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Liturgie - Page 489

  • Saint Blaise

    Au lendemain de la Chandeleur, une autre bénédiction de cierges, qui lui est liée : c’est avec des cierges de la Chandeleur, apposés en croix sur la gorge, que saint Blaise avait guéri un enfant qui s’étouffait.

    Le prêtre bénit les cierges en disant cette prière :

    Dieu tout puissant et très doux, vous avez créé la diversité de toutes les choses du monde par votre seule Verbe, et qui, pour la renaissance des hommes avez voulu que ce même Verbe, par lequel tout a été fait, s’incarne : Vous êtes grand et immense, terrible et digne d’être loué, et faites des merveilles : Pour la confession de votre foi, le glorieux Martyr et Pontife Blaise, ne craignant aucun type de supplice, a reçu avec félicité la palme du martyre : Et vous lui avez accordé cette prérogative, parmi d’autres grâces, de guérir toutes les maladies de la gorge ; Nous prions en suppliant votre majesté, afin que, ne regardant pas nos fautes, mais apaisé par ses mérites et ses prières, vous daignez bé+nir et sancti+fier cette créature de cire en y infusant votre grâce ; Pour que tous ceux qui de bonne foi auront le cou touché par elle soient libérés par les mérites de sa passion de toute maladie de la gorge, et ainsi, dans votre sainte Église, qu’ils puissent en bonne santé et joyeux vous rendre des actions de grâces, louer votre nom glorieux, qui est béni dans les siècles des siècles. Par Notre Seigneur Jésus-Christ, votre Fils, qui, étant Dieu, vit et règne avec vous dans l’unité du Saint-Esprit, pour les siècles des siècles. Amen.

    Puis il les asperge d’eau bénite, et appose deux cierges disposés en forme de croix sous le menton de chacun de ceux qui doivent être bénis, à genoux devant l’autel, en disant :

    Par l’intercession de saint Blaise, Évêque et Martyr, que Dieu vous libère de tout mal de gorge, et de tout autre mal. Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit.

  • Purification de la Sainte Vierge et Présentation du Seigneur

    Orne, ô Sion, ta demeure, et accueille le Christ Roi ; reçois avec affection Marie, qui est la porte du ciel ; car elle tient entre ses bras le Roi de gloire à qui nous devons une lumière nouvelle. La Vierge s’arrête, offrant de ses mains un Fils engendré avant que fût l’astre du jour. Siméon le prenant entre ses bras, annonce aux peuples qu’il est le Maître de la vie et de la mort, et le Sauveur du monde.

  • Saint Ignace

    Je vous exhorte donc, non pas moi, mais la charité de Jésus-Christ, à n'user que de la nourriture chrétienne, et à vous abstenir de toute plante étrangère, qui est l'hérésie. Ce sont des gens qui entremêlent Jésus-Christ à leurs propres erreurs en cherchant à se faire passer pour dignes de foi, comme ceux qui donnent un poison mortel avec du vin mêlé de miel, et celui qui ne sait pas le prend avec plaisir, mais dans ce plaisir néfaste, il absorbe la mort.

    Gardez-vous donc de ces gens-là. Vous le ferez en ne vous gonflant pas d'orgueil, et en restant inséparables de Jésus-Christ Dieu et de l'évêque et des préceptes des Apôtres. Celui qui est à l'intérieur du sanctuaire est pur, mais celui qui est en dehors du sanctuaire n'est pas pur ; c'est-à-dire que celui qui agit en dehors du sanctuaire n'est pas pur ; c'est-à-dire que celui qui agit en dehors de l'évêque, du presbyterium et des diacres, celui-là n'est pas pur de conscience.

    Ce n'est pas que j'aie appris rien de tel à votre sujet, mais je veux vous mettre en garde, vous mes bien-aimés, prévoyant les embûches du diable. Vous donc, armez-vous d'une douce patience, et recréez-vous dans la foi, qui est la chair du Seigneur, et dans la charité, qui est le sang de Jésus-Christ. Qu'aucun de vous n'ait rien contre son prochain. Ne donnez pas de prétexte aux Gentils, pour que, par le fait de quelques insensés, la communauté de Dieu ne soit pas blasphémée. Car malheur à qui par sa légèreté fait blasphémer mon nom.

    Soyez donc sourds quand on vous parle d'autre chose que de Jésus-Christ, de la race de David, fils de Marie, qui est véritablement né, qui a mangé et qui a bu, qui a été véritablement persécuté sous Ponce Pilate, qui a été véritablement crucifié, et est mort, aux regards du ciel, de la terre et des enfers, qui est aussi véritablement ressuscité d'entre les morts. C'est son Père qui l'a ressuscité, et c'est lui aussi, le Père , qui à sa ressemblance nous ressuscitera en Jésus-Christ, nous qui croyons en lui, en dehors de qui nous n'avons pas la vie véritable.

    Car si, comme le disent certains athées, c'est-à-dire des infidèles, il n'a souffert qu'en apparence, --ils n'existent eux-mêmes qu'en apparence, -- moi, pourquoi suis-je enchaîné ? pourquoi donc souhaiter de combattre contre les bêtes ? C'est donc pour rien que je me livre à la mort ? Ainsi donc je mens contre le Seigneur !

    Fuyez donc ces mauvaises plantes parasites : elles portent un fruit qui donne la mort, et si quelqu'un en goûte, il meurt sur le champ. Ceux-là ne sont pas la plantation du Père. S'ils l'étaient, ils apparaîtraient comme des rameaux de la croix, et leur fruit serait incorruptible. Par sa croix, le Christ en sa passion vous appelle, vous qui êtes ses membres ; c'est Dieu qui nous promet cette union, qu'il est lui-même.

    Lettre aux Tralliens, 6-11.

     

  • Un évêque engueule ses prêtres

    Parce qu’ils rechignent à appliquer le motu proprio Summorum Pontificum.

    C’est en Italie.

    C’est Mgr Mario Oliveri, l’évêque d'Albenga-Imperia. Il avait été le premier évêque italien à célébrer la messe selon la forme extraordinaire dans sa cathédrale, et il l’avait déjà célébrée deux fois auparavant, dans des communautés qu’il a accueillies dans son diocèse : les franciscaines de l’Immaculée, et les bénédictins de l’Immaculée.

  • Saint Jean Bosco

    En 1880, un enfant de l'Oratoire de Turin, après un mois de vie commune, écrivit à sa mère qu'il ne pourrait jamais s'y faire. Conclusion : — Venez me chercher.

    La maman arrive, et l'on dispose tout pour le départ.

    Le matin du jour fixé, l'enfant veut se confesser, une dernière fois, à Don Bosco ; mais les pénitents étaient nombreux, et le tour de notre petit homme n'arriva qu'à la fin de la messe. C'est l'heure du déjeuner, à l'Oratoire. Dalmazzo, – c'était le nom de l’enfant – allait commencer sa confession, quand un de ses camarades, attaché au service des subsistances, s'approche de D. Bosco, et lui souffle à l'oreille :

    — Il n'y a pas de pain pour le déjeuner.

    — Impossible ; cherchez bien, demandez à un tel, que cela regarde : il doit être par ici.

    Un instant se passe. Le messager revient bredouille :

    — Don Bosco, nous avons fouillé dans tous les coins, nous n'avons trouvé que quelque pagnotes.

    On donne habituellement ce nom, dans les maisons italiennes, à des petits pains qui font juste la ration du déjeuner et du goûter.

    Don Bosco paraît étonné :

    — Alors, courez dire au boulanger qu'il apporte ce qu'il faut.

    — Le boulanger ! C’est inutile. On lui doit douze mille francs ; il refuse de donner un seul morceau de pain, avant d'être payé.

    — Bien, bien. Dans ce cas, mettez dans la corbeille ce que vous avez pu réunir : le reste, le bon Dieu l'enverra. Je viens à l'instant faire, moi-même, la distribution.

    Le petit Dalmazzo, qui n'avait pas perdu un mot de ce dialogue, fut surtout frappé des derniers mots de Don Bosco ; et, quand il le vit se lever, il le suivit avec une curiosité bien naturelle, et d'autant plus vive que, les jours précédents, on avait beaucoup parlé de faits merveilleux, survenus à l'Oratoire, et auxquels Don Bosco n'aurait pas été étranger.

    Dalmazzo se plaça donc derrière Don Bosco, et compta, avec soin, les pagnotes contenues dans la corbeille. Il y en avait quinze. Or, trois cents gaillards attendaient leur déjeuner, et, parmi eux, pas de bouches inutiles, on peut le croire.

    Quinze pour trois cents ! Trois cents pour quinze ! se disait l'enfant, et la lumière ne se faisait pas dans sa tête.

    Le défilé commence. Chacun passe à son rang, et reçoit sa pagnote. Dalmazzo, tout saisi, regardait, avec des yeux effarés, Don Bosco qui, souriant, ne renvoyait personne les mains vides.

    Le dernier servi, Dalmazzo compte ce qui restait au fond de la corbeille : quinze pagnotes, juste !

    Ses notions d'arithmétique étaient absolument bouleversées : une division qui devient une multiplication !

    Quoi qu'il en soit, il annonça à sa mère qu'il restait décidément à l'Oratoire.

    Le petit Dalmazzo est devenu Don Dalmazzo, supérieur de la maison de St-Jean l'Évangéliste, à Turin.

    *

    Le premier janvier 1886, à l'Oratoire de Turin, les étudiants de la quatrième et cinquième classe, au nombre de quatre-vingts environ, vinrent présenter leurs hommages et exprimer leurs vœux de bonne année à leur Père Don Bosco.

    Celui-ci, déjà souffrant, les reçut avec une tendresse d'autant plus grande que, par leur bonne conduite, ils étaient l'honneur et la joie de la maison.

    — Mes enfants, je voudrais bien pouvoir vous donner quelque chose !

    Et le bon Père cherchait autour de lui, lorsqu'il avisa, sur sa table, un petit sac de papier qui contenait des noisettes.

    Il se mit immédiatement à y puiser à pleine main, et il en donna une grande poignée à l'étudiant placé le plus près de lui.

    Les autres se mirent à sourire : il était évident que, s'il procédait avec une pareille largesse, il ne pouvait y avoir de noisettes que pour trois ou quatre d'entre eux.

    Mais, à leur grande surprise, la distribution continua, et tous en reçurent autant que pouvaient en contenir leurs-deux mains réunies.

    Lorsque tout le monde fut pourvu, on fit observer à Don Bosco que trois ou quatre des élèves étaient absents, et qu'ils regretteraient bien de ne pas avoir leur part. Immédiatement il plongea de nouveau sa main dans le sac, et en tira plusieurs petites poignées de noisettes.

    Un de ceux qui avait assisté à cette étrange scène, racontait ensuite :

    — Je ne sais où il a pu aller les pêcher, le sac était absolument vide !

    Ce fait n'est pas unique. Don Bosco a avoué que pareille chose lui était déjà arrivée.

    — Un jour, dit-il, on avait fait cuire quelques marrons dans une assez petite marmite. Il arriva que les enfants qui en demandèrent étaient bien nombreux, une centaine peut-être ! et tous en ont eu une portion suffisante.

    Puis, après un instant, son visage étant devenu plus sérieux, il ajouta :

    — Une autre fois, il n'y avait que trois hosties dans le ciboire. Cependant j'ai pu donner la communion à toutes les personnes qui se présentèrent à la sainte table... et il y en eut beaucoup !

    (Vie de Don Bosco par le Dr Charles d'Espinay).

  • Sainte Martine

    Applaudis, ô Rome, le nom célèbre de Martine, applaudis à sa gloire ; nomme cette Vierge insigne par ses mérites, nomme la Martyre du Christ.

    Née de parents illustres, entourée de délices, parmi les charmes séduisants du luxe,elle possède en abondance les biens nombreux d’une maison prospère.

    Méprisant les avantages de cette vie, elle se consacre au Seigneur de toutes choses, et d’une main généreuse, distribuant ses richesses aux pauvres du Christ, elle recherche les récompenses célestes.

    Ni les ongles de fer qui la déchirent, ni les bêtes, ni les horribles plaies que lui font les verges, n’ébranlent son courage. Descendus du séjour des Bienheureux, les Anges la fortifient par une nourriture céleste.

    Le lion même, ô Martine, oubliant sa cruauté, se prosterne avec douceur à tes pieds ; mais le glaive, te donnant la mort, t’introduit dans l’assemblée des cieux.

    De ton autel, embaumé des vapeurs de l’encens qui y fume, montent vers toi nos prières ; ton nom contient un présage, il efface et détruit le souvenir des auspices trompeurs (de Mars).

    Éloignez de nous les joies dangereuses, ô Dieu, dont la droite soutient les Martyrs ; vous qui êtes Un et Trois, donnez à vos serviteurs la lumière par laquelle vous faites, dans votre clémence, le bonheur des âmes. Amen.

    Hymne d’Urbain VIII

     

  • 4e dimanche après l’Epiphanie

    Cette année, ce dimanche est le dernier du cycle de Noël. Le dimanche suivant sera celui de la Septuagésime, qui commencera de nous orienter vers le mystère pascal. Entre ces deux dimanches il y aura la dernière épiphanie : la lumière de la Chandeleur. Qui est la lumière du Christ, lumière pour toutes les nations : « Lumen ad revelationem gentium », comme le dit le vieillard Siméon en prenant dans ses bras l’enfant Jésus.

    C’est dans ce contexte que doit être lu l’évangile de ce jour, celui de la tempête apaisée.

    D’une part, il s’agit encore d’une épiphanie, d’une manifestation de Jésus qui se révèle comme Dieu : il commande aux éléments, il est bien le Seigneur qui calme une tempête identique, ou plutôt cette tempête même, et nos tempêtes intérieures, dans le psaume 106.

    D’autre part, il s’agit d’une préparation à la période qui va suivre.

    A Noël, « le Christ a fondé sur la terre le royaume de lumière », explique Dom Pius Parsch. « Maintenant l’Église nous prépare au cycle pascal, dans lequel nous verrons d’abord la lumière combattue par les ténèbres. Cet accent de la Passion se fait déjà entendre légèrement à travers le temps de Noël, aujourd’hui il retentit dans le mugissement des flots en fureur. Nous ne tarderons plus guère à voir le Sauveur environné des flots de la douleur, il sera englouti par eux, mais il sortira vainqueur. »

  • Saint Pierre Nolasque

    Deus, qui in tuæ caritátis exémplum ad fidélium redemptiónem sanctum Petrum Ecclésiam tuam nova prole fœcundáre divínitus docuísti : ipsíus nobis intercessióne concéde ; a peccáti servitúte solútis, in cælésti pátria perpétua libertáte gaudére : Qui vivis et regnas.

    O Dieu, qui, pour donner un exemple de votre charité, avez divinement inspiré à saint Pierre de rendre votre Église mère d’une nouvelle famille pour la rédemption des fidèles captifs, acordez-nous, par son intercession, d’être délivrés de la servitude du péché, et de jouir de la liberté sans fin dans la céleste patrie.

  • Saint Jean Chrysostome

    Dans l’Ancien Testament, Dieu descend sur la montagne après que Moïse y est monté; mais dans le Nouveau, le Saint-Esprit descend du ciel après que notre nature y a été élevée comme sur le trône de sa royale grandeur. Et ceci même nous fait voir que le Saint-Esprit n’est pas moins grand que le Père, puisque la loi nouvelle qu’il a donnée est si élevée au-dessus de L’Ancienne. Car ces tables de la seconde alliance sont, sans comparaison, supérieures à celles de la première, et leur vertu a été beaucoup plus noble et plus excellente. Les apôtres ne descendirent point d’une montagne, comme Moïse, portant des tables de pierre dans leurs mains ; ils descendirent du cénacle de Jérusalem, portant le Saint-Esprit dans leur cœur. Ils avaient en eux un trésor de science, des sources de grâces et de dons spirituels qu’ils répandaient de toutes parts; et ils allèrent prêcher dans toute la terre, étant devenus comme une loi vivante, et comme des livres spirituels et animés par la grâce du Saint-Esprit. C’est ainsi qu’ils convertirent d’abord, trois mille hommes, et cinq mille ensuite. C’est ainsi qu’ils ont depuis converti tous les peuples, Dieu se servant de leur langue pour parler lui-même à tous les habitants de la terre.

    (Première homélie sur saint Matthieu)

  • Saint Polycarpe

    La mémoire de cet insigne Père de l’Église naissante revient elle aussi fort opportunément durant le cycle de Noël, où il semble que les plus illustres défenseurs du dogme chrétien se soient donné rendez-vous autour de la crèche de l’Enfant Jésus. L’Église de Rome ne pouvait en outre omettre dans son calendrier la fête de saint Polycarpe. Autrefois, elle l’avait accueilli comme pèlerin, au temps du pape Anicet, quand il était venu aux bords du Tibre pour la controverse relative à la date de Pâques. A cette occasion, le Pontife, voulant honorer dignement le vénérable disciple de Jean l’Évangéliste, lui avait cédé l’honneur de célébrer à sa place la synaxe eucharistique.

    Polycarpe souffrit le martyre dans l’amphithéâtre de Smyrne vers l’an 155, le 23 février, mais sa mémoire, dans le martyrologe romain, se présente aujourd’hui, parce que c’est aussi la date indiquée dans le hiéronymien.

    Le plus bel éloge qu’on puisse faire de saint Polycarpe est contenu dans le cri du peuple de Smyrne, soulevé contre lui dans l’amphithéâtre : « Celui-ci est le père des chrétiens, le maître de toute l’Asie. » Sans Dieu nous ne pouvons rien faire ; mais une âme vide d’elle-même et qui se prête docilement à la motion intime du Saint-Esprit, est capable de convertir et de sanctifier le monde tout entier.

    Bienheureux cardinal  Schuster

    (Ce texte vient du site Introibo, où l’on trouve aussi le texte intégral de la Lettre de l’Eglise de Smyrne rapportant le martyre de saint Polycarpe.)

    http://www.introibo.fr/26-01-St-Polycarpe-eveque-et#inter6