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Liturgie - Page 491

  • Saint Hilaire

    « Tu es mon Fils, moi aujourd’hui je t’ai engendré »*, ne se rapporte pas à l’enfantement de la Vierge ni à la génération par l’ablution baptismale, mais l’autorité apostolique le met en rapport avec le ’Premier-né d’entre les morts’. En effet, dans le livre des Actes des Apôtres, il est ainsi affirmé : « Et nous, nous vous annonçons la Bonne Nouvelle qui est la Promesse faite à nos Pères ; Dieu l’a accomplie pour nous leurs enfants : il a ressuscité Jésus. Ainsi est-il écrit au psaume deuxième: ’Tu es mon Fils, moi, aujourd’hui, je t’ai engendré’, lorsque Dieu l’a ressuscité d’entre les morts pour qu’il ne retourne plus à la corruption (cf. Ac 13, 32-34). Donc, selon l’Apôtre, cette voix de Dieu le Père se manifeste au jour de la Résurrection. Eh bien, nous voyons que les évangélistes enseignent aussi semblable interprétation. En effet, dans son état de ressuscité, le Seigneur utilise de semblables paroles à l’adresse des apôtres : »Toute puissance m’a été donnée au ciel et sur la terre. Allez donc, et enseignez toutes les nations, les baptisant au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit" (Mt 28, 19). De fait, ressuscitant, toute justice lui échoit au ciel et sur terre.

    * Psaume 2, 7 et cf. Luc 3, 22 (Baptême du Christ).

    (Extrait du commentaire du psaume 2 par saint Hilaire)

  • Commémoraison du Baptême de Notre Seigneur Jésus-Christ

    Le Christ reçoit le sacrement de l’illumination ; ou plutôt c’est lui qui nous illumine de son éclat. Le Christ est baptisé ; descendons, nous aussi, avec lui, pour monter également avec lui.

    Jean baptise, et Jésus vient à lui. Le Christ sanctifie assurément celui qui le baptise ; mais son but est plutôt d’ensevelir le vieil Adam dans les eaux, et, avant tout, de sanctifier par son baptême les eaux du Jourdain, afin que, comme il était esprit et chair, de même ceux qui seraient baptisés dans la suite, fussent sanctifiés par la vertu de l’Esprit et par l’élément de l’eau.

    Jean refuse, Jésus insiste. « C’est moi qui dois être baptisé par toi, dit Jean ». Le flambeau parle au Soleil, la voix au Verbe.

    Jésus sort de l’eau, tirant en quelque sorte à sa suite et élevant avec lui le monde plongé dans l’abîme. Il voit le ciel, non se déchirer, mais s’ouvrir. Le premier Adam l’avait autrefois fermé pour lui-même et pour nous, comme il s’était vu fermer aussi le Paradis terrestre, dont un glaive de feu défendit l’entrée. L’Esprit-Saint rend témoignage : les similitudes et les rapprochements se trouvent en parfaite harmonie : le témoignage vient du Ciel, car il est descendu du Ciel, celui auquel l’Esprit rend témoignage.

    Saint Jean Chrysostome

  • O Dieu ! Fils de Dieu

    O Dieu ! Fils de Dieu, ineffable Vertu du Père, qui, par le lever d'un nouvel astre, apparaissez aux Gentils comme le puissant Roi des rois, et manifestez votre gloire dans l'heureuse Cité; vous, devant qui tremblent les îles de la terre, à qui les princes et les nations des Gentils obéissent : en ce jour où tous les royaumes s'abaissent devant vous, et les diadèmes des rois sont déposés à vos pieds, daignez, par votre grâce, vous montrer miséricordieux à nos âmes, et apparaître visible dans nos oeuvres, afin que, possédant les prémices de l'Esprit, nous puissions vous offrir les présents par lesquels nos cœurs, devenus agréables à vos yeux, mériteront d'entrer en l'heureuse Jérusalem, où nous pourrons vous présenter l'or très pur de nos œuvres, et devenir participants de votre royaume. Amen.

    (Liturgie mozarabe)

  • Faites-moi connaître, ô Princes !

    Suite et fin de l’hymne de saint Ephrem.

    — Faites-moi connaître, ô Princes ! Dites-moi, par bienveillance, tout le mystère qui s'est accompli dans votre contrée : quelle voix vous a appelés et vous fait venir jusqu'ici ?

    — Une étoile immense nous a apparu, plus éclatante que tous les astres ; sa splendeur a illuminé notre région, et nous a appris que le Roi est né.

    — De grâce, ô Princes ! ne parlez pas de ces choses dans notre contrée, de peur que les Rois de la terre; l'ayant appris, ne dressent des embûches, dans leur envie, à cet enfant.

    — Ne craignez point, ô Vierge ! c'est votre Fils qui brisera tous les diadèmes, il les anéantira ; et l'envie des princes ne lui pourra jamais nuire.

    — Je crains Hérode, ce loup impur, je crains qu'il ne me suscite des chagrins, qu'il ne tire le glaive, et ne coupe cette douce grappe non mûre encore.

    — Ne craignez pas Hérode ; votre Fils renversera son trône ; ce tyran régnera peu, il sera brisé, et son diadème roulera à terre.

    — Un torrent de sang coule à Jérusalem, les hommes les plus vertueux sont immolés : si donc le tyran apprend ces choses, il tendra des pièges à mon Fils. De grâce, ô Princes ! gardez le secret ; évitez le tumulte.

    — Tous les torrents seront arrêtés dans leur cours par votre Fils ; sa main contiendra l'effort des lances ; le glaive de Jérusalem demeurera suspendu, et il ne tombera que si votre Fils le permet.

    — Les scribes et les prêtres de Jérusalem, qui ont coutume de répandre le sang dans leurs intrigues, exciteront peut-être quelque débat sanglant contre moi et mon Fils ; de grâce, Mages, gardez le silence.

    — L'envie des scribes et des prêtres ne saurait nuire à votre Fils ; c'est lui qui doit abolir leur sacerdoce; par lui cesseront leurs solennités.

    — Un Ange m'a apparu, au jour où je conçus cet Enfant ; il me dit, comme à vous, que mon Fils est Roi, que son diadème est d'en haut, et qu'il est indestructible.

    — L'Ange dont vous parlez, ô Vierge, est le même qui nous a apparu sous la forme d'une étoile ; c'est de lui que nous savons que votre Fils est plus grand que les astres, et qu'il les surpasse en splendeur.

    — Je vous déclare un autre mystère pour confirmer votre foi : sachez donc que, demeurant vierge, j'ai enfanté un fils, le Fils de Dieu ; allez et annoncez sa gloire.

    — Déjà l'étoile nous avait instruits; par elle nous savions que la naissance de votre Fils était supérieure à toute chose, et qu'il est le Fils même de Dieu.

    — Rapportez la paix en votre contrée ; que la paix s'étende sur tous vos royaumes ; soyez les fidèles messagers de la vérité sur toute votre route.

    — Que la paix de votre Fils nous ramène sains et saufs dans notre région, comme elle nous a conduits ici ; et quand son empire sera manifesté au monde, qu'il visite notre terre et qu'il la bénisse.

    — Que la Perse se réjouisse à la nouvelle que vous apportez ; que l'Assyrie tressaille à votre retour ; quand le royaume de mon Fils apparaîtra, lui-même il placera son étendard au milieu de votre contrée.

  • Les Princes de Perse

    Les Princes de Perse, pleins de joie, quittant leur pays, se munirent de présents, et apportèrent au Fils de la Vierge l'or, l'encens et la myrrhe.

    Etant entrés, ils trouvèrent l'enfant couché dans un berceau, dans la maison d'une mère pauvre ; prosternés, ils l'adorèrent d'un cœur joyeux et lui offrirent leurs présents.

    Marie leur dit : — Pour qui ces présents ? dans quel but? quel motif vous a appelés de votre région, vous a fait venir vers cet enfant avec vos trésors ?

    Ils répondirent : — Votre fils est Roi ; il réunit tous les diadèmes, car il est Roi universel ; son royaume est plus grand que le monde, et tout cède à son empire.

    — Comment serait-il possible qu'une femme pauvre eût enfanté un Roi ? Je suis humble et manquant de toutes choses ; comment serais-je la mère d'un Prince ?

    — Vous seule cependant avez l'honneur d'avoir mis au jour le grand Roi; par vous la pauvreté est glorifiée, et toutes les couronnes sont soumises à votre fils.

    — Les trésors des rois ne sont point pour moi ; jamais les richesses n'ont été mon partage. Cette demeure est ce qu'il y a de plus pauvre ; cette retraite est dénuée de tout : pourquoi donc dites-vous que mon fils est un Roi ?

    — Votre fils est lui-même un grand trésor : ses richesses suffisent à enrichir tous les hommes. Les trésors des rois s'épuisent : lui ne saurait ni s'épuiser, ni se mesurer.

    — Ce Roi qui vous est né est peut-être un autre que cet enfant : examinez celui-ci ; ce n'est que le fils d'une pauvre mère qui ne saurait même être admise en présence d'un Roi.

    — La lumière, quand elle descend du ciel, pourrait-elle donc s'égarer dans sa route ? Les ténèbres ne nous ont ni appelés ni conduits ici ; c'est à la lumière que nous avons marché. Votre Fils est Roi.

    — Vous n'avez devant vous qu'un enfant muet, que la maison nue et dépouillée de sa mère ; aucune trace de royauté n'y apparaît : comment pourrait être Roi l'habitant d'un tel séjour ?

    — Oui, nous le voyons dans son silence et dans son repos; il est pauvre, comme vous l'avez dit, mais il est Roi. N'avons-nous pas vu les astres du ciel s'ébranler à son commandement, afin d'annoncer sa naissance ?

    — Il n'y a ici qu'un petit enfant : vous le voyez; il n'y a ici ni trône ni diadème royal ; qu'apercevez-vous donc qui vous engage à l'honorer de vos trésors comme un Roi ?

    — S'il est un petit enfant, c'est qu'il l'a voulu ; il aime la mansuétude et l'humilité, jusqu'au jour où il se manifestera; mais il viendra un temps où les diadèmes s'abaisseront devant lui pour l'adorer.

    — Mon fils n'a ni armées, ni légions, ni cohortes ; le voilà couché dans la pauvreté de sa mère : comment pouvez-vous l'appeler Roi ?

    — Les armées de votre fils sont en haut ; elles parcourent le ciel, et illuminent tout de leurs feux. Un seul de ses soldats est venu nous appeler, et toute notre contrée en a été dans la stupeur.

    Saint Ephrem

  • L'astre de la croix s'est levé

    L'astre de la croix s'est levé ; à sa lumière, cherchons le Roi des rois.

    Cherchons-le avec humilité : c'est alors qu'il se manifeste aux cœurs de ceux qui le cherchent.

    Il a quitté son trône céleste ; couché dans la crèche, il y réside dans la pauvreté.

    Pour l'exemple de ceux qui le cherchent, il apprend à mépriser la terre, à aimer les choses célestes.

    Abandonnons Hérode, suivons en hâte les Mages; offrons nos vœux avec les leurs.

    A la suite de l'étoile, ils courent vers ce Roi dont ils annoncent le règne éternel.

    Offrons-lui mystiquement les dons que leur munificence lui présenta réellement :

    De l'encens comme au Dieu suprême, de la myrrhe comme à l'homme véritable, de l'or comme à un Roi.

    Lis de pureté ! par ces dons, rendez nous votre Fils propice, ce Fils rempli de douceur ;

    Et qu'un jour il nous soit donné de vivre avec lui, au sein de la gloire du Paradis, dans une liberté parfaite. Amen.

    Séquence du missel de Paris, 1584 (L’Année liturgique)

  • La Sainte Famille

    La liturgie du premier dimanche après l’Epiphanie est occultée (sauf dans les monastères) par la fête de la Sainte Famille, laquelle est elle-même occultée par la solennité de l’Epiphanie dans les pays où cette fête n’est pas fériée.

    Il en est ainsi depuis un petit siècle. La réforme liturgique a mis cette fête à une autre date mais l’a conservée, de façon assez incompréhensible, ou pour souligner que cette réforme c’est n’importe quoi.

    L’évangile de cette fête est celui du dimanche : quand les parents de Jésus le retrouvent parmi les docteurs dans le Temple de Jérusalem. L’antienne de communion de la messe du dimanche, et celle de la fête de la Sainte Famille, évoquent toutes deux cet épisode. Il est significatif que celle de la fête soit la dernière phrase, qui indique que Jésus « leur était soumis » (c’était un petit garçon obéissant de bonne famille), alors que celle du dimanche plonge au cœur du mystère, quand Jésus réplique vertement qu’il doit s’occuper de ce qui est de son Père.

    Il est assez étrange que l’Eglise ait fini par nous présenter la Sainte Famille de Nazareth comme un modèle de la famille chrétienne. Pourtant, le mari et la femme qui n’ont aucune relation sexuelle et qui ont un enfant unique, c’est davantage un modèle pour le gouvernement chinois que pour l’Eglise catholique…

  • De la Sainte Vierge le samedi

    Puisque Pie XII a cru bon de supprimer l’octave de l’Epiphanie…

    Faisons retentir ce Salut, parole heureuse et douce, Salut par lequel devient le sanctuaire du Christ la Vierge qui est à la fois sa mère et sa fille.

    A peine entend-elle ce Salut, qu'elle conçoit son divin Fils, la Vierge issue de David, le lis entre les épines.

    Salut ! Mère du vrai Salomon, toison de Gédéon, vous dont les Mages honorent l'enfantement par une triple offrande.

    Salut ! vous qui avez enfanté le soleil. Salut ! vous qui, en donnant votre fruit, avez rendu à l'homme tombé la vie et la puissance.

    Salut ! Epouse du Verbe souverain, port du navigateur, buisson mystérieux, nuage de parfums, Reine des Anges.

    Nous vous en supplions, amendez-nous et nous recommandez à votre Fils, qui daigne nous donner l'éternelle joie ! Amen.

    (Séquence du moyen âge, citée par Dom Guéranger)

  • Epiphanie

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    Mosaïque du jésuite slovène Marko Rupnik (dans la chapelle de l’université du Sacré-Cœur, Fairfax, Connecticut).

    Chaque année, il se trouve des prêtres pour nous avertir doctement que les « rois mages », qui ne sont bien entendu qu’un mythe, n’étaient pas des rois, mais seulement des « mages », c’est-à-dire en l’occurrence des astronomes (puisqu’ils ont vu une étoile) : l’évangile de saint Matthieu parle bien de mages, et non de rois mages, et en outre il n’en donne pas le nombre.

    Il faut avoir singulièrement perdu le sens de la liturgie, de la tradition et de l’Ecriture sainte pour débiter de telles âneries.

    Toute la liturgie de l’Epiphanie est tissée de citations du psaume 71, l’un des grands psaumes messianiques, et du chapitre 60 d’Isaïe, qui lui est très proche. Ainsi ces textes prophétiques nous disent-ils que des rois, les rois d’Ethiopie, de Tharsis et des îles, d’Arabie et de Saba, les puissances des nations, viendront pour adorer le Messie, et lui apporteront des présents, de l’or et de l’encens, « dans une inondation de chameaux », comme dit la Vulgate de façon savoureuse. Car celui qui doit venir pour libérer les pauvres, celui qui est la gloire même du Seigneur, et dont le règne sera éternel, est né comme une rosée sur la terre, pour y faire germer la justice.

    Oui, les prophètes parlaient de rois, parce qu’ils annonçaient la venue d’un roi, le fils de David, qui règnerait pour toujours. Les mages eux-mêmes demandent à Hérode où est le roi qui vient de naître. Jésus s’inscrira ouvertement dans les prophéties. Si bien que ses apôtres lui demanderont encore au dernier moment, juste avant l’Ascension : « Est-ce maintenant que tu vas rétablir la royauté en Israël ? » Oui, il est le roi qui devait venir : il le proclamera devant Pilate, mais en précisant que sa royauté n’est pas de ce monde. Il proclame sa royauté entre les deux phases de l’acte sacerdotal suprême, celui du Sacrifice : entre la Cène et la Croix. Car ce roi est le souverain prêtre.

    La fête de l’Epiphanie est du reste la vraie fête du Christ Roi. Du Roi Prêtre. Du… Roi Mage. La liturgie insiste sur ce point. On peut remarquer, par exemple, que l’antienne d’introït n’est pas, comme on s’y attendrait, un verset du psaume 71, mais un texte qui concentre encore davantage l’idée royale : « Voici que vient le Seigneur dominateur, et le règne est dans sa main, et le puissance, et l’empire. » Avec le jeu de mots sur « dominator Dominus », le mot regnum qui dit aussi bien le royaume que le règne, le mot potestas qui désigne à la fois le pouvoir et la puissance, le mot imperium qui indique le pouvoir impérial, l’autorité suprême et universelle. (Ce texte ne figure pas tel quel dans la Sainte Ecriture. C’est une composition ecclésiastique, inspirée par une formule de la fin du premier livre des Chroniques.)

    Dans l’Orient antique, le roi est souvent aussi le chef suprême de la religion. Cela se verra même à Rome, quand l’empereur se fera décerner le titre de Pontifex maximus, et bien entendu dans les empires musulmans, mais aussi dans les royaumes protestants, encore de nos jours en Angleterre.

    L’évangéliste parle de mages (1) pour insister sur le côté religieux, et non politique, de la venue du Seigneur. Mais ces mages sont bel et bien aussi des rois, car ils offrent au Nouveau Né de l’or, de l’encens et de la myrrhe. L’or est ce que les rois offrent aux rois, l’encens est ce que les prêtres offrent aux prêtres, la myrrhe est ce que les humains offrent aux humains pour leur sépulture. Le Dieu qui naît à Bethléem est à la fois roi et prêtre éternel, et homme mortel.

    Un roi et prêtre était venu rendre hommage à Abraham : « Melchisédech, roi de Salem, offrant le pain et le vin car il était prêtre du Dieu Très-Haut ».

    L’épître aux Hébreux souligne que ce Melchisédech est, chose insolite parmi les personnages bibliques, sans généalogie, sans père, sans mère, sans commencement ni fin indiquée de sa vie. De ce fait il est une préfiguration du Christ, dont le psaume dit bien qu’il est « prêtre à jamais selon l’ordre de Melchisédech ».

    D’une certaine façon, les mages sont Melchisédech en trois personnes. Ils « viennent d’Orient », de l’Orient divin, ils viennent de la part de la Sainte Trinité pour authentifier la naissance sur terre du véritable Melchisédech, roi de la paix et de la justice, l’un de la Sainte Trinité, devenu homme sans cesser d’être Dieu. Et ils se prosternent devant le Roi des cieux venu sur terre sauver les hommes.

    (1) Le mot mage est un mot persan, passé tel quel en grec, puis en latin, puis en français (etc.). Dans son sens premier et technique, il désigne un prêtre spécialisé dans l’interprétation des songes.

    PS - Pour prendre en compte la juste objection faite par Philibert dans les commentaires, il convient de préciser qu'en ce qui concerne Melchisédech et les Mages il s'agit en quelque sorte d'une analogie inversée, venant du fait que dans l'histoire d'Abraham Melchisédech est la figure du Christ, alors que dans l'évangile c'est le Christ qui est face aux Mages. (Il y a aussi une analogie entre les 3 Mages et les 3 "hommes" qui viennent rencontrer Abraham, qui lui annoncent la naissance miraculeuse de sont fils, et auxquels il parle au singulier: dans les deux cas il s'agit d'une image de la Sainte Trinité.)

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  • Dies sanctificatus illuxit nobis

    La vigile de l’Epiphanie a hélas été supprimée (non, ce n’est pas le concile, c’est Pie XII). Mais la liturgie de ce jour a gardé des échos de Noël, ainsi ce répons qui vaut aussi comme préparation de l’Epiphanie :

    . Dies sanctificatus illuxit nobis: venite Gentes, et adorate Dominum: Quia hodie descendit lux magna in terris.
    . Hæc dies quam fecit Dominus, exsultemus et lætemur in ea.
    . Quia hodie descendit lux magna in terris.

    Un jour sanctifié a brillé pour nous. Venez, les nations, et adorez le Seigneur ; car aujourd’hui est descendue une grande lumière sur la terre. Ce  jour qu’a fait le Seigneur, exultons et réjouissons-nous en lui ; car aujourd’hui est descendue une grande lumière sur la terre.