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Liturgie - Page 546

  • Fête du Sacré-Cœur

    Cor, arca legem continens
    Non servitutis veteris,
    Sed gratiaæ, sed veniaæ,
    Sed et misericordiæ.

    Cor, sanctuarium novi

    Intemeratum fœderis,
    Templum vetusto sanctius,
    Velumque scisso utilius.

    Te vulneratum caritas

    Ictu patenti voluit,
    Amoris invisibilis
    Ut veneremur vulnera.

    Hoc sub amoris symbolo

    Passus cruenta, et mystica,
    Utrumque sacrificium
    Christus sacerdos obtulit.

    Quis non amantem redamet?

    Quis non redemptus diligat,
    Et corde in isto seligat
    Æterna tabernacula?

    Decus Parenti, et Filio,

    Sanctoque sit Spiritui,
    Quibus potestas, gloria
    Regnumque in omne est sæculum.
    Amen.

    Cœur sacré, vous êtes l'arche qui contient la loi, non la loi de l'antique servitude, mais la loi de grâce, de pardon et de miséricorde.

    Cœur sacré, vous êtes le sanctuaire très pur de la nouvelle alliance, le temple nouveau plus saint que l'ancien temple, le voile dont la rupture nous fut plus utile que celle de l'ancien voile.

    Votre charité supporta la blessure que vous fit le coup de la lance; alors la blessure de l'amour invisible apparut à nos regards et à nos adorations.

    En ce Cœur, symbole d'amour, le Christ prêtre offrit, par la souffrance, le double Sacrifice, sanglant et mystique.

    Qui n'aimerait celui qui aime? Quel racheté n'aimerait son Rédempteur? Qui refuserait d'établir dans ce Cœur sa demeure pour l'éternité ?

    Gloire soit au Père, et au Fils, et à l'Esprit-Saint, dont la puissance, la gloire et la royauté demeurent à jamais. Amen.

    (Hymne des laudes, 1765, traduction Dom Guéranger)

  • Sainte Marguerite d'Ecosse

    Sainte Marguerite d'Ecosse était en fait une Anglaise née en Hongrie (du temps où le Danois Canut s'était emparé du trône d'Angleterre). Elle vint ensuite en Angleterre mais dut bientôt s'enfuir en Ecosse, où elle épousa le roi Malcolm, auquel elle donna 8 enfants.

    Elle réunit des synodes pour rétablir une vie vraiment catholique : la communion pascale et le repos du dimanche avaient été négligés ; la célébration de la Messe était accompagnée de rites païens ou profanes ; les mariages entre proches parents n'étaient pas rares. Marguerite fit cesser ces abus ; elle obtint aussi que le Carême commençât au mercredi des Cendres.

    Le soir, après avoir pris un peu de repos, elle se levait pour prier ; elle récitait alors les matines de la Sainte Trinité, celles de la Croix, de la Sainte Vierge, l'office des Morts, un Psautier entier, et les laudes ; rentrée chez elle au matin, elle lavait les pieds de 6 pauvres et servait 9 orphelins ; elle se reposait à nouveau, puis, aidée du roi, elle servait 300 pauvres ; elle entendait ensuite 5 ou 6 messes privées avant la Messe solennelle. Tel était le programme de l'Avent et du Carême. Le reste de l'année, ces exercices se réduisaient, mais les pauvres n'étaient jamais négligés ; elle en servait toujours 24 avant son déjeuner ; elle se dépouillait pour eux et, lorsque sa bourse était vide, elle prenait au roi quelques pièces d'or ; mais il ne s'en fâchait pas.

    On a du mal à croire à un tel rythme liturgique. Mais ce doit être vrai, car son historien ne signale pas de miracles, alors que l'historiographie n'est généralement pas avare de faits merveilleux, surtout quand il s'agit d'une reine.

    Le roi étant alors parti en expédition contre Guillaume le Roux, le 13 novembre 1093, elle dit qu'un grand malheur était arrivé au royaume d'Écosse ; on apprit, en effet, que le roi avait été tué ce jour-là, en même temps que son fils aîné. Sachant que ses derniers moments étaient arrivés, Marguerite se leva pour assister à la Messe et recevoir le viatique, puis se recoucha ; elle se fit apporter une croix qu'elle vénérait beaucoup et la baisa. Comme un de ses fils, sans doute Edgard, hésitait à lui annoncer la mort du roi, elle dit qu'elle savait tout, et rendit grâces de ce qu'elle considérait comme la punition de ses péchés. Elle avait commencé la prière "Domine Jesu Christe, fili Dei vivi...", lorsqu'elle s'arrêta après les mots "libera me" ; le Seigneur l'avait exaucée. C'était le 16 novembre. Son visage, qui avait pâli auparavant, reprit sa couleur naturelle. Marguerite fut ensevelie dans l'église de la Sainte-Trinité, à Dunfermline, où le corps de Malcolm fut apporté plus tard.

    (D'après Cathotextes)

  • Saints Prime et Félicien

    Les deux frères Prime et Félicien furent accusés de professer la religion chrétienne et jetés dans les fers, sous la persécution de Dioclétien et de Maximien. Leurs liens furent déliés par un ange qui les rendit à la liberté. Ils ne tardèrent pas à être ramenés devant le préteur ; mais comme ils défendaient avec énergie la foi chrétienne, on les sépara, et l'on tenta d'abord en diverses manières la constance de Félicien. Les conseillers d'impiété virent bientôt que leurs paroles ne pourraient rien obtenir; on cloua les pieds et les mains du martyr à un tronc d'arbre, et on le laissa ainsi suspendu durant trois jours, sans lui donner à manger ni à boire. Le lendemain, Prime fut appelé devant  le préteur qui lui parla ainsi : Vois combien la prudence de ton frère est supérieure à la tienne; il a obéi aux empereurs, et il est comblé d'honneurs auprès d'eux. Toi-même, si tu veux l'imiter, tu partageras les mêmes honneurs  et les mêmes grâces. Prime répondit : J'ai connu par un ange ce qui est arrivé à mon frère. De même que je suis étroitement lié à lui par la volonté, puissé-je n'en pas être séparé non plus dans le martyre ! A ces paroles le préteur s'enflamma de colère, et, en plus des autres tourments qu'il fit subir à Prime sous les yeux de Félicien présent désormais, il ordonna que l'on versât du plomb fondu dans sa bouche. Peu après il les fit conduire à l'amphithéâtre, et on lâcha deux lions sur eux ; mais ces animaux se prosternèrent aux pieds des martyrs, et ils les caressaient de la tête et de la queue. Plus de douze mille hommes étaient venus à ce spectacle ; cinq cents embrassèrent la religion chrétienne avec leurs familles. Le préteur, ému de ces faits, donna ordre de frapper les martyrs de la hache.

    (Légende du bréviaire)

  • Deus misereatur nostri

    Deus misereátur nostri, et benedícat nobis: illúminet vultum suum super nos, et misereátur nostri.

    Ut cognoscámus in terra viam tuam, in ómnibus géntibus salutáre tuum.

    Confiteántur tibi pópuli, Deus: confiteántur tibi pópuli omnes.

    Læténtur et exsúltent gentes: quóniam júdicas pópulos in æquitáte, et gentes in terra dírigis.

    Confiteántur tibi pópuli, Deus, confiteántur tibi pópuli omnes: * terra dedit fructum suum.

    Benedícat nos Deus, Deus noster, benedícat nos Deus: et métuant eum omnes fines terræ.

    Glória Patri, et Fílio, et Spirítui Sancto,

    Sicut erat in princípio, et nunc, et semper, et in sæcula sæculórum. Amen.

    Que Dieu ait pitié de nous, et nous bénisse; qu'Il fasse briller Son visage sur nous, et qu'Il ait pitié de nous.

    Afin que nous connaissions Votre voie sur la terre, et Votre salut parmi toutes les nations.

    Que les peuples Vous glorifient, ô Dieu; que tous les peuples Vous glorifient!

    Que les nations soient dans la joie et l'allégresse, parce que Vous jugez les peuples dans l'équité, et que Vous dirigez les nations sur la terre.

    Que les peuples Vous glorifient, ô Dieu; que tous les peuples Vous glorifient! La terre a donné son fruit.

    Que Dieu, notre Dieu, nous bénisse! Que Dieu nous bénisse, et que tous les confins de la terre Le craignent!

    (Psaume 66, traduction Fillion)


  • Encore une première pour la "forme extraordinaire"

    Samedi, l'abbé Simon Harkins de la Fraternité Saint-Pierre, récemment ordonné, a célébré une première messe en la cathédrale d'Edimbourg (Écosse), sa ville d'origine.

    La messe était célébrée en présence du cardinal Keith O'Brien, l'ordinaire du lieu. Celui-ci a d'ailleurs donné le sermon de cette célébration.

    Selon le blog Summorum Pontificum, c'est la première fois depuis la réforme liturgique qu'un cardinal assiste à la messe en forme extraordinaire dans sa propre cathédrale.

  • Somno refectis artubus

    Somno refectis artubus,
    Spreto cubili, surgimus:

    Nobis, Pater, canentibus

    Adesse te deposcimus.

    Te lingua primum concinat,
    Te mentis ardor ambiat,

    Ut actuum sequentium

    Tu, Sancte, sis exordium.

    Cedant tenebræ lumini
    Et nox diurno sideri,

    Ut culpa, quam nox intulit,

    Lucis labascat munere.

    Precamur iidem supplices
    Noxas ut omnes amputes,

    Et ore te canentium

    Lauderis in omne tempore.

    Præsta, Pater piissime,
    Patrique compar Unice,

    Cum Spiritu Paraclito

    Regnans per omne sæculum. Amen.

    Tandis que le sommeil, réparant la nature,
    Tient enchaînés le travail et le bruit,

    Nous rompons ses liens, ô clarté toujours pure,

    Pour te louer dans la profonde nuit.

    Que dès notre réveil notre voix te bénisse ;
    Qu'à te chercher notre cœur empressé

    T'offre ses premiers vœux ; et que par toi finisse

    Le jour par toi saintement commencé.

    L'astre dont la présence écarte la nuit sombre
    Vendra bientôt recommencer son tour :

    O vous, noirs ennemis qui vous glissez dans l'ombre,

    Disparaissez à l'approche du jour.

    Nous t'implorons, Seigneur ; tes bontés sont nos armes :
    De tout péché rends-nous purs à tes yeux ;

    Fais que t'ayant chanté dans ce séjour de larmes,

    Nous te chantions dans le repos des cieux.

    Exauce, Père saint, notre ardente prière,
    Verbe son fils, Esprit leur nœud divin,

    Dieu qui, tout éclatant de ta propre lumière,

    Règnes au ciel sans principe et sans fin. Amen.

    Hymne des matines du lundi, traduction-adaptation de Jean Racine.

  • 2e dimanche après la Pentecôte

    Dans les paroisses, il est occulté par la solennité de la Fête-Dieu. L'évangile est en rapport avec l'eucharistie, puisqu'il s'agit du festin où tout le monde est finalement invité. Le mot grec que l'on traduit par inviter (et invités, ou conviés, etc.) est le verbe qui veut dire « appeler ». Il s'agit de l'appel du Seigneur. Et la parabole évoque les trois motifs que les hommes se donnent pour ne pas répondre à l'appel : l'appât des biens de ce monde (j'ai acheté un champ), l'activisme (j'ai acheté cinq paires de bœufs), la sexualité incontrôlée (je viens de me marier). Ce qui donne a contrario les valeurs évangéliques : la pauvreté, la contemplation, la chasteté. Et une autre : l'obéissance. Où l'on voit que l'obéissance (répondre à l'appel) ne consiste pas à acquiescer à des demandes arbitraires mais à se mettre en route pour participer au plus savoureux des festins.

  • Saint Boniface

    « Nous sommes fermes dans la lutte dans le jour du Seigneur, car des jours d'affliction et de malheur sont venus... Nous ne sommes pas des chiens muets, ni des observateurs taciturnes, ni des mercenaires qui fuient devant les loups ! Nous sommes en revanche des pasteurs diligents qui veillent sur le troupeau du Christ, qui annoncent aux personnes importantes et aux personnes communes, aux riches et aux pauvres la volonté de Dieu... en temps opportuns et inopportuns... »

    Saint Boniface, cité par Benoît XVI, le 11 mars 2009.

  • Saint François Caracciolo

    Il arriva un jour qu'une lettre destinée à un autre lui fut remise par erreur de nom ; on y invitait le destinataire à prendre part à la fondation d'un nouvel institut religieux, et l'invitation venait de deux pieux personnages, Jean Augustin Adorno et Fabrice Caracciolo. Frappé de la nouveauté du fait et admirant les conseils de la volonté divine, François se joignit à eux avec allégresse. Ils se retirèrent dans une solitude des Camaldules pour y arrêter les règles du nouvel Ordre, et se rendirent ensuite à Rome où ils en obtinrent la confirmation de Sixte-Quint. Celui-ci voulut qu'on les appelât Clercs Réguliers Mineurs. Ils  ajoutèrent aux trois vœux ordinaires celui de ne point rechercher les dignités. Adorno étant venu à mourir deux ans après, il fut mis, malgré lui, à la tète de tout l'Ordre, et, dans cet emploi, il donna les plus beaux exemples de toutes les vertus. (...) Enflammé du plus ardent amour envers le divin mystère de l'Eucharistie, il passait les nuits presque entières en adoration devant lui; et il voulut que ce pieux exercice, qu'il établit comme devant être pratiqué à jamais dans son Ordre, en fût le lien principal. (...) Etant âge de quarante-quatre ans, un jour qu'il priait dans la sainte maison de Lorette, il eut connaissance que la fin de sa vie approchait. Aussitôt il se dirigea vers l'Abruzze, et étant arrivé dans la petite ville d'Agnoni, il fut atteint d'une fièvre mortelle dans la maison de l'Oratoire de saint Philippe  Néri. Ayant reçu les sacrements de l'Eglise avec la plus tendre dévotion, il s'endormit paisiblement dans le Seigneur la veille des nones de juin de l'an 1608, le jour d'avant la fête du Saint-Sacrement.

    (Extraits de sa légende du bréviaire)

  • Fête Dieu

    Les répons du premier nocturne des matines, composés, comme tout l'office, par saint Thomas d'Aquin, juxtaposent opportunément versets de l'Ancien et du Nouveau Testaments, les premiers étant les prophéties réalisées dans les seconds.

    R/. Immolabit hædum multitudo filiorum Israel ad vesperam Paschaæ: Et edent carnes, et azymos panes.

    V/. Pascha nostrum immolatus est Christus: itaque epulemur in azymis sinceritatis et veritatis.

    R/. Et edent carnes, et azymos panes.

    La multitude des enfants d'Israël immolera un chevreau au soir de la Pâque : Et ils en mangeront les chairs avec des pains azymes. Le Christ notre Pâque a été immolé: mangeons-le donc avec les azymes de la sincérité et de la vérité. Et ils en mangeront les chairs avec des pains azymes.

    R/. Comedetis carnes, et saturabimini panibus: Iste est panis, quem dedit vobis Dominus ad vescendum.

    V/. Non Moyses dedit vobis panem de cælo, sed Pater meus dat vobis panem de cælo verum.

    R/.  Iste est panis, quem dedit vobis Dominus ad vescendum.

    Vous mangerez de la chair, et vous rassasierez de pains: Voici le pain que le Seigneur vous donne à manger. Moïse ne vous a point donné le pain du ciel, mais c'est mon Père qui vous donne le vrai pain du ciel. Voici le pain que le Seigneur vous donne à manger.

    R/.  Respexit Elias ad caput suum subcinericium panem: qui surgens comedit et bibit: Et ambulavit in fortitudine cibi illius usque ad montem Dei.

    V/. Si quis manducaverit ex hoc pane, vivet in æternum.

    R/.  Et ambulavit in fortitudine cibi illius usque ad montem Dei.

    Elie vit à sa tête un pain cuit sous la cendre ; se levant, il mangea et but : Et il marcha dans la force de cette nourriture jusqu'à la montagne de Dieu. Si quelqu'un mange de ce pain, il vivra éternellement. Et il marcha dans la force de cette nourriture jusqu'à la montagne de Dieu. Gloire au Père, au Fils et au Saint-Esprit. Et il marcha dans la force de cette nourriture jusqu'à la montagne de Dieu.