La première lecture traite du miracle opéré par Pierre à la porte du temple appelée la Belle (Act., III, 1-10). Combien puissante est la grâce du Saint-Esprit qui a transformé Pierre ! Il n’y a pas trois mois que la parole d’une simple servante l’a effrayé et qu’il a renié Jésus ; aujourd’hui au contraire, pauvre et dénué de puissance, il jette, intrépide, à la face du Sanhédrin l’accusation de déicide, et il en fournit la preuve la plus écrasante en opérant un miracle au nom de Celui qui avait été condamné à mort comme un blasphémateur.
Le graduel est tiré du psaume 18, comme celui de la fête de saint Marc en dehors du temps pascal, « Leur voix se répand par toute la terre, et leurs paroles jusqu’aux extrêmes limites du monde », « Les cieux narrent la gloire de Dieu, et le firmament annonce l’œuvre de ses mains ». D’une manière figurée, ces astres qui dorent de leurs rayons le ciel de l’Église et narrent partout la gloire de Dieu, ce sont les prédicateurs du saint Évangile.
Suit la lecture évangélique (Ioan., XXI, 15-19) qui rapporte la triple protestation d’amour faite à Jésus par Pierre, et la prédiction du crucifiement de celui-ci.
Les deux scènes ont entre elles un lien évident. Si Pierre aime le Maître plus que les autres, comme il doit être au-dessus des autres dans le ministère pastoral, ainsi doit-il également reproduire plus fidèlement que les autres la passion et la mort de Jésus.