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Liturgie - Page 537

  • L'Exaltation de la Sainte Croix

    La célébration de l’« Exaltation universelle de la vénérable et vivifiante Croix » est particulièrement solennelle chez les byzantins. C’est la première grande fête de leur calendrier (qui commence le 1er septembre), et elle se trouve imbriquée dans la célébration de la Nativité de la Mère de Dieu. L’« octave » de la Nativité est raccourcie, pour se terminer le 12 septembre. Car le 13 c’est la Vigile de l’Exaltation de la Croix et la fête de la dédicace de la basilique de la Résurrection. En outre, le samedi et le dimanche qui précèdent le 14 septembre sont le samedi et le dimanche « avant la Croix », qui peuvent donc se télescoper avec la Nativité de Marie, ou la suivre immédiatement. On a ainsi d’un seul coup, au début de l’année liturgique, un résumé de toute l’histoire du salut. Comme le chante l’hymne à la Vierge de la divine liturgie du 14 septembre : « Tu es, ô Mère de Dieu, le Jardin mystique qui, sans être cultivé, a fait germer le Christ. C’est par lui que l’arbre vivifiant de la Croix a été planté sur terre. Par cette Croix, maintenant exaltée, nous vénérons le Christ et nous te glorifions. »

    On sait que la liturgie byzantine est plus portée sur la contemplation de la gloire céleste que sur les souffrances du Christ. Et la fête de l’exaltation de la Croix est le pendant glorieux du Vendredi Saint. Or, de façon paradoxale, la divine liturgie de ce jour est centrée sur la Passion. Alors que la messe latine commence par la phrase de saint Paul « Il faut nous glorifier dans la Croix de Notre Seigneur », et que l’évangile est celui où Jésus dit que le prince de ce monde va être jeté dehors quand il sera élevé de terre (« exaltatum a terra »), la divine liturgie commence par « Mon Dieu, mon Dieu pourquoi m’as-tu abandonné », et l’évangile est la Passion selon saint Jean…

    Le point commun est dans l’insistance sur la Croix comme instrument de la victoire sur l’ennemi. Le kondakion byzantin demande à Dieu de nous accorder la victoire contre les ennemis, grâce à l’alliance avec Dieu, dans la Croix, qui est « une arme de paix, un trophée invaincu ». « Par le signe de la Croix, libère-nous de nos ennemis, ô notre Dieu », chante l’antienne de communion de la messe latine, tandis que la secrète évoque « l’étendard de la Croix ». L’ennemi étant évidemment le démon (même si la liturgie byzantine garde aussi en mémoire les ennemis de l’empire), et la Préface rend grâces au Père qui a « placé le salut du genre humain dans le bois de la Croix pour, là-même où la mort était née, y faire surgir la vie : et pour que celui qui vainquit par le bois fût aussi vaincu par le bois ».

  • Versa est in luctum cithara mea

    R. Versa est in luctum cithara mea, et organum meum in vocem flentium. Parce mihi Domine: nihil enim sunt dies mei.
    V. Cutis mea denigrata est super me, et ossa mea aruerunt.
    R. Parce mihi Domine: nihil enim sunt dies mei.

    Ma cithare s'est changée en un chant de deuil, et mon orgue rend des sons lugubres. Epargne-moi, Seigneur, car mes jours ne sont que néant. Ma peau s'est noircie sur moi, et mes os se sont desséchés.

    Répons des matines : Job 30, 31 ; 7, 16 ; 30, 30.

  • 16e dimanche après la Pentecôte

    Voyant ceux qui s’installent aux places d’honneur, à un repas où il est également invité, chez un pharisien, Jésus leur dit qu’ils devraient choisir la dernière place, pour éviter l’humiliation de se faire déloger si quelqu’un de plus important arrive, alors que ce sera au contraire une gloire si le maître de maison les fait monter de la dernière à la première place.

    Naturellement, il ne s’agit pas d’une leçon du manuel de savoir vivre en société. C’est une parabole sur l’humilité. Et saint Luc le montre clairement, d’emblée, lorsqu’il parle des « invités », comme disent les traductions courantes. Car il n’emploie pas le mot « invité ». Il emploie un verbe qui veut dire « appeler », et même « nommer ». Ces invités sont ceux qui sont appelés à entrer dans le royaume des cieux, appelés par leur nom. Mais ce n’est pas parce qu’ils sont appelés qu’ils doivent se croire arrivés…

  • On en est là…

    L’archevêque de Melbourne, Mgr Denis Hart, a publié des « directives » pour les funérailles.

    « Les souhaits du défunt, de sa famille et des amis doivent être pris en compte, avec bienveillance pastorale. Mais en préparant la célébration, le célébrant doit freiner toute tendance à faire des funérailles une célébration profane de la vie du défunt. (…) Les funérailles catholiques ne sont pas “une célébration de la vie de Mary Brown ou “un service à la mémoire de Mary Brown”. »

    « Les lectures doivent être choisies uniquement parmi celles qui sont proposées dans le lectionnaire et dans le rituel des funérailles. »

    « La musique des funérailles catholiques est liturgique. (…) Les chants profanes, tels que les balades romantiques, la musique pop ou rock, les chants politiques, les hymnes de clubs de football, ne doivent pas être chantés ou joués lors de funérailles catholiques. Aux funérailles des enfants, un soin pastoral doit être apporté dans le choix de la musique. Les comptines et les chansons sentimentales sont inappropriées car elles peuvent augmenter le chagrin. »

    « Aux messes des obsèques, on fera ordinairement une brève homélie, en évitant toutefois toute apparence d'éloge funèbre. (Présentation générale du Missel romain, 382). Le célébrant prononce cette homélie. Bien qu’elle puisse inclure une référence appropriée au défunt, elle est censée être un message d’espérance chrétienne dans la Résurrection, donné dans un réel esprit d’évangélisation. Cependant, pour des raisons pastorales, un éloge funèbre (mots d’adieu) peut être un moment non liturgique de la messe. Il doit être bref et doit être respectueux du défunt. (…) Les mots d’adieu peuvent prendre place : au début de la messe (…), (ou) après la postcommunion. »

    Une étude réalisée en 2008 a montré que les chants les plus utilisés lors des funérailles en Australie étaient My Way (Sinatra), Wonderful world (Bette Midler), Time to say goodbye (Andrea Bocelli), Unforgettable (Nat King Cole).

    Un prêtre de Melbourne a déclaré au Herald Sun que ces directives vont compliquer l'organisation des messes de funérailles. Car il préfère voir dans cette cérémonie « une affaire familiale à laquelle participe l'Eglise, plutôt qu'une affaire d'Eglise à laquelle participe la famille ».

  • Saint Nicolas de Tolentino

    Nicolas était la terreur du démon, qui venait souvent troubler son oraison en imitant devant lui le cri de tous les animaux, en ébranlant la charpente de la maison, et faisant trembler sa cellule. Un jour l'esprit de ténèbres entra près de lui sous la forme d'un oiseau énorme, qui éteignit, renversa et brisa la lampe par un mouvement de ses ailes; Nicolas ramassa les morceaux et les rejoignit si merveilleusement, qu'il ne parut pas trace de l'accident. Le démon alla jusqu'à le frapper et à le laisser pour mort; le Saint demeura boiteux toute sa vie des coups qu'il avait reçus. Il partageait avec les pauvres le pain qu'on lui donnait à ses repas, et, un jour, son supérieur lui demandant ce qu'il portait: "Ce sont des fleurs," dit-il, et il montra le pain changé en roses. Pendant les six derniers mois de sa vie, les anges descendaient toutes les nuits dans sa chambre et le réjouissaient de leurs chants.

    Abbé Jaud

    (Voir aussi la notice du bréviaire, et ma note de l'an dernier.)

  • La persécution épiscopale à Agen

    Face à la persécution que lui faisait subir Mgr Herbreteau, l’Institut du Christ Roi Souverain Prêtre a dû abandonner son apostolat dans le diocèse d’Agen. Paix liturgique publie deux lettres « édifiantes » qui permettent d’en savoir plus, et un article de Golias, peu suspect de sympathie pour les traditionalistes, qui à propos de l’autoritarisme de Mgr Herbreteau conclut : « A cet égard, l’évêque Herbreteau est à l’instar de Mgr Nourrichard d’Evreux un cas d’école. »

  • Lux ecce surgit aurea

    Lux ecce surgit aurea,
    Pallens fatiscat cæcitas,
    Quæ nosmet in præceps diu
    Errore traxit devio.

    Hæc lux serenum conferat,
    Purosque nos præstet sibi :
    Nihil loquamur subdolum,
    Volvamus obscurum nihil.

    Sic tota decurrat dies,
    Ne lingua mendax, ne manus
    Oculive peccent lubrici,
    Ne noxa corpus inquinet.

    Speculator astat desuper,
    Qui nos diebus omnibus
    Actusque nostros prospicit
    A luce prima in vesperum.

    Deo Patri sit gloria,
    Ejusque soli Filio,
    Cum Spiritu Paraclito,
    Et nunc et in perpetuum. Amen

    Les portes du jour sont ouvertes,
    Le soleil peint le ciel de rayons éclatants :
    Loin de nous cette nuit dont nos âmes couvertes
    Dans le chemin du crime ont erré si longtemps.

    Imitons la lumière pure
    De l’astre étincelant qui commence son cours,
    Ennemis du mensonge et de la fraude obscure ;
    Et que la vérité brille en tous nos discours.

    Que ce jour se passe sans crime,
    Que nos langues, nos mains, nos yeux soient innocents ;
    Que tout soit chaste en nous, et qu’un frein légitime
    Aux lois de la raison asservisse les sens.

    Du haut de sa sainte demeure
    Un Dieu toujours veillant nous regarde marcher ;
    Il nous voit, nous entend, nous observe à toute heure,
    Et la plus sombre nuit ne saurait nous cacher.

    Gloire à toi, Trinité profonde,
    Père, Fils, Esprit Saint qu’on t’adore toujours,
    Tant que l’astre des temps éclairera le monde,
    Et quand les siècles même auront fini leur cours.

    (Hymne des laudes du jeudi, de Prudence, traduction Jean Racine)

  • Nativité de la bienheureuse Vierge Marie

    Nous voici, mes très chers frères, au jour désiré, le jour de la bienheureuse et vénérable Marie, toujours vierge. Que notre terre, illustrée par la naissance d’une telle Vierge, se livre donc aux plus joyeux transports. Car elle est cette fleur des champs, d’où est sorti le précieux lis des vallées ; et c’est par son enfantement que le sort de nos premiers parents a été changé, et leur faute effacée. La sentence de malédiction prononcée contre Eve : « C’est dans la douleur que tu mettras au monde tes enfants, » Marie ne l’a point subie, puisque c’est dans la joie qu’elle a enfanté le Seigneur.

    Eve a gémi, Marie a tressailli d’allégresse ; Eve a porté dans son sein un fruit de larmes, et Marie un fruit de joie, attendu que l’une a enfanté un pécheur, et l’autre l’Innocent. La mère du genre humain a introduit le châtiment dans le monde, la Mère de notre Seigneur a apporté le salut. Eve a été la source du péché, et Marie, la source du mérite. Eve nous a été funeste, elle nous a donné la mort ; Marie nous a fait du bien, elle nous a rendu la vie. Celle-là nous a blessés, celle-ci nous a guéris. La désobéissance a été remplacée par l’obéissance, et l’incrédulité par la foi.

    Que Marie touche maintenant les instruments d’harmonie, et que les doigts agiles de la Vierge-Mère frappent les tambourins sonores. Que nos chœurs joyeux lui répondent, et que le doux concert de nos voix alterne avec ses mélodieux cantiques. Écoutez donc ce que chanta notre musicienne inspirée : « Mon âme glorifie le Seigneur, et mon esprit a tressailli d’allégresse en Dieu mon Sauveur ; parce qu’il a regardé l’humilité de sa servante ; et voici que toutes les générations me diront bienheureuse ; car celui qui est puissant m’a fait de grandes choses. » Ainsi donc le prodige d’un enfantement tout nouveau a remédié à une faute qui nous avait perdus, et le chant de Marie a mis fin aux lamentations d’Eve.

    (Saint Augustin, lecture des matines)

  • Non abscondas me Domine a facie tua

    R. Non abscondas me Domine a facie tua ; manum tuam longe fac a me ; et formido tua non me terreat.
    V. Corripe me Domine in misericordia, non in furore tuo, ne forte ad nihilum redigas me.
    R. Et formido tua non me terreat.
    V. Gloria Patri, et Filio, et Spiritui Sancto.
    R. Et formido tua non me terreat.

    Ne me cache pas de devant ta face ; éloigne de moi ta main, et que ton épouvante ne m'effraye pas. Châtie-moi, Seigneur, dans ta miséricorde, et non dans ta fureur, de peur que tu ne me réduises au néant.

    Répons des matines, formé de Job 13, 20-21 et Jérémie 10, 24, dans une version antérieure à la Vulgate.

  • Utinam appenderentur peccata mea

    R. Utinam appenderentur peccata mea, quibus iram merui, et calamitas quam patior, in statera.
    V. Quasi arena maris haec gravior appareret, unde et verba mea dolore sunt plena.
    R. Et calamitas quam patior, in statera.

    Plût à Dieu que les péchés par lesquels j'ai mérité la colère de Dieu, et les maux que je souffre, fussent pesés dans une balance ! Ceux-ci apparaîtraient plus lourds que le sable de la mer. C'est pourquoi mes paroles sont pleines de douleur.

    Répons des matines (Job 6, 2-3)