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Liturgie - Page 536

  • Dédicace de saint Michel archange

    Deus, qui, miro ordine, Angelorum ministeria hominumque dispensas : concede propitius ; ut, a quibus tibi ministrantibus in cælo semper assistitur, ab his in terra vita nostra muniatur. Per Dominum nostrum Jesum Christum…

    O Dieu, qui dispensez avec un ordre admirable les ministères des Anges et des hommes, accordez-nous dans votre bonté, d’avoir pour protecteurs de notre vie sur la terre, ceux qui sans cesse, dans le ciel, vous entourent et vous servent.

  • Saint Venceslas

    Ce matin le souvenir glorieux du martyr saint Venceslas (...) nous réunit autour de l’autel. Il a versé son sang sur votre terre et son aigle que vous avez choisi comme écusson de la visite d’aujourd’hui constitue l’emblème historique de la noble Nation tchèque. Ce grand saint que vous aimez appeler ‘éternel’ Prince des Tchèques, nous invite à suivre toujours et fidèlement le Christ, il nous invite à être des saints. Lui-même est un modèle de sainteté pour tous, spécialement pour tous ceux qui conduisent le destin des communautés et des peuples. (…)

    Son regard ne se détacha jamais de Jésus Christ, qui souffrit pour nous, nous laissant un exemple, pour que nous en suivions les traces, comme écrit saint Pierre dans la seconde lecture proclamée tout à l’heure. En disciple docile du Seigneur, le jeune souverain Venceslas demeura fidèle aux enseignements évangéliques que lui avait donnés sa sainte grand-mère, la martyre Ludmila. Les suivant encore avant de s’engager à construire une cohabitation pacifique à l’intérieur de la Patrie et avec les pays voisins, il mit tout en œuvre pour propager la foi chrétienne, appelant des prêtres et construisant des églises. Dans le premier ‘récit’ paléoslave on lit qu’ « il servait les ministres de Dieu et il embellissait beaucoup d’églises » et qu’« il faisait du bien à tous les pauvres, vêtait ceux qui étaient nus, nourrissait les affamés, recueillait les voyageurs, selon la parole de l’Évangile. Il ne souffrait pas qu’on fasse du tort aux veuves, il aimait tous les hommes, qu’ils soient pauvres ou riches ». Il apprit du Seigneur à être « miséricordieux et pieux » (Psaume resp.) et animé d’un esprit évangélique il parvint à pardonner même à son frère, qui avait attenté à sa vie. Par conséquent, vous l’invoquez à juste titre comme ‘Héritier’ de votre Nation, et, dans un cantique que vous connaissez bien, vous lui demandez de ne pas permettre qu’elle périsse.

    Venceslas est mort martyr pour le Christ. Il est intéressant de noter que son frère Boleslas réussit, en le tuant, à s’emparer du trône de Prague, mais la couronne que par la suite ses successeurs se mettaient sur la tête ne portait pas son nom. Elle portait le nom de Venceslas, en témoignage que « le trône du roi qui juge les pauvres dans la vérité restera solide pour l’éternité ». Ce fait fut jugé comme une merveilleuse intervention de Dieu, qui n’abandonne pas ses fidèles : « l’innocent vaincu vainc le cruel vainqueur de la même façon que le Christ sur la croix », et le sang du martyr n’a appelé ni haine ni vengeance, mais le pardon et la paix. (…)

    Benoît XVI, 28 septembre 2009, Stara Boleslav (République tchèque)

  • Saints Côme et Damien

    Præsta, quæsumus, omnipotens Deus : ut, qui sanctorum Martyrum tuorum Cosmæ et Damiani natalitia colimus, a cunctis malis imminentibus, eorum intercessionibus, liberemur. Per Dominum nostrum Jesum Christum…

    Accordez-nous, s’il vous plaît, ô Dieu tout-puissant, que, célébrant la naissance au ciel de vos bienheureux Martyrs Côme et Damien, nous soyons délivrés, grâce à leur intercession, de tous les maux qui nous menacent.

  • 18e dimanche après la Pentecôte

    Les chants de la messe sont ceux d’une ancienne liturgie de consécration d’une église. L’évangile de la guérison du paralytique, telle que la raconte saint Matthieu, s’inscrit dans ce contexte.

    A la différence de saint Marc et de saint Luc, saint Matthieu ne raconte pas les détails anecdotiques, il se concentre sur la rémission des péchés suivie de la guérison physique qui l’atteste. Et il termine en disant que la foule glorifie Dieu, qui a donné un tel pouvoir « aux hommes ».

    Ce pluriel est insolite, presque choquant. Car ce que montre l’évangile, c’est le pouvoir que Dieu a donné à Jésus, un pouvoir divin qui montre que le « fils de l’homme » est Dieu lui-même. Mais en effet c’est « aux hommes » que Dieu a donné le pouvoir de remettre les péchés : à l’Eglise. Le sens ecclésial que saint Matthieu donne à ce passage évoque clairement le sacrement de pénitence.

  • Samedi des quatre temps de septembre

    Da nobis, quæsumus, omnipotens Deus : ut, jejunando, tua gratia satiemur ; et, abstinendo, cunctis efficiamur hostibus fortiores. Per Dominum nostrum Jesum Christum…

    Donnez-nous, nous vous en prions, Dieu tout puissant, qu’en jeûnant nous soyons rassasiés de votre grâce, et que l’abstinence nous rende plus forts que tous nos ennemis. Par notre Seigneur Jésus-Christ…

  • Vendredi des quatre temps de septembre

    Præsta, quæsumus omnipotens Deus: ut observationes sacras annua devotione recolentes, et corpore tibi placeamus, et mente. Per Dominum nostrum Jesum Christum…

    Accordez, Dieu tout-puissant, qu’en pratiquant chaque année avec générosité ces saintes observances, nous vous soyons agréables de corps et d’âme. Par notre Seigneur Jésus-Christ…

  • Saint Lin

    Les plus anciennes listes de papes s’accordent à faire de saint Lin le premier successeur de saint Pierre.

    Saint Irénée écrit dans Adversus hæreses (fin du IIe siècle) : « Après que les apôtres Pierre et Paul eurent fondé et organisé l'Église, ils conférèrent à Lin l'exercice de la charge épiscopale. » Saint Irénée affirme également que saint Lin est la personne citée par saint Paul dans sa seconde épître à Timothée : « Eubulus, et Pudens, et Linus, et Claudia, et tous les frères te saluent. » Ce qui est probable, car saint Paul écrit cette lettre de Rome où il est emprisonné.

    A part cela on ne sait rien de certain sur saint Lin. Selon la tradition romaine il était originaire de Volterra (où l’on a construit une église au lieu supposé de sa naissance) et il aurait été décapité le 23 septembre 79.

  • Mercredi des quatre temps de septembre

    Je sais, frères très chers, que la plupart d’entre vous sont fidèles aux pratiques de la foi chrétienne. Point n’est besoin de vous y engager par nos exhortations. Tout ce que la tradition a établi et que l’usage a confirmé, votre érudition ne l’ignore pas, votre miséricorde ne le néglige pas. Pourtant le ministère sacerdotal doit déployer la même sollicitude à l’égard de tous les fils de l’Église. Aussi recommandons-nous à tous sans distinction une pratique qui doit être salutaire aux commençants comme aux instruits que nous embrassons d’un même amour; avec une foi allègre, célébrons, par la mortification de l’esprit et du corps, le jeûne auquel nous oblige le retour du mois de septembre.

    L’observation du jeûne, en effet, a été fixée aux quatre saisons; ainsi, par le retour périodique du cycle de toute l’année nous réalisons que nous avons sans cesse besoin de purification; sans cesse nous devons tâcher, au milieu des vicissitudes de cette vie, d’effacer par le jeûne et les œuvres de bienfaisance le péché contracté par la fragilité de la chair et la souillure des convoitises. Souffrons donc un petit peu de la faim, frères bien-aimés; retranchons de notre ordinaire un petit quelque chose qui puisse soulager les pauvres.

    Que la conscience généreuse goûte le fruit de ses largesses; si tu donnes avec joie, tu recevras toi-même de quoi te combler de joie. L’amour du prochain est amour de Dieu puisque Dieu a voulu concentrer la plénitude de la Loi et des Prophètes dans cette unité d’une double charité. Personne ne peut en douter désormais: c’est à Dieu même qu’il offre ce qui est donné à un homme. Le Seigneur et Sauveur l’a dit, parlant des pauvres à nourrir et à soulager: « Ce que vous avez fait à l’un d’eux, c’est à moi que vous l’avez fait » (Mt 25, 40). Jeûnons donc mercredi et vendredi, et samedi, célébrons les vigiles auprès du bienheureux apôtre Pierre. Ses mérites et ses prières, nous le croyons, nous aideront à rendre notre jeûne et notre dévotion agréables au Dieu de miséricorde.

    Saint Léon le Grand

  • Saint Corneille, pape, et saint Cyprien, évêque, martyrs

    Grande avait été la vie de Cyprien ; plus grande fut sa mort. Valérien venait d'ordonner l'extermination des chefs des Eglises. A Rome, Sixte II, suivi de Laurent trois jours plus tard, reprenait le premier le chemin du martyre. Galérius Maximus, proconsul d'Afrique, tenait dans ces jours-là ses assises à Utique ; il ordonna d'y amener Thascius Cyprien. Mais l'évêque refusa de laisser « mutiler l'honneur de son Eglise », en consentant à mourir sur un territoire autre que celui de sa ville. Il attendit que le proconsul rentrât dans Carthage pour se livrer, en y rentrant publiquement lui-même.

    Dans la maison qui lui servit de prison quelques heures, Cyprien, toujours égal et l'âme tranquille, réunit une dernière fois à sa table ses familiers ordinaires. Au dehors, les chrétiens accourus ne voulurent pas de toute la nuit s'éloigner du maître et du père ; c'était, lui vivant, la première veille de la fête qui chaque année devait célébrer son triomphe. Conduit au matin chez le proconsul, il se trouva qu'on lui donna pour siège un fauteuil paré comme les chaires épiscopales. C'était bien, en effet, une fonction épiscopale qui commençait, l'office pontifical par excellence de donner sa vie pour l'Eglise en union du Pontife éternel. L'interrogatoire fut court, on n'espérait pas ébranler Cyprien. Le juge rendit sa sentence : elle portait que Thascius  Cyprien serait frappé du glaive. On gagna le lieu où elle devait s'accomplir. Les soldats semblaient former à l'évêque un cortège d'honneur ; lui s'avançait paisible, entouré de ses clercs comme aux jours des solennités. Une émotion profonde régnait dans la foule immense d'amis et d'ennemis venus pour assister au sacrifice. L'heure était arrivée. Le pontife pria, prosterné en terre. Puis, se relevant, il fit donner vingt-cinq pièces d'or à l'exécuteur,  et enleva sa tunique qu'il remit aux diacres ;  lui-même se banda les yeux ; un prêtre aidé  d'un sous-diacre lui lia  les mains, tandis que  le peuple étendait autour de lui des linges pour recueillir son sang. Ce fut seulement  à  la demande  de l'évêque, et comme sur son ordre, que le bourreau tremblant abattit son glaive. Le soir, les fidèles vinrent avec des flambeaux et des hymnes ensevelir Cyprien. On était au 14 septembre de l'année 258.

    Dom Guéranger

    Sur saint Cyprien et saint Corneille, voir ici.

  • L'Exaltation de la Sainte Croix

    La célébration de l’« Exaltation universelle de la vénérable et vivifiante Croix » est particulièrement solennelle chez les byzantins. C’est la première grande fête de leur calendrier (qui commence le 1er septembre), et elle se trouve imbriquée dans la célébration de la Nativité de la Mère de Dieu. L’« octave » de la Nativité est raccourcie, pour se terminer le 12 septembre. Car le 13 c’est la Vigile de l’Exaltation de la Croix et la fête de la dédicace de la basilique de la Résurrection. En outre, le samedi et le dimanche qui précèdent le 14 septembre sont le samedi et le dimanche « avant la Croix », qui peuvent donc se télescoper avec la Nativité de Marie, ou la suivre immédiatement. On a ainsi d’un seul coup, au début de l’année liturgique, un résumé de toute l’histoire du salut. Comme le chante l’hymne à la Vierge de la divine liturgie du 14 septembre : « Tu es, ô Mère de Dieu, le Jardin mystique qui, sans être cultivé, a fait germer le Christ. C’est par lui que l’arbre vivifiant de la Croix a été planté sur terre. Par cette Croix, maintenant exaltée, nous vénérons le Christ et nous te glorifions. »

    On sait que la liturgie byzantine est plus portée sur la contemplation de la gloire céleste que sur les souffrances du Christ. Et la fête de l’exaltation de la Croix est le pendant glorieux du Vendredi Saint. Or, de façon paradoxale, la divine liturgie de ce jour est centrée sur la Passion. Alors que la messe latine commence par la phrase de saint Paul « Il faut nous glorifier dans la Croix de Notre Seigneur », et que l’évangile est celui où Jésus dit que le prince de ce monde va être jeté dehors quand il sera élevé de terre (« exaltatum a terra »), la divine liturgie commence par « Mon Dieu, mon Dieu pourquoi m’as-tu abandonné », et l’évangile est la Passion selon saint Jean…

    Le point commun est dans l’insistance sur la Croix comme instrument de la victoire sur l’ennemi. Le kondakion byzantin demande à Dieu de nous accorder la victoire contre les ennemis, grâce à l’alliance avec Dieu, dans la Croix, qui est « une arme de paix, un trophée invaincu ». « Par le signe de la Croix, libère-nous de nos ennemis, ô notre Dieu », chante l’antienne de communion de la messe latine, tandis que la secrète évoque « l’étendard de la Croix ». L’ennemi étant évidemment le démon (même si la liturgie byzantine garde aussi en mémoire les ennemis de l’empire), et la Préface rend grâces au Père qui a « placé le salut du genre humain dans le bois de la Croix pour, là-même où la mort était née, y faire surgir la vie : et pour que celui qui vainquit par le bois fût aussi vaincu par le bois ».