Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Liturgie - Page 542

  • Saint Vincent de Paul

    Vincent de Paul, Français de nation, naquit à Pouy près de Dax en Aquitaine. Encore enfant, il montrait déjà une grande charité pour les pauvres. D'abord pâtre du troupeau de son père, il étudia ensuite les lettres humaines à Dax, puis à Toulouse et à Saragosse la science sacrée. Ordonné prêtre et fait bachelier en théologie, il fut pris par les Turcs qui l'emmenèrent en Afrique ; mais dans sa captivité, il reconquit au Christ son maître lui-même. S'échappant donc avec lui des rives  barbaresques par le secours de la Mère de Dieu, il entreprit un voyage aux tombeaux des Apôtres ; d'où revenu en France, il gouverna très saintement les paroisses de Clichy d'abord et ensuite de Châtillon. Promu par le roi grand aumônier des galères de France, on le vit déployer un zèle admirable pour le salut des chefs et des forçats. Saint François de Sales le donna pour supérieur aux religieuses de la Visitation; et pendant quarante ans environ qu'il exerça cette charge, il le fit avec tant de prudence qu'il justifia pleinement le jugement du saint évêque, lequel avouait ne connaître point de plus digne prêtre que Vincent.

    Jusqu'à la plus extrême vieillesse il s'adonna sans relâche à l'évangélisation des pauvres, principalement des habitants des campagnes; par un vœu perpétuel confirmé du Saint-Siège, il s'astreignit spécialement à cette œuvre apostolique, lui et les membres de la Congrégation qu'il établit sous le nom de Prêtres séculiers de la Mission. Combien il s'employa pour promouvoir la discipline dans le clergé, c'est ce qu'attestent les grands séminaires fondés par lui, les conférences sacerdotales et les exercices préparatoires aux saints Ordres qu'il mit en honneur ; il voulut que les maisons de son institut fussent toujours ouvertes à cet effet, ainsi qu'aux retraites spirituelles des laïcs. De plus son zèle pour l'accroissement de la foi et de la piété lui fit envoyer des ouvriers évangéliques, non seulement dans les provinces de France, mais en Italie, en Pologne, en Ecosse, en Irlande, et jusque dans la Barbarie et les Indes. Après la mort de Louis XIII, qu'il assista à ses derniers moments, la reine Anne d'Autriche, mère de Louis XIV, l'appela en son conseil de conscience : il y déploya le plus grand zèle pour que les églises et les monastères ne fussent confiés qu'aux plus dignes ; pour que prissent fin les discordes civiles, les duels, les erreurs qui s'insinuaient alors et avaient dès leur première apparition excité son effroi ; pour qu'enfin tous rendissent aux jugements Apostoliques l'obéissance qui leur était due.

    Aucun genre de calamité qui n'excitât son intervention paternelle. Les fidèles qui gémissaient sous le joug des Turcs, les enfants abandonnés, les jeunes gens incorrigibles, les vierges exposées, les religieuses dispersées, les femmes tombées, les forçats, les étrangers malades, les ouvriers invalides, les fous même et d'innombrables mendiants éprouvèrent les effets de sa tendre charité, et furent reçus par lui dans des établissements hospitaliers encore subsistants. Il pourvut à grands frais aux nécessités de la Lorraine, de la Champagne, de la Picardie et d'autres régions ruinées par la peste, la famine et la guerre. Il créa pour la recherche et le soulagement des malheureux nombre d'associations, entre lesquelles sa célèbre assemblée des Dames, et l'institut si répandu des Filles de la Charité. Il eut également la main dans l'érection des Filles de la Croix, de la Providence,  de Sainte-Geneviève, pour l'éducation des jeunes filles. Au milieu de si grandes entreprises et d'autres encore, continuellement appliqué à Dieu, affable  pour tous, toujours constant avec lui-même, simple, droit, humble, fuyant persévéramment honneurs, richesses et jouissances, on l'entendait dire : « Rien ne me plait qu'en Jésus-Christ », et il cherchait à l'imiter en tout. Usé enfin de mortifications, de travaux et de vieillesse, le vingt-septième jour de septembre de l'an du salut mil six cent soixante, qui était le quatre-vingt-cinquième de son âge, il s'endormit paisiblement à Paris dans la maison de Saint-Lazare, chef de la Congrégation de la Mission. L'éclat de ses vertus, de ses mérites et de ses miracles détermina Clément XII à le mettre au nombre des Saints, et l'on assigna pour sa fête tous les ans le dix-neuvième jour de juillet. Héros sans pareil de la divine charité, il n'était nulle classe d'hommes qui ne lui dût reconnaissance; les instances d'un grand nombre de prélats déterminèrent Léon XIII à l'établir et déclarer Patron près de Dieu de toutes les sociétés de charité existant par le monde catholique, et dérivant de lui en manière quelconque.

    (Bréviaire)

  • 8e dimanche après la Pentecôte

    L’évangile est celui de l’intendant malhonnête, et Jésus conclut : « Faites-vous des amis avec le mammon d’iniquité. »

    Le mot « mammon » est souvent traduit par « richesses » ou « argent ». Mais on ne doit pas le traduire. On doit le garder tel qu’il est dans les textes grec latin. Car sa signification dépasse de loin ce que l’on entend par « richesses ».

    Dans son homélie de Velletri, le 23 septembre 2007, Benoît XVI a remarquablement cerné le sens du mot : « Mammon est un terme d'origine phénicienne qui évoque la sécurité économique et le succès dans les affaires ; nous pourrions dire que dans la richesse est indiquée l'idole à laquelle on sacrifie toute chose pour atteindre sa propre réussite matérielle et ainsi cette réussite économique devient le vrai dieu d'une personne. »

    C’est pourquoi, dans l’évangile de saint Matthieu, Jésus dit qu’il faut « choisir entre Dieu et Mammon ».

  • Ave maris stella

    Ave maris stella,
    Dei mater alma
    Atque semper virgo
    Felix cæli porta.

    Sumens illud Ave
    Gabrielis ore,
    Funda nos in pace,
    Mutans Evæ nomen.

    Solve vincla reis,
    Profer lumen caecis,
    Mala nostra pelle,
    Bona cuncta posce.

    Monstra te esse matrem,
    Sumat per te preces
    Qui pro nobis natus
    Tulit esse tuus.

    Virgo singularis,
    Inter omnes mitis,
    Nos culpis solutos
    Mites fac et castos.

    Vitam præsta puram,
    Iter para tutum,
    Ut videntes Jesum,
    Semper collætemur.

    Sit laus Deo Patri,
    Summo Christo déçus,
    Spiritui sancto,
    Tribus honor unus. Amen.

    Etoile de la mer, mère du Tout-Puissant,
    Toujours vierge, toujours étoile sans nuage,
    Porte du ciel ouverte au pécheur gémissant,
    Reçois notre humble hommage.

    De nous, comme de l’ange, accepte ce salut ;
    Et dans une paix sainte affermissant notre âme,
    Change l’impression que notre sang reçut
    De la première femme.

    Des captifs du péché romps les tristes liens,
    Aux esprits aveuglés rends de vives lumières,
    Chasse loin tous les maux, obtiens-nous tous les biens,
    Vierge, par tes prières.

    Montre de pleins effets du pouvoir maternel :
    Fais qu’à remplir nos vœux cet Homme-Dieu s’applique,
    Qui pour rendre la vie à l’homme criminel
    Naquit ton fils unique.

    O Vierge sans pareille en clémence, en bonté,
    Fais-lui de tous nos cœurs d’agréables victimes ;
    Verses-y ta douceur, joins-y ta chasteté,
    Et lave tous nos crimes.

    Epure notre vie, enflamme notre esprit ;
    Du ciel par ton suffrage assure-nous la voie,
    Et fais-nous-y goûter près de ton Jésus-Christ
    Une éternelle joie.

    Gloire, louange, honneur et puissance au Très-Haut !
    Gloire, honneur et louange à sa parfaite image !
    Gloire à l’Esprit divin, ainsi qu’eux sans défaut !
    A tous trois même hommage !

    (Traduction-adaptation Pierre Corneille)

  • Æterna cæli gloria

    Æterna cæli gloria,
    Beata spes mortalium,
    Celsi Tonantis Unice,
    Castæque proles virginis :

    Da dexteram surgentibus,
    Exsurgat et mens sobria
    Flagrans et in laudem Dei
    Grates rependat debitas.

    Ortus refulget Lucifer
    Sparsamque lucem nuntiat,
    Cadit caligo noctium :
    Lux sancta nos illuminet :

    Manensque nostris sensibus,
    Noctem repellat sæculi,
    Omnique fine diei
    Purgata servet pectora.

    Quæsita jam primum fides
    Radicet altis sensibus :
    Secunda spes congaudeat,
    Qua major exstat caritas.

    Deo Patri sit gloria,
    Ejusque soli Filio,
    Cum Spiritu Paraclito,
    Et nunc et in perpetuum. Amen

    Astre que l’Olympe révère,
    Doux espoir des mortels rachetés par ton sang,
    Verbe, Fils éternel du redoutable Père,
    Jésus, qu’une humble vierge a porté dans son flanc,

    Affermis l’âme qui chancelle ;
    Fais que, levant au ciel nos innocentes mains,
    Nous chantions dignement et ta gloire immortelle,
    Et les biens dont ta grâce a comblé les humains.

    L’astre avant-coureur de l’aurore,
    Du soleil qui s’approche annonce le retour ;
    Sous le pâle horizon l’ombre se décolore ;
    Lève-toi dans nos cœurs, chaste et bienheureux jour.

    Sois notre inséparable guide,
    Du siècle ténébreux perce l’obscure nuit ;
    Défends-nous en tout temps contre l’attrait perfide
    De ces plaisirs trompeurs dont la mort est le fruit.

    Que la foi dans nos cœurs gravée
    D’un rocher immobile ait la stabilité ;
    Que sur ce fondement l’espérance élevée
    Porte, pour comble heureux, l’ardente charité.

    Gloire à toi, Trinité profonde,
    Père, Fils, Esprit Saint ; qu’on t’adore toujours,
    Tant que l’astre des temps éclairera le monde,
    Et quand les siècles même auront fini leur cours.

    (Hymne des laudes du vendredi, traduction-adaptation de Jean Racine.)

  • Saint Henri

    A Bamberg en Bavière, l'an 1024, la naissance au ciel de saint Henri II, empereur. Grand admirateur de Cluny et de la liturgie romaine, il dota églises et monastères pauvres, et favorisa la réforme monastique. Saint Henri est le patron céleste des oblats bénédictins.

    (Martyrologe)

    Patron des oblats bénédictins. Ce titre a pour origine cette anecdote. Un jour que l’empereur visitait l’abbaye bénédictine Saint-Vannes de Verdun, il s’écria : « C'est ici le lieu de mon repos ; voilà la demeure que j'ai choisie ! » Et il demanda au père abbé de l’y accueillir. Le père abbé lui répondit qu’il était plus utile sur le trône que dans un monastère. Comme l’empereur insistait et suppliait, le père abbé finit pas lui dire : Veux-tu pratiquer l’obéissance jusqu’à la mort ? Je le veux, répondit Henri. - Alors, je te reçois au nombre de mes moines. J’accepte la responsabilité de ton salut, si tu m’obéis. J’obéirai, répond Henri. - Eh bien, je te commande, au nom de l’obéissance, de reprendre le gouvernement de ton empire et de travailler plus que jamais à la gloire de Dieu et au salut de tes sujets.

  • Saint Bonaventure

    Jésus le livre scellé

    Pour que la gloire d'un royaume soit parfaite, non seulement il faut une puissance admirable, mais encore une sagesse éclatante ; car alors les rênes du gouvernement ne sont point tenues selon le jugement d'une volonté indéterminée, mais selon les vives lumières des lois éternelles, lois émanées des splendeurs de la sagesse infaillible. Or, cette sagesse est écrite en Jésus-Christ, comme dans le livre de vie en qui Dieu le Père a caché tous les trésors de la sagesse et de la science. Ainsi, comme Verbe incréé, le Fils unique de Dieu est le livre même de la sagesse ; il est la lumière qui brille en l'esprit du Créateur suprême, lumière pleine de raisons vivantes et éternelles ; comme Verbe inspiré, il est la lumière qui illumine les intelligences angéliques et bienheureuses ; comme Verbe incarné, il est cette même lumière qui éclaire les esprits doués de raison et unis à la chair. De la sorte la sagesse de Dieu se montre en Jésus-Christ sous différentes formes. En lui elle se répand par tout son royaume, et elle apparaît comme en un miroir de splendeur qui reproduit la beauté de toutes les espèces et l'éclat de toutes les lumières, comme en un livre où toutes choses sont écrites selon les desseins impénétrables de Dieu.

    Oh! s'il m'était donné de rencontrer un tel livre dont l'origine est éternelle, dont les caractères sont indélébiles, dont la contemplation est vraiment digne de nos désirs, la doctrine facile, la science pleine de douceur, la profondeur insondable, les paroles inénarrables, et où cependant le Verbe seul est toutes choses ! En vérité, celui qui a trouvé ce livre a trouvé la vie, et c'est dans le Seigneur lui-même qu'il puise le salut.

    (L’Arbre de Vie, 46)

  • Mgr Rey vu de Rome

    Le cardinal Antonio Cañizares, préfet de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, dans une interview au Tagespost (via Rinascimento sacro, via Perepiscopus) :

    – Partagez-vous l’opinion de l’évêque de Toulon qui estime que l’idéal est de former ses propres séminaristes dans les deux formes ?

    – L’évêque de Toulon est un grand* homme, il veut lire toute la tradition de l’Église à la lumière de l’herméneutique de continuité. Et puisque la [constitution] Sacrosanctum Concilium est encore valable, il élève ses séminaristes dans cette formation unique où l’on enseigne à célébrer les deux formes du rite romain. Les bons fruits à Toulon sont évidents.

    * En allemand : hervorragender : excellent, remarquable.

  • Son grand patron

    Extrait de l’allocution de Benoît XVI lors de l’Angélus d’hier :

    Chers amis, je désire aussi rappeler qu'aujourd'hui l'Eglise fait mémoire de saint Benoît de Nursie, le grand patron de mon pontificat, père et législateur du monachisme occidental. Comme saint Grégoire le Grand le raconte, il « a été un homme à la vie sainte ... de nom et par grâce ». « Il a écrit une règle pour les moines ... miroir d'un magistère incarné dans sa personne : en effet, le saint n'a absolument pas pu enseigner autre chose que ce qu'il vivait ». Le pape Paul VI a proclamé saint Benoît patron de l'Europe le 24 octobre 1964, en redécouvrant son œuvre merveilleuse pour la formation de la civilisation européenne.

    L’Eglise fait mémoire ? Si l’on veut… Hier, dans la forme ordinaire, c’était le 15e dimanche du temps ordinaire. Comme il n’y a qu’une collecte, il n’y a pas de mémoire de saint Benoît. (En outre cette fête n'existe qu'en Europe). Mais c’était la solennité de saint Benoît dans les monastères bénédictins (dans les deux formes). Benoît XVI est un bénédictin clandestin…

  • Saint Jean Gualbert

    La messe est celle du commun des abbés, sauf l’évangile qui est le passage de saint Matthieu sur l’amour des ennemis. Avant 1960, on lisait aux matines le commentaire de saint Jérôme sur ce passage.

    L’ancien office et la messe font ainsi référence aux circonstances de la conversion de saint Jean Gualbert, ainsi résumées par le bienheureux cardinal Schuster :

    « En ces temps de cruelles luttes civiles, un de ses proches parents avait été tué, et un jour Jean, entouré d’une bonne escorte de compagnons armés, rencontra l’homicide. Celui-ci se vit perdu, il tomba à genoux à ses pieds, et, étendant les bras en croix, demanda son pardon par la vertu de ce signe de leur commun salut. Jean, attendri, lui fit grâce de la vie et l’embrassa ; entré ensuite dans l’église de San Miniato, il vit l’image du Crucifix qui, en signe d’agrément, inclina par trois fois la tête vers lui. Cette vision touchante acheva le travail de la grâce commencé dans son cœur puisqu’il avait pardonné à son ennemi. Jean ne voulut plus s’éloigner de cet asile de miséricorde et de paix. Ayant donc enlevé son épée de chevalier, il se coupa lui-même les cheveux et revêtit le froc monastique. »

    Saint Jean Gualbert fut connu pour son combat acharné contre la simonie. Il accusait notamment l’évêque de Florence d’avoir acheté l’épiscopat. Celui-ci réplique en incendiant le monastère. Alexandre II nomme saint Pierre Damien comme légat. Saint Pierre Damien prend la défense de l’évêque, accuse saint Jean Gualbert d’hérésie et condamne les moines qui dénoncent un prétendu scandale au lieu de se soumettre à l’autorité. Les moines en appellent au pape, qui les reçoit en audience. Saint Pierre Damien dit au pape : « Ce sont là les sauterelles qui dévorent la verdure de la sainte Eglise ; que le vent du midi se lève et les emporte à la mer Rouge ! » Les moines sont assignés à résidence dans un autre monastère. Tout cela se passait sur fond de troubles à Florence. L’évêque est de plus en plus contesté. Un jour les habitants réclament le jugement de Dieu. Saint Jean Gualbert demande à un moine de parcourir un brasier. Il en sort indemne. Finalement, le pape envoya l’évêque dans le couvent où il avait précédemment envoyé les moines…

    Je dédie cette histoire à tous ceux qui jugent inacceptable, au nom de l’obéissance et de la charité, la moindre polémique mettant en cause un évêque…

  • 7e dimanche après la Pentecôte

    « Tout arbre qui ne donne pas de bons fruits, on le coupe et on le jette au feu. Ainsi donc, c’est à leurs fruits que vous les reconnaîtrez. »

    Dans l’épître, saint Paul donne un important éclairage à ce propos de Jésus. Naguère, dit-il aux nouveaux chrétiens, vous étiez esclaves du péché, et vous recueilliez des fruits dont aujourd’hui vous avez honte. Mais, aujourd’hui que vous êtes libérés du péché, « vous fructifiez pour la sainteté, dont la fin est la vie éternelle ». « Car le salaire du péché c’est la mort, mais le don gratuit de Dieu, c’est la vie éternelle dans le Christ Jésus notre Seigneur. »

    Les mauvais fruits du mauvais arbre sont les fruits de cet arbre. Les bons fruits du bon arbre sont un don gratuit de Dieu. Le bon arbre est tel par grâce. Ses fruits sont des fruits de la grâce divine. Qu’aucun arbre qui se croit bon ne se glorifie de ses fruits.