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Liturgie - Page 533

  • Dixit Judas Simoni fratri suo

    R. Dixit Judas Simoni fratri suo: Elige tibi viros, et vade, libera fratres tuos in Galilaeam: ego autem, et Jonathas frater tuus, ibimus in Galaaditim: * Sicut fuerit voluntas in caelo, sic fiat.
    V. Accingimini filii potentes, et estote parati - quoniam melius est nobis mori in bello, quam videre mala gentis nostrae, et sanctorum.
    R. Sicut fuerit voluntas in caelo, sic fiat.

    Judas dit à Simon, son frère: Choisis-toi des hommes, et va, délivre tes frères en Galilée; moi et ton frère Jonathas, nous irons dans le pays de Galaad. Que ce qui est voulu dans le Ciel s'accomplisse. Préparez-vous, soyez des fils forts, et tenez-vous prêts - car il nous est meilleur de mourir au combat que de voir les maux de notre peuple et des lieux saints.

    (Répons des matines, formé d’expressions du premier livre des Macchabées, 3, 58-60 ; 5, 17.)

  • 22e dimanche après la Pentecôte

    Les pharisiens, qui cherchent en permanence à piéger Jésus, croient avoir trouvé la façon de se débarrasser définitivement de lui, en lui demandant si les juifs doivent payer l’impôt à l’empereur païen. S’il répond oui, il n’est pas le Messie et il est totalement discrédité. S’il répond non on le dénoncera au gouverneur et il sera condamné.

    Dans sa réponse éclate sa souveraineté divine, qui terrasse les pharisiens : puisqu’il y a l’effigie de Tibère sur les pièces de monnaie, rendez à l’empereur ce qui est à lui, et rendez à Dieu ce qui est à Dieu.

    Autrement dit : soyez des citoyens de l’Etat dans le cadre strict de l’Etat tel que les vicissitudes historiques vous l’imposent, mais soyez aussi et de façon primordiale des citoyens du Royaume de Dieu, c’est là que se trouve et que vous trouverez votre véritable liberté.

  • Saint Antoine-Marie Claret

    La fête de saint Antoine-Marie Claret (voir sa vie mouvementée ici, et aussi l’homélie de Pie XII pour sa canonisation) fut inscrite au calendrier romain par Jean XXIII en 1960. C’est donc une fête spécifique du « missel de 1962 ». Dans la nouvelle liturgie, elle est devenue une « mémoire facultative » (le 24 octobre), autrement dit elle a disparu (car on sait ce que veut dire « facultatif »).

    Parmi ses nombreux livres, le plus connu est La Clef d’or, où l’on trouve cette exhortation, qui peut être utile… :

    « Considérez, ma très chère sœur, qu'un mari qui chérit sa femme et ressent pour elle une grande passion, ne peut garder la continence. Vous êtes tenue, sous peine de très grave péché, de lui ouvrir vos bras et de donner toute satisfaction à ses sens. Pour me faire comprendre de vous, je vais appuyer mon raisonnement sur une comparaison : si, par exemple, vous vous trouviez prise d'un gros besoin et si, ayant exprimé à votre mari le désir de satisfaire aux nécessités de la nature, celui-ci vous engageait à remettre la chose au lendemain ou à huit jours de là. Vous vous diriez assurément que votre mari est un imprudent ou un imbécile, qu'il vous est absolument impossible d'attendre au lendemain, et vous iriez déposer votre merde dans un lieu quelconque. La situation dans laquelle se trouve votre mari est tout à fait semblable à celle qui se produirait dans ma comparaison ; et si vous refusez de le recevoir, il ira répandre son sperme dans un autre vase que le vôtre, et vous porterez le péché de son incontinence. Les femmes, très souvent, s'exposent, par des imprudences, à perdre l'affection de leurs maris. Elles se lamentent parfois de ce que les hommes fréquentent d'autres femmes, ont des maîtresses, et viennent leur rapporter leurs souillures... Il eût été facile d'éviter ces désagréments en ne refusant pas de rendre le devoir conjugal quand il était demandé. »

  • Congregatæ sunt Gentes

    R. Congregatæ sunt Gentes in multitudine, ut dimicent contra nos, et ignoramus quid agere debeamus: * Domine Deus, ad te sunt oculi nostri, ne pereamus.
    V. Tu scis quæ cogitant in nos: quomodo poterimus subsistere ante faciem illorum, nisi tu adjuves nos?
    R. Domine Deus, ad te sunt oculi nostri, ne pereamus.

    Les païens se sont rassemblés en grand nombre pour nous attaquer, et nous ne savons pas ce que nous devons faire. Seigneur Dieu, nous tournons les yeux vers toi, afin que nous ne périssions pas. Tu sais ce qu’ils cogitent contre nous : comment pourrions-nous tenir devant eux, si tu ne nous aides pas ? Seigneur Dieu, nous tournons les yeux vers toi, afin que nous ne périssions pas.

    (Répons de matines, extraits du premier livre des Maccabées)

  • Magnæ Deus potentiæ

    Magnæ Deus potentiæ,
    Qui ex aquis ortum genus
    Partim remittis gurgiti,
    Partim levas in aera,

    Demersa lymphis imprimens,
    Subvecta cælis irrigans,
    Ut stirpe una prodita
    Diversa rapiant loca:

    Largire cunctis servulis
    Quos mundat unda Sanguinis,
    Nescire lapsus criminum,
    Nec ferre mortis tædium.

    Ut culpa nullum deprimat,
    Nullum levet jactantia,
    Elisa mens ne concidat,
    Elata mens ne corruat.

    Præsta, Pater piissime,
    Patrique compar unice ,
    Cum Spiritu Paraclito
    Regnans per omne sæculum. Amen.

    Seigneur, tant d’animaux par toi des eaux fécondes
    Sont produits à ton choix :
    Que leur nombre infini peuple ou les mers profondes,
    Ou les aires, ou les bois.

    Ceux-là sont humectés des eaux que la mer roule,
    Ceux-ci de l’eau des cieux ;
    Et de la même source ainsi sortis en `foule,
    Occupent divers lieux.

    Fais, ô Dieu tout-puissant ! fais que tous les les fidèles,
    A ta grâce soumis,
    Ne retombent jamais dans les chaînes cruelles
    De leurs fiers ennemis.

    Que par toi soutenus, le joug pesant des vices
    Ne les accable pas ;
    Qu’un orgueil téméraire en d’affreux précipices
    N’engage point leurs pas.

    Règne, ô Père éternel, Fils, Sagesse incréée,
    Esprit-Saint, Dieu de paix,
    Qui fais changer des temps l’inconstante durée,
    Et ne changes jamais.

    (Hymne des vêpres du jeudi, traduction-adaption - et trahison - de Jean Racine.)

  • Y a pas bon Banana

    Au synode, Mgr. Thomas Meram, archevêque d'Urmia des Chaldéens, pour montrer la vitalité de l’Eglise en Iran, malgré la situation, a donné les chiffres d’aujourd’hui par rapport à ce qu’ils étaient dans un livre paru en 1979. Mgr Meram s’exprimait en arabe. Sur le site du Vatican, la traduction française dit que l’auteur de ce livre était « le Vicaire apostolique en Iran, feu Boinini ». La traduction espagnole l’appelle « Mons. Banana », et la traduction italienne « Banana ».

    Il s’agit de Mgr Annibale Bugnini, le principal artisan de la « réforme » liturgique…

    Même au Vatican, on préfère oublier son nom…

  • Saint Jean de Kenty

    Il était professeur de philosophie et de théologie à l’université de Cracovie, au XVe siècle.

    Tout le temps que l’étude lui laissait, il le consacrait, soit à procurer le salut du prochain, surtout par la prédication, soit à prier. On rapporte que, dans l’exercice de l’oraison, il lui arriva quelquefois d’être favorisé de visions et d’entretiens célestes. La passion du Christ le touchait à ce point, qu’il passait parfois des nuits entières à la méditer, et que, pour se la retracer plus vivement, il fit le pèlerinage de Jérusalem. Là, enflammé du désir du martyre, il ne craignit pas de prêcher, aux Turcs eux-mêmes, le Christ crucifié. Il se rendit quatre fois à Rome, au tombeau des saints Apôtres, faisant la route à pied et chargé lui-même de ce qu’il lui fallait pour le voyage. Le saint y allait tant pour honorer le Siège apostolique, auquel il était extrêmement dévoué, que pour diminuer, disait-il, les peines de son purgatoire, grâce à la rémission des péchés offerte là, chaque jour, aux fidèles. Au cours de ce voyage, des voleurs le dévalisèrent et lui demandèrent ensuite s’il avait encore autre chose ; Jean ne se souvint pas de quelques pièces d’or, cousues dans son manteau, et répondit qu’il ne lui restait plus rien. Déjà les voleurs s’enfuyaient, lorsqu’il se mit à crier pour les leur offrir aussi ; mais, admirant sa simplicité et sa bonté, ils lui rendirent spontanément ce qu’ils lui avaient pris. Pour qu’on ne blessât point la réputation du prochain, il fit, à l’exemple de saint Augustin, graver des vers sur la muraille de sa demeure, comme un perpétuel avertissement pour lui-même et pour ceux qui le visitaient. Les pauvres qui souffraient de la faim, il les nourrissait des mets de sa table ; ceux qui n’avaient pas de vêtements, il leur en achetait et il quittait même ses habits et ses chaussures pour les leur donner ; alors il laissait tomber son manteau jusqu’à terre, pour qu’on ne le vît pas rentrer pieds nus chez lui.

    (bréviaire)

  • Saint Pierre d’Alcantara

    Ce grand mystique, ami de sainte Thérèse d’Avila, est connu pour ses austérités. Il ne mangeait que tous les trois jours, dormait une heure et demie par nuit dans une cellule où il ne pouvait pas s’allonger, etc. Mais c’est lui aussi qui, vers la fin de son Traité de la dévotion, donne cet « avis nécessaire » :

    Il se rencontre des personnes qui ont peu de mesure et de discrétion dans leurs exercices quand elles sont bien avec Dieu, et à qui leur prospérité même devient une occasion de danger. En effet, ces personnes se figurent que cette grâce leur est donnée à pleines mains ; et comme elles trouvent tant de suavité dans la communication avec le Seigneur, elles s'y abandonnent si fort, elles prolongent tellement l'oraison et les veilles, et augmentent de telle sorte les austérités corporelles, que la nature ne pouvant souffrir la continuité d'une si rude charge, vient à tomber par terre avec elle.

    Il arrive de là que plusieurs personnes viennent à se gâter l'estomac et la tête, et par suite se rendent inhabiles, non seulement pour les autres travaux corporels, mais encore pour ces mêmes exercices de l'oraison. C'est pourquoi il convient d'user de beaucoup de mesure et de discrétion dans les exercices de la vie spirituelle, surtout dans les commencements, où les ferveurs et les consolations sont plus grandes, et où l'expérience et la discrétion n'abondent pas, afin de nous accoutumer à marcher de telle sorte, que nous ne demeurions pas au milieu du chemin.

    Il y a une autre extrémité contraire à celle-ci, et c'est celle des délicats qui, sous couleur de ménagements, dérobent leur corps au travail et à la souffrance. Cette extrémité, quoique très nuisible pour toute espèce de personnes, l'est cependant beaucoup plus pour ceux qui commencent. Et saint Bernard en donne ainsi la raison : « Il est impossible, dit-il, que celui-là persévère longtemps dans la vie religieuse qui étant novice se ménage déjà, qui ne faisant que de commencer, veut être prudent, et qui, étant encore nouveau et tout jeune, commence à se traiter et à se soigner comme un vieillard. » Il n'est pas facile de juger laquelle de ces deux extrémités est la plus dangereuse. Ce qui est vrai, comme le dit très bien Gerson, c'est que l'indiscrétion est plus incurable, parce que tant que le corps est sain, il y a espérance qu'on pourra apporter remède au mal ; mais lorsqu'il est déjà ruiné par l'indiscrétion, il est bien malaisé de trouver un remède.

  • Saint Luc

    Le Taureau symbolique resplendit au ciel, rappelant les immolations figuratives et annonçant leur fin. Joignant sa force à la puissance de l'Homme, de l'Aigle et du Lion, il s'attelle au char de lumière qui porte en son triomphe l'Agneau vainqueur. Evangéliste des gentils, soyez béni d'avoir mis fin à la longue nuit qui nous tenait captifs, et réchauffé nos cœurs glacés. Confident de la Mère de Dieu, votre âme retint de ces relations fortunées le parfum de saveur virginale que respirent vos écrits et votre vie entière. Discrète tendresse et dévouement silencieux furent votre part en la grande œuvre où, trop souvent délaissé et trahi, l'Apôtre des nations vous trouva non moins fidèle au temps du naufrage et de la captivité que dans les beaux jours. C'est donc à bon droit que l'Eglise vous fait application de la parole où Paul disait de lui-même : Sans cesse angoissés, persécutés, abattus, nous promenons tout vivants la mort de Jésus dans nos corps ; mais cette mort sans fin manifeste aussi la vie du Seigneur en notre chair mortelle. Ce fils de l'homme que votre plume inspirée nous fit aimer dans son Evangile, que votre pinceau nous montra dans les bras de sa Mère, vous le révélez une troisième fois au monde par la reproduction en vous-même de sa propre sainteté.

    Gardez en nous le fruit de vos multiples enseignements. Si les peintres chrétiens vous honorent à bon droit spécialement, s'il est bon qu'ils apprennent de vous que l'idéal de toute beauté réside dans le Fils et la Mère, il est un art pourtant autrement sublime que celui des lignes et des couleurs : l'art de produire en nous la divine ressemblance. C'est en ce dernier que nous voulons exceller à votre école; car nous savons de saint Paul, votre maître, que la conformité d'image avec le Fils de Dieu est le titre unique de la prédestination des élus.

    Dom Guéranger

  • 21e dimanche après la Pentecôte

    C’est aussi la Journée missionnaire mondiale. Extrait du message de Benoît XVI :

    Très chers frères et sœurs, en cette Journée mondiale des missions, où le regard du cœur s'élargit sur les immenses espaces de la mission, sentons-nous tous les acteurs de l'engagement de l'Eglise d'annoncer l'Evangile. L'élan missionnaire a toujours été un signe de vitalité pour nos Eglises (cf. Lett. enc. Redemptoris missio, n. 2) et leur coopération est un témoignage singulier d'unité, de fraternité et de solidarité, qui rend crédibles les annonciateurs de l'Amour qui sauve ! (...)

    (…) Je souhaite exprimer, avec une affection particulière, ma reconnaissance aux missionnaires, hommes et femmes, qui témoignent dans les lieux les plus reculés et difficiles, souvent aussi par leur vie, l'avènement du Royaume de Dieu. C'est à eux, qui représentent les avant-gardes de l'annonce de l'Evangile, que vont l'amitié, la proximité et le soutien de tout croyant. Puisse « Dieu (qui) aime celui qui donne avec joie » (2 Co 9, 7), les combler de ferveur spirituelle et de joie profonde.