est Dieu qui demande à l’ange d’arrêter le massacre par lequel il punissait David pour avoir recensé le peuple.

    Le texte du répons à proprement parler (la première phrase) fut choisi en 1348, par Clément VI (Pierre Roger, né en Corrèze, pape d’Avignon), comme antenne d’introït pour la messe contre la peste qui ravageait l’Europe. Cette messe existe toujours dans les missels, comme messe votive en « temps d’épidémie » (n° 23 dans le nouveau missel du Barroux). Et son épître est la lecture du passage du livre des Rois dont s’inspire l’introït (ou plutôt le répons qui lui préexistait).

  • 7e dimanche après la Pentecôte

    La messe de ce dimanche a une antienne d’offertoire qui ne ressemble pas aux offertoires habituels (pris d’un psaume alors qu’ici il s’agit du livre de Daniel) et paraît n’avoir aucun rapport avec les autres textes de cette liturgie dominicale.

    Sauf avec la « secrète ». Et avec la secrète elle forme un tout. Qui a un rapport étroit avec l’ordinaire de la messe.

    Voici l’offertoire :

    Sicut in holocáustis aríetum et taurórum, et sicut in mílibus agnórum pínguium : sic fiat sacrifícium nostrum in conspéctu tuo hódie, ut pláceat tibi : quia non est confúsio confidéntibus in te, Dómine.

    Comme un holocauste de béliers et de taureaux, ou des milliers d’agneaux gras, qu’ainsi notre sacrifice paraisse aujourd’hui devant vous et qu’il vous soit agréable, car ceux qui ont confiance en vous ne seront pas confondus, Seigneur.

    C’est un extrait de la prière d’Azarias, qui avec ses deux compagnons Anania et Misaël a été jeté dans la fournaise par Nabuchodonosor. Il rappelle qu’il n’y a plus de sacrifices possibles dans le Temple, puisqu’il a été détruit et que les israélites ont été déportés, et il demande à Dieu que le sacrifice que les hommes font d’eux mêmes soit agréé par Dieu de la même façon.

    C’est bien sûr une prophétie du Sacrifice qu’instituera le Christ. Et la prière d’Azarias a été intégrée à… l’offertoire de la messe. Ainsi, pendant que le chœur chante cette antienne, le prêtre dit à voix basse :

    In spiritu humilitatis et in animo contrito suscipiamur a te, Domine, et sic fiat sacrifícium nostrum in conspéctu tuo hodie ut placeat tibi, Domine Deus.

    L’expression « sic fiat sacrifícium nostrum in conspéctu tuo hodie » a été reprise telle quelle. Mais aussi ce qu’Azarias disait dans le verset précédent et qui n’a pas été repris dans l’antienne : « in animo contrito, et spiritu humilitatis suscipiamur ».

    La liturgie a juste supprimé la mention des boucs, des taureaux et des agneaux, puisque le sacrifice de l’autel est celui de l’Agneau divin, et que celui des fidèles est le sacrifice qu’ils font de leur propre personne en offrant également le sacrifice de l’autel.

    Et c’est ce que dit ensuite la secrète :

    Deus, qui legálium differéntiam hostiárum unius sacrifícii perfectione sanxísti : accipe sacrifícium a devótis tibi fámulis, et pari benedictióne, sicut múnera Abel, sanctífica ; ut, quod sínguli obtulérunt ad majestátis tuæ honórem, cunctis profíciat ad salútem. Per Dóminum.

    Dieu, vous avez sanctionné les divers sacrifices offerts sous la loi par la perfection d’un sacrifice unique : recevez ce sacrifice que vous présentent vos dévots serviteurs, et sanctifiez-le au moyen d’une bénédiction pareille à celle qu’obtinrent les donc d’Abel ; afin que ce que chacun de nous a offert en l’honneur de votre majesté, profite à tous pour le salut.

    Quant au chant de cet offertoire, qui est une prière très simple et très calme, dom Baron fait remarquer qu’il est construit sur trois thèmes très liés entre eux. Le premier thème est l’intonation ; il est repris une fois dans la même phrase, avant la cadence. Cette cadence devient immédiatement le deuxième thème, au début de la deuxième phrase, et il est aussitôt répété, et la cadence de cette deuxième phrase est le troisième thème, repris au début de la dernière phrase… D’où l’impression de sereine et parfaite unité qui se dégage de cette pièce.

    Chanté ici à la messe de clôture du 19e colloque de musique sacrée de l’Association américaine de musique d’église, sous la direction du Pr William P. Mahrt de l’université de Stanford, le 28 juin 2009.