Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Liturgie - Page 495

  • Saint André

    R/. Marchant le long de la mer, le Seigneur vit Pierre et André, qui jetaient leurs filets dans la mer, et il les appela, disant : * Suivez-moi, et je vous ferai devenir pêcheurs d’hommes. V/. Car ils étaient pêcheurs, et il leur dit : * Suivez-moi, et je vous ferai devenir pêcheurs d’hommes.

    R/. Aussitôt que le bienheureux André eut entendu la voix du Seigneur qui l’appelait, ayant quitté les filets dont l’usage le faisait vivre, * Il suivit celui qui donne les récompenses de la vie éternelle. V/. C’est cet Apôtre qui, pour l’amour du Christ, fut attaché à la croix, et qui pour sa loi, endura le supplice. * Il suivit celui qui donne les récompenses de la vie éternelle.

    R/. André, ce docteur plein de bonté, cet ami de Dieu, fut mené à la croix ; la voyant de loin, il dit : Salut, ô croix ! * Reçois le disciple de celui qui fut attaché à toi, le Christ, mon Maître. V/. Salut, ô croix ! toi qui as été consacrée par le corps du Christ, et ornée de ses membres comme de perles précieuses. * Reçois. Gloire au Père. * Reçois le disciple de celui qui fut attaché à toi, le Christ, mon Maître.

    (Répons du premier nocturne des matines)

  • Erumpant montes jucunditatem

    R. Erumpant montes jucunditatem, et colles justitiam: * Quia lux mundi Dominus cum potentia venit.
    V. De Sion exibit lex, et verbum Domini de Jerusalem.
    R. Quia lux mundi Dominus cum potentia venit.

    Que les montagnes fassent éclater la joie, et les collines la justice, parce que la lumière du monde, le Seigneur, vient avec puissance. La loi sortira de Sion, et la parole du Seigneur de Jérusalem, parce que la lumière du monde, le Seigneur, vient avec puissance.

  • Lætentur cæli

    R. Lætentur cæli, et exsultet terra, jubilate montes laudem: quia Dominus noster veniet, * Et pauperum suorum miserebitur.
    V. Orietur in diebus ejus justitia, et abundantia pacis.
    R. Et pauperum suorum miserebitur.

    Que les cieux se réjouissent, et que la terre exulte ; montagnes, jubilez la louange, parce que notre Seigneur va venir, et il aura pitié de ses pauvres. La justice se lèvera en ses jours, et l’abondance de la paix ; et il aura pitié de ses pauvres.

  • Premier dimanche de l’Avent

    La liturgie de l’Avent est d’une toute particulière richesse. Elle nous est livrée, comme en vrac, dès ce premier jour. Tous les aspects s’entrechoquent. La lumière qui vient et les ténèbres de la fin du monde, la joie du salut et l’horreur du dernier jour, les prophéties paradisiaques et l’effondrement cosmique, l’ange qui est envoyé à Marie et le Sauveur qui va naître…

    Celui-ci sera l’Agneau, un agneau dominateur… On remarque l’insistance sur la royauté du Seigneur qui vient. « Voici que ton roi vient à toi », « notre roi le Christ viendra », « voici que viendra le Roi, le Très-Haut, avec une grand puissance ». Car celui qui vient est Dieu, le Dieu créateur des cieux, lumière éternelle des croyants, le rédempteur de tous, venu pour expier nos crimes sur le croix, comme le chante d’emblée l’hymne des vêpres, qui souligne que tout fléchit le genou à la vue de sa gloire et de sa puissance.

  • Saint Silvestre, abbé

    Saint Silvestre fut Abbé et fondateur de l’Ordre des Silvestrins, une branche réformée de l’Ordre de Saint Benoît. Assistant un jour aux funérailles d’un noble qui était son parent, et voyant dans le cercueil ouvert le cadavre inanimé de celui qui avait été un bel homme, il s’écria : “Je suis ce qu’il était ; mais je serai aussi ce qu’il est.” Aussitôt après la cérémonie, la parole du Seigneur lui revint à l’esprit : “Quiconque veut me suivre, qu’il se renonce à soi-même, prenne sa croix, et qu’alors il me suive” (Matth., 16, 24). Il se retira alors dans la solitude (Grotta fucile, près d’Osimo), pour travailler à l’œuvre de la perfection. Il mourut à l’âge de 90 ans en 1267. Les membres de son Ordre portent le costume des Bénédictins, mais de couleur bleue turquoise. L’Oraison rappelle que saint Silvestre comprit le néant de ce monde sur le bord d’une tombe ouverte et qu’il se retira dans la solitude. Comme cette pensée de la mort convient bien à la fin de l’année ecclésiastique ! Nous devrions aujourd’hui, en la fête liturgique de saint Silvestre, faire un retour sur l’année écoulée : Comme le monde, avec toute sa pompe, nous paraîtra alors peu de chose !

    Dom Pius Parsch

  • La messe chez Newman

    À l’Oratoire Saint Philippe Néri de Birmingham, fondé par le bienheureux cardinal Newman, il y avait le dimanche matin une messe selon la « forme ordinaire », et une messe selon la « forme extraordinaire ». Selon Summorum Pontificum, il a fallu, par manque de prêtres, supprimer l’une des deux. C’est la messe selon la « forme ordinaire » qui a été supprimée, parce que c’est celle où il y avait le moins de monde. Lors du motu proprio, j’avais objecté à la curieuse appellation donnée aux deux messes par le pape : et si la « forme extraordinaire » devient la forme ordinaire ? A Birmingham nous y sommes déjà.

  • Sainte Catherine

    Sainte Catherine, dont l’histoire et le culte fut ramené par les croisés, fut l’une des saintes les plus populaires au moyen âge. Et elle a été l’une des principales victimes de la critique historique en notre temps. On est censé de rien savoir d’elle, même pas si elle a existé. Pourtant les byzantins fêtent la « grande martyre du Christ et très sage Aicatherine ou Catherine » le 25 novembre depuis la nuit des temps; « très sage » parce que, comme dans la « légende », elle conquit par sa sagesse l’empereur Maximin et réduisit au silence les rhéteurs qui croyaient la confondre, avant de connaître le martyre vers 305.

    Tropaire :

    Ta brebis, ô Jésus, crie d’une voix forte : « Mon époux, c’est toi que j’aime, c’est pour le chercher que je combats, c’est avec toi que je suis crucifiée et ensevelie par ton baptême. Pour toi je souffre, afin de régner avec toi. Pour toi je meurs, afin de vivre en toi. Accueille, comme victime sans tache, celle qui par amour est immolée pour toi. » Par son intercession, ô Miséricordieux, sauve nos âmes.

  • Saint Clément Ier

    Saint Clément, disciple de saint Pierre, régna comme pape de 90 à 101 ; saint Paul le mentionne (Phil., 4, 3) comme son compagnon. Sa lettre aux Corinthiens est une vénérable relique de ce Père Apostolique. Le bréviaire raconte ceci à son sujet : Son zèle pour les âmes le fit bannir par l’empereur Trajan en Chersonèse (presqu’île de Crimée), où il trouva 2000 chrétiens que ce même empereur y avait exilés. En arrivant parmi eux, saint Clément se mit à les consoler : “Tous criaient d’une seule voix : Priez pour nous, saint Clément, afin que nous soyons dignes des promesses du Christ. Il leur dit : Ce n’est pas à cause de mes mérites que le Seigneur m’a envoyé à vous pour me faire partager votre couronne” (5e répons). Comme ils se plaignaient d’être forcés d’aller chercher de l’eau potable à six milles de distance, il leur donna ce conseil : “Prions tous le Seigneur Jésus-Christ d’ouvrir une source pour ses confesseurs” (Ant. de Magn. aux 1res vêpres). “Pendant que saint Clément priait, l’Agneau de Dieu lui apparut, sous les pieds duquel coulait une source d’eau vive” (4e répons). A ce miracle, “tous les païens des environs embrassèrent la foi” (Ant.). Lorsque Trajan en eut connaissance, il donna l’ordre de jeter Clément à la mer avec une ancre au cou : “Quand il commença à se diriger vers la mer, le peuple s’écria d’une voix forte : Seigneur Jésus-Christ, sauvez-le. Mais Clément disait en pleurant : Père, recevez mon esprit” (Ant. de Ben.). Les chrétiens allèrent sur le rivage prier Dieu de leur rendre le corps. Alors, la mer s’étant retirée à trois milles, ils trouvèrent le corps du saint dans un sarcophage de pierre, placé à l’intérieur d’une petite chapelle de marbre, et à côté de lui l’ancre. “Vous avez, Seigneur, préparé dans la mer une demeure à votre martyr Clément, à la manière d’un temple de marbre fabriqué par la main des anges” (6e répons). Le corps de ce saint fut apporté plus tard, sous Nicolas 1er (858-67), à Rome par les deux apôtres des Slaves, les saints Cyrille et Méthode, et déposé dans l’église qui lui est dédiée (Saint Clément). Cette église est l’une des plus vénérables de Rome parce qu’elle montre encore parfaitement l’ancienne ordonnance liturgique de la primitive Église.

    Dom Pius Parsch

  • Sainte Cécile

    La Passion de sainte Cécile d’après les antiennes et répons du bréviaires, eux-mêmes issus du récit (aujourd’hui considéré comme légendaire, naturellement) de son martyre, mise en forme par Dom Pius Parsch.

    La glorieuse vierge portait toujours l’Évangile du Christ sur sa poitrine et ne cessait ni jour ni nuit de s’entretenir avec Dieu et de le prier ; elle priait le Seigneur les mains levées vers lui et son cœur brûlait du feu céleste” (3e répons). Sous ses vêtements elle portait un cilice : “Elle domptait ses membres avec un cilice et implorait Dieu avec gémissements” (4e répons). Elle avait fait le vœu de virginité. Un jeune homme, nommé Valérien, espérait, avec l’assentiment de ses parents, pouvoir l’épouser. Tout était prêt pour le mariage ; “tandis que les instruments de musique jouaient, Cécile chantait dans son cœur au Seigneur : Gardez mon cœur immaculé afin que je ne sois pas confondue” (Ps. 118, 80). “Pendant les deux ou trois derniers jours elle pria en jeûnant et confia au Seigneur les craintes de son cœur” (1er répons). La nuit des noces approchant, elle confia un secret à Valérien : “Il y a un secret que je veux te dire : Un ange de Dieu m’aime, qui garde mon corps avec un grand soin” (Ant. de Magn. aux 1ères vêpres). Valérien promit qu’il croirait au Christ s’il pouvait voir cet ange. Cécile lui expliqua que c’était impossible tant qu’il ne serait pas baptisé. Valérien se déclara prêt à recevoir le baptême. Cécile l’envoya avec un signe de reconnaissance au pape Urbain qui se tenait caché dans les catacombes. Valérien rencontra les pauvres, les protégés des saints : “Cécile m’envoie à vous afin que vous me montriez le saint évêque ; j’ai à lui faire part d’un secret. Alors Valérien continua son chemin et, à l’aide du signe qu’il avait reçu, il trouva saint Urbain” (8e répons). Le pape remercia Dieu à genoux de la semence qui portait maintenant ses fruits en Cécile : “Seigneur Jésus-Christ, bon Pasteur, semeur d’un chaste dessein, recevez les fruits de la semence que vous avez semée en Cécile. Votre servante Cécile vous sert, telle une laborieuse abeille ; car, l’époux qu’elle a reçu comme un lion féroce, elle l’a conduit à vous comme un doux agneau” (6e répons). Puis il baptisa Valérien. Lorsque celui-ci fut de retour, “il trouva Cécile en prière dans sa chambre et l’ange du Seigneur debout à côté d’elle. A sa vue, Valérien fut saisi d’une grande frayeur” (5e répons). L’ange leur présenta à tous deux une couronne de roses, rouges comme le feu et blanches comme la neige, venant du paradis, en récompense de leur amour pour la chasteté, couronne qui ne doit pas connaître la souillure et qui n’est visible qu’aux amants de la chasteté. Valérien put alors exprimer un souhait en demandant à l’ange de l’exaucer : il demanda la conversion de son frère Tiburce. Lorsque Tiburce se présenta pour offrir ses vœux aux nouveaux époux, il fut frappé par un parfum inexplicable de roses et de lis. Il en apprit le motif et se fit également baptiser. “Sainte Cécile dit à Tiburce : Je te reconnais aujourd’hui pour mon beau-frère, car l’amour de Dieu t’a fait mépriser les idoles ; de même que l’amour de Dieu m’a donné ton frère pour époux, ainsi il t’a donné à moi comme beau-frère” (7e répons). Le préfet Almachius apprit alors la conversion des deux frères et les fit arrêter et amener dans l’espoir qu’ils sacrifieraient à Jupiter. Leur martyre fut encore précédé de la conversion de Maxime et de sa famille, qui furent baptisés dans la nuit. Le matin, Cécile invita les deux frères à combattre héroïquement pour le Christ : “quand l’aurore toucha à sa fin, Cécile s’écria : Courage, soldats du Christ, rejetez les vêtements des ténèbres et revêtez-vous de l’armure de lumière” (le choix de cette antienne de Benedictus est typique ; elle s’adresse aussi à nous dans la bouche des saints). Alors le préfet instrumenta contre Cécile ; ses biens furent confisques ; mais les soldats eux aussi se convertirent : “Nous croyons que le Christ est vraiment le Fils de Dieu, lui qui s’est choisi une pareille servante” (Ant.). Conduite devant le préfet, elle confessa le Christ : “Nous confessons son saint nom et nous ne le renions pas” (Ant.). Pour éviter tout scandale, le préfet donna l’ordre de l’ébouillanter dans un bain ; elle en sortit intacte : “Je vous remercie, Père de mon Seigneur Jésus-Christ, de ce que par votre Fils vous avez éteint le feu autour de moi” (Ant.). Il fallut la décapiter. Le bourreau lui donna trois coups (un quatrième n’était pas permis par la loi) et la laissa, baignant dans son sang. Elle vécut encore trois jours, encourageant les malheureux, et consacra sa maison comme église au service de Dieu : “J’ai demandé au Seigneur trois jours de répit pour consacrer ma maison à l’usage d’église” (Ant.).

  • Présentation de la bienheureuse Vierge Marie

    Joachim choisit pour épouse, Anne, femme pleine de mérites et digne des plus grands éloges. Comme la première Anne, affligée par l’épreuve de la stérilité, avait obtenu, par la prière et par un vœu, de donner naissance à Samuel, celle-ci, à son tour, par des supplications et une promesse obtint du ciel de mettre au monde la Mère de Dieu : en cela donc aussi, elle ne le cède à aucune des femmes les plus illustres. Ainsi la grâce (car telle est la signification du nom d’Anne) enfanta la Souveraine (c’est ce que signifie le nom de Marie). Marie, en effet, a vraiment été établie la Souveraine de toutes les créatures, en devenant la Mère du Créateur. Elle voit le jour dans la maison de Joachim, dite de la piscine probatique, et plus tard est conduite au temple ; « plantée ainsi dans la maison de Dieu » et nourrie par l’Esprit-Saint, Marie, semblable à un olivier fertile, devient le sanctuaire de toutes les vertus, détachant son cœur de toutes les convoitises de cette vie et de la chair, et conservant son âme vierge aussi bien que son corps, comme il convenait à celle qui devait recevoir Dieu dans son sein.

    Saint Jean Damascène