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Liturgie - Page 520

  • Saint Pierre Damien

    La communion avec le Christ crée l'unité d'amour entre les chrétiens. Dans la lettre 28, qui est un traité d'ecclésiologie de génie, Pierre Damien développe une profonde théologie de l'Eglise comme communion. « L'Eglise du Christ - écrit-il - est unie dans le lien de la charité au point que, de même qu'elle est une en plusieurs membres, elle est tout entière mystiquement dans chacun des membres ; si bien que toute l'Eglise universelle se dénomme à juste titre unique Epouse du Christ au singulier, et chaque âme élue, par le mystère sacramentel, est considérée comme pleinement Eglise ». Cela est important : non seulement l'Eglise universelle tout entière est unie, mais en chacun de nous devrait être présente l'Eglise dans sa totalité. Ainsi, le service de l'individu devient « expression de l'universalité » (Ep 28, 9-23). Toutefois, l'image idéale de la « sainte Eglise » illustrée par Pierre Damien ne correspond pas - il le savait bien - à la réalité de son temps. C'est pourquoi il ne craint pas de dénoncer l'état de corruption existant dans les monastères et parmi le clergé, en raison, avant tout, de la pratique de laisser les autorités laïques remettre l'investiture des charges ecclésiastiques : plusieurs évêques et abbés se comportaient en gouverneurs de leurs propres sujets plus qu'en pasteurs des âmes. Souvent leur vie morale laissait beaucoup à désirer. C'est pourquoi, avec une grande douleur et tristesse, en 1057, Pierre Damien quitte le monastère et accepte, bien qu'avec difficulté, la nomination comme cardinal évêque d'Ostie, entrant ainsi pleinement en collaboration avec les papes dans l'entreprise difficile de la réforme de l'Eglise. Il a vu que la contemplation n'était pas suffisante et il a dû renoncer à la beauté de la contemplation pour apporter son aide à l'œuvre de renouveau de l'Eglise. Il a ainsi renoncé à la beauté de l'ermitage et avec courage il a entrepris de nombreux voyages et missions.

    Benoît XVI, catéchèse du 9 septembre 2009. [« Avec une grande douleur et tristesse » : c’est l’une des assez nombreuses occurrences où, sous couvert de la vie d’un saint, Benoît XVI parle de lui-même. Quant au début du paragraphe, c’est une justification de l’ecclésiologie de Vatican II par la tradition. A propos de « l'entreprise difficile de la réforme de l'Eglise », on se souviendra de la terrible polémique entre saint Jean Gualbert et saint Pierre Damien, où ce dernier n'a pas vraiment le beau rôle.]

  • La Chaire de saint Pierre

    L’institution de la solennité de ce jour a reçu de nos ancêtres le nom de Chaire, parce qu’il est de tradition que Pierre, prince des Apôtres, fut mis à pareil jour en possession de son siège épiscopal. Les fidèles célèbrent donc à juste titre l’origine de ce siège, dont l’Apôtre fut investi pour leur salut par ces paroles du Seigneur : « Tu es Pierre, et sur cette Pierre je bâtirai mon Église. »

    Le Seigneur a donc appelé Pierre le fondement de l’Église, et celle-ci vénère justement ce fondement sur lequel repose tout l’édifice. C’est bien à Pierre que s’appliquent ces paroles du psaume qui vous a été lu : « Qu’on l’exalte dans l’assemblée du peuple, et qu’on le loue dans la chaire des anciens. » Béni soit Dieu qui prescrit d’exalter le bienheureux Apôtre Pierre dans l’assemblée des fidèles ; il est juste en effet que l’Église vénère le fondement qui lui permet de s’élever jusqu’au ciel.

    En fêtant aujourd’hui l’origine de la Chaire de saint Pierre, nous rendons honneur au ministère du sacerdoce. Les Églises se rendent ces mutuels égards, comprenant qu’elles croissent d’autant plus en dignité que les fonctions sacerdotales reçoivent plus d’honneur.

    Saint Augustin

  • Bécassine, c’est ma cousine ?

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    Mgr Le Gall, archevêque de Toulouse, président de la Commission épiscopale pour la liturgie (ancien père abbé de l’abbaye de Kergonan, fille de Solesmes). - Cliquez pour agrandir, si le cœur vous en dit...

    (via Perepiscopus)

    Addendum : précision

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  • Formavit Dominus hominem de limo terræ

    R. Formavit Dominus hominem de limo terræ * Et inspiravit in faciem ejus spiraculum vitæ, et factus est homo in animam viventem.
    V. In principio fecit Deus cælum et terram et plasmavit in ea hominem.
    R. Et inspiravit in faciem ejus spiraculum vitæ, et factus est homo in animam viventem.

    Le Seigneur forma l’homme du limon de la terre, et il souffla sur son visage un souffle de vie, et l’homme fut fait âme vivante.
    Au commencement Dieu fit le ciel et la terre, et sur celle-ci il façonna l’homme.
    Et il souffla sur son visage un souffle de vie, et l’homme fut fait âme vivante.

  • La Septuagésime

    Dans la parabole des ouvriers embauchés dans la vigne, on privilégie à juste titre le sens spirituel. Et d’autant plus que dans son sens littéral on a l’impression d’une flagrante injustice. Pourtant cette parabole recèle un important enseignement social, et le maître de la vigne agit en toute bonne justice – ce qui est conforme au fait qu’il ne peut pas y avoir de contradictions entre les différents plans d’une parabole.

    Un denier était le salaire habituel de l’ouvrier. Il permettait de le faire vivre correctement, lui et sa famille (une livre de pain coûtait moins d’un as, et il y avait 16 as dans un denier). Le juste salaire ne dépend pas du travail fourni, il est celui qui permet de faire vivre la famille. Celui qui n’a pu travailler qu’une heure (parce que personne ne l’a embauché avant) doit pouvoir faire vivre sa famille comme celui qui a travaillé toute la journée.

  • De la Sainte Vierge le samedi

    Christus virgo, mater virginis nostri virgo perpetua, mater et virgo. Jesus enim clausis ingressus est ostiis: et in sepulchro ejus, quod novum et in petra durissima fuerat excisum, nec antea quis, nec postea positus est. Hortus conclusus, fons signatus: de quo fonte ille fluvius manat, juxta Joel, qui irrigat torrentem vel funium, vel spinarum: funium, peccatorum, quibus ante alligabamur: spinarum, quae sufficiant sementem patrisfamilias. Haec est porta Orientalis, ut ait Ezechiel (7), semper clausa et lucida, operiens in se, vel ex se proferens Sancta sanctorum: per quam sol justitiae, et Pontifex noster secundum ordinem Melchisedech ingreditur, et egreditur.

    Saint Jérôme, lettre au sénateur Pammaque (en défense de ses livres contre Jovinien)

    Le Christ est vierge, la mère de notre vierge est vierge perpétuelle (1), mère et vierge. Jésus en effet est entré, les portes étant closes (2) ; et dans son sépulcre, qui était neuf et creusé dans une roche très dure, personne ne fut déposé, ni avant, ni après lui (3). Jardin clos, source scellée (4) ; de cette source émane un fleuve, selon Joël, qui arrose le torrent des liens, ou des épines (5) : les liens des péchés par lesquels nous étions liés auparavant, les épines, qui étouffent la semence du père de famille (6). Elle est la porte orientale dont parle Ezéchiel (7), qui est toujours fermée et lumineuse, qui cache en elle-même ou qui fait voir par elle-même le Saint des saints ; par laquelle entre et sort le Soleil de justice (8) et notre Pontife selon l’ordre de Melchisédech (9).

    (1) Cf. « Ille virgo de virgine, de incorrupta incorruptus » (saint Jérôme, Contre Jovinien).
    (2) Jean 20, 19.
    (3) Luc 23, 53.
    (4) Cantique des cantiques 4, 12.
    (5) Joël 3, 18.
    (6) Mat. 13, 7 ; Marc, 4, 7 ; Luc 8, 7.
    (7) Ezéchiel 44, 1.
    (8) Malachie 4, 2.
    (9) Psaume 109, 4 ; Hébreux 5, 1-9.

  • La commission Ecclesia Dei vue par Una Voce

    Leo Darroch, président de la Fédération internationale Una Voce (FIUV), répond aux questions de Paix liturgique au lendemain de la présentation à Rome de son troisième rapport sur l'application du Motu Proprio Summorum Pontificum. Réponse à la question sur la réorganisation de la commission Ecclesia Dei :

    Je pense qu'il est clair pour tout le monde que la Commission est plus structurée aujourd'hui que jamais, ce qui ne peut être qu'une bonne chose. Ses bureaux ont récemment été agrandis ce qui pourrait signifier un renforcement de ses effectifs afin de répondre à l'augmentation de la quantité de travail à fournir.

    De mon point de vue, les signes sont positifs. Monseigneur Pozzo est un excellent connaisseur de ce dossier et, contrairement au passé, les prêtres récemment nommés en son sein célèbrent tous régulièrement la forme extraordinaire et ont des affinités avec les fidèles qui, comme ceux de la FIUV, souhaitent adorer le Seigneur Tout Puissant selon les livres liturgiques en usage en 1962.

  • Sainte Marie-Bernard Soubirous

    C’est-à-dire sainte Bernadette. Ce jour est l’octave de la fête des apparitions de Lourdes. C'est aussi le jour où la Dame a dit à Bernadette: "Je ne te promets pas le bonheur dans ce monde, mais dans l'autre". Dans certains diocèses la fête de sainte Bernadette est célébrée le 16 avril, jour de sa naissance au ciel.

    La vie et la sainteté de Bernadette sont un fruit admirable et complet de la Rédemption. La nouvelle Sainte nous enseigne ce que le monde dédaigne et méprise : la vie cachée, la vie humble, de renoncement, qui est une des grandes leçons du Rédempteur, nous indiquant aussi ce précieux et divin enseignement : “Apprenez de Moi que je suis doux et humble de cœur”. L’Evangile se résume en cette leçon essentielle. Telle est bien la finalité de la vie chrétienne, la raison dernière des enseignements du Rédempteur qui, au cours de sa vie parmi les hommes, de Bethléem au Calvaire, est venu précisément pour que les âmes aient la vie, au sens strict du mot, et l’aient surabondamment. Le sentiment d’humilité qu’il a apporté au monde était totalement inconnu du monde païen, comme nous le constatons encore dans les régions qui ne sont pas évangélisées, infestées par les erreurs et les horreurs de toutes sortes. Quel contraste ! Après dix-neuf siècles, sainte Bernadette vient encore rappeler cette grande leçon à un monde où sévissaient l’arrogance de l’esprit, la superbe du cœur et le mépris de l’humilité, la petite sainte de Lourdes a été un parfait modèle de douceur et d’humilité.

    Pie XI, allocution pour la canonisation de sœur Marie-Bernard Soubirous, le 8 décembre 1933.

  • Repleatur os meum laude tua

    R. Repleatur os meum laude tua, ut hymnum dicam gloriae tuae, tota die magnitudinem tuam: noli me projicere in tempore senectutis: * Dum defecerit in me virtus mea, ne derelinquas me.
    V. Gaudebunt labia mea cum cantavero tibi.
    R. Dum defecerit in me virtus mea, ne derelinquas me.

    Que ma bouche soit remplie de louange, pour que je chante un hymne à ta gloire, et tout le jour ta grandeur. Ne me rejette pas au temps de la vieillesse; lorsque ma force me fera défaut, ne m'abandonne pas.

    (Répons des matines: psaume 70, 8-9, dans une version antérieur à la Vulgate)

  • Cæli Deus sanctissime

    Cæli Deus sanctissime,
    Qui lucidas mundi plagas
    Candore pingis igneo,
    Augens decoro lumine:

    Quarto die qui flammeam
    Dum solis accendis rotam,
    Lunae ministras ordinem,
    Vagosque cursus siderum:

    Ut noctibus, vel lumini
    Diremptionis terminum,
    Primordiis et mensium
    Signum dares notissimum;

    Expelle noctem cordium:
    Absterge sordes mentium:
    Resolve culpae vinculum:
    Everte moles criminum.

    Praesta, Pater piissime,
    Patrique compar Unice,
    Cum Spiritu Paraclito
    Regnans per omne saeculum.
    Amen.

    Grand Dieu, qui fais briller sur la voûte étoilée
    Ton trône glorieux,
    Et d’une blancheur vive à la pourpre mêlée
    Peins le centre des cieux :

    Par toi roule à nos yeux, sur un char de lumière,
    Le clair flambeau des jours ;
    De tant d’astres par toi la lune en sa carrière
    Voit le différent cours.

    Ainsi sont séparés les jours des nuits prochaines,
    Par d’immuables lois :
    Ainsi tu fais connaître, à des marques certaines,
    Les saisons et les mois.

    Seigneur, répands sur nous ta lumière céleste,
    Guéris des maux divers ;
    Que ta main secourable, aux démons si funestes,
    Brise enfin tous nos fers.

    Règne, ô Père éternel, Fils, Sagesse incréée,
    Esprit-Saint, Dieu de paix,
    Qui fais changer des temps l’inconstante durée,
    Et ne changes jamais.

    (Hymne des vêpres du mercredi, traduction-adaption de Jean Racine. « Cette pièce est faible et peu digne des autres », selon La Harpe. Elle passe surtout à côté de plusieurs aspects du texte originel.)