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Egypte - Page 7

  • Egypte : 71% de députés islamistes

    Selon les résultats définitifs des élections législatives égyptiennes, les Frères musulmans remportent 47% des sièges. Ils avaient annoncé qu’ils ne souhaitaient pas en obtenir plus de 50% (pour donner l’illusion de la démocratie).

    Ce n’est donc pas une surprise. Ce qui l’est en revanche est le score des salafistes : ils obtiennent 24% des sièges.

    Inutile d’ajouter que l’alliance des mouvements issus de la myriade de groupuscules des « révolutionnaires » de la place Tahrir est laminée. Ils ont chassé Moubarak. Ils ont eu les islamistes. Comme prévu.

    Il va maintenant y avoir l’élection de la chambre consultative (la choura, qui sert de sénat). Puis le Parlement nommera la commission chargée de rédiger la nouvelle Constitution…

  • L’Institut d’Egypte incendié

    Les manifestations se poursuivent au Caire, elles ont fait dix morts ces derniers jours. Le gouvernement accuse les manifestants de ne pas être des révolutionnaires mais des contre-révolutionnaires. Car il faut savoir terminer une révolution, faute de quoi on devient des hooligans… Quels qu’ils soient, ils ont incendié vendredi l’Institut d’Egypte, qui avait été fondé par Napoléon et qui contenait un grand nombre de manuscrits anciens et de livres très rares. C’est une catastrophe pour la science, a dit le ministre de la Culture. Mais c’est une des sciences dont les islamistes n’ont rien à faire…

  • Egypte : l’armée prête un milliard à la banque…

    Voilà qui illustre et explique la véritable situation politique égyptienne : les réserves en devises de la Banque centrale étant en chute libre, celle-ci a dû emprunter. A qui ? A l’armée. Le Conseil suprême des forces armées vient de prêter un milliard de dollars (sic) à la Banque centrale.

  • Manœuvres égyptiennes

    Le gouvernement égyptien a démissionné pour protester contre la répression des manifestants de la place Tahrir. Au moment même où une nouvelle manifestation, de grande ampleur, devait se dérouler, le pouvoir militaire a tenu une réunion avec les dirigeants des partis politiques. Ça tombait bien, les Frères musulmans avaient dit qu’ils ne participeraient pas à la manifestation. Et les partis qui participaient à la manifestation ne voulaient pas discuter avec les militaires. A l’issue de la réunion a été décidée la formation d’un gouvernement de salut national « dont la mission serait la réalisation des objectifs de la révolution du 25 janvier ». En fait, le gouvernement de l’alliance, désormais bien visible, entre les Frères musulmans et l’armée.

    D’autre part, il a été annoncé que l’élection présidentielle aurait lieu en juillet 2012, et non vers la fin de l’année, comme le laissait entendre les militaires jusqu’ici, ce qui suscitait la colère des révolutionnaires puisque le conseil suprême des forces armées avait dit qu’il abandonnerait le pouvoir après cette élection.

  • En Egypte

    A un grand rassemblement pacifique des islamistes place Tahrir au Caire ont succédé de violentes manifestations, violemment réprimées par la police, qui se poursuivent aujourd’hui et ont fait une vingtaine de morts (en comptant les manifestations analogues dans d’autres villes).

    Les islamistes manifestaient contre un projet de l’armée d’exempter son budget de tout contrôle parlementaire. Les manifestants suivants ont réclamé la fin du pouvoir des militaires, et même l’exécution du maréchal Tantaoui.

    Bref, ils veulent terminer la révolution…

    Les élections législatives doivent commencer dans une semaine. Mais le conseil suprême des forces armées a déclaré qu’il quitterait le pouvoir après l’élection présidentielle, dont la date n’est pas fixée…

  • Tariq Ramadan en flagrant délit

    Dans l’émission C à dire sur France 5, le 9 novembre, Tariq Ramadan a déclaré :

    « Les non-musulmans en Egypte ne sont pas des citoyens de seconde zone. »

    En effet, sur le papier, dans la Constitution, tous les citoyens égyptiens sont égaux. Mais, de fait, les chrétiens sont des citoyens de seconde zone. Et cela se retrouve dans le langage. Tariq Ramadan sait très bien que lorsque les personnalités musulmanes égyptiennes, si modérées soient-elles, parlent des coptes, elles ne disent pas « les coptes », ou « les chrétiens », elles disent : « Ahl al-Dhimma », c’est-à-dire « le peuple de la dhimmitude ».

    Que l’université d’Al Azhar apprenne déjà aux musulmans à dire « les coptes » et non « les dhimmis », et l’on écoutera peut-être M. Ramadan. Mais il faudra aussi qu’il arrête de nous prendre pour des imbéciles, comme lorsqu’il déclare, dans la même émission, qu’il ne faut pas raisonner comme si l’islam « faisait une distinction entre musulmans et tous ceux qui ne le sont pas ». Sic.

  • Le racisme selon le gouvernement égyptien

    Une délégation de huit membres de la commission des Affaires étrangères du Parlement néerlandais devait se rendre en Egypte le 11 novembre pour une semaine. Mais le gouvernement égyptien a refusé de délivrer un visa à l’un des membres, Raymond de Roon, élu du parti pour la liberté de Geert Wilders. Au motif que Raymond de Roon avait critiqué le massacre des coptes le 9 octobre. Il avait déclaré au Parlement, selon le ministère égyptien des Affaires étrangères, que l’Egypte pratiquait le nettoyage ethnique, et il avait qualifié le gouvernement de dictature, ce qui constitue « une incitation au racisme, punie par le droit national et international, et un fondement légal suffisant pour ne pas lui accorder un visa ». Sic.

    Le gouvernement égyptien « n’apprécie pas le fait que j’aie qualifié de nettoyage ethnique la façon dont 95.000 chrétiens ont été conduits à quitter le pays depuis mars 2011 », a précisé Raymond de Roon, qui avait également qualifié le « meurtre » des coptes de « génocide silencieux ». « Ç’aurait été mieux qu’ils me disent : venez donc, et nous vous montrerons qu’il n’y a pas de nettoyage ethnique », a-t-il ajouté.

    Les autres membres de la délégation ont décidé que dans ces conditions personne n’irait au Caire. Et le ministre néerlandais des Affaires étrangères, Uri Rosenthal, après avoir déclaré que Raymond de Roon avait simplement fait usage de son droit démocratique de donner son opinion, et qu’il comprenait la décision de la commission, a convoqué l’ambassadeur d’Egypte pour avoir des explications.

    Bien sûr il s’est trouvé un député socialiste, Harry Bommel, pour « avertir » ses collègues qu’ils « risquent de ne plus être les bienvenus dans les pays musulmans à cause des critiques publiques de l’islam que fait le parti pour la liberté »…

  • Circulez, y a rien à voir

    Selon le rapport de Conseil national des droits de l’homme, en Egypte, aucune des balles trouvées sur le lieu du massacre des manifestants coptes le 9 octobre n’était une balle de l’armée. Ces balles mystérieuses ont été tirées par des « groupes non identifiés ». D'autre part, le rapport n'évoque pas les manifestants horriblement écrasés par des véhicules de l'armée...

    NB. Le Conseil national des droits de l’homme avait été créé par Moubarak pour montrer que son régime respectait parfaitement les droits de l’homme. Il est donc aujourd’hui aux ordres de l’armée.

  • Egypte : annonce des élections

    Le conseil militaire qui dirige l’Egypte a annoncé hier que les élections législatives auront lieu en trois étapes entre le 21 novembre et le 3 janvier, et les sénatoriales entre le 22 janvier et le 4 mars.

    Cette annonce fait prendre conscience que le conseil militaire était devenu totalement muet...

    Dans le même temps, les islamistes ne participent plus aux manifestations...

    Depuis des décennies, ce sont les militaires qui ont le dernier mot sur tout, et ils feront tout pour appuyer les forces politiques qui leur sont alliées, dit une source égyptienne à AsiaNews. Or leurs alliés sont les islamistes, qui sont omniprésents et qui préparent activement les élections, et celles-ci auront lieu avant que puissent s’organiser des partis laïques : les "révolutionnaires" de la place Tahrir sont toujours divisés en une myriade de groupuscules.

  • Egypte : une nouvelle Constitution avant les élections ?

    Pour tenter de rassurer les libéraux et les coptes, le vice-Premier ministre égyptien a déclaré que le gouvernement élaborait des principes constitutionnels qui pourraient être adoptés avant les législatives.

    "Un décret constitutionnel pourrait être pris avant les prochaines élections parlementaires qui pourraient être gagnées par un ou plusieurs partis", a-t-il dit de façon assez curieuse. Traduction : les élections pourraient être gagnées par les Frères musulmans et les salafistes qui imposeraient une constitution strictement islamique, donc on prend les devants.

    Ce qui suscite, naturellement, la colère des islamistes : "La Constitution doit être un document rédigé par le peuple et personne n'a le droit de censurer la volonté du peuple", a déclaré le secrétaire-général du « parti Liberté et Justice » (le parti des Frères musulmans).

    En Egypte aussi, les islamistes savent se servir des concepts démocratiques…