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Liturgie - Page 534

  • La « forme extraordinaire » dans le diocèse de Toulon

    Extraits de la dernière lettre de Paix liturgique.

    En septembre 2005, soit 2 ans avant Summorum Pontificum, Mgr Rey avait érigé une paroisse personnelle vouée à la liturgie tridentine. Ce geste était doublement prophétique dans la mesure où, d'une part, le rite ancien est entre-temps devenu “forme extraordinaire du rite romain” et où la paroisse personnelle est l'une des solutions retenues par le Saint Père (article 10) pour l'application du Motu Proprio.  Confiée à l'abbé Loiseau et à ses Missionnaires de la Miséricorde divine, cette paroisse offre trois messes traditionnelles dominicales et une intense vie liturgique la semaine. (…)

    Les premiers à avoir embrassé l'invitation pontificale – en ce qui concerne la messe dominicale – sont les abbés Blin et Horovitz, curés de Carqueiranne et du Pradet. Tous deux de formation diocésaine, ils sont arrivés du diocèse de Paris en 2008 et ont pu mettre en œuvre dans leurs paroisses des environs de Toulon ce qui leur avait été refusé, à l’époque, à Paris. Depuis leur arrivée, passé le temps de faire connaissance avec leurs ouailles, tous les deux célèbrent la messe traditionnelle en semaine, familiarisant ainsi peu à peu leurs fidèles avec « la nouvelle messe de Benoît XVI ».

    Au Pradet, où une douzaine de fidèles avaient émis une demande formelle auprès de lui, l'abbé Horovitz s'est même mis à célébrer le dimanche depuis l'été 2009. Après un essai le dimanche à 18h, la forme extraordinaire a désormais trouvé sa place le dimanche matin à 11 h 30 à l'église Saint-Raymond. Un groupe de fidèles de la paroisse y participe depuis régulièrement. (…)

    Non loin du Pradet, une messe est célébrée le dimanche matin, à 9h, au sanctuaire de Costebelle, dans la paroisse d'Hyères. Dans le doyenné de Brignoles, la messe est célébrée tous les dimanches à 18h à l'église Notre Dame de l'Assomption du Val depuis l'an dernier déjà.

    Enfin, à Draguignan, c'est le Père Guitton qui a commencé à célébrer ce dimanche 3 octobre pour la première fois selon la forme extraordinaire et annoncé qu’il assurerait désormais régulièrement ce service le dimanche à 11h30, ce qui est tout à fait exemplaire.

  • Sainte Hedwige

    Deus, qui beatam Hedwigem a sæculi pompa ad humilem tuæ Crucis sequelam toto corde transire docuisti : concéde ; ut ejus meritis et exemplo discamus perituras mundi calcare delicias, et in amplexu tuæ Crucis omnia nobis adversantia superare : Qui vivis et regnas…

    O Dieu, de qui la bienheureuse Hedwige apprit à passer généreusement du sein des pompes du siècle en l’humble voie de votre croix ; faites que, par ses mérites et à son exemple, nous apprenions à fouler aux pieds les délices périssables du monde et à surmonter, en embrassant votre croix, tout ce qui nous est contraire.

    Voir aussi :

    Sainte Hedwige sur le site de l’Office national polonais du tourisme.

    Sainte Hedwige et la Pologne.

    Le tombeau de sainte Hedwige.

  • Une messe extraordinaire au Paraguay

    Le 4 octobre, le P. Jorge Miguel Martinez a célébré une messe selon la forme extraordinaire au Paraguay, dans le diocèse de Ciudad del Este. La particularité de cette messe est que c’était la première messe d’un prêtre ordonné la veille, que le diacre était le recteur du séminaire, et le sous-diacre le vicaire général…

    Le P. Martinez est le fondateur et le supérieur  de la Communauté missionnaire de Jésus (une « association publique de fidèles » du diocèse). On peut voir sur les photos de son site que la messe dans la chapelle de la maison de la Communauté est orientée vers Dieu.

    (via Summorum Pontificum)

  • Sainte Thérèse (d’Avila)

    Considérez maintenant ce que dit votre Maître : "qui êtes aux cieux". Pensez-vous qu’il vous importe peu de savoir ce que c’est que le ciel, et où vous devez chercher votre Père infiniment saint ? Eh bien moi je vous dis que pour des esprits distraits, non seulement il importe beaucoup de croire cette vérité, mais encore d’y réfléchir beaucoup ; car c’est là une des choses les plus propres à fixer les pensées, et à aider l’âme à se recueillir.

    Vous aurez entendu dire que Dieu est partout, et rien n’est plus vrai. Or il est évident que là où se trouve le Roi, on dit aussi que là est la cour ; par conséquent, là où est Dieu, là aussi est le ciel. Vous pouvez donc croire que là où est Sa Majesté, là aussi est toute la gloire. Songez alors à ce que dit saint Augustin (dans le livre de ses méditations, je crois) ; il cherchait le Seigneur partout, et il finit par le trouver au-dedans de lui-même. Pensez-vous qu’il importe peu à une âme qui a tendance à se distraire, de comprendre cette vérité et de savoir qu’elle n’a pas besoin d’aller au ciel pour parler à son Père Éternel, et se délecter avec lui ? qu’elle n’a pas besoin non plus de prier en criant très fort ? Si bas qu’elle parle, il l’entendra ; elle n’a pas besoin d’ailes pour aller le chercher, elle n’a qu’à se mettre dans la solitude, regarder au- dedans d’elle-même, et ne pas s’étonner d’y trouver un si bon hôte ; qu’en toute humilité elle lui parle comme à un père, qu’elle lui adresse ses demandes comme à un père, qu’elle se réconforte auprès de lui comme auprès d’un père, mais qu’elle comprenne qu’elle n’est pas digne qu’il soit son père.

    Laissez de côté ces pusillanimités que montrent certaines personnes croyant ainsi faire preuve d’humilité. Non ! L’humilité ne consiste pas à refuser une faveur que vous fait le roi, mais à l’accepter, et à vous en réjouir tout en comprenant à quel point vous en êtes indignes. Etrange humilité ! L’Empereur du ciel et de la terre viendrait dans ma maison pour m’accorder une faveur et se réjouir avec moi et, par humilité, je ne voudrais ni lui répondre ni rester avec lui ? et je le laisserais tout seul, alors qu’il me prie de lui présenter mes requêtes ? je croirais me montrer humble en restant dans ma pauvreté ! qui plus est, voyant que je ne parviens pas à sortir de ma réserve, je l’obligerais à repartir ! Ne faites aucun cas, mes filles, de ces sortes d’humilités ; traitez avec lui comme avec un père, un frère, un maître choisissez tantôt une manière, tantôt une autre - ; lui-même vous enseignera ce que vous devez faire pour le contenter. Cessez d’être stupides ; exigez qu’il tienne sa parole ; n’est-il pas votre Époux ? Qu’il vous traite donc en épouses. Rappelez-vous qu’il est très important pour vous d’avoir compris cette vérité : le Seigneur est au-dedans de nous, au plus profond de nous-mêmes, restons avec lui.

    Le chemin de perfection (chapitre 28 ou 46 selon les numérotations)

  • Saint Calixte

    On ne savait à peu près du pape Calixte 1er, sinon qu’il était le successeur de Zéphirin, qu’il aménagea les catacombes qui portent son nom, qu'il fut à l'origine des quatre temps (jeûne le samedi qui précède les moissons, les vendanges, la cueillette des olives), qu’il construisit la basilique Saint-Marie du Transtévère, qu’il fut tué et jeté dans un puits en 222 puis enterré au cimetière de Calépode, que son culte fut fervent à Rome au cours des siècles qui suivirent, et donc qu’il était considéré comme un grand pape.

    Or au XIXe siècle on découvrit un texte en grec intitulé Philosophumena, ou réfutation des hérésies, qui dans son livre 9 contient un ahurissant pamphlet contre Calixte Ier. L’auteur (que beaucoup identifient au premier anti-pape Hippolyte) accuse Calixte de diverses hérésies, d’être « un imposteur et un bandit », le chef d’une secte immonde que lui, l’auteur, a chassée de l’Eglise, mais qui continue de faire des ravages…

    Une analyse fouillée de ce que les Philosophumena reprochent à Calixte a permis de retrouver en partie ce qui faisait la grandeur de ce pape, et qui était intolérable pour le rigoriste extrémiste qui avait écrit ce pamphlet : Calixte avait notamment établi qu’on ne devait pas exclure les pécheurs de l’Eglise, que tout péché pouvait être pardonné, qu’il ne suffisait pas qu’un évêque ait péché pour qu’il soit déposé, que le mariage religieux était un vrai mariage (au contraire du mariage civil), qu’on ne devait pas faire de différence entre les esclaves et les hommes libres: une femme libre peut se marier à l'église avec un esclave alors qu'elle ne le peut pas civilement - l'abomination de l'abomination pour l'auteur du pamphlet...

    Ce qui correspond providentiellement à ce que dit l’oraison de la fête, qui omet pourtant prudemment (trop prudemment, peut-on dire aujourd'hui) de citer son nom :

    « O Dieu, qui nous voyez défaillir à cause de notre faiblesse, raffermissez-nous miséricordieusement dans votre amour au moyen des exemples de vos Saints. »

    Peut-être n’a-t-on pas fini de découvrir saint Calixte : on a trouvé sa tombe en 1960 (au cimetière de Calépode), dans un sanctuaire souterrain orné de peintures représentant des scènes de son martyre.

  • Saint Edouard le Confesseur

    Vous représentez au Cycle sacré le peuple en qui Grégoire le Grand prévit l'émule des Anges ; tant de saints rois, d'illustres vierges, de grands évêques et de grands moines, qui furent sa gloire, forment aujourd'hui votre cour brillante. Où sont les insensés pour lesquels, avec vous, votre race a semblé mourir ? C'est du ciel que doit se juger l'histoire. Tandis que vous et les vôtres y régirez toujours, jugeant les nations et dominant les peuples, les dynasties de vos successeurs d'ici-bas, jalousant l'Eglise, appelant de longue date le schisme et l'hérésie, se sont éteintes l'une après l'autre, stérilisées par la colère de Dieu, dans ces vaines renommées dont le livre de vie ne garde nulle trace. Combien meilleurs et plus durables apparaissent, ô Edouard, les fruits de votre virginité sainte ! Apprenez-nous à voir dans le monde présent la préparation d'un autre qui ne doit pas finir, à n'estimer les événements humains qu'en raison de leurs résultats éternels. Des yeux de l'âme, notre culte vous cherche et vous trouve en votre royale abbaye de Westminster; c'est de là que par avance nous aimons à vous contempler montant dans la gloire, au redoutable jour qui verra près de vous tant de fausses grandeurs manifester leur honte et leur néant. Bénissez-nous, prosternés de cœur à ce tombeau dont l'hérésie inquiète prétend vainement écarter la prière. Offrez à Dieu les supplications qui montent de tous les points du monde, à cette heure, pour les brebis errantes que la voix du pasteur rappelle si instamment en nos jours à l'unique bercail.

    Dom Guéranger

  • Le bienheureux Charles de Blois

    En Bretagne, ce jour, on célèbre la fête de Charles de Blois, béatifié en 1904.

    "Sa foi était vive ; une foi du moyen âge d'ailleurs. Il aimait ouïr plusieurs messes chaque matin et chanter les heures canoniales. Il visitait longuement le Saint Sacrement ; il fréquentait les moines qui avaient l'esprit de leur état. Il accueillait volontiers les humbles et les petits ; il leur parlait affectueusement, les conseillait avec sagesse, les défendait avec fermeté. Il distribuait aux pauvres de larges aumônes ; il les servait fréquemment à table. De lui, non moins que de saint Louis, le chroniqueur aurait pu dire qu'il bailla plus d'une fois à manger de ses doigts aux aveugles et aux paralytiques. Son amour du prochain avait sa racine dans l'amour de Dieu. De Dieu, il s'entretenait aussi souvent qu'il pouvait. Il révérait son nom. Mêlé à une chevalerie croyante, mais turbulente et habituée à tous les excès du blasphème, jamais on ne trouva sur ses lèvres une parole que la conscience la plus scrupuleuse pût reprendre. S'approchait-il de la sainte communion ? Sa gravité devenait imposante. Plus d'une fois on le vit arroser de ses larmes la croix de Jésus-Christ. Sa pénitence était extrême. Il jeûnait plusieurs fois par semaine, en dehors même des Carêmes et des Avents prescrits par l'Eglise. Il battait son corps de rudes disciplines. Il portait habituellement un cilice. Son innocence de vie, au milieu d'un siècle très dissolu, alors que ce sang barbare possède encore toute son âcre verdeur, fut remarquée. Sa fermeté d'âme dans l'adversité fut inébranlable. Général vaincu, prisonnier durement traité, il ne laissa jamais échapper une plainte. Il faut en convenir, ces vertus sont l'apanage de tous les saints. Mais voici ce qui est bien propre à Charles : ces vertus, il les pratiqua parmi les camps, leur tumulte, leurs dépravations, leur sauvage férocité. Il a passé plus de la moitié de son existence en batailles, en captivités, en sièges, en assauts, en incursions de guerre. Et il est demeuré un chrétien héroïque, intègre, loyal, pur."

    Mgr Stanislas Touchet, évêque d’Orléans, 1905.

  • Maternité de la Vierge Marie

    R/. Felix es sacra Virgo Maria, et omni laude dignissima
    * Ex qua ortus est Sol justitiæ Christus Deus noster, per quem salvati et redempti sumus.
    V/. Maternitatem Beatæ Mariæ Virginis cum gaudio celebremus
    R/. Ex qua ortus est Sol justitiæ Christus Deus noster, per quem salvati et Redempti sumus

    Vous êtes heureuse, sainte Vierge Marie, et digne de toute louange, car par vous s’est levé le soleil de justice, le Christ notre Seigneur, par qui nous sommes sauvés et rachetés. Célébrons dans la joie la maternité de la sainte Vierge Marie.

  • 20e dimanche après la Pentecôte

    A Cana, Jésus guérit, d’une parole, le fils d’un officier royal. J’ai signalé l’an dernier que ce second miracle de Cana commence et finit comme le premier. Ce qui incite à chercher d’autres correspondances.

    Jésus dit à l’officier royal : « Ton fils vit. » Toutes les autres fois où saint Jean emploie le mot « vie » (ou « vivre »), dans son évangile, c’est pour parler (explicitement) de la vie éternelle. Saint Jean veut suggérer que l’enseignement du miracle dépasse de loin l’anecdote : il s’agit de l’humanité malade, à l’agonie, qui par la foi au Fils de l’homme, à sa Parole, reçoit la vie éternelle.

    Or c’est bien ce que signifiait aussi le vin inattendu et si excellent du premier miracle. L’eau nécessaire à la vie est devenue le vin de la vie éternelle, et ce vin est le « Saint Sang répandu pour la vie du monde » (liturgie de saint Basile).

  • L’offertoire

    Extrait du troisième et dernier volet de l'entretien de Mgr Athanasius Schneider, évêque auxiliaire de Karaganda au Kazakhstan, sur Paix liturgique :

    Dans toute l'histoire de la liturgie romaine, mais aussi dans les liturgies orientales, l'Offertoire a toujours été lié à l'accomplissement du sacrifice du Golgotha. Il ne s'agissait pas de préparer la Cène mais bien le sacrifice eucharistique qui a pour fruit le banquet de la communion eucharistique. Ce qui est offert l'est pour le sacrifice de la Croix : c'est ce que l'on pourrait appeler “une anticipation symbolique”.

    L'Offertoire fait écho à tous les sacrifices de l'Ancien Testament, depuis les grands offertoires de Melchisedech et d'Abel. C'est une progression continue jusqu'au sacrifice du Golgotha. Cette vision biblique justifie à elle seule pleinement l'Offertoire traditionnel sans parler des rites orientaux qui sont encore plus solennels dans leur façon d'anticiper le Mystère de la Croix.

    De la même façon que pour saint Augustin “le Nouveau Testament était caché dans l'Ancien Testament”, nous pourrions dire que la Consécration est cachée dans l'Offertoire.

    L'Offertoire traditionnel me semble donc tout sauf hétéroclite*. Je dirais au contraire qu'il est un pur produit de la logique biblique appliquée à l'histoire de la Rédemption.

    * Réponse à Mgr Raffin qui a dit : “Je suis heureux de la disparition des prières d’'offertoire' dont je suis en mesure de démontrer le caractère hétéroclite.”