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Orban en profondeur

Rod Dreher a emmené quelques journalistes rencontrer Viktor Orban à Budapest. Il fait un long compte rendu, passionnant, des deux heures qu’ils ont passé ensemble, sur son site The American Conservative. Voici le passage le plus important.

J'ai interrogé le premier ministre, calviniste, sur sa conviction que la régénération de la civilisation occidentale passe par le rétablissement de la foi chrétienne.

"Le christianisme ne peut pas être régénéré par la politique", a-t-il déclaré, ajoutant que la foi est toujours, en fin de compte, une question de conversion du cœur d'un individu. Pourtant, il a ajouté que si les chrétiens ne se réveillent pas et ne résistent pas aux tendances culturelles qui les emportent, la foi va disparaître.

"Le meilleur espoir aujourd'hui, ce sont les orthodoxes", a-t-il dit. "Ils ne discutent pas, mais ils croient. Nous [protestants et catholiques], nous disputons sans cesse."

Orban a poursuivi en qualifiant les chrétiens orthodoxes de "réserve la plus importante" pour que les chrétiens de l'Ouest retrouvent leur assise religieuse.

À propos de l'état lamentable de la vie religieuse en Hongrie, où relativement peu de gens vont à l'église, le premier ministre a déclaré : "Nous ne nous faisons pas d'illusions sur ce à quoi nous ressemblons." Pourtant, si l'Europe veut survivre, elle doit revenir à la foi qui a créé l'ordre sacré sur lequel s'est construite sa civilisation, estime Viktor Orban.

"Mon analyse est que cette structure sociale construite au cours des trente dernières années est totalement contraire à la nature humaine", a-t-il déclaré. "Elle est vouée à s'effondrer, mais, espérons-le, pas à la manière d'Armageddon".

Si l'hégémonie de l'idéologie du genre et des autres manifestations de la folie progressiste peut être brisée rapidement, alors "le retour à la tradition sera beaucoup plus rapide que nous ne pouvons l'imaginer. Mais d'abord, nous devons les écraser politiquement".

Poursuivant sur l'intersection de la religion et de la politique, M. Orban a déclaré qu'il ne comprenait pas comment on pouvait être un leader politique conservateur sans être une personne de foi réelle. Ce n'est pas une coïncidence, a-t-il dit, que la Hongrie, la Slovaquie et la Pologne mènent le combat pour défendre les valeurs traditionnelles en Europe. Elles font partie d'une Europe qui a été moins touchée par la modernité corrosive.

Le principal conseiller politique du Premier ministre, Balazs Orban (aucun lien de parenté), est intervenu en disant : "Sans la foi, la politique est très effrayante. Si vous n'avez pas la foi, vous voudrez créer le paradis sur terre".

Le Premier ministre a déclaré que les hommes politiques peuvent donner aux gens une meilleure vie matérielle, mais que ce n'est pas leur rôle de leur donner une vie heureuse.

Nous avons brièvement parlé de son voyage à Rome pour rendre hommage à Benoît XVI lors de la veillée funèbre de l'ancien pape. M. Orban a déclaré que les calvinistes hongrois reconnaissent que le catholicisme est absolument vital pour l'avenir du christianisme, et que si l'Église catholique est faible, c'est mauvais pour tous les chrétiens. Il est revenu sur l'importance du renouveau religieux pour le renouveau civilisationnel, et a déclaré que c'était la raison pour laquelle il aimait rendre visite aux chefs religieux partout où il voyageait.

(Traduction DeepL.)

Commentaires

  • Difficile de vivre le pourrissement en Occident. Pourtant, cherchez l'erreur.. C'est très grave, la Hongrie demeure le seul pays avec la France, à refuser obstinément de réintégrer les personnels ayant refusés les injections et mis à pied, suspendus, sans revenus. Ils furent un peu admirés par certains au debut et maintenant ils sont abandonnés par tous [je vous laisse imaginer leur IMMENSE détresse !] ; il n'y a, à ma connaissance, que les Patriotes de Florian Philippot qui se battent pour leur réintegration !
    Quant à l' Église aujourd'hui.....son regard se détourne de tout cela (entr'autres ...) comme le lévite du Bon Samaritain chez saint Luc l'évangéliste.

  • "... des deux heures qu'ils ont passéES ensemble"

  • https://www.question-orthographe.fr/question/passer-et-participe-passe/

  • Moi, j'accorderais. Je ne vois aucune raison de considérer ici un hypothétique emploi intransitif du verbe passer ou qu'heures serait un complément circonstanciel.

  • Les secondes passé (donc...) à lire la thèse de l'expert vers lequel vous nous dirigez m'ont laissé (là, pas de doute...) pantois. Aussi vais-je me renseigner plus avant.

  • Littré cite un exemple de Michel Baron, élève de Molière, dans sa pièce adaptée de Térence, L'Andrienne :
    "Ses agitations ne sont qu'une douleur de perdre la vie, et non pas une douleur de l'avoir mal passée."
    Cet accord du participe passé avec un complément d'objet direct placé avant, pour un verbe neutre employé à la forme active, me semble en tout point conforme à la logique.
    Il est vrai que si l'on écrit : "les nombreuses années qu'il a vécu(es)", on peut à la rigueur ne pas accorder, dans un emploi désuet ou elliptique, en tout cas littéraire de la conjonction "que", ici au sens de "durant lesquelles". Mais il est évident, me semble-t-il, que cet emploi ne fait plus du tout sens si l'on écrit : "les deux heures qu’ils ont passé ensemble", où la conjonction "que" ne peut en aucun cas être remplacée par une préposition. Ce qu'on aurait le droit d'écrire ici, dans une tournure alambiquée et vieillotte, ce serait : "les deux heures qu'ils ont demeuré ensemble, mangé ensemble, dormi ensemble." Ici, il est évident que la conjonction ne renverrait pas à un complément d'objet. Car même quand on dort deux heures, les deux heures sont ici un complément circonstanciel rapporté à un verbe intransitif, et l'on n'écrira certainement pas "les deux heures que j'ai dormies"... Encore moins "les deux heures que j'ai mangées sans dormir avec ma petite amie", sauf s'il ne s'agit plus du tout d'un repas ordinaire.
    Votre grammairien se fourvoie avec "passer".

  • Pour mon orgueil de puriste, me voilà puni : "que" n'est pas ici une conjonction, mais bien entendu un pronom relatif : mea culpa.

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