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politique - Page 2

  • L'UDF n'existe pas

    Le secrétaire général adjoint de l'UMP aux élections, Alain Marleix, annonce que l'UMP n'investira aucun candidat contre les députés UDF sortants.

    Ce n'est certes pas une surprise, mais une confirmation que l'UDF n'existe au Parlement que par la grâce de l'UMP. Il en est de même du MPF de Philippe de Villiers, qui lui non plus n'aura pas de candidat UMP face à lui.

    Bayrou, comme Villiers, peut faire semblant d'être indépendant, et même, à l'occasion, de s'opposer vigoureusement à l'UMP, tout cela n'est qu'un petit jeu médiatique. Sa formation n'est qu'une annexe de l'UMP. Un parti satellite, comme on disait dans les pays de l'Est.

  • La farce des régularisations exceptionnelles

    Le chiffre « exact » et « final » est 6 924, a déclaré Nicolas Sarkozy. Il s’agit du nombre des parents « sans papiers » d’enfants scolarisés qui sont régularisés en vertu de la circulaire du 13 juin. Quelque 30 000 dossiers avaient été déposés dans les préfectures.

    Les lobbies et la gauche hurlent que la procédure a été arbitraire, que Sarkozy a appliqué un quota prédéterminé, puisqu’il avait annoncé lui-même qu’il y aurait 6 000, puis entre 6 000 et 7 000 régularisations.

    Le problème n’est pas là du tout. Comme il le dit lui-même, et c’est vrai, lorsque Sarkozy a évoqué ces chiffres, fin juillet puis début août, c’est parce qu’il faisait une extrapolation à partir des milliers de dossiers déjà déposés.

    C’est donc un mauvais procès qu’on lui fait.

    Il faut revenir plus loin en arrière. Le 6 juin au Sénat, Nicolas Sarkozy évoque la question de ces familles et annonce qu’il fera un geste en faveur de celles qui répondent à certains critères. Dans l’entourage du ministre, on précise que 720 familles sont concernées. La circulaire qui précise les critères de régularisation de ces 720 familles est envoyée aux préfets le 13 juin.

    Le 6 juillet, dans Le Monde daté du lendemain, le directeur de la police à la préfecture de Paris déclare : « Nous savons que nous allons régulariser plusieurs milliers » de familles. Aussitôt, Sarkozy, courroucé, répond que « ceux qui parlent de chiffres parlent de sujets qu’ils ne connaissent pas ». Et c’est lui-même qui évoquera ensuite plusieurs milliers de régularisations, au vu de l’affluence des demandes, une affluence qu’il n’avait absolument pas prévue.

    Sarkozy s’était basé sur les demandes de reconduites à la frontière. Mais les préfectures ont vu débarquer des milliers et des milliers de clandestins dont elles ne soupçonnaient pas l’existence…

    Tel est le fait à retenir : l’immigration clandestine est beaucoup plus importante que n’affectent de le croire les responsables politiques.

    On aura remarqué d’autre part que Nicolas Sarkozy ajoute : « Maintenant, nous en revenons à la procédure dite normale. »

    En réalité on ne revient pas à la procédure « dite normale ». On inaugure la procédure inscrite dans la nouvelle loi sur l’immigration, celle qui passe par la « commission nationale de l’admission exceptionnelle au séjour ». Expression dont Jean-Marie Le Pen soulignait en juillet dernier qu’il s’agit d’un oxymoron : une contradiction dans les termes : « Si on nomme une commission nationale permanente, c’est qu’il ne s’agit pas d’admission exceptionnelle, mais d’une nouvelle forme normale de régularisation. Le fait de créer une telle commission est en soi la preuve que l’on crée une nouvelle filière d’immigration familiale. »

    Et c’est ce que Sarkozy appelle la « procédure dite normale ». On doit comprendre : la nouvelle procédure officielle, à laquelle les déboutés de la circulaire pourront avoir recours, tandis que la plupart des déboutés des deux procédures pourront rester sur notre territoire, toujours sans papiers, mais sans plus de problèmes qu’auparavant.

    C’est pourquoi Arno Klarsfeld peut déclarer : «Il est évident que les 23 000 familles qui n’ont pas été régularisées ne vont pas toutes être expulsées ». Là ce n’est pas un oxymoron, c’est une litote…

  • Coïncidence…

    Jeudi dernier, le nouveau directeur de la rédaction de L’Express, Christophe Barbier, déclarait à l’AFP que son magazine a « clairement un défi de vente en kiosque ».

    Le numéro de L’Express qui paraissait en kiosque ce jour-là était titré La bombe Le Pen, et montrait en couverture une photo de Le Pen tout sourire et tout à son avantage…

    J’ai pu constater avec plaisir, hier, qu’on peut ainsi voir dans toutes les rues de Paris, au dos des kiosques, cette photo de Le Pen, en grand format.

    Miracle du défi de la vente en kiosque...

  • L’outrecuidance de Klarsfeld junior

    Le tribunal correctionnel de Paris a fait savoir que Jean-Marie Le Pen répondrait les 7 et 8 juin 2007 de ses propos sur l’occupation parus dans Rivarol en janvier 2005. Début juin, c’est après l’élection présidentielle. Me Arno Klarsfel, ex-soldat de Tsahal et médiateur de clandestins, en l’occurrence partie civile dans cette affaire au nom de l’association des fils et filles de déportés juifs de France, « dénonce la décision de pure opportunité d’organiser ce procès après la présidentielle, cela peut-être afin de protéger M. Le Pen contre une éventuelle sanction d’inéligibilité ». Et d’ajouter qu’il demandera, lors de la prochaine audience-relais, le 7 février, « à ce qu’il soit jugé plus tôt ».

    Me Wallerand de Saint Just, l’avocat de Jean-Marie Le Pen, a aussitôt réagi à ces propos, qui ne sont pas d’un avocat mais d’un partisan politique frénétique.

    Me Klarsfeld, remarque Wallerand de Saint Just, « aurait mieux fait d’être présent à l’audience ». Non seulement il n’était pas là (c’est un homme très occupé…), mais il était représenté par un de ses collaborateurs « qui est resté coi » ! Il est « outrecuidant de sa part », ajoute Me de Saint Just, d’indiquer ensuite dans le presse qu’il réclamera lors d’une prochaine audience que le procès soit avancé…

    En outre et surtout, Arno Klarsfeld persiste à parler de la possibilité d’une condamnation de Jean-Marie Le Pen à l’inéligibilité. Et c’est ce qui motive sa réaction : ce procès aurait pu être l’occasion d’empêcher Le Pen d’être candidat. Wallerand de Saint Just « répète qu’aucune des incriminations poursuivies ne permet de demander, et encore moins d’obtenir, une telle inéligibilité ». Et il rappelle que pour Jean-Marie Le Pen, les incriminations de « complicité d’apologie de crimes de guerre » et de « complicité de contestation de crimes contre l’humanité » sont aussi bien outrageantes que dérisoires par rapport aux propos qu’il a tenus et qui n’étaient d’ailleurs pas destinés à être publiés.

    Louis Aliot, secrétaire général du Front national, souligne pour sa part que Me Klarsfeld « prouve une nouvelle fois sa conception totalitaire de la vie démocratique » en faisant pression sur les juges pour qu’ils s’immiscent dans le jeu électoral, au mépris de la séparation des pouvoirs.

  • Immigration clandestine : le mensonge de Bruxelles

    Les Canaries ne cessent de battre des records d’afflux d’immigrés clandestins. Il en arrive chaque semaine davantage. Ils ont été plus de 6 000 au mois d’août, ce qui était un record absolu, mais ils étaient déjà plus de 5 000 dans les 12 premiers jours de septembre. Il en est grosso modo de même à Lampedusa, en Italie.

    Du coup, les gouvernements commencent à s’affoler, et pas seulement le gouvernement espagnol. Car les autres Etats européens sont aussi concernés, et particulièrement la France : les clandestins qui arrivent aux Canaries n’ont pas vocation à s’y installer. Après 40 jours d’internement, ils sont tout benoîtement débarqués sur la péninsule, avec en poche un ordre d’expulsion, parfaitement inapplicable s’ils ont pris le soin élémentaire d’arriver sans le moindre papier d’identité.

    Alors on voit les gouvernements appeler Bruxelles à l’aide. En retour, Bruxelles fait savoir que l’immigration n’est pas de sa compétence, et… appelle les Etats membres à la « solidarité ». Sic.

    Dans un communiqué, Jean-Marie Le Pen juge « pathétique » cet appel au secours, et « scandaleuse » la réponse de Bruxelles. En effet, comme il le rappelle, « l’immigration est du domaine communautaire en vertu du traité d’Amsterdam ». Certes, le traité donnait un délai de cinq ans. Mais à l’expiration de ce délai, en novembre 2004, un sommet européen a bel et bien officialisé le basculement dans le domaine communautaire de la politique d’immigration (du moins l’immigration illégale, puisque l’Allemagne a refusé de perdre tout de suite le contrôle de l’immigration légale). « Immigration, asile et frontières » est ainsi l’intitulé de la « direction B » du département « Liberté, sécurité et justice » de la Commission européenne.

    Certes, encore, les moyens de la « direction B » sont très limités, et la Commission peut accuser les Etats membre de traîner les pieds, voire de ne rien vouloir faire contre l’immigration illégale au plan communautaire. Mais l’accusation est absurde, car lorsque la Commission veut quelque chose, elle l’obtient.

    Quoi qu’il en soit, c’est un mensonge de Bruxelles de prétendre que ce n’est pas de sa compétence (et particulièrement de l’ineffable Louis Michel, qui n’arrête pas de le répéter). Un mensonge, constate Jean-Marie Le Pen, qui « vise seulement à masquer l’impuissance européenne, et le fait que le déferlement des clandestins est l’un des innombrables échecs de l’Union européenne ».

    Le premier crime contre les nations, de ce point de vue, ce furent les accords de Schengen, qui supprimaient les frontières internes de l’Union européenne et permettaient ainsi aux clandestins de circuler librement. Principe inscrit en lettres d’or dans le traité d’Amsterdam, qui prétendait que l’Union européenne allait assurer le contrôle des frontières extérieures. On voit ce qu’il en est. La soi-disant « agence Frontex », qui est censée s’occuper de ce contrôle, est inexistante, et sa mission aux Canaries quasiment invisible.

    Comme le souligne Jean-Marie Le Pen, « toute politique réaliste en la matière ne peut être que nationale, elle nécessite l’abrogation du traité d’Amsterdam et des accords de Schengen ».

  • Les limites de la dictature « antiraciste »

    Certains magistrats refusent de céder à la dictature des lobbies antiracistes, comme en témoignent deux jugements rendus hier.

    Le tribunal correctionnel de Montpellier a relaxé une société immobilière qui était poursuivie pour « discrimination dans l’offre ou la fourniture d’un bien en raison de la race ». Un homme avait visité un appartement et fourni des documents concernant son garant, de nationalité algérienne. Le logement avait été refusé au motif que « le cautionnaire doit être de nationalité française » et qu’il n’a présenté qu’une carte de résident. Or la loi stipule qu’il est interdit d’écarter un garant sous prétexte qu’il est de nationalité étrangère. La société immobilière a reconnu que la lettre de réponse avait été mal formulée et qu’il s’agissait d’une maladresse, mais a précisé qu’en réalité il manquait d’autres documents dans le dossier. Le procureur a demandé 1 500 euros d’amende, mais le tribunal a donné raison à la société immobilière, constatant d’autre part que celle-ci louait une vingtaine des 80 appartements de la résidence à des étrangers. SOS Racisme est « scandalisé et abasourdi par une telle décision qui bafoue les textes, la jurisprudence et l’attente des parlementaires »…

    La cour d’appel de Paris a débouté un cadre de Renault, Français d’origine tchadienne, Laurent Gabaroum, qui accusait le groupe automobile d’avoir bloqué son avancement en raison de la couleur de sa peau. Les prud’hommes avaient déjà écarté la « discrimination raciale » mais condamné Renault à verser au plaignant 120 000 euros pour « inexécution loyale du contrat de travail ». La cour d’appel infirme ce jugement et le condamne à rembourser les 120 000 euros. La cour constate que le plaignant a eu un déroulement de carrière parfaitement normal, et même que, « tout en restant au sein des effectifs de son employeur, il a fait les études de son choix, a été promu cadre en interne, a connu une expérience professionnelle à l’étranger fructueuse et satisfaisante à ses yeux ». Et d’ajouter : « Le fait que M. Gabaroum ait, à plusieurs reprises, accusé publiquement la société Renault de discrimination raciale et qu’il ne soit pas satisfait du déroulement de sa carrière ne suffit pas à établir la réalité d’une discrimination. » Le MRAP, qui s’était porté partie civile, a été débouté avec lui.

  • Pour rester en France, soyez homosexuel

    Le tribunal administratif de Bordeaux a annulé un arrêté préfectoral de reconduite à la frontière d’un Algérien de 18 ans, au motif qu’il est homosexuel. Son avocat  a fait valoir que la vie des homosexuels était difficile « dans les pays arabes ». Il s’est élevé d’autre part contre le fait que la préfecture ait exigé que l’Algérien justifie ses « préférences sexuelles » au lieu de le croire sur parole. Mais le jeune homme a pris soin de se présenter à l’audience avec une « attestation » de son « compagnon » pour prouver leur relation.

    Avis aux étrangers en situation irrégulière venant de « pays arabes » : si vous êtes arrêté, clamez que vous êtes homosexuel et que vous serez persécuté dans votre pays. Et munissez-vous d’une « attestation ». Vous resterez en France.

    Et voilà comment on invente une nouvelle filière d’immigration clandestine.

  • Supprimer les partis politiques ?

    Le mensuel La Nef publie dans son numéro de septembre un "appel à la suppression des partis" politiques.

    Le débat sur l'existence des partis politiques est légitime, mais il est très théorique, dans la mesure où notre démocratie, où toute démocratie actuelle, ne vit qu'à travers les partis politiques.

    Selon les signataires de l'appel, le parti politique empêche la réflexion souverainement libre de la personne, ne peut procéder que par l'intimidation, est donc intrinsèquement mensonge. Et quiconque veut jouer un rôle politique doit passer sous les fourches caudines des partis, se plier aux idées ou programmes qu'ils défendent.

    Cette vision est curieuse. Elle implique qu'on ne pourrait pas librement adhérer à un parti, à ses idées, à ses objectifs, et que tout membre d'un parti politique serait embrigadé à son corps défendant, passant sous des fourches caudines pour être élu... sur un programme qui n'est pas vraiment le sien.

    Cela ne correspond évidemment pas à la réalité. On ne peut pas adhérer à un parti, militer dans un parti, en ayant conscience d'être soumis à une intimidation. Il y a une contradiction patente entre le fait d'adhérer et de passer sous les fourches caudines. Et il est pour le moins étrange de penser que tous les membres des partis politiques ont abdiqué leur liberté et se sont mis au service du mensonge.

    Le parti politique, nous disent encore les signataires de l’appel, est quasiment incapable de raisonner en terme de bien commun, et ce n’est pas un hasard si ce concept a disparu du langage politique.

    Eh bien ce n’est pas vrai. Je connais un parti politique dont le programme fait mention du bien commun dès sa première page, et qui pose le bien commun en principe, dans son chapitre sur les institutions. Et le numéro 2 de ce parti, en clôture de son université d’été, au début de ce mois, a commencé son allocution par ce propos : « Notre seule boussole est le bien commun. » Il ne s’agit pas d’un parti marginal, mais de celui dont le représentant est arrivé en deuxième position lors de la dernière élection présidentielle.

    Le débat est tellement théorique que les signataires de l’appel oublient de dire comment on peut supprimer les partis politiques. Or les partis politiques ne sont rien d’autre que des associations à but politique. Pour les supprimer, il n’y a pas d’autre solution que d’interdire les associations à but politique. Ce qui est le propre d’un régime totalitaire : le contraire de ce qu’ils appellent de leurs vœux.
  • Un coup bas et tordu contre Le Pen

    Le quotidien Le Parisien a publié samedi dernier un article intitulé « Le FN perd 62 % de ses soutiens ». Il s’agit des maires qui avaient accordé leur parrainage à Jean-Marie Le Pen en 2002, et qui ne renouvelleront pas cet acte, pour 62 % selon le journal qui ne précise pas comment ce calcul a été effectué.

    L’article est essentiellement constitué de propos de 9 (neuf) maires qui expliquent pourquoi ils ne donneront pas leur signature cette fois-ci. Pour cinq d’entre eux, c’est à cause des menaces qu’ils ont reçues, concernant leurs biens ou leur famille. Pour deux d’entre eux, c’est à cause des pressions exercées par les députés et sénateurs qui menacent de ne plus verser de subventions. Pour les deux derniers, c’est parce que, en outre, Le Pen est trop vieux.

    Sous couvert d’information, cet article est un brulot anti-Le Pen. L’impression que le lecteur en retient est que Le Pen est dangereux, puisque, à cause de lui, des maires sont menacés, que de plus sa candidature n’est plus d’actualité, et que de toute façon il est fichu car il n’aura pas ses parrainages.

    L’attaque (récurrente) sur son âge est scandaleuse, et devrait scandaliser, si l’on n’était pas dans une société de dictature jeuniste. L’expérience, de la vie, de la politique, du monde, est une donnée capitale dans l’exercice des plus hautes responsabilités. Quant à l’énergie que déploie Jean-Marie Le Pen, il y a bien des jeunes qui en sont tristement dépourvus.

    S’étendre sur les menaces reçues par des maires et en faire un argument contre la candidature de Jean-Marie Le Pen devrait scandaliser encore davantage. Car ce sont là de graves atteintes à la démocratie, venant souvent d’élus qui manient le chantage le plus éhonté. Il conviendrait de leur rappeler que le chantage est sévèrement puni par la loi, au lieu d’en faire un argument tordu contre Le Pen.

    Cela dit, les chiens aboient, la caravane passe. Mais c’est la dignité du débat politique qui est chaque fois un peu plus ruinée dans notre pays.