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Liturgie - Page 544

  • Fête du Très Précieux Sang de Notre Seigneur Jésus-Christ

    « Cette fête populaire dépasse le Vendredi-Saint, le jour de la mort du Seigneur, les fêtes de la Croix et la fête du Sacré-Cœur ; elle met devant nos yeux la valeur immense du divin sang rédempteur. Tout le mois de juillet est consacré au « Précieux Sang » (c’est intentionnellement que cette fête a été placée le premier jour du mois). »

    Cette étonnante affirmation est de Dom Pius Parsch, dans son "Guide dans l’année liturgique".

    Et l’on peut lire sur le blog Notre-Dame des Neiges :

    « Après le mois du Sacré-Coeur, le mois de Juillet est traditionnellement consacré au Précieux Sang de Notre Seigneur Jésus-Christ. »

    En fait de tradition, cette fête a été instituée par Pie IX au premier dimanche de juillet, en action de grâces pour la libération de Rome par les troupes françaises en 1848. Saint Pie X la fixa au 1er juillet. En 1934 Pie XI l’éleva au rang de première classe. Elle été supprimée du nouveau calendrier, et pour le coup on ne peut guère le déplorer (mais ce qui est amusant est qu’on ait supprimé un office et une messe qui donnaient un avant-goût de la nouvelle liturgie).

    Je sais pas si cette fête a été « populaire », mais prétendre qu’elle dépasse le vendredi saint, les fêtes de la Croix et la fête du Sacré-Cœur (dont elle est un succédané, sans oublier le premier dimanche de la Passion et la Fête Dieu), c’est avoir une conception de la liturgie, non seulement éloignée de la tradition, mais qui ne me paraît même pas catholique.

  • Commémoraison de saint Paul

    Au Docteur des nations, nations, applaudissez , et, de la voix, publiez vos vœux.

    Au pasteur appartient de conduire le troupeau ; aux brebis d'honorer le pasteur.

    Vase d'élection, rempli d'honneur, sans vaine enflure, à bon droit recherché de quiconque se plaît au pâturage qu'arrosent les eaux de la  vraie fontaine !

    Du Docteur des nations la conversion sainte donne la joie en cet exil : exemple à suivre, objet de louange.

    Au matin, ravisseur; sur le soir, magnifique : ce ne fut pas en vain que de Benjamin la figure nous fournit un présage.

    La mère enfante un fils de douleur ; le père l'appelle l'élu de la droite, pénétrant le mystère.

    Ce que Saul a ravi, Paul en fait le partage ; il distribue les dépouilles de la loi sous la grâce.

    Celui qu'Anne établit chef de perversité, le Christ en fait un ministre de la grâce.

    Il ne rêve que carnage, et tombe aveuglé ; une voix le reprend, descendant des nues :

    « Pourquoi persécuter celui que tu dois suivre ? pourquoi, Saul, regimber contre l'aiguillon ?

    « Tu me poursuis, et l'on croit que tu me rends hommage ! et c'est contre mes frères que tes sanglantes mains tournent le glaive !

    « C'en est fait de la lettre ; les figures ont cessé : dès cette heure, je te fais le héraut de ma grâce ; lève-toi maintenant, je te pardonne. »

    O grâce vraiment pleine, dont l'abondance déborde à flots sur le monde desséché !

    Fortunée vocation, non provenue du mérite ; largesse immense, nullement due !

    Par le chemin de l'eau, par le feu de l'Esprit, il passe de ses ardeurs fiévreuses à la divine fraîcheur.

    Son nom change, et ses mœurs ont changé : deuxième en dignité, premier pour le labeur.

    Egal aux Apôtres appelés d'abord, lui dont l'appel est venu des cieux prévaut par ses Epîtres.

    Trois fois il est battu de verges, une fois lapidé ; trois fois la mer l'engloutit, sans qu'il meure  dans ses flots.

    Au troisième ciel son esprit est ravi : du regard de l'âme il contemple le mystère de Dieu, mais, empêché de parler, ne sait le redire.

    O Pasteur illustre, des Pasteurs la gloire, par un heureux sentier, tes troupeaux, amène, conduis, établis-les au lieu du pâturage éternel. Amen.

    Séquence d'un missel de Liège, 1527 (traduction de l'Année liturgique)

  • Saints Pierre et Paul

    Dieu, pour garder des ténèbres les membres de l'Eglise, vous avez fait briller comme deux lumières jumelles, et les larmes de Pierre, et les lettres de Paul.

    R/. Amen.

    Regardez ce peuple bénignement, vous par qui Pierre avec ses clefs, vous par qui Paul avec sa foi, ouvrent les cieux.

    R/. Amen.

    Qu'à la suite des chefs, le troupeau parvienne où sont arrivés d'un même pas tous deux, et le Pasteur sur la croix, et le Docteur sous le glaive. Par Jésus-Christ notre Seigneur.

    (Bénédiction qui, selon le rite de l’ancienne Liturgie du missel gothique-gallican, était donnée au peuple avant la communion en la fête des Apôtres. Dom Guéranger, L’Année liturgique)

  • Vigile des saints Pierre et Paul

    Præsta, quæsumus, omnipotens Deus, ut nullis nos permittas perturbationibus concuti, quos in apostolicæ confessionis petra solidasti. Per Dominum Jesum Christum…

    Ne permettez pas, Dieu tout-puissant, qu’aucun trouble nous ébranle, puisque vous nous avez solidement établis sur la pierre de la foi apostolique.

  • 5e dimanche après la Pentecôte

    Le chapitre 5 de saint Matthieu commence par les Béatitudes. Puis Jésus affirme qu’il n’est pas venu abolir la Loi, mais l’accomplir. Et il donne six exemples, dont le premier fait l’objet de l’évangile de ce dimanche. On est frappé par le fond : les exigences évangéliques dépassent infiniment les exigences de la Loi. Du coup, on ne fait pas assez attention à la forme. Six fois, Jésus dit : « Vous avez appris qu’il a été dit aux anciens… Moi je vous dis… » Or c’est Dieu qui a dit aux anciens, sur le Sinaï. (La voie passive est souvent utilisée dans l’Ecriture pour évoquer l’action divine, sans avoir à prononcer le Nom ineffable.) Quand Jésus dit : « Moi, je vous dis », il se pose en autorité divine. Non pas pour contredire la révélation du Sinaï, mais pour l’accomplir. Dans ce « moi, je vous dis », il y a le « Je Suis » du Sinaï, qui est le « Je Suis » de Jésus dans l’évangile de saint Jean.

  • Saints Jean et Paul

    Avant appris que Jean et Paul sustentaient les chrétiens pauvres avec les riches ses que la vierge Constance avait laissées, il leur donna l’ordre de lui obéir en tout comme à Constantin. Mais ils répondirent: « Tant, que les glorieux empereurs Constantin et Constance, son fils, se faisaient honneur d'être les serviteurs de J.-C., nous les servions ; mais puisque tu as abandonné une religion qui fait pratiquer tant de vertus, nous nous sommes entièrement. éloignés de toi et nous refusons positivement de t'obéir.» Julien leur fit répondre : « J'ai été élevé à la cléricature, et si je l’avais voulu, je serais parvenu au premier rang de l’Église, mais considérant que c'était chose vaine de vivre dans la paresse et l’oisiveté, j'ai préféré l’état militaire, et j'ai sacrifié aux dieux dont la protection  m’a élevé à l’empire. C'est pour cela qu'ayant été nourris à la cour, vous ne devez pas cesser de vivre à mes côtés afin que je vous traite comme les premiers dans mon palais. Si vous me méprisez, il faut de toute nécessité que je fasse cesser cet état de choses.» Ils répliquèrent: « Puisque nous préférons servir Dieu plutôt que toi, nous n'avons pas la moindre crainte de tes menaces, de peur d'encourir la haine du roi éternel. » A cela Julien reprit: « Si d'ici à dix jours vous poussez le mépris jusqu'à ne pas vous rendre de plein gré auprès de moi, vous ferez de force ce que vous ne vous souciez pas de faire de bonne volonté. » Les saints lui répondirent : « Crois que les dix jours sont déjà expirés; et fais aujourd'hui ce que tu menaces d'exécuter alors. » «Vous pensez, dit Julien, que les chrétiens feront de vous des martyrs ; si vous ne  m’obéissez, je vous ferai châtier non comme des martyrs, mais comme des ennemis publics. » Alors Jean et Paul employèrent les dix jours entiers à donner eu aumônes tous leurs biens aux pauvres. Le terme expiré, Térentien fut envoyé vers eux et leur dit : « Notre seigneur Julien vous envoie une petite statue en or de Jupiter pour que vous lui offriez de l’encens, sinon, vous périrez également tous les deux. » Les saints lui répondirent : « Si ton seigneur est Julien, sois en paix avec lui; quant à nous, nous n'avons d'autre Seigneur que J.-C. » Alors il les, fit décapiter en cachette, et ensevelir dans une fosse de la maison ; puis il fit répandre le bruit qu'ils 'avaient été envoyés en exil.

    (Légende dorée)

  • L’abbé Markus Pohl n’était pas irréprochable…

    L’abbé Markus Pohl, 40 ans, était curé dans le diocèse de Paderborn. Il a disparu du jour au lendemain. L’archevêché a dit que le prêtre avait demandé de faire une pause, faisant valoir des raisons personnelles de santé.

    On a accusé l'ecclésiastique de ne "pas avoir été irréprochable" : il est accusé d'avoir dit la messe en latin, d'avoir introduit une relique de la Sainte Croix, d'avoir érigé une niche-oratoire pour le Bienheureux empereur Charles d'Autriche… Un journal local souligne qu'il a une manière de penser "très conservatrice".

    Le doyen Klaus Fussy a déclaré qu’après sa pause l'abbé Pohl “aura un nouveau départ à faire ailleurs". Et : "En aucun cas cela n'a à voir avec un reproche d'abus sexuel. Ceci est absolument exclu". Sic.

    Voir ici, et pour l’abbé Pohl et la messe.

  • Saint Guillaume de Verceil

    Deus, qui infirmitati nostræ ad terendam salutis viam in Sanctis tuis exemplum et præsidium collocasti: da nobis, ita beati Gulielmi Abbatis merita venerari; ut ejusdem excipiamus suffragia, et vestigia prosequamur. Per Dominum nostrum Jesum Christum…

    Dieu, qui nous donnez vos saints comme modèles et protecteurs pour aplanir devant notre faiblesse la voie du salut, faites-nous si bien vénérer les mérites du saint abbé Guillaume que nous obtenions son intercession et suivions ses traces.

    (Vie de saint Guillaume dans le bréviaire, un extrait selon les Bollandistes, et de son évocation par Pie XII)

  • La messe de saint Pie V à Moscou

    Lu sur le Forum catholique :

    Le dimanche 20 juin, Monseigneur Paul Pezzi, ordinaire du diocèse de la Mère de Dieu de Moscou, a consacré un autel en bois restauré pour la forme extraordinaire du rite romain. Cet autel est situé dans la grande chapelle de la cathédrale de l'Immaculée Conception de la Bienheureuse Vierge Marie de Moscou. La cérémonie de consécration suivait l'"usus antiquior". Après la consécration de l'autel, le Père Augustin Dzenzel a célébré la Messe dans la forme extraordinaire.

    C'est la première fois depuis 1936 que l'ordinaire en exercice de l'archidiocèse participait à la liturgie latine traditionnelle.

  • Vigile de la nativité de saint Jean Baptiste

    Que la prière du bienheureux Jean-Baptiste nous obtienne, Seigneur, et de comprendre et de mériter le mystère de  votre Christ.

    (oraison du sacramentaire gélasien)