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Liturgie - Page 521

  • Auribus percipe Deus lacrimas meas

    R. Auribus percipe Deus lacrimas meas: ne sileas a me, remitte mihi * quoniam incola ego sum apud te, et peregrinus
    V. Complaceat tibi, ut eripias me: Domine ad adjuvandum me festina.
    R. Quoniam incola ego sum apud te, et peregrinus.

    Ecoute mes larmes, ô Dieu, ne garde pas le silence, relâche-moi, car je suis auprès de toi un étranger et un voyageur. S’il te plaît, Seigneur, délivre-moi, dépêche-toi de venir à mon aide.

    (Répons des matines, cf. psaumes 38, 13 et 39, 14)

  • Quam magna multitudo dulcedinis tuæ

    R. Quam magna multitudo dulcedinis tuæ Domine,* quam abscondisti timentibus te !
    V. Et perfecisti eis qui sperant in te Domine, in conspectu filiorum hominum.
    R. Quam abscondisti timentibus te !

    Qu’elle est grande l’abondance de ta douceur, Seigneur, que tu réserves pour ceux qui te craignent. Tu la donnes en plénitude à ceux qui espèrent en toi, Seigneur, devant les enfants des hommes.

    (Répons des matines, psaume 30, 20)

  • 6e dimanche après l’Epiphanie

    L’évangile est la suite directe de celui de dimanche dernier, et il donne deux nouvelles paraboles sur le développement de l’Eglise dans l’espace et dans le temps : le grain de sénevé et le ferment dans la pâte.

    Cette fois il n’est pas question d’ennemis venant contrarier la croissance de l’Eglise. Auraient-ils disparu ? Certes non, car il y a toujours eu et il y aura toujours des semeurs d’ivraie (et l’on sait bien que des coucous viennent aussi nicher sur l’arbre, et qu’il y a des pains qui ne lèvent pas), mais en ce dernier dimanche du cycle de Noël, avant le cycle qui nous mènera au Calvaire, c’est l’image de l’Eglise dans son explosion de vie et son invincible dynamisme qui nous est proposée. Et dont l’épître nous donne un exemple particulier, avec cette Eglise de Thessalonique qui est déjà devenue un arbre, et un modèle pour les autres Eglises de la région. 

  • Les Sept Saints Fondateurs de l’ordre des Servites

    Sic patres vitam péragunt in umbra,
    Lília ut septem nívei decóris,
    Vírgini excélsæ bene grata, Petro
    Visa nitére.

    Iamque divína rapiénte flamma,
    Cúrsitant urbes, loca quæque obérrant,
    Si queant cunctis ánimis dolóres,
    Fígere Matris.

    Hinc valent iras domuísse cæcas,
    Néscia et pacis fera corda iungunt,
    Erigunt mæstos, révocant nocéntes
    Dicta piórum.

    At suos Virgo comitáta Servos
    Evehit tandem súperas ad oras ;
    Gémmeis sertis decórat per ævum
    Omne beátos.

    Eia nunc cœtus gémitum precántis
    Audiant, duros vídeant labóres :
    Semper et nostris fáveant benígno
    Lúmine votis.

    Sit decus Patri, genitæque Proli,
    Et tibi, compar utriúsque virtus
    Spíritus semper, Deus unus omni
    Témpore ævo. Amen.

    Ces Pères vénérables poursuivent leur vie dans l’obscurité ; Pierre les voit briller comme sept lis resplendissant de l’éclat de la neige, et bien chers à la Vierge très sainte.

    Une divine flamme les dévore, ils parcourent les villes et les campagnes, ils voudraient imprimer dans tous les cœurs la pensée des douleurs de leur Mère.

    Ils ont le pouvoir de dominer les haines aveugles, et la parole de ces hommes saints unit dans le pardon et la paix les cœurs les plus farouches, console les affligés, convertit les pécheurs.

    Mais la Vierge qui n’abandonne pas ses serviteurs les conduit enfin au rivage céleste et orne pour toujours leur front bienheureux de couronnes de pierres précieuses.

    Et maintenant, qu’ils prêtent l’oreille aux gémissements du peuple qui les prie, qu’ils voient nos pénibles travaux, et que, du sein de la céleste lumière, ils soient toujours favorables à nos vœux.

    Honneur soit toujours au Père et au Fils qu’il engendre, et à l’Esprit égal à l’un et à l’autre : honneur au seul Dieu dans tous les siècles. Amen.

    (Hymne de matines. Les sept fondateurs des Servites sont, hors martyrs, les seuls saints à avoir été canonisés en groupe, au terme d’un long débat.)

  • Apparition de la Bienheureuse Vierge Marie Immaculée

    Omnis expértem máculæ Maríam
    Edocet summus fídei magíster ;
    Vírginis gaudens célebrat fidélis
    Terra triúmphum.

    Ipsa se præbens húmili puéllæ
    Virgo spectándam, récreat pavéntem,
    Seque concéptam sine labe, sancto
    Prædicat ore.

    O specus felix, decoráte divæ
    Matris aspéctu ! veneránda rupes,
    Unde vitáles scatuére pleno
    Gúrgite lymphæ !

    Huc catervátim pia turba nostris,
    Huc ab extérnis peregrína terris
    Affluit supplex, et opem poténtis
    Vírginis orat.

    Excipit Mater lácrimas precántum,
    Donat optátam míseris salútem ;
    Compos hinc voti pátrias ad oras
    Turba revértit.

    Súpplicum, Virgo, miseráta casus,
    Semper o nostros réfove labóres,
    Impetrans mæstis bona sempitérnæ
    Gáudia vitæ.

    Sit decus Patri, genitǽque Proli,
    Et tibi, compar utriúsque virtus
    Spíritus semper, Deus unus omni
    Témporis ævo. Amen.

    Le maître suprême de la foi enseigne
    que Marie est exempte de toute souillure ;
    la terre croyante célèbre avec joie
    le triomphe de la Vierge.

    La Vierge elle-même se fait voir à une humble enfant,
    dont elle calme la frayeur,
    et, de sa bouche sainte, se proclame
    conçue sans tache.

    O heureuse grotte, honorée
    de l’apparition de la divine Mère !
    rocher vénérable, duquel ont jailli à pleins flots
    des eaux vivifiantes.

    Ici se rendent par troupes la foule pieuse
    de nos contrées et celle des pèlerins des terres étrangères,
    suppliant la Vierge puissante
    et implorant son secours.

    La céleste Mère regarde tes larmes de ceux qui la prient ;
    elle accorde aux malheureux la santé qu’ils désirent,
    et la foule revient, ayant ses vœux exaucés,
    au pays de ses pères.

    O Vierge, soyez sensible aux malheurs de ceux qui vous supplient ;
    soulagez toujours nos peines, et obtenez-nous,
    après la tristesse présente, les douces joies
    de l’éternelle vie.

    Gloire soit au Père, et au Fils engendré de lui,
    et à vous, vertu de l’un et de l’autre, Esprit
    toujours égal à eux, ô Dieu unique,
    dans toute la durée des temps. Amen.

    (Hymne des vêpres)

  • Sainte Scholastique

    La fête de cette colombe de virginale pureté se trouve déjà dans l’Antiphonaire de la basilique vaticane du XIIe siècle, et doit certainement sa popularité à saint Grégoire le Grand, qui, dans le deuxième Livre des Dialogues, décrit les derniers instants de la sainte avec une candeur charmante. Au ixe siècle, du temps de Léon IV, tandis qu’à Subiaco les héritiers monastiques de la tradition bénédictine dédiaient à sainte Scholastique, sœur du patriarche saint Benoît, leur principal monastère, les Romains ne voulurent pas leur être inférieurs dans la dévotion envers leur sainte concitoyenne, et près de la diaconie de Saint-Vite sur l’Esquilin ils lui érigèrent un temple qui devint par la suite la propriété de l’abbaye de Saint-Érasme sur le Coelius.

    La messe est celle du Commun des vierges, Dilexisti, sauf la première collecte qui mentionne la colombe, forme sous laquelle saint Benoît vit, de sa tour sur le mont Cassin, l’âme innocente de sa sœur prendre son vol vers le ciel.

    (…) Saint Grégoire le Grand, nous racontant le dernier colloque de sainte Scholastique avec son frère, dit qu’à cette occasion elle fut plus puissante que lui sur le cœur de Dieu, car, tandis que saint Benoît tenait pour la discipline et la justice, elle, au contraire, s’inspirait plus haut encore : de l’amour ; plus potuit, quia plus amavit. Retenons cette belle phrase de saint Grégoire, et utilisons-la dans notre vie spirituelle.

    Bienheureux cardinal Schuster

  • Saint Cyrille d'Alexandrie

    Dans la deuxième lettre que Cyrille adressa à Nestorius, en février 430, nous lisons une claire affirmation du devoir des Pasteurs de préserver la foi du Peuple de Dieu. Tel était son critère, par ailleurs encore valable aujourd'hui: la foi du Peuple de Dieu est l'expression de la tradition, elle est la garantie de la saine doctrine. Il écrit ainsi à Nestorius: "Il faut exposer au peuple l'enseignement et l'interprétation de la foi de la manière la plus irrépréhensible, et rappeler que celui qui scandalise ne serait-ce qu'un seul des petits qui croient dans le Christ subira un châtiment intolérable."

    Dans cette même lettre à Nestorius - une lettre qui plus tard, en 451, devait être approuvée par le Concile de Chalcédoine, le quatrième Concile œcuménique - Cyrille décrit avec clarté sa foi christologique: "Nous affirmons ainsi que les natures qui se sont unies dans une véritable unité sont différentes, mais de toutes les deux n'a résulté qu'un seul Christ et Fils; non parce qu'en raison de l'unité ait été éliminée la différence des natures, mais plutôt parce que divinité et humanité, réunies en une union indicible et inénarrable, ont produit pour nous le seul Seigneur et Christ et Fils". Et cela est important: réellement, la véritable humanité et la véritable divinité s'unissent en une seule Personne, Notre Seigneur Jésus Christ. C'est pourquoi, poursuit l'Evêque d'Alexandrie, "nous professerons un seul Christ et Seigneur, non dans le sens où nous adorons l'homme avec le Logos, pour ne pas insinuer l'idée de la séparation lorsque nous disons "avec", mais dans le sens où nous adorons un seul et le même, car son corps n'est pas étranger au Logos, avec lequel il s'assied également aux côtés de son Père, non comme si deux fils s'asseyaient à côté de lui, mais bien un seul uni avec sa propre chair".

    Extrait de la catéchèse de Benoît XVI sur saint Cyrille, le 3 octobre 2007. Rappelons que saint Cyrille a inspiré à Dom Guéranger un texte étonnant (sur la légitimité de la révolte du peuple de Dieu contre les pasteurs qui travestissent la foi), d’une perpétuelle actualité.

  • Saint Jean de Matha

    Jean de Matha, instituteur de l’Ordre de la très sainte Trinité pour la Rédemption des captifs, naquit à Faucon en Provence, de parents distingués par leur piété et leur noblesse : il se rendit à Aix, puis à Paris, pour ses études. Après y avoir achevé le cours de théologie, il obtint le bonnet de docteur. Sa science et ses vertus déterminèrent l’Évêque de Paris à lui conférer, malgré son humble résistance, l’ordre sacré de la prêtrise, afin que, durant son séjour dans cette ville, l’exemple de sa sagesse et de sa conduite éclairât la jeunesse studieuse. Comme il offrait pour la première fois à Dieu le saint Sacrifice, dans la chapelle de l’Évêque, qui y assistait avec d’autres personnes, il fut réjoui par une faveur céleste : un Ange lu apparut vêtu d’une robe d’une éclatante blancheur, portant attachée sur sa poitrine une croix rouge et bleue, et tenant les bras croisés et les mains posées sur deux captifs, l’un chrétien et l’autre maure, placés à ses côtés. Ravi en extase par cette vision, l’homme de Dieu comprit aussitôt qu’il était destiné à racheter les captifs du pouvoir des infidèles.

    Pour procéder avec plus de maturité dans une chose de cette importance, il se retira dans la solitude, et là, il advint, par la volonté divine, qu’il rencontra Félix de Valois qui habitait déjà le même désert depuis nombre d’années. Pendant l’espace de trois ans, il vécut dans sa société en s’exerçant à la prière, à la contemplation et à la pratique de toutes les vertus. Or il arriva, tandis qu’ils s’entretenaient des choses divines au bord d’une fontaine, qu’un cerf s’approcha d’eux, portant entre ses cornes une croix de couleur rouge et bleue. Comme Félix s’étonnait de la nouveauté de ce spectacle, Jean lui raconta la vision qu’il avait eue à sa première Messe. Après ce miracle, ils s’appliquèrent avec plus de ferveur encore à l’oraison ; puis, en ayant reçu trois fois l’avertissement en songe, ils résolurent de partir pour Rome, afin d’obtenir du souverain Pontife l’institution d’un nouvel Ordre pour le rachat des captifs. Pendant ce temps, Innocent III avait été élu, il les reçut avec bonté, et comme il délibérait sur leur projet, un Ange vêtu de blanc, ayant une croix de deux couleurs, lui apparut sous l’aspect d’un homme qui rachète des captifs : c’était en la seconde fête de sainte Agnès, durant la Messe solennelle, dans l’église de Latran, au moment de l’élévation de la sainte Hostie. Le Pontife approuva donc leur institut, ordonna qu’on l’appelât l’Ordre de la très sainte Trinité de la Rédemption des captifs, et voulut que ceux qui y feraient profession portassent un habit blanc, avec une croix rouge et bleue.

    L’ordre ainsi institué, les saints fondateurs revinrent en France, et ayant bâti leur premier monastère à Cerfroid, dans le diocèse de Meaux, Félix demeura pour le gouverner, tandis que Jean repartit avec quelques-uns de leurs compagnons pour Rome, où Innocent III leur donna la maison, l’église et l’hospice de Saint-Thomas de Formis, sur le mont Cœlius, avec plusieurs revenus et propriétés. Il leur remit des lettres pour l’émir qui régnait au Maroc, et l’œuvre de la rédemption commença ainsi sous d’heureux auspices. Alors Jean se dirigea vers l’Espagne, opprimée en grande partie sous le joug des Sarrazins et il excita les cœurs des rois, des princes, et des autres fidèles à la compassion envers les captifs et les pauvres. Il édifia des monastères, érigea des hospices, et racheta beaucoup de captifs, au grand profit de leurs âmes. Enfin, de retour à Rome et s’y dévouant aux œuvres saintes, usé par des labeurs assidus et affaibli par la maladie, brûlant du plus ardent amour pour Dieu et le prochain, il fut réduit à l’extrémité. Ayant fait assembler tes frères, il les exhorta de la manière la plus persuasive à continuer cette œuvre de la rédemption, que le Ciel même avait indiquée ; puis il s’endormit dans le Seigneur, le seize des calendes de janvier, l’an du salut mil deux cent treize ; son corps fut enseveli dans l’église même de Saint-Thomas de Formis avec l’honneur dû à ses mérites.

    (bréviaire)

  • Saint Romuald

    "La grandeur de sa vie consiste dans une conception et un développement austère et simple, bien que toujours original, de sa vocation religieuse. Romuald était, dans le plus intime de son être, un ascète, un moine. Certes, ce n’était pas un moine possédant cette sérénité calme et assurée, cette mesure et cet équilibre, dont saint Benoît a fait l’idéal du moine, idéal qu’il a lui-même réalisé dans sa vie. Ce n’était pas non plus un organisateur qui, par une législation sage, perpétue son esprit dans son œuvre. Son image nous rappelle les austères figures monastiques des déserts d’Orient. Il nous fait penser à ces hommes qui, par la plus dure mortification et la plus sévère pénitence, donnèrent à un monde débauché de sérieux exemples, pour l’amener à la réflexion et la conversion. L’exemple de sa vie fut la prédication la plus efficace. Et ce souvenir perpétue la vie de saint Romuald."

    Saint Pierre Damien (qui fut son disciple et a écrit sa vie). Saint Romuald fonda en 1012 l’ordre des Camaldules, apparentés aux chartreux (fondés ensuite, en 1084), mais qui suivent la règle de saint Benoît.

  • 5e dimanche après l’Epiphanie

    En attendant la dernière Epiphanie, celle de la fin du temps, c’est le temps de l’Eglise. Où croissent les bons et les méchants, le bon grain et l’ivraie. Le mal, semé par l’ennemi, sera toujours présent dans l’Eglise des hommes, et ce n’est qu’à la régénération qu’elle apparaîtra comme la pure Epouse du Christ.

    L’ivraie a été semée « pendant que les hommes dormaient ». Au lieu de veiller (« Veillez », exhorte plusieurs fois Jésus dans l’Evangile, avec insistance). Ceux qui auraient dû garder le champ dormaient. Le gardien, en grec, c’est episcopos. Quand les évêques dorment, l’ennemi sème l’ivraie. Et plus ils dorment, plus l’ivraie est semée à foison.

    Mais le scandale n’atteint pas l’Eglise, réalité mystique, Corps du Christ. « Que la paix du Christ, à laquelle vous avez été appelés de manière à former un seul corps, règne dans vos cœurs », dit saint Paul dans l’épître.