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Pologne - Page 6

  • La Pologne défend aussi ses pêcheurs contre l’UE

    La Commission européenne a menacé hier d’ouvrir une procédure en infraction contre la Pologne, éventuellement assortie d’une demande de mesures conservatoires auprès de la Cour européenne de Justice, si le gouvernement polonais ne fait pas en sorte de faire respecter l’interdiction de la pêche au cabillaud dans la Baltique , les pêcheurs polonais ayant épuisé leurs quotas.

    Cette colère de Bruxelles fait suite au propos du ministère polonais de la mer, qui avait fait savoir la veille qu’il n’envisageait pas pour l’instant de punir les pêcheurs en infraction...

    Et la Pologne contre-attaque. Le porte-parole du ministère a fait savoir que le ministre allait rencontrer ses homologues d’autres pays de la Baltique , notamment suédois, et que « s’il y a une entente aucune sanction ne sera nécessaire ».

    « La question n’est pas de violer les règlements mais de les remplacer par un système plus raisonnable », dit-il. D’autant que les méthodes de l’UE, selon lui, sont absurdes : les inspecteurs ont contrôlé seulement quatre bateaux, pour extrapoler ensuite ces résultats sur toute la flotte de pêche polonaise, qui comporte 430 chalutiers.

    Le gouvernement polonais propose de remplacer le système des quotas par une prolongation des périodes de protection du cabillaud et de contrôles centrés sur le potentiel de pêche de chaque pays. Il dit avoir l’appui du député espagnol Carmen Fraga Estevez, ancienne secrétaire générale de la pêche dans son pays, et « d’autres personnalités de différents pays ».

    Mais le ministre de la pêche du Danemark (autre pays de la Baltique ) se rend lundi prochain à Bruxelles pour sommer la Commission de prendre des mesures contre la Pologne.. .

  • La Pologne accuse : le Conseil de l’Europe a violé ses procédures

    La Pologne accuse le Conseil de l’Europe, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, d’avoir « violé ses procédures » en proclamant le 10 octobre Journée européenne contre la peine de mort. Elle « déplore » que la décision « ait été prise au mépris des règles juridiques régissant le fonctionnement du Conseil de l'Europe ». Car, selon Varsovie, « une décision politique aussi importante aurait dû être prise au niveau ministériel », et non au niveau des ambassadeurs. Par conséquent, la Pologne la considère comme « nulle et non avenue ».

    Il est significatif que le communiqué du Conseil de l’Europe attribue la décision au « comité des ministres ».  Or ce ne sont pas les ministres qui a pris la décision, ce sont les ambassadeurs « réunis au sein du comité des ministres ».

    La Pologne a donc parfaitement raison. L’article 13 des statuts du Conseil de l’Europe stipule : « Le Comité des Ministres est l'organe compétent pour agir au nom du Conseil de l'Europe. » Et les statuts ne font mention nulle part des ambassadeurs.

    En outre, les statuts insistent sur le fait que les décisions importantes doivent être prises à l’unanimité, même s’il ne s’agit pas d’une règle absolue.

    Tant que la décision n’aura pas été prise au niveau des ministres des Affaires étrangères, elle sera donc en effet juridiquement « nulle et non avenue ».

    Il est fort intéressant de voir qu’une telle institution viole ses propres statuts quand elle veut à toute force prendre une décision commandée par la passion idéologique.

    Vive la Pologne, comme d’habitude.

  • Grossièreté

    « Je n’ai jamais parlé d’isoler la Pologne... Je ne confonds pas le gouvernement polonais et les Polonais. Quand je critique le président polonais, je ne critique pas le peuple polonais. La Pologne est un pays formidable, avec un peuple formidable, mais malheureusement un gouvernement très mauvais. »

    Cette grossièreté est de Martin Schulz, président du groupe socialiste du Parlement européen.

    La veille, il avait dénoncé le blocage du gouvernement polonais sur la journée européenne contre la peine de mort et avait rappelé des propos de Lech Kaczynski favorables à la peine capitale, ajoutant : « Je me demande combien de temps encore les 26 autres Etats membres vont accepter de supporter cela sans broncher... Les dirigeants européens doivent montrer que la Pologne est totalement isolée sur cette question. »

    Le président de la Diète , Ludwik Dorn, a demandé aux eurodéputés polonais membres du groupe socialiste de faire en sorte d’obtenir la destitution de Martin Schulz.

  • La Pologne refuse la Charte

    La Pologne annonce qu’elle « rejoint le protocole britannique », autrement dit qu’elle refusera d’appliquer la Charte des droits fondamentaux, dont le projet de traité européen déclare qu’elle a la même valeur juridique que les traités.

    A la conférence intergouvernementale, la Pologne et l’Irlande s’étaient « réservé le droit d’examiner » la possibilité de demander la même dérogation que le Royaume-Uni.

    En outre, la Pologne réaffirme qu’elle veut l’inscription dans le texte même du traité, et non dans une déclaration annexe, le mécanisme dit de Ioannina, qui prévoit un gel temporaire des décisions de l’Union européenne lorsqu’il existe une minorité suffisante d’opposants.

  • Autodissolution du Parlement polonais

    Les députés polonais ont voté hier soir, comme prévu, la dissolution du Parlement, afin de provoquer les élections législatives anticipées que voulaient tant le parti au pouvoir (PiS) que les libéraux (et la gauche, qui a néanmoins voté contre). Une curieuse particularité du système polonais est que le vote de la Diète dissout également le Sénat sans que celui-ci soit consulté.

    Le président de la République Lech Kaczynski a fixé la date des élections au 21 octobre.

    Il y a quelques mois, les libéraux étaient très loin en tête dans les sondages. Mais le parti des frères Kaczynski a mené une vigoureuse campagne, apparemment payante, puisque les derniers sondages donnent les deux partis au coude à coude.
    Selon ces mêmes sondages l’alliance de gauche est toujours au plus bas, autour de 10%.

    Autodéfense et le parti paysan PSL sont autour de 5%, et la Ligue des familles polonaises n’est qu’à 3% d'intentions de votes.

  • L’UE dit non à une journée de défense de la vie

    La Pologne a bloqué aujourd’hui le projet d’une journée européenne contre la peine de mort, proposition de la Commission européenne déjà votée par le Parlement européen. Il faut l’accord unanime des 27 pour la mettre en œuvre. Les représentants polonais ont fait valoir que cette journée était sans intérêt puisque tous les pays de l’Union ont aboli la peine de mort, et ont proposé d’instituer à la place une « journée de défense de la vie », qui condamnerait à la fois la peine de mort, l’avortement et l’euthanasie.

    La présidence portugaise a estimé que tout débat sur cette proposition était « inutile », car il n’y a pas de politique européenne sur l’euthanasie et l’avortement, alors qu’il y en a une pour l’abolition de la peine de mort. Sic.

    On sait que les frères Kaczynski regrettent l’abolition de la peine de mort. Ils ont même tenté, en août 2006, de modifier la Convention européenne des droits de l’homme. Mais en mettant ensemble peine de mort, avortement et euthanasie, et en sachant quelle sera la réponse, ils soulignent que l’idéologie européenne rejette la condamnation à mort de ceux qui sont jugés assassins par le code pénal mais admet qu’on tue les enfants à naître, les vieillards et les malades.

    La déclaration commune de l’UE et du Conseil de l’Europe instituant la journée européenne contre la peine de mort doit être signée le 9 octobre à Lisbonne. Souhaitons que les Polonais tiennent bon.

  • Pologne : le gouvernement minoritaire

    Comme prévu, le Premier ministre polonais a limogé les ministres de la Ligue des familles polonaises et les ministres d’Autodéfense, et les a remplacés par des ministres issus du PiS. Le gouvernement devient donc minoritaire à l’Assemblée nationale, avant les élections prévues pour le 21 octobre. Pour cela il faut que l’Assemblée s’autodissolve. Or il faut une majorité des deux tiers, qui ne peut être atteinte que si certains députés de gauche sont d’accord. En fait, les sociaux-démocrates sont d’accord, mais réclament en préalable une commission d’enquête sur les opérations secrètes du bureau anti-corruption, accusé d’avoir monté un traquenard contre Andrzej Lepper.

    Jaroslaw Kaczynski a déclaré que les nouveaux ministres doivent « contribuer à ce que le gouvernement puisse continuer à travailler après les élections ». Le pari est pour le moins risqué, ou plutôt perdu d’avance, si l’on considère les sondages. Toutefois il ne faut pas oublier qu’avant les dernières élections les sondages étaient également mauvais pour le PiS. Mais depuis, il a été au pouvoir...

  • Des élections en Pologne

    Le Premier ministre polonais Jaroslaw Kaczynski a annoncé que des élections législatives anticipées auraient lieu en automne, sans doute le 21 octobre.

    Il venait de mettre fin définitivement à la coalition en annonçant le limogeage, qui sera effectif lundi, du vice-Premier ministre et ministre de l'Education Roman Giertych et de l'autre ministre de la Ligue des familles polonaises.

    Les querelles de personnes risquent fort de mettre un terme à un gouvernement de droite catholique, au vu des sondages qui sont désastreux pour le PiS, alors que l’économie polonaise est florissante et que le chômage est en forte baisse…

  • La Pologne vers des élections anticipées

    Le Président polonais Lech Kaczynski et le chef de l’opposition libérale Donald Tusk se sont rencontrés hier pendant quatre heures. Ils sont semble-t-il tombés d’accord sur la nécessité d’élections anticipées.

    La situation politique ne cesse en effet de se dégrader. Comme s’il voulait confirmer les propos de Roman Giertych (« Il s’est brouillé avec tout le monde »), le Premier ministre Jaroslaw Kaczynski a limogé mercredi le ministre de l’Intérieur, Janusz Kaczmarek, pourtant l’un de ses fidèles, qu’il accuse d’avoir prévenu Andrzej Lepper (le chef de Samoobrona, limogé de son poste de vice Premier-ministre) que le bureau anticorruption montait un guet-apens pour le piéger. Janusz Kaczmarek, ancien procureur général de Pologne, a nié toute fuite, et son limogeage a entraîné la démission du chef de la police nationale...

    Des élections anticipées risquent fort de mettre fin au gouvernement du PiS. Dans les sondages, le parti des frères Kaczynski est très loin derrière la Plateforme libérale de Donald Tusk. Quant à Samoobrona et à la Ligue des familles polonaises de Roman Giertych, les sondages ne leur permettent même pas d’être assurés de franchir le seuil des 5% qui permet d’avoir des députés...

    C’était trop beau, sans doute, que la droite polonaise, si longtemps émiettée, ait réussi à se coaliser et à quasiment faire disparaître la gauche.

    On imagine les cris de joie en Europe si la Pologne se dote d’un gouvernement libéral...

    Triste époque.

  • Pologne : la position de la Ligue des familles

    « La situation est très difficile. A l’heure actuelle, le Premier ministre Kaczynski n’est pas en mesure de réunir une majorité au parlement. Nous avons un gouvernement minoritaire », estime Roman Giertych, le chef de la Ligue des familles polonaises, après la « décision » (?) de Samoobrona de quitter la coalition gouvernementale à la rentrée. « Dans cette situation, il faut chercher de nouvelles solutions. » Roman Giertych estime comme Andrzej Lepper que « le Premier ministre actuel est fini » : il accuse Jaroslaw Kacynski de s’être « brouillé avec tout le monde ». Sa solution est de former un nouveau gouvernement de coalition, avec les mêmes formations mais avec un autre Premier ministre. Les frères Kaczynski, en vacances, n’ont pas réagi.