Amen, dico vobis : quod vos, qui reliquístis ómnia et secúti estis me, céntuplum accipiétis et vitam ætérnam possidébitis.
En vérité, je vous le dis : vous qui avez tout quitté et m’avez suivi, vous recevrez le centuple et posséderez la vie éternelle.
Jésus ne s’adressait pas à saint Paul quand il a dit ce que chante l’antienne de communion, mais saint Paul est celui qui a le plus tout quitté et qui l’a le plus suivi… alors qu’humainement il n’était plus là. C’est une belle antienne, dit dom Gajard, « où tous les mots portent. D'abord l’affirmation solennelle (AMEN DICO VOBIS) de la promesse de Dieu à ceux qui se donnent à Lui; puis la montée progressive de la mélodie, qui souligne avec bonheur l’importance croissante des divers « moments » de la donation et de la récompense : après l'appui marqué de vos, elle s’enroule successivement autour du fa (reliquistis omnia : vous qui avez tout quitté), du sol (secuti estis me : et qui m’avez suivi), et enfin du fa, d’abord légèrement (centuplum : c’est le centuple que vous recevrez), puis avec une insistance emphatique (vitam æternam possidebitis : c'est la vie éternelle que vous posséderez).
Par les moniales d’Argentan.