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Egypte - Page 8

  • L’Egypte salafiste

    Hier devait avoir lieu sur la place Tahrir, au Caire, une gigantesque manifestation unitaire, le "Vendredi de l'unité de toutes les forces politiques", dont l’organisation avait été de fait négociée par toutes les forces politiques.

    Résultat, il y a eu une gigantesque manifestation… entièrement prise en mains par les salafistes, au point que même des militants des Frères musulmans trouvaient que c’était un peu trop voyant. « L’Egypte est islamique », « Il n’y a pas d’autre dieu qu’Allah », « Etat islamique », etc.

    Une trentaine de groupes de la révolution (libéraux, laïques, etc.) ont quitté la place pour manifester leur désaccord. Les dirigeants des Frères musulmans ont déploré ces départs : « Les slogans salafistes ne devraient pas être une raison de se retirer. Chacun a le droit de s'exprimer », a déclaré l’un d’eux…

  • La nouvelle Egypte

    Le Conseil d’Etat égyptien, sous la pression islamique, a retiré à Sayyed al-Qimni le prix d’Etat en sciences sociales qui lui avait été attribué en 2009 par le ministère de la Culture.

    Sayyed al-Qimni affirme ouvertement qu’il faut revoir le Coran, que le concept de jihad doit être rejeté, et qu’il faut faire repentance pour ce que les cavaliers d'Allah ont fait dans les pays qu'ils envahissaient.

    Cela lui vaut d’être accusé d’être hérétique, apostat, défenseur d’une laïcité infâme, et d’être menacé de mort.

    (via Novopress)

  • Naguib Sawiris contre les Frères musulmans : c’est parti

    Les autorités égyptiennes ont donné l’autorisation à Naguib Sawiris, mercredi, de fonder son parti politique : le Parti des Egyptiens libres. Naguib Sawiri a lancé son parti le jour même, revendiquant 65.000 adhérents, et attaquant violemment le parti des Frères musulmans, l’accusant de fraude politique et d’impuissance. Dans le même temps, il portait plainte contre le chef du parti, Mohamed Morsi, pour diffamation et incitation à la violence. Mohamed Morsi aurait dit lors d’un meeting (ce qu’il dément) que Naguib Sawiris avait « insulté l’islam » (ce qui dans ce pays est une menace et une incitation à la violence) et qu’il était « un vestige du régime corrompu de Moubarak » - ce qui est notoirement faux.

    Naguib Sawiris, un copte, magnat des télécommunications égyptiennes, est quant à lui sous le coup de plusieurs plaintes pour avoir publié sur sa page Facebook une représentation de Mickey en barbu et Minnie en burqa (c'est l'« insulte à l'islam », bien sûr.).

  • Egypte : un projet de loi favorable aux chrétiens…

    Le ministère du développement local a présenté aux communautés religieuses un projet de loi sur la construction des lieux de culte. Il prévoit que les mêmes règles s’appliquent aux mosquées et aux églises. Est ainsi supprimée la condition d’avoir un groupe de 100.000 fidèles. Une absence de réponse du gouverneur de la province vaut acceptation tacite au bout de deux mois.

    Les autorités égyptiennes ont l’intention de promulguer cette loi à la fin du mois (sans attendre le prochain Parlement…). Mais elle peut encore être amendée…

  • En Egypte

    Le 19 mai dernier, des centaines de musulmans ont attaqué l’église copte Saint-Abraham, à Ain Chams, faubourg du sud-est du Caire, récemment rouverte par décision du Conseil militaire suprême.

    En conséquence, à l’issue d’une réunion avec les coptes, les autorités islamiques du quartier ont décrété… la fermeture de l’église et l’interdiction de toute cérémonie religieuse copte.

    Il est triste de voir le P. Boulad, pourtant conscient de la menace islamique, et qui en parle clairement à l'occasion, ajouter sa voix à ceux qui font croire à l’Occident que les troubles religieux en général, et celui-ci en particulier, sont le fait de provocateurs à la solde du clan Moubarak.

  • Perspectives égyptiennes

    On savait déjà que de nombreux chrétiens cherchaient à quitter l’Egypte. Mais selon le P. Rafic Greiche, porte-parole des Eglises catholiques d’Egypte, de plus en plus de musulmans quittent le pays, face à la montée en puissance des Frères musulmans. Ceux-ci auraient en fait créé quatre partis politiques, pour ratisser large aux élections qui auront lieu en septembre. Quant aux « révolutionnaires » de la place Tahrir, ils sont divisés en 16 groupes dont ils tentent de faire des partis politiques...

    (Asianews)

  • Le parti des Frères musulmans a ses dirigeants

    Le conseil de la choura des Frères musulmans égyptiens, réuni au Caire, a désigné Mohammed Morsy comme président du « parti de la liberté et de la justice », Essam Al-Erian vice-président, et Saad El Ketatny secrétaire général.

    Mohammed Morsy est membre du bureau exécutif et porte-parole des Frères musulmans pour la presse ; il fut le chef du groupe parlementaire des Frères musulmans (200-2005). Essam Al-Erian est depuis les années 80 secrétaire général adjoint du syndicat des médecins égyptiens, il est considéré comme l’homme qui fait le lien entre la vieille garde et la nouvelle génération. Saad El Ketatny est le porte-parole des Frères musulmans.

    Le conseil de la choura a indiqué que le parti de la liberté et de la justice participera aux prochaines législatives avec l’objectif d’obtenir 45 à 50% des sièges. Il a rappelé que le parti ne présentera pas de candidat à la présidentielle.

  • L’église de Soul reconstruite

    L’armée égyptienne avait promis de reconstruire avant Pâques l’église de Soul détruite par des musulmans qui avaient attaqué les coptes de la ville le 4 mars. Elle a tenu parole : mercredi, plus de 700 personnes ont assisté à la première messe et à la cérémonie de la pose de la croix sur le toit.

    Il reste qu’aucun musulman n’a toujours été arrêté, et que 17 coptes arrêtés pendant les manifestations de protestation sont toujours sous les verrous.

  • Ceux qui s’en vont, ceux qui arrivent

    Depuis la chute de Moubarak, plus de 70 chrétiens demandent chaque semaine des informations pour quitter l’Egypte, selon la Fédération égyptienne des droits de l’homme.

    Le P. Rafic Greich, porte-parole des diverses Eglises catholiques présentes en Egypte, déclare que la situation est dans une impasse, et particulièrement critique pour les chrétiens. Parce que les mouvements islamistes radicaux gagnent du terrain. « Beaucoup de chrétiens partent parce qu’ils ne savent pas ce qui va se passer, et ils préfèrent émigrer. »

    Selon la presse égyptienne, plus de 3.000 militants salafistes seraient revenus dans le pays. « Il s’agit d’Egyptiens qui avaient été impliqués avec Al Qaeda et d’autres organisations extrémistes et auraient choisi de revenir en Egypte afin de diriger l’évolution de la société locale. Ceci parce que les fondamentalistes savent bien que l’Egypte influencera la situation dans l’ensemble du Moyen-Orient », dit le P. Verdoscia, missionnaire au Caire.

     
  • Egypte : 77% pour la charia

    Les Egyptiens ont voté à 77% les modifications à la Constitution qui leur étaient proposées par référendum.

    Les Frères musulmans avaient fait une active campagne pour le oui : la réforme préserve l’article 2 stipulant que la source principale de la législation est la charia. Le parti de Moubarak (PND) avait aussi appelé à voter oui.

    Mohammed ElBaradei, Amr Moussa, les jeunes de la « révolution », et les coptes évidemment, étaient contre.

    Ce qui a provoqué de part et d’autre une certaine mobilisation : le taux de participation a été de 41%, alors qu’il était inférieur à 10% lors des élections sous Moubarak.

    Margaret Scobey, ambassadeur des Etats-Unis au Caire, s'est félicitée de l'approbation de la réforme, qu'elle a présentée comme "un pas important vers la réalisation des aspirations de la révolution du 25 janvier". Sic.