Dico vobis : gáudium est Angelis Dei super uno peccatóre pœniténtiam agénte.
Je vous le dis : c’est un sujet de joie parmi les anges de Dieu qu’un pécheur faisant pénitence.
Le texte de l’antienne de communion de ce dimanche est la dernière phrase de l’évangile, mais le verbe est au présent et non au futur et le mot « coram » est omis : Il y a de la joie, dès maintenant, chez les anges de Dieu et non seulement devant eux, pour un seul pécheur qui fait pénitence. Phrase importante, puisque Jésus l’avait déjà prononcée à la fin de la parabole précédente, de façon plus étendue et avec « le ciel » à la place des anges.
La joie est celle ici des anges qui voient le pénitent qui communie au corps du Christ et donc à leur joie, à la joie céleste.
La mélodie est très simple, c’est véritablement une antienne d’introduction au psaume, ici le psaume 31 qui lui correspond si bien, du début (« Heureux ceux à qui sont remis les péchés ») à la fin (« Réjouissez-vous dans le Seigneur et exultez, vous les justes » - justifiés par la pénitence qui a remis les péchés).
Toute simple, la mélodie a néanmoins des caractéristiques notables. Elle commence sur la dominante, comme une proclamation de héraut, et de fait c’est le Christ Dieu qui parle, et qui proclame : « Je vous le dis ». La joie est simplement suggérée par la montée au ré, et ré-mi. Puis on a une jolie révérence sur le mot Dieu, descendant au la. Et alors que jusqu’ici la mélodie tournait autour du do, elle va désormais rester autour du la, avant la douce remontée de la pénitence vers la joie et la lumière, et la cadence « qui tombe comme un soupir de bonheur profond », selon le mot de dom Baron.