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Egypte - Page 4

  • En Egypte

    Alors que la sénatrice anglicane Nadia Henry a démissionné du Conseil de la Choura, le Sénat égyptien, les sénateurs catholiques restent à leur poste, confirme à l’agence Fides l’évêque copte catholique Mgr Kyrillos William. Les deux sénateurs catholiques nommés par le Président Morsi – le copte Jamil Habib et le melkite Majid Akkad – l’ont fait savoir lors de l’Assemblée de la hiérarchie catholique des 28 et 29 décembre au Caire, affirmant qu’ils œuvrent pour le bien de l’Egypte et de tous les Egyptiens, et qu’ils veulent donner un signe de leur volonté de collaborer avec tous, non sans ajouter qu’ils reverront leur choix « si les choses devaient prendre une orientation complètement contraire à la démocratie ».

    La dépêche de l’agence Fides donne des chiffres qu’on trouve difficilement ailleurs : il y a 13 sénateurs chrétiens (sur un total de 270), dont 8 ont été nommés par le président Morsi. Sur un total de 90 sénateurs nommés directement par le président, au moins 41 sont membres des Frères musulmans ou d’autres formations islamistes.

  • Egypte: la Constitution islamiste adoptée

    Suite du fameux printemps arabe : l’Egypte a adopté sa nouvelle Constitution islamiste par 63,8% des voix.

    L’opposition conteste ce résultat obtenu selon elle par des fraudes. Mais ce résultat est conforme à celui des élections législatives.

    On remarque que la participation n’a été que de 32,9%. Mais si elle avait été plus forte, le oui à la Constitution aurait sans doute été plus également plus fort : le petite peuple n’avait pas l’habitude de voter sous Moubarak, et le petit peuple est islamiste…

    Rappel : la Constitution vue par un évêque copte catholique.

  • Egypte : le projet de Constitution vu par un évêque

    Le projet de Constitution égyptienne vu par Mgr Botros Fahim Awad Hanna, évêque auxiliaire d’Alexandrie de l’Eglise copte catholique :

    « L’article 2 ne pose aucun problème. Tous ici acceptent le critère juridique qui reconnaît les principes de la charia comme source fondamentale de la législation*. L’article 3, qui est nouveau, garantit aux chrétiens et aux juifs l’usage de leurs propres principes canoniques pour régler les questions personnelles et religieuses de leurs communautés respectives. Cela peut paraître une garantie d’autonomie. Mais en réalité, il n’est laissé aucune place à la liberté religieuse pas plus que la possibilité de choisir librement sa religion. L’article 4 attribue la faculté d’interpréter la loi à l’Université sunnite d’Al Azhar et non plus à la Cour Suprême. Pour l’heure, Al Azhar est dominée par les positions modérées mais qui peut dire comment les choses évolueront à l’avenir ? L’article 44 jette les bases constitutionnelles d’une possible loi sur le blasphème, mesure qui cause nombre de dommages dans d’autres pays à majorité islamique. Certains articles reconnaissent un rôle aux groupes sociaux en matière de sauvegarde de l’éthique et de la morale publique. Ces disposition pourraient être utilisées pour instituer des corps de police chargés de poursuivre les comportements individuels incohérents avec les préceptes religieux. Enfin, l’article 219 affirme clairement que l’interprétation de la charia doit être en accord avec la jurisprudence élaborée au cours des premiers siècles de l’islam. Est ainsi reconnue la possibilité de l’intervention des écoles d’interprétation en conflit entre elles, avec une préférence implicite pour celles qui sont les plus suivies par les salafistes. »

    (Fides)

    * On ne doit pas être choqué par ce genre d'affirmation. C'est un des impératifs de la dhimmitude.

     

  • Ça tangue en Egypte…

    Après plusieurs jours de manifestations violentes au Caire pro et anti-Morsi (ayant fait au moins 7 morts), l’armée, qu’on n’avait plus entendue depuis que Morsi avait limogé son chef, a intimé l’ordre au pouvoir et à l’opposition de « dialoguer » pour aboutir à un « consensus ». Il y a donc eu une réunion. Morsi a annulé l’essentiel des pouvoirs étendus qu’il s’était octroyés par sa « déclaration constitutionnelle » du 22 novembre. Et il a demandé à l’opposition de présenter des amendements au projet de Constitution… tout en maintenant la date du 15 décembre, samedi prochain, pour le référendum. Ce qui indigne l’opposition…

    Puis, hier, Morsi a décidé des hausses de taxes sur toute une série de produits, y compris de grande consommation. Dans la nuit, il a annulé ces hausses, après la publication par son parti, les Frères musulmans, d’un communiqué où il disait « rejeter toute politique du gouvernement qui alourdit le fardeau des pauvres ».

    Ce lundi, Morsi a pris un nouveau décret, par lequel l’armée est chargée d’assurer la sécurité du pays jusqu’à la publication des résultats du référendum. Etant précisé que les officiers et sous-officiers ont « tous les pouvoirs d’arrestation judiciaire ».

    Avant, c’était la dictature. Mais ça c’était avant. Maintenant, c’est la dictature et l’anarchie…

    Et ce n’est pas bon pour les coptes…

  • La Constitution égyptienne

    La commission constituante égyptienne a adopté « à l’unanimité » des 85 membres présents, et à une vitesse stupéfiante (Asianews parle de « blitz des Frères musulmans et des salafistes ») le projet de Constitution. (Les libéraux et les représentants des Eglises en avaient démissionné.)

    L’article 2 reste ce qu’il était : les « principes de la charia » sont la « source principale » de la loi. Ce qui laisse une certaine souplesse. Mais l’islam et le Coran font leur apparition dans plusieurs autres articles...

    Le projet va être soumis à référendum. Le résultat ne fait aucun doute…

  • En Egypte

    Demain mardi, une délégation des Eglises catholiques égyptiennes rendra visite au patriarche Tawadros. « A cette occasion, indique à l’agence Fides Mgr Kyrillos William, vicaire patriarcal des coptes catholiques et évêque d’Assiout, nous nous consulterons et nous coordonnerons nos initiatives face à l’urgence que traverse actuellement notre pays. »

    « Les partisans de Morsi, explique l’évêque, affirment que les mesures qu’il vient de prendre sont nécessaires afin de préserver le chemin de la révolution. Mais tous les autres parlent de dérive vers la dictature et disent que le Président Morsi veut devenir un nouveau pharaon ».

    Alors que les représentants des communautés chrétiennes ont claqué la porte de l’Assemblée constituante, on a appris que le conseiller copte du président Morsi, Shamir Morcos, jetait lui aussi l’éponge.

    « Morcos, souligne Mgr William, était assistant du président pour la démocratisation du pays. Les motifs de son retrait sont éloquents. Morcos a déclaré que les derniers décrets du président, adoptés sans aucune consultation, ont saboté le processus de développement de la démocratie qu’il aurait lui-même dû contrôler, réduisant sa fonction à un rôle purement décoratif. »

    Dans les rues, des milliers de salafistes ont célébré la « victoire » de Morsi contre les opposants à la charia, tandis que les libéraux manifestent de nouveau sur la place Tahrir…

  • Pharaon islamiste

    Le président égyptien Mohammed Morsi, qui a déjà entre les mains tous les pouvoirs exécutifs et législatifs, a promulgué une déclaration constitutionnelle selon laquelle il peut prendre « toute décision ou mesure pour protéger la révolution », mesures qui sont « définitives » et non susceptibles d’appel, en attendant la nouvelle Constitution. A ce propos, il a donné deux mois de plus à la commission constitutionnelle pour présenter le projet et a décidé qu’aucune instance judiciaire ne pouvait la dissoudre (alors que sa composition fait l’objet d’un recours et que les chrétiens ont claqué la porte). Et il a limogé le procureur général.

    Avis de tempête sur la place Tahrir...

  • Egypte : les chrétiens protestent

    Les représentants des confessions chrétiennes en Egypte ont annoncé qu’ils se retiraient de l’Assemblée constituante chargée de rédiger la nouvelle Constitution. Le nouveau patriarche en avait évoqué la possibilité il y a quelques jours. La décision a été prise hier à la cathédrale Saint-Marc, lors d’une réunion à laquelle participaient notamment l’évêque copte catholique et le responsable de la communion anglicane qui faisaient partie de l’Assemblée.

    Dans le même temps, Ahmed Maher, fondateur du « Mouvement du 6 avril », a anonncé qu’il « s’auto-suspendait ».

    Ces démissions ont pour but de tenter d’empêcher le verrouillage de la constituante par les salafistes, alors que le texte de l’ébauche de la nouvelle Constitution doit être publié à la fin de ce mois.

    Ces derniers temps, l’université islamique d’Al Azhar, dont on connaît l’influence, et qui est plutôt dans une phase de « vivre ensemble », se montrait plus proche des chrétiens que des salafistes…

  • Détruisons les pyramides…

    Sur une chaîne de télévision privée, le salafiste égyptien Mourgan Salem al-Gohary a déclaré qu’il fallait détruire les pyramides et le Sphynx:

    « Tous les musulmans ont le devoir d’appliquer les préceptes de l’islam en enlevant de telles idoles, comme nous l’avons fait en Afghanistan quand nous avons détruit les statues de Bouddha. Allah a ordonné au prophète Mahomet de détruire les idoles. »

    Le propos est intervenu au lendemain d’une démonstration de force des salafistes place Tahrir. Et il inquiète, dans un pays qui dépend du tourisme… car si al-Gohary est connu comme extrémiste (condamné à la prison à vie sous Moubarak, il s’était réfugié en Afghanistan), il est loin d’être le seul à penser qu’il faut purger l’Egypte de son passé non musulman. Soit en détruisant, soit en cachant. Déjà, il y a un an, le parti salafiste Nour (qui est aujourd’hui le deuxième parti derrière les Frères musulmans) avait couvert les sirènes de la fontaine de Zeus à Alexandrie.

  • Trois islamistes… et un copte

    Le président égyptien Mohamed Morsi a nommé hier 4 « assistants présidentiels » et 17 « conseillers présidentiels ».

    Parmi les « assistants » il y a un écrivain copte… et le chef du parti salafiste Nour… Il y a aussi une femme (voilée), professeur de sciences politiques (pour qui les Frères musulmans sont « l'une des expressions d'un islam modéré »)et un responsable du Parti de la liberté et de la justice (la vitrine politique des Frères musulmans).