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Liturgie - Page 541

  • Saint Nazaire et Saint Celse, martyrs et Victor 1er, pape et martyr et Innocent 1er, pape

    Les corps des martyrs Nazaire et Celse étaient ensevelis dans un jardin hors de Milan, quand, en 395, ils furent retrouvés par saint Ambroise. On découvrit d’abord le cadavre de Nazaire, parfaitement conservé ; la tête était détachée du buste et le sang était vermeil et frais comme s’il venait d’être versé.

    Après avoir déposé les restes du martyr sur une litière, saint Ambroise alla prier dans une autre partie du jardin où l’on creusa immédiatement. Le corps du petit Celse apparut ; plus tard les Actes le mirent en relation avec Nazaire et en firent même son disciple.

    Le corps de saint Nazaire fut transféré par Ambroise dans la nouvelle basilique des Apôtres, appelée aussi Romaine, et Dieu l’y honora immédiatement par la délivrance instantanée d’un énergumène.

    Il semble que le corps de saint Celse ait été laissé par Ambroise au lieu où il fut retrouvé ; il est certain qu’il ne fut pas transporté à la basilique Romaine. Cependant en son honneur on éleva plus tard une basilique in campo à côté de laquelle, au XIe siècle, l’archevêque Landolphe fonda aussi un monastère.

    De Milan, le culte des deux martyrs se répandit vite dans tout le monde romain du Bas-Empire. Pour abriter convenablement une parcelle de leurs reliques, Constantinople, peut-être dès le temps d’Honorius et d’Arcadius, éleva un temple dédié à saint Nazaire.

    Comme il le chante lui-même dans son XXIVe poème, saint Paulin de Nole déposa les reliques de saint Nazaire dans la basilique de Saint-Félix.

    Saint Gaudence fit de même à Brescia ; Galla Placidia érigea aux saints Nazaire et Celse une chapelle à Ravenne, et enfin le pape Symmaque envoya aussi des reliques de Nazaire aux évêques africains relégués en Sardaigne.

    Bienheureux cardinal Schuster

  • Telluris ingens conditor

    Telluris ingens conditor,
    Mundi solum qui eruens,
    Pulsis aquæ molestiis,
    Terram dedisti immobilem :

    Ut germen aptum proferens,
    Fulvis decora floribus,
    Fecunda fructu sisteret
    Pastumque gratum redderet,

    Mentis perustæ vulnera
    Munda virore gratiæ :
    Ut facta fletu diluat
    Motusque pravos atterat,

    Jussis tuis obtemperet :
    Nullis malis approximet,
    Bonis repleri gaudeat
    Et mortis actum nesciat.

    Præsta, Pater piissime,
    Patrique compar Unice,
    Cum Spiritu Paraclito
    Regnans per omne sæculum. Amen.

    Ta sagesse, grand Dieu, dans tes œuvres tracée,
    Débrouille le chaos ;
    Et, fixant sur son poids la terre balancée,
    La sépara des flots.

    Par là son sein fécond, de fleurs et de feuillages
    L’embellit tous les ans ;
    L’enrichit de doux fruits, couvre de pâturages
    Ses vallons et ses champs.

    Seigneur, fais de ta grâce, à notre âme abattue,
    Goûter des fruits heureux ;
    Et que puissent nos pleurs de la chair corrompue
    Eteindre en nous les feux.

    Que sans cesse nos cœurs, loin du sentier des vices,
    Suivent tes volontés :
    Qu’innocents à tes yeux, ils fondent leurs délices
    Sur tes seules bontés.

    Règne, ô Père éternel, Fils, Sagesse incréée,
    Esprit-Saint, Dieu de paix,
    Qui fais changer des temps l’inconstante durée,
    Et ne changes jamais.

    (Hymne des vêpres du mardi, traduction-adaptation de Jean Racine.)

  • Sainte Anne

    Lucis beatæ gaudiis,
    Gestit parens Ecclesia,
    Annamque Judææ decus
    Matrem Mariæ concinit.

    Regum piorum sanguini
    Jungens Sacerdotes avos,
    Illustris Anna splendidis
    Vincit genus virtutibus.

    Cœlo favente nexuit
    Vincli jugalis fœdera,
    Alvoque sancta condidit
    Sidus perenne virginum.

    O mira cœli gratia !
    Annæ parentis in sinu
    Concepta virgo conterit
    Sævi draconis verticem.

    Tanto salutis pignore
    Jam sperat humanum genus :
    Orbi redempto prævia
    Pacem columba nuntiat.

    Sit laus Patri, sit Filio,
    Tibique Sancte Spiritus.
    Annam pie colentibus
    Confer perennem gratiam.
    Amen.

    Lumière bienheureuse, dont les joies
    font tressaillir la Mère Église !
    En ce jour elle chante Anne, l’honneur de la Judée,
    la Mère de Marie.

    Joignant au sang des saints Rois
    celui de ses aïeux les Pontifes,
    Anne surpasse par l’éclat des vertus
    l’illustration d’une telle race.

    Sous le regard du ciel,
    elle contracte une alliance bénie ;
    dans sa chair sainte prend vie
    l’astre immortel des vierges.

    Merveille de la céleste grâce !
    Au sein céleste d’Anne sa mère,
    la vierge écrase en sa conception
    la tête du dragon cruel.

    Nantie d’un tel gage de salut,
    la race humaine espère enfin :
    au monde racheté la colombe
    annonce la paix qui la suit.

    Soit louange au Père, ainsi qu’au Fils,
    et à vous, Esprit-Saint !
    Aux pieux clients d’Anne
    donnez la grâce éternelle.
    Amen.

    (Cet hymne cité dans L’Année liturgique est sans doute de Dom Guéranger lui-même, à qui l’évêque de Vannes avait demandé en 1870 de « remanier » le propre de sainte Anne, patronne du diocèse. – Et même sans aucun doute, si l’on considère la précise allusion à l’Immaculée Conception : Dom Guéranger avait publié en 1850 un « Mémoire sur la question de l’Immaculée Conception de la Très Sainte Vierge », plus précisément sur « la question de la définibilité », « considérée au point de vue d’une décision prochaine de l’Eglise ».)

  • 9e dimanche après la Pentecôte

    « Comme il approchait de Jérusalem, voyant la ville, il pleura sur elle… »

    Saint Luc est le seul à rapporter cet épisode où, en plein triomphe des Rameaux, Jésus s’arrête et pleure sur la Ville, en annonçant qu’elle sera détruite parce qu’elle n’a pas connu le temps de sa visitation.

    Jésus n’annonce pas la ruine de Jérusalem comme une vengeance, mais au contraire avec les larmes de la compassion. Il pleure comme Elisée avait pleuré en voyant ce qui allait arriver à Israël en son temps. Il est le Prophète, et il est frappant de constater que sa description de la chute de Jérusalem est d’une étonnante précision alors même que les mots employés sont repris des anciens prophètes.

    Mais il n’est pas seulement un messager de Dieu, il est Dieu lui-même, et la voix du Verbe se brise d’émotion : « Si tu savais… », et il ne finit pas la phrase. Tel est notre Dieu, au cœur ouvert.

  • Deuxième volet de l’enquête de Paix liturgique sur l’application du motu proprio

    "Cette semaine, notre regard se porte sur l'Italie, pays qui a vu, entre 2007 et 2010, le nombre de messes célébrées selon le missel du Bienheureux Jean XXIII multiplié par 4 (d'une trentaine en 2007 à 120 aujourd’hui, sans compter toutes les messes célébrées par la FSSPX). Un grand nombre de ces nouvelles célébrations, il est bon de le signaler, car cela distingue l'Italie de la France, sont le fait non pas d'un groupe de laïcs mais de la propre initiative du curé du lieu."

    C’est ici.

  • De la Sainte Vierge le samedi

    Precibus et meritis beatæ Mariæ semper Virginis et omnium sanctorum, perducat nos Dominus ad regna cælorum. Amen.

    Par les prières et les mérites de la bienheureuse Marie toujours Vierge, et de tous les saints, que le Seigneur nous conduise au royaume des cieux. Amen.

  • Saint Apollinaire

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    Dans l’abside de la basilique [Saint-Apollinaire] de Ravenne, une mosaïque représente saint Apollinaire au ciel en évêque au milieu de son troupeau. Voici qu’il se tourne aussi vers les simples fidèles pour leur recommander instamment l’obéissance, l’humilité, la sobriété, la vigilance et la résistance au démon.

    (Dom Pius Parsch)

  • Sainte Marie-Madeleine

    Pater superni luminis,
    Cum Magdalenam respicis,
    Flammas amoris excitas,
    Geluque solvis pectoris.

    Amore currit saucia

    Pedes beatos lingere,
    Lavare fletu, tergere
    Comis, et ore lambere.

    Adstare non timet cruci,

    Sepulchro inhaeret anxia:
    Truces nec horret milites,
    Pellit timorem caritas.

    O vera, Christe, caritas,

    Tu nostra purga crimina,
    Tu corda reple gratia,
    Tu redde cæli praemia.

    Deo Patri sit gloria,

    Ejusque soli Filio,
    Cum Spiritu Paraclito
    Et nunc, et in perpetuum. Amen.

    Père de la lumière d’En-Haut,
    Quand tu regardes Madeleine,
    Tu suscites les flammes de l’amour,
    Et tu fais fondre la glace de nos cœurs.

    Blessée par l’amour elle courut
    Embrasser les pieds bienheureux,
    Les laver de ses larmes, les essuyer
    De ses cheveux et les baiser de sa bouche.

    Elle ne craignit pas de se tenir près de la Croix,
    Tourmentée, elle ne pouvait se détacher du tombeau,
    Et elle ne tremblait pas devant les farouches soldats,
    La charité chasse la crainte.

    O Christ, véritable charité,
    Toi, purge-nous de nos crimes,
    Toi, emplis nos cœurs de ta grâce,
    Toi, rends-nous les récompenses du ciel.

    A Dieu le Père soit la gloire,
    Et à son Fils unique,
    Avec le Saint-Esprit,
    Maintenant et pour l’éternité. Amen.

    (Hymne des vêpres, de saint Robert Bellarmin)

  • Le retour du rite dominicain aux Etats-Unis

    Il y a quatre provinces dominicaines aux Etats-Unis. La « province de l’Est », ou « province de saint Joseph », a installé sur son site un guide pour la célébration du rite dominicain. Dans la colonne de gauche, le logo d’appel aux dons dit : « Soutenez le rite dominicain ».

    (via Summorum Pontificum)

  • Saint Laurent de Brindes

    Laurent, né à Brindisi dans les Pouilles (1559), entré dès son adolescence dans l’Ordre des Frères Mineurs Capucins (1575), apprit à fond la philosophie et la théologie et posséda plusieurs langues anciennes et modernes. Ordonné prêtre, il se vit confier le ministère de la prédication, dont il s’acquitta inlassablement dans presque toute l’Italie et dans d’autres pays d’Europe. Favorisé d’une sagesse singulière et du don de conseil, il fut chargé du gouvernement de son Ordre tout entier et les Souverains Pontifes eurent souvent recours à lui pour des missions très importantes. C’est surtout grâce à ses efforts que les princes chrétiens associèrent leurs forces contre les hordes envahissantes des Turcs : l’armée chrétienne les affronta en Hongrie, Laurent marchant en tête avec la croix et exhortant les soldats et les chefs, et elle remporta une éclatante victoire. Cependant, parmi tant d’affaires si importantes, il pratiqua de manière héroïque les vertus d’un religieux. Il donnait à l’oraison tout le temps dont il pouvait disposer et il sut unir d’une façon admirable la vie intérieure avec l’activité extérieure. Enfin, à Lisbonne, où le peuple napolitain l’avait envoyé comme représentant auprès du roi d’Espagne, ce vaillant défenseur de la liberté chrétienne et de la justice succomba comme sur un champ de bataille, en 1619. Il laissa de nombreux écrits consacrés à la défense de la foi contre les hérésies et à l’explication des Saintes Écritures. Le Pape Léon XIII le mit au nombre des saints (1881) et le Pape Jean XXIII le déclara Docteur de l’Église universelle (1959)*.

    Bréviaire

    * Et c’est en 1959 qu’il fut inscrit au calendrier romain.