« Notre principal sujet de préoccupation pour les prochaines années n’est pas le conflit ou le climat, c’est la désinformation et la mauvaise information, suivie de près par polarisation au sein de notre société ; ces risques sont sérieux parce qu’ils limitent notre capacité à nous attaquer aux grands défis mondiaux auxquels nous sommes confrontés comme celui des changements climatiques, géopolitiques, démographiques ou technologiques. »
Le propos est d’Ursule à Davos, mais il s’agit du thème principal de la réunion du soi-disant Forum économique mondial cette année, comme le dit le rapport officiel :
« Le risque mondial le plus grave prévu pour les deux prochaines années est que les acteurs étrangers de même que nationaux exploiteront la mésinformation et la désinformation pour creuser davantage les fossés sociétaux et politiques. »
Les dangers de la « mésinformation » et de la « désinformation » sont omniprésents. C’est donc devenu l’axe principal du combat. Un combat contre la liberté d’expression, d’où les attaques contre les réseaux sociaux en général et celui d’Elon Musk en particulier. La « mésinformation » et la « désinformation » ont montré toute leur nocivité au moment de la « pandémie » orchestrée notamment à Davos : trop nombreux ont été ceux qui osaient contester la dictature pandémique. Il faut donc combattre, dans tous les domaines, les vérités non conformes qui s’opposent à l’établissement tranquille de la dictature mondiale.
Un exemple pratique du combat à mener a été donné hier par Euractiv, dans un long article intitulé « En Bulgarie, le succès de la propagande pro-russe inquiète », qui commence ainsi :
« La désinformation pro-russe en Bulgarie engendre un clivage profond dans la société et empêche l’État de prendre rapidement des décisions stratégiques en matière de politique étrangère. »
J’ai lu cet article pour voir quelle « désinformation pro-russe » était visée. Mais on n’y trouve aucun exemple. Aucun. Il faut seulement savoir que c’est grave. L’unique fait donné est que « seuls 11 % des Bulgares soutiennent la fourniture d’une aide militaire à l’Ukraine », à cause donc de la « désinformation pro-russe », mais on ajoute aussitôt : « des résultats similaires à ceux observés en Slovaquie et à Chypre », où sévit donc aussi, on suppose, la « désinformation pro-russe », dont on ne donne toujours aucun exemple. Ce qui importe est de savoir que les gens qui sont opposés à la fourniture d’armes à l’Ukraine sont des abrutis manipulés par la désinformation…
Alors on en vient naturellement à ce que l’on peut faire, ce que l’on doit faire : « la meilleure façon de sortir de cette situation est de ne pas inviter certains responsables politiques pour des entretiens »… et il faut « lancer sans tarder une formation à l’éducation aux médias dans les écoles »… Interdire de médias les politiques non conformes et formater les enfants pour qu’ils acceptent la propagande officielle.
Cela fait penser à ce qui se passe en Allemagne, où des députés influents réfléchissent sérieusement et à haute voix au moyen d’interdire l’AfD, le parti qui est en tête dans les sondages, coupable lui aussi de « désinformation » parce qu’il ne respecte pas la pensée unique sur l’immigration ou l’Ukraine.
Tandis que d’autres, au Parlement européen, examinent s’il y a une possibilité d’empêcher la Hongrie de présider l’UE le 1er juillet prochain…
Tout cela au nom du respect des valeurs de l’UE, bien sûr.