Cor, arca legem continens
Non servitutis veteris,
Sed gratiaæ, sed veniaæ,
Sed et misericordiæ.
Cor, sanctuarium novi
Intemeratum fœderis,
Templum vetusto sanctius,
Velumque scisso utilius.
Te vulneratum caritas
Ictu patenti voluit,
Amoris invisibilis
Ut veneremur vulnera.
Hoc sub amoris symbolo
Passus cruenta, et mystica,
Utrumque sacrificium
Christus sacerdos obtulit.
Quis non amantem redamet?
Quis non redemptus diligat,
Et corde in isto seligat
Æterna tabernacula?
Decus Parenti, et Filio,
Sanctoque sit Spiritui,
Quibus potestas, gloria
Regnumque in omne est sæculum.
Amen.
Cœur sacré, vous êtes l'arche qui contient la loi, non la loi de l'antique servitude, mais la loi de grâce, de pardon et de miséricorde.
Cœur sacré, vous êtes le sanctuaire très pur de la nouvelle alliance, le temple nouveau plus saint que l'ancien temple, le voile dont la rupture nous fut plus utile que celle de l'ancien voile.
Votre charité supporta la blessure que vous fit le coup de la lance; alors la blessure de l'amour invisible apparut à nos regards et à nos adorations.
En ce Cœur, symbole d'amour, le Christ prêtre offrit, par la souffrance, le double Sacrifice, sanglant et mystique.
Qui n'aimerait celui qui aime? Quel racheté n'aimerait son Rédempteur? Qui refuserait d'établir dans ce Cœur sa demeure pour l'éternité ?
Gloire soit au Père, et au Fils, et à l'Esprit-Saint, dont la puissance, la gloire et la royauté demeurent à jamais. Amen.
(Hymne des laudes, 1765, traduction Dom Guéranger)