Un avion russe Iliouchine 76 s’est écrasé ce matin dans la région de Belgorod, à 45 km de la frontière ukrainienne. Les médias ukrainiens, Pravda ukrainienne en tête, ont aussitôt salué un exploit de la défense aérienne ukrainienne.
A 11h04, la Pravda titrait : « Un Il-76 s’est écrasé dans la région russe de Belgorod : les Forces armées ont crié que "c’est leur œuvre" ». Puis de nouveau à 11h30 : « L’abattage de l’Il-76 près de Belgorod est l’œuvre des Forces armées – sources ».
Mais l’appareil transportait 65 prisonniers ukrainiens qui allaient être échangés en Ukraine contre des prisonniers russes, comme cela avait été convenu avec Kiev.
Alors la Pravda ukrainienne a modifié daredare ses deux titres. Dans le premier on a supprimé la revendication, dans le second on a osé la remplacer par l’affirmation absurde que l’avion transportait des missiles – et l’on oublie de donner une nouvelle vie à la revendication de l’attaque !
Les Russes ont déjà déterminé que l’avion a été abattu par deux missiles lancés de Lyptsi, un village près de Kharkov.
« Ils ont tué dans les airs leurs propres soldats, que leurs mères, leurs enfants attendaient, a déclaré Viatcheslav Volodine, le président du Parlement russe, devant l’hémicycle. Ils ont abattu nos pilotes qui effectuaient une mission humanitaire, avec des missiles américains et allemands. »
« Il est grand temps de revenir à l'idée de désigner l'Ukraine comme un État terroriste et son régime au pouvoir comme une cellule terroriste », a déclaré Andrei Kartapolov, président de la Commission de la Défense, soutenu par le président de la Commission des Affaires étrangères Léonide Sloutski.
Addendum
Communiqué de Serguei Lavrov:
La Russie a demandé une réunion urgente du Conseil de sécurité de l'ONU à 15 heures, heure de New York, suite à l'accident de l'avion IL-76 dans la région de Belgorod ;
Un échange de prisonniers avait été convenu entre la Russie et l'Ukraine, mais Kiev a tiré sur l'IL-76 avec des missiles antiaériens ;
Nous n'aimerions pas voir se répéter ce qui s'est passé en avril 2022, lorsque la présidence britannique [du Conseil de sécurité de l'ONU] a refusé de se réunir pendant trois jours après la mise en scène par les Ukrainiens, à Boutcha, des corps de personnes dont nous ne connaissons toujours pas les noms.