C’est-à-dire sainte Bernadette. Ce jour est l’octave de la fête des apparitions de Lourdes. C'est aussi le jour où la Dame a dit à Bernadette: "Je ne te promets pas le bonheur dans ce monde, mais dans l'autre". Dans certains diocèses la fête de sainte Bernadette est célébrée le 16 avril, jour de sa naissance au ciel.
La vie et la sainteté de Bernadette sont un fruit admirable et complet de la Rédemption. La nouvelle Sainte nous enseigne ce que le monde dédaigne et méprise : la vie cachée, la vie humble, de renoncement, qui est une des grandes leçons du Rédempteur, nous indiquant aussi ce précieux et divin enseignement : “Apprenez de Moi que je suis doux et humble de cœur”. L’Evangile se résume en cette leçon essentielle. Telle est bien la finalité de la vie chrétienne, la raison dernière des enseignements du Rédempteur qui, au cours de sa vie parmi les hommes, de Bethléem au Calvaire, est venu précisément pour que les âmes aient la vie, au sens strict du mot, et l’aient surabondamment. Le sentiment d’humilité qu’il a apporté au monde était totalement inconnu du monde païen, comme nous le constatons encore dans les régions qui ne sont pas évangélisées, infestées par les erreurs et les horreurs de toutes sortes. Quel contraste ! Après dix-neuf siècles, sainte Bernadette vient encore rappeler cette grande leçon à un monde où sévissaient l’arrogance de l’esprit, la superbe du cœur et le mépris de l’humilité, la petite sainte de Lourdes a été un parfait modèle de douceur et d’humilité.
Pie XI, allocution pour la canonisation de sœur Marie-Bernard Soubirous, le 8 décembre 1933.