Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Liturgie - Page 519

  • De la Sainte Vierge le samedi

    Le Seigneur est venu dans son propre domaine ; il a été porté par sa propre création, qu'il porte lui-même ; il a récapitulé, par son obéissance sur le bois, la désobéissance qui avait été perpétrée par le bois ; cette séduction dont avait été misérablement victime Eve, vierge en pouvoir de mari, a été dissipée par la bonne nouvelle de vérité magnifiquement annoncée par l'ange à Marie, elle aussi vierge en pouvoir de mari — car, de même que celle-là avait été séduite par le discours d'un ange, de manière à se soustraire à Dieu en transgressant sa parole, de même celle-ci fut instruite de la bonne nouvelle par le discours d'un ange, de manière à porter Dieu en obéissant à sa parole ; et, de même que celle-là avait été séduite de manière à désobéir à Dieu, de même celle-ci se laissa persuader d'obéir à Dieu, afin que, de la vierge Eve, la Vierge Marie devînt l'avocate ; et, de même que le genre humain avait été assujetti à la mort par une vierge, il en fut libéré par une Vierge, la désobéissance d'une vierge ayant été contrebalancée par l'obéissance d'une Vierge.

    Saint Irénée, Contre les hérésies, livre 5.

  • Saint Casimir

    Deuxième fils du roi de Pologne et grand duc de Lituanie Casimir IV, il devint prince héritier lorsque son frère aîné devint roi de Bohème. Son père étant occupé aux affaires lituaniennes, il devint à 22 ans le régent du royaume de Pologne, et il gouverna de façon exemplaire. Son père avait arrangé un mariage avec une fille de l’empereur Frédéric III, mais il avait fait vœu de virginité. Il mourut, sans doute de tuberculose, à 25 ans, en allant en Lituanie. Il est le saint patron de la Lituanie.

    Quand on ouvrit son tombeau, son corps était intact. Et sous sa tempe droite il y avait l’hymne qu’il avait composée en l’honneur de la Sainte Vierge, dont voici la traduction :

    Chaque jour, ô mon âme, rends tes hommages à Marie, solennise ses fêtes et célèbre ses Vertus éclatantes,
    Contemple et admire son élévation, proclame son bonheur et comme Mère et comme Vierge,
    Honore-la afin qu'elle te délivre du poids de tes péchés, invoque-la afin de ne pas être entraîné par le torrent des passions,
    Je le sais, personne ne peut honorer dignement Marie ; il est insensé pourtant celui qui se tait sur ses louanges,
    Tous les hommes doivent l'exalter et l'aimer spécialement, et jamais nous ne devons cesser de la vénérer et de la prier,
    Ô Marie, Honneur et Gloire de toutes les femmes, vous que Dieu a élevée au-dessus de toutes les créatures,
    Ô Vierge Miséricordieuse, exaucez les vœux de ceux qui ne cessent de vous louer,
    Purifiez les coupables et rendez-les dignes de tous les Biens Célestes,
    Salut, ô Vierge Sainte, vous par qui les portes du Ciel ont été ouvertes à des misérables, Vous que les ruses de l'ancien serpent n'ont jamais séduite,
    Vous, la Réparatrice, la Consolatrice des âmes au désespoir, préservez-nous des maux qui fondront sur les méchants,
    Demandez pour moi que je jouisse d'une paix éternelle, et que je n'aie pas le malheur d'être en proie aux flammes de l'étang de feu,
    Demandez que je sois chaste et modeste, doux, bon, sobre, pieux, prudent, droit et ennemi du mensonge,
    Obtenez-moi la mansuétude et l'amour de la concorde et de la pureté, rendez-moi ferme et constant dans la voie du bien.

  • Noe vir justus atque perfectus

    R. Noe vir justus atque perfectus, cum Deo ambulavit: * Et fecit omnia quæcumque præcepit ei Deus.
    V. Fecit sibi arcam, ut salvaretur universum semen.
    R. Et fecit omnia quæcumque præcepit ei Deus.

    Noé fut un homme juste et parfait, il marcha avec Dieu, et il fit tout ce que Dieu lui avait commandé. Il se fit une arche, pour que soit sauvée la totalité des espèces ; et il fit tout ce que Dieu lui avait commandé.

    (Répons de matines, Gen. 6, 9 et 7, 3 & 5. « Universum semen » - en quelque sorte la totalité des codes génétiques de tout ce qui vit sur terre - ne se trouve pas dans la Vulgate.)

  • Benedixit Deus Noe

    R. Benedixit Deus Noe, et filiis ejus, et dixit ad eos: * Crescite, et multiplicamini, et replete terram.
    V. Ecce ego statuam pactum meum vobiscum, et cum semine vestro post vos.
    R. Crescite, et multiplicamini, et replete terram.

    Dieu bénit Noé et ses fils, et il leur dit : croissez et multipliez-vous, et remplissez la terre. Voici que je passe un pacte avec vous, et avec votre race après vous : croissez et multipliez-vous, et remplissez la terre.

    (Répons des matines, Gen. 9, 7-9)

  • Ponam arcum meum in nubibus cæli

    R. Ponam arcum meum in nubibus cæli, dixit Dominus ad Noe: * Et recordabor fœderis mei, quod pepigi tecum.
    V. Cumque obduxero nubibus cælum, apparebit arcus meus in nubibus.
    R. Et recordabor fœderis mei, quod pepigi tecum.

    Je mettrai mon arc dans les nuées du ciel, dit le Seigneur à Noé, et je me souviendrai de mon alliance, que j’ai faite avec toi. Et lorsque j’aurai couvert le ciel de nuages, apparaîtra mon arc dans les nuées, et je me souviendrai de mon alliance, que j’ai faite avec toi.

    (Répons des matines, Gen. 9, 13-14. Le texte parle de l’alliance de Dieu « avec la terre ». La liturgie précise : « avec toi ». C’est personnel, entre « moi » et « toi ».)

  • In articulo diei illius...

    R. In articulo diei illius ingressus est Noe in arcam, et filii ejus, * uxor illius, et uxores filiorum ejus.
    V. Deleta sunt universa de terra, remansit autem solus Noe, et qui cum eo erant in arca.
    R. Uxor illius, et uxores filiorum ejus.

    Au point du jour, Noé entra dans l’arche, avec ses fils, sa femme, et les femmes de ses fils. Tout fut détruit sur la terre, il ne resta que Noé, et ceux qui étaient avec lui dans l’arche, sa femme, et les femmes de ses fils.

    (Répons des matines, résumé de Gen. 7, 13 et 23.)

  • La Sexagésime

    « Il est sorti, celui qui sème, pour semer sa semence. » En latin, la répétition attire encore plus l’attention, par l’absence de tout mot entre « seminat seminare semen ».

    Saint Luc est le seul à le dire trois fois. Et pourtant c’est chez lui que la parabole est la plus brève. Il ne donne aucun détail. Il la décline en quatre distiques qui ne disent que l’essentiel sur les quatre destins de la semence selon le terrain où elle tombe.

    Il est aussi le seul à faire dire au Christ ouvertement : « La semence, c’est le Verbe de Dieu. » Ho Logos tou Théou. Le Verbe fait chair qui tombera en terre pour fructifier sur toute bonne terre, en tout « beau et bon cœur » (en cardia kalè kai agathè).

    Trois fois le même mot, parce que le Christ est à la fois le semeur et la semence, dans la Sainte Trinité, qui dans l’office de ce jour demande à Noé de construire une arche pour que soit sauvée toute semence (universum semen).

  • De la Sainte Vierge le samedi

    Concede nos famulos tuos, quæsumus Domine Deus, perpetua mentis et corporis sanitate gaudere: et gloriosa Beatæ Mariæ semper Virginis intercessione, a præsenti liberari tristitia, et æterna perfrui lætitia. Per Dominum nostrum Jesum Christum…

    Accordez-nous, nous vous en prions, Seigneur notre Dieu, à nous vos serviteurs, de jouir constamment de la santé de l'âme et du corps et, par la glorieuse intercession de la bienheureuse Marie toujours Vierge, d'être délivrés de la tristesse de la vie présente et de goûter la joie éternelle.

  • Tulit Dominus hominem, et posuit eum in paradiso voluptatis

    R. Tulit Dominus hominem, et posuit eum in paradiso voluptatis: * Ut operaretur et custodiret illum.
    V. Plantaverat autem Dominus Deus paradisum voluptatis a principio in quo posuit hominem quem formaverat
    R. Ut operaretur et custodiret illum.

    Le Seigneur prit l’homme et le mit dans le paradis de volupté, pour qu’il le travaille et le garde. Le Seigneur Dieu avait en effet planté un paradis de volupté, à l’origine, dans lequel il mit l’homme qu’il avait formé, pour qu’il le travaille et le garde.

    (Répons des matines, Gen. 2, 8, 15.)

  • Saint Mathias

    Æterna Christi munera,
    Apostolorum gloriam,
    Laudes canentes debitas
    Lætis canamus mentibus.

    Ecclesiarum principes,
    Belli triumphales duces,
    Cælestis aulæ milites,
    Et vera mundi lumina.

    Devota sanctorum fides,
    Invicta spes credentium,
    Perfecta Christi caritas
    Mundi triumphat principem.

    In his Paterna gloria,
    In his voluntas Spiritus,
    Exsultat in his Filius,
    Cælum repletur gaudio.

    Te nunc, Redemptor, quæsumus,
    Ut ipsorum consortio,
    Jungas precantes servulos,
    In sempiterna sæcula. Amen.

     

    Que les dons éternels du monarque des anges,
    Saints apôtres, ses favoris,
    Occupent notre bouche à de justes louanges
    Pour vous qu’il a le plus chéris.

    Son grand choix vous a faits princes de nos églises,
    Chefs des plus triomphants combats,
    De ce vaste univers les lumières exquises,
    Et du vrai Dieu les vrais soldats.

    En vous on voit des saints la foi dévote et nette,
    Des croyants l’invincible espoir ;
    En vous de Jésus-Christ la charité parfaite
    Du monde brave le pouvoir.

    En vous le Père voit la splendeur de sa gloire,
    Le Saint-Esprit, sa volonté ;
    Le Fils y voit briller l’éclat de sa victoire :
    Dieu tout entier est exalté.

    Adorable Jésus, dont la gloire infinie
    Remplit tous les célestes chœurs,
    Daigne nous à jamais joindre leur compagnie,
    Quoique inutiles serviteurs.

    (Hymne des matines des fêtes des apôtres, adaptation de Pierre Corneille. L’hymne des vêpres et des laudes se trouve ici.)