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Commémoration de tous les fidèles défunts

La commémoration de tous les fidèles défunts se fait normalement le 2 novembre, lendemain de la Toussaint. Mais, lorsque le 2 novembre tombe un dimanche, elle est reportée au 3.

Cela pour deux raisons.

La première est que le dimanche est une fête du Seigneur, la fête de la résurrection du Seigneur. Seule une grande fête de la Vierge ou d’un saint particulièrement éminent peut primer le dimanche. Ce principe, qui avait subi de plus en plus nombreuses exceptions au fil des siècles, fut réaffirmé par saint Pie X, puis, de façon quelque peu excessive, par Jean XXIII.

La seconde raison est que la commémoration de tous les fidèles défunts… n’est pas une fête. C’est une messe de Requiem, de funérailles, et l’on ne célèbre pas de funérailles le dimanche.

Le principe de la prééminence du dimanche a été réaffirmé par la « réforme » liturgique, mais la commémoration de tous les fidèles défunts prime néanmoins le dimanche, ce qui auparavant était inimaginable.

Il est vrai qu’on a supprimé le Requiem. Parmi les messes des défunts, il en est une qui garde l’introït Requiem aeternam, mais ce n’est plus qu’une référence à un passé révolu.

On se plaint de ce que les jeunes générations soient devenues incapables de comprendre les œuvres du passé, mais l’on a supprimé le Requiem, qui a été le support de toute une série de chefs-d’œuvre de la musique occidentale. Sans parler de la prégnance de la mélodie de plaint chant de Dies irae, dies illa dans l’histoire de la musique, notamment dans l’œuvre de Liszt, etc., et jusque dans nombre de musique de films.

Comprenne qui pourra.

Le dernier en date de ces chefs-d’œuvre est le Requiem polonais de Krzysztof Penderecki. Si toutes ses œuvres utilisant la liturgie romaine sont en latin, il n’a jamais, à ma connaissance, critiqué la « réforme » liturgique. Il n’en demeure pas moins que lorsqu’il a composé son Requiem, entre 1980 et 1984, il a pris les textes du Requiem traditionnel…
En voici le début.

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Commentaires

  • Merci Monsieur Daoudal pour cette mise au point lumineuse.

    La réforme de Paul VI est une catastrophe. Tous ces prêtres et évêques ont éloigné les jeunes par défaut de croyance surtout en l'Eglise. La dernière en date des manifestation anti-Eglise vient du nommé Dalens évêque d'Angoulème qui enjoint à l'Eglise de se taire.

    "On ne peut pas davantage réduire l’Église à une force politique et sociale que l’on pourrait manipuler comme un groupe de pression. Car l’Église est d’abord l’Église du Christ, « l’unique Église du Christ », son Corps vivant, même s’il est blessé, et vivant de l’amour de Dieu livré au monde. Je crains que certains discours, sous prétexte d’exalter l’unité de l’Église, ne fassent peu de cas de son caractère sacramentel." (citation prise sur le site Golias, il s'agit d'un commentaire du motu proprio du pape faisant le point sur le rite de saint Pie V)

    A-t-il osé dire pour que l'Eglise se taise enfin, n'enseigne plus face à ses amis francs-maçons (il est l'un des deux intervenants d'une conférence-débat organisée par eux...) Il combat le pape, ce misérable. Il combat la liberté religieuse de l'Eglise et des croyants. Stupéfiant !

    Ici, c'est l'occulation du purgatoire, vérité pourtant très consolante par Paul VI et sa bande.

    Mais l'Eglise survivra à ce clergé inculte et pervers.

  • Le requiem de Krzysztof Penderecki, ou celui de Ligati, Hum ! il faut aimer la musique moderne ! Je préfère ceux de Fauré, Brahms et quelques autres, mais, dans le genre messe de Requiem, rien ne vaut, à mon avis, celui de Mozart : un grand moment, notamment le Dies irae, dies illa (Pensiez-vous à Mozart en le citant ?).

    La réforme liturgique a suivi l'époque dans laquelle elle vivait, d'ailleurs, c'était son but. Aussi, comme nous vivons dans une société où la mort est cachée, où certains s'imaginent même qu'ils l'ont vaincue, en ne fumant pas, en mangeant du "bio" et des Oméga 3, etc., il était logique que toute la liturgie qui touche à la mort soit de plus en plus estompée.

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