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Liturgie - Page 488

  • In articulo diei illius

    ℟. In articulo diei illius ingressus est Noe in arcam, et filii eius, uxor illius, et uxores filiorum eius.
    ℣. Deleta sunt universa de terra, remansit autem solus Noe, et qui cum eo erant in arca.
    ℟. Uxor illius, et uxores filiorum eius.

    En ce jour même, Noé entra dans l’arche, et ses fils, sa femme et les femmes de ses fils. Toutes les choses de la terre furent détruites ; il ne resta que Noé, et ceux qui étaient avec lui dans arche, sa femme et les femmes de ses fils.

  • Sexagésime

    En toile de fond de la messe de ce dimanche, il y a le mystère de Noé. Mais on ne le voit pas. Il est caché dans l’office de ce jour, et de la semaine, plus particulièrement dans les matines. Et seulement dans les matines, pourrait-on dire, s’il n’y avait aussi l’antienne du Magnificat aux premières vêpres : « Le Seigneur dit à Noé : La fin de toute chair est venue devant moi. Fais-toi une arche de bois travaillé, afin que soit sauvée en elle toute semence. »

    Telle est la traduction littérale de ce texte, qui assemble trois expressions de la Genèse. Quand Dieu dit que la fin de toute chair est venue devant lui, cela veut dire qu’il a résolu de faire mourir toutes les créatures animées. Mais l’arche en gardera la « semence ». En fait, quand la Bible dit « semen », ici, elle ne parle pas de la semence, selon le sens que ce mot a en français, mais de toutes les espèces animales, qui seront sauvées dans et par l’arche. Car l’arche permettra à tous les animaux d’avoir une descendance (ce qui est souvent, aussi, le sens du mot semen).

    Et le texte dit bien semen, un mot qui se trouvait déjà six fois dans le récit de la création, où il est question des plantes qui ont chacune leur semence selon leur espèce. Or cela est à l’arrière plan de l’évangile de ce dimanche, celui de la parabole du semeur, et, dans la version de saint Luc, la seule à juxtaposer trois formes du même mot : « Exiit qui seminat seminare semen suum. » Il est sorti, celui qui sème, semer sa semence.

    La semence, précise saint Luc, c’est le Verbe de Dieu. Qui permet à tout homme d’être sauvé, dans l’arche de l’Eglise.

  • Apparition de la bienheureuse Vierge Marie Immaculée

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    Auróra soli prævia,
    Felix salútis núntia,
    In noctis umbra plebs tua
    Te, Virgo, supplex ínvocat.

    Torrens nefástis flúctibus
    Cunctos trahens vorágine,
    Leni resídit æquore
    Cum transit Arca fœderis.

    Dum torret aréscens humus,
    Tu rore sola spárgeris ;
    Tellúre circum rórida,
    Intácta sola pérmanes.

    Fatále virus évomens
    Attolit anguis vérticem ;
    At tu dracónis túrgidum
    Invicta cónteris caput.

    Mater benígna, réspice
    Fletus precésque súpplicum,
    Et dimicántes, tártari
    Victrix, tuére ab hóstibus.

    Iesu, tibi sit glória,
    Qui natus es de Vírgine,
    Cum Patre, et almo Spíritu,
    In sempitérna sæcula. Amen.

    Aurore qui précédez le soleil,
    heureuse messagère du salut,
    ô Vierge, c’est vous que votre peuple invoque
    et supplie, dans l’ombre de la nuit.

    Le torrent aux flots néfastes
    qui entraîne tous les hommes vers l’abîme,
    arrête doucement ses eaux
    quand passe l’Arche d’alliance.

    Tandis que la terre est desséchée et brûlante,
    vous seule recevez la rosée ;
    tout autour de vous la rosée couvre la terre,
    et vous seule restez sans être atteinte.

    Le serpent lève la tête,
    vomissant son fatal poison ;
    mais vous, invincible,
    vous écrasez la tête orgueilleuse du dragon.

    O bonne Mère, voyez les pleurs
    et les prières de ceux qui vous supplient ;
    vous qui triomphez de l’enfer, protégez-nous
    dans le combat que nous soutenons contre nos ennemis.

    Gloire soit à vous, ô Jésus,
    qui êtes né de la Vierge ;
    ainsi qu’au Père et à l’Esprit vivificateur,
    dans les siècles éternels. Amen.

  • Sainte Scholastique

    Les ombres de la nuit disparaissent, le jour désiré se lève, auquel l’Epoux éternel s’unit à la vierge Scholastique.
    Le temps des frimas est passé, les nuages pluvieux ont disparu, les plaines du ciel s’émaillent de fleurs éternelles.
    A l’appel du Dieu qui est amour, la bien-aimée déploie ses ailes ; conviée au baiser mystique, la colombe s’élance d’un vol rapide.
    Que tu es belle dans ta marche triomphante, fille chérie du grand Roi ! L’œil de ton frère contemple ton départ ; son cœur rend grâces au Dieu éternel.
    De sa droite l’Époux la presse sur son sein ; elle recueille les couronnes qui lui sont dues ; plongée dans un fleuve de gloire, elle s’enivre des joies divines.
    O Christ, fleur des vallons, que tous les siècles vous adorent, avec le Père et le Paraclet, dans toute l’étendue de cet univers. Amen.
    (Hymne du bréviaire monastique, traduction dom Guéranger)

  • Saint Cyrille d’Alexandrie

    Saint Cyrille d’Alexandrie est un des Pères de l’Eglise les plus importants, un des plus ardents défenseurs de l’orthodoxie. A part Athanase en Orient et Augustin en Occident, on trouverait difficilement son pareil. Sa manière est fort bien caractérisée par Arnauld, quand il dit, Perpétuité de la foi, l. V, c. XIV, 1672, t. II, p. 493, que « Cyrille d’Alexandrie est le plus dogmatique et pour ainsi dire le plus scolastique de tous les Pères. » Ajoutons : « Et le plus traditionnel, » car nul plus que lui ne fait appel aux arguments scripturaires et patristiques. Il lui était réservé de clore les controverses trinitaires et de mettre en ce point le sceau à la doctrine orthodoxe : Anastase le Sinaïte le nomme pour cela le « sceau des Pères ». Cependant son activité s’est surtout exercée sur le dogme de l’incarnation contre Nestorius ; quand on parle de Cyrille, c’est avant tout vers sa christologie que l’attention se porte ; et c’est avec juste raison, car tout le reste de sa doctrine rayonne autour de sa christologie et en dépend. Pourtant il ne faudrait pas oublier qu’il a parlé magnifiquement de la rédemption, de la sanctification, de l’action du Saint-Esprit dans les âmes, du baptême, de l’eucharistie. On le célèbre comme docteur de l’incarnation et comme défenseur de la maternité divine de Marie ; on pourrait aussi lui donner le titre de docteur de la grâce sanctifiante.

    (Conclusion de l’article du Dictionnaire de théologie catholique)

    http://jesusmarie.free.fr/cyrille_d_alexandrie.html

  • Saint Jean de Matha

    L’ordre de la Très Sainte Trinité pour la Rédemption des captifs a été fondé par Saint Jean de Matha en 1198. Né en Provence, maître en théologie à Paris et proche de l’Abbaye de Saint Victor, il cherchait intensément la volonté du Seigneur. Celui-ci lui apparut au cours de l’Eucharistie, occupé à libérer deux captifs. Une mosaïque représente la scène, réalisée à Rome du vivant de notre saint.

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    Jean de Matha se retira alors avec d’autres ermites à Cerfroid, non loin de Meaux. La petite communauté se mit de tout cœur à suivre le Seigneur, dans la pauvreté, l’humilité, la prière, le partage.

    On élabora une règle de vie. Les frères en maisonnée devaient réserver le tiers de leurs ressources au rachat des captifs, et partager le reste avec les pauvres. Le pape Innocent III approuva la règle.

    Les frères partirent en Afrique du Nord et ramenèrent de nombreux esclaves. Ils portaient une croix rouge et bleue, aperçue lors de l’apparition. Du vivant de Saint Jean de Matha, jusqu’en 1213, une vingtaine de « maison de la Trinité et des captifs » furent ouvertes.

    Lire la suite.

  • Saint Romuald

    Il est surprenant qu’un seul homme ait pu faire tant de fondations. Mais la plus célèbre de toutes ces saintes maisons qu’il fonda fut celle de Camaldoli, en Toscane, dans les vallées de l’Apennin. L’attrait qu’il avait toujours eu pour la vie solitaire lui fit choisir ce désert. S’étant endormi auprès d’une fontaine, il vit en songe une échelle, dont le pied était appuyé sur la terre, et la pointe s’élevait jusque dans le ciel ; et il aperçut ses religieux, vêtus de blanc, qui montaient sur cette échelle. Le saint s’étant éveillé ne crut pas que ce songe pût être sans mystère : il assembla quelques-uns de ses plus fervents disciples, leur donna l’habit blanc, avec de nouvelles constitutions : et ainsi commença ce nouvel ordre religieux, qui depuis plus de six cents ans fleurit dans le champ du Seigneur et se conserve encore dans toute la ferveur de cet esprit primitif qu’il a reçu de son saint fondateur, et qui a donné tant de saints à l’Eglise.

    P. Jean Croiset sj, Les vies des saints pour tous les jours de l’année, 1731.

     

  • Saint Tite

    Un saint Évêque de l’âge apostolique, un disciple du grand Paul, s’offre aujourd’hui à notre vénération. Ses actions nous sont peu connues ; mais en lui adressant une de ses Lettres inspirées, le Docteur des Gentils l’a rendu immortel. Partout où la foi du Christ a été et sera portée, Tite, ainsi que Timothée, sera connu des fidèles ; jusqu’à la fin des temps, la sainte Église consultera, avec un souverain respect, cette Épître adressée à un simple évêque de l’île de Crète, mais dictée par l’Esprit Saint, et par là même destinée à faire partie du corps des Écritures sacrées qui contiennent la pure Parole de Dieu. Les conseils et les directions que renferme cette admirable lettre, furent la règle souveraine du saint Évêque à qui Paul avait voué une si affectueuse tendresse. Tite eut la gloire d’établir le Christianisme dans cette île fameuse où le paganisme avait un de ses principaux centres. Il survécut à son maître immolé dans Rome par le glaive de Néron ; et comme saint Jean, à Éphèse, il s’endormit paisiblement dans une heureuse vieillesse, entouré des respects de la chrétienté qu’il avait fondée. Sa vie a laissé peu de traces ; mais les quelques traits qui nous restent à son sujet donnent l’idée d’un de ces hommes de vertu supérieure que Dieu choisit au commencement, pour en faire les premières assises de son Église.

    Dom Guéranger

  • Septuagésime

    Le premier répons des matines de ce dimanche chante ceci :

    « Au Principe, Dieu créa le ciel et la terre, et y fit l’homme, à son image et à sa ressemblance. Il forma donc l’homme du limon de la terre et souffla sur sa face un souffle de vie. » Ce répons conclut la première lecture qui est le début de la Genèse : « In principio creavit Deus cælum et terram. »

    Car à la Septuagésime on recommence tout… La liturgie nous renvoie au Principe, au « commencement », à la création du temps et de l’espace, à la création de l’homme, et à la chute.

    Car c’est par là qu’il faut commencer pour comprendre ce qui va se passer à Pâques. Le carême nous prépare au sacrifice rédempteur de la croix, et la Septuagésime nous prépare au carême en nous rappelant les origines du drame. La liturgie va ainsi charrier l’histoire de l’humanité déchue, suivant jour après jour les tribulations de la race humaine, en passant par la première mort et résurrection : Noé et le Déluge (sexagésime), et la promesse faite à Abraham (quinquagésime).

    Noé, c’est, après la chute, la première alliance de Dieu avec les hommes, avec l’arc-en-ciel qui en témoigne. Abraham, c’est la deuxième alliance, celle que Dieu passe avec le patriarche et toutes les nations qui en seront issues, avec sa mystérieuse descendance qui est le Christ, apportant dans son sang, à Pâques, la nouvelle alliance qui accomplit les précédentes.

  • Saint André Corsini

    Saint André Corsini vécut de 1302-1376. Comme sa mère le portait encore dans son sein, elle eut un songe : il lui sembla qu’elle avait enfanté un loup qui courait vers le couvent des Carmes et qui, arrivé à la porte de l’église, se changeait immédiatement en agneau. L’enfant fut élevé par ses parents dans la piété et la crainte de Dieu, mais il s’adonna peu à peu aux joies du monde, ce qui lui attira souvent des reproches de sa mère. Mais ayant appris que, par un vœu de ses parents, il avait été consacré à la Sainte Vierge, il rentra en lui-même et, à l’âge de 17 ans, se fit admettre dans l’Ordre des Carmes. Là, il eut à souffrir beaucoup d’attaques et de tentations de l’Esprit mauvais, mais rien ne put le détourner de sa résolution d’entrer dans cet Ordre. Ce fut un homme d’une pénitence austère, il jeûnait sans relâche, ne quittait jamais son cilice et récitait chaque jour les psaumes de la pénitence. Il eut le don particulier de ramener à Dieu les âmes gravement égarées. En 1360, il fut nommé, malgré ses efforts pour se dérober à cet honneur, évêque de Fiesole.

    Dom Pius Parsch

    (ma note de l’an dernier)