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Liturgie - Page 487

  • Jeudi après les Cendres

    Hier, l’Église nous remettait devant les yeux la certitude de la mort. Nous mourrons : la parole de Dieu y est engagée, et il ne saurait venir dans l’esprit à un homme raisonnable que sa personne puisse être l’objet d’une exception. Mais si le fait de notre mort est indubitable, le jour auquel il nous faudra mourir n’est pas moins déterminé. Dieu juge à propos de nous le cacher, dans les motifs de sa sagesse ; c’est à nous de vivre de manière à n’être pas surpris. Ce soir, peut-être, on viendra nous dire comme à Ézéchias* : « Donne ordre aux affaires de ta maison ; car tu vas mourir ». Nous devons vivre dans cette attente ; et si Dieu nous accordait une prolongation de vie comme au saint Roi de Juda, il faudrait toujours en venir tôt ou tard à cette heure suprême, passé laquelle il n’y a plus de temps, mais l’éternité. En nous faisant ainsi sonder la vanité de notre existence, l’Église veut nous fortifier contre les séductions du présent, afin que nous soyons tout entiers à cette œuvre de régénération, pour laquelle elle nous prépare depuis bientôt trois semaines. Combien de chrétiens ont reçu hier la cendre sur la tête, et qui ne verront pas ici-bas les joies pascales ! La cendre a été pour eux une prédiction de ce qui doit leur arriver, avant un mois peut-être. Ils n’ont cependant pas entendu la sentence en d’autres termes que ceux qu’on a prononcés sur nous-mêmes. Ne sommes-nous pas du nombre de ces victimes vouées à une mort si prochaine ? Qui de nous oserait affirmer le contraire ? Dans cette incertitude, acceptons avec reconnaissance la parole du Sauveur qui est descendu du ciel pour nous dire : Faites pénitence ; car le Royaume de Dieu est proche (Matth. IV, 17).

    Dom Guéranger

    * Dans l’épître de la messe de ce jour.

  • Mercredi des Cendres

    Concéde nobis, Dómine, præsídia milítiæ christiánæ sanctis inchoáre jejúniis : ut, contra spiritáles nequítias pugnatúri, continéntiæ muniámur auxíliis. Per Christum, Dóminum nostrum.

    Accordez-nous, Seigneur, d’entrer par de saints jeûnes dans les rangs de la milice chrétienne, de sorte qu’ayant à lutter contre les esprits mauvais, nous soyons munis des secours que procure l’abstinence.

  • Deus domini mei Abraham

    ℟. Deus domini mei Abraham dirige viam meam: ut cum salute revertar in domum domini mei.
    ℣. Obsecro Domine, fac misericordiam cum servo tuo.
    ℟. Ut cum salute revertar in domum domini mei.
    Dieu de mon seigneur Abrahm, dirige mes pas, afin que je revienne sain et sauf à la maison de mon seigneur. Je te prie, Seigneur, fais miséricorde à ton serviteur, afin que je revienne sain et sauf à la maison de mon seigneur.

    (Cf. Genèse 24, 12)

  • Movens Abram tabernaculum suum

    ℟. Movens Abram tabernaculum suum, venit et habitavit juxta convallem Mambre : ædificavitque ibi altare Domino.
    ℣.Dixit autem Dominus ad eum : Leva oculos tuos, et vide : omnem terram quam conspicis, tibi dabo, et semini tuo in sempiternum.
    ℟. Ædificavitque ibi altare Domino.

    Levant sa tente, Abram vint demeurer près de la vallée de Mambré ; et il dressa là un autel au Seigneur. Et le Seigneur lui dit : Lève les yeux et regarde : toute la terre que tu vois, je te la donnerai, et à ta descendance, pour toujours. Il dressa là un autel au Seigneur.

  • Quinquagésime

    L’office de ce dimanche est dominé par la grande figure d’Abraham. A la messe, l’épître est le célèbre discours de saint Paul sur la charité, et l’évangile est celui où le Christ annonce à ses apôtres qu’ils vont monter à Jérusalem où va s’accomplir tout ce qui a été écrit par les prophètes. Or nous sommes au dimanche qui précède le carême, et cette annonce nous concerne également : pendant le carême, nous allons nous aussi monter vers Jérusalem, jusqu’au vendredi saint, et au dimanche de Pâques.

    Du coup, on en oublie le reste de la péricope évangélique. Car elle nous raconte aussi un miracle ; la guérison d’un aveugle.

    Notons que cette guérison vient après que saint Luc eut constaté que les apôtres « ne comprennent rien » à ce que vient de leur annoncer Jésus. Il va donc tenter de leur faire comprendre en ouvrant les yeux d’un aveugle.

    Cet aveugle demande qui est-ce qui passe. On lui répond : Jésus de Nazareth. Or, pour attirer l’attention de Jésus, il ne va pas crier « Jésus de Nazareth », mais « Fils de David, aie pitié de moi ». Il adresse une prière à Dieu qui passe sur le chemin, dans la formulation des prophètes. C’est pourquoi Jésus va lui répondre : « Ta foi t’a sauvé ».

    Mais auparavant il y a le dialogue : « Que veux-tu que je te fasse ? - Seigneur, que je voie. »

    Que les apôtres aussi commencent donc à voir ce que disaient les prophètes. Et nous aussi…

  • Sainte Marie-Bernard (sainte Bernadette)

    [18 février, troisième apparition.]

    Que dit Marie ? Elle dit une phrase essentielle, dont la véritable forme doit être cherchée dans le premier livre paru, en 1869, le livre d'Henri Lasserre, qui avait eu un contact direct avec Bernadette et qui ne peut l'avoir inventée : « Je vous promets de vous rendre heureuse, non pas dans ce monde mais dans l'autre. » (Avouons que « je vous promets » sonne différemment de « je ne vous promets pas » !). Pourquoi cette phrase a-t-elle été maladroitement « simplifiée » par la suite ? Nous ne savons pas.

    Cet « autre monde » n'est évidemment pas seulement le bonheur du ciel. Pourquoi ? Parce ce serait la mort du message chrétien. Le règne de Dieu est justice, paix et joie dans l'Esprit Saint, dit saint Paul (Rm 16, 17) : c'est aujourd'hui que nous devons le vivre, d'autant plus que Jésus affirme : Celui qui écoute ma parole et croit en Celui qui m'a envoyé possède la vie éternelle (Jn 5, 24).

    Cette vie avec Dieu s'accompagne d'une joie mystérieuse, d'une sagesse particulière, que nous voyons chez les saints, chez les martyrs, et qui est comme la signature même de Dieu : Bernadette disait, sur son lit de souffrance, cette parole que le Père Petitot, dominicain, auteur d'un livre remarquable, écrit juste après la canonisation de 1933, considère comme essentielle. Bernadette la prononce sur son lit de malade où elle souffre tant, avec le grand crucifix qu'on lui a donné, à la fin de sa vie : « Je suis plus heureuse qu'une reine sur son trône ».

    Père André Doze

     

  • Per memetipsum juravi

    ℟. Per memetipsum juravi, dicit Dominus, non adjiciam ultra aquas diluvii super terram: pacti mei recordabor ; ut non perdam aquis diluvii omnem carnem.
    ℣. Arcum meum ponam in nubibus, et erit signum foederis inter me, et inter terram.
    ℟. Ut non perdam aquis diluvii omnem carnem.

    Je le jure par moi-même, dit le Seigneur, je ne jetterai plus les eaux du déluge sur la terre : je me souviendrai de mon pacte ; de sorte que je ne ferai pas périr toute chair par les eaux du déluge. Je mettrai mon arc dans les nuées, et il sera le signe de l’alliance entre moi et la terre ; de sorte que je ne ferai pas périr toute chair par les eaux du déluge

  • Noe vir iustus

    ℟. Noe vir iustus atque perfectus, cum Deo ambulavit: et fecit omnia quaecumque praecepit ei Deus.
    ℣. Fecit sibi arcam, ut salvaretur universum semen.
    ℟. Et fecit omnia quaecumque praecepit ei Deus.

    Noé, homme juste et parfait, marchait avec Dieu ; et il fit tout ce que Dieu lui prescrivait. Il se fit une arche, pour sauver toutes les espèces. Et il fit tout ce que Dieu lui prescrivait.

  • Ecce ego statuam pactum

    ℟. Ecce ego statuam pactum meum vobiscum, et cum semine vestro post vos: neque erit deinceps diluvium dissipans terram.
    ℣. Arcum meum ponam in nubibus, et erit signum fœderis inter me, et inter terram.
    ℟. Neque erit deinceps diluvium dissipans terram.

    Voici que j’établis un pacte avec vous, et avec votre descendance après vous ; et il n’y aura plus de déluge pour anéantir la terre. Je mettrai mon arc dans les nuées, et il sera le signe de l’alliance entre moi et la terre, et il n’y aura plus de déluge pour anéantir la terre.

  • Ædificavit Noe altare Domino

    ℟. Ædificavit Noe altare Domino, offerens super illud holocaustum: odoratusque est Dominus odorem suavitatis, et benedixit ei, dicens: Crescite, et multiplicamini, et replete terram.
    ℣. Ecce ego statuam pactum meum vobiscum, et cum semine vestro post vos.
    ℟. Crescite, et multiplicamini, et replete terram.

    Noé construisit un autel au Seigneur, et y offrit un holocauste ; le Seigneur sentit l’odeur de suavité, et le bénit, disant : croissez et multipliez, et remplissez la terre ; voici que j’établis mon alliance avec vous, et avec votre descendance après vous.