« Tu es mon Fils, moi aujourd’hui je t’ai engendré »*, ne se rapporte pas à l’enfantement de la Vierge ni à la génération par l’ablution baptismale, mais l’autorité apostolique le met en rapport avec le ’Premier-né d’entre les morts’. En effet, dans le livre des Actes des Apôtres, il est ainsi affirmé : « Et nous, nous vous annonçons la Bonne Nouvelle qui est la Promesse faite à nos Pères ; Dieu l’a accomplie pour nous leurs enfants : il a ressuscité Jésus. Ainsi est-il écrit au psaume deuxième: ’Tu es mon Fils, moi, aujourd’hui, je t’ai engendré’, lorsque Dieu l’a ressuscité d’entre les morts pour qu’il ne retourne plus à la corruption (cf. Ac 13, 32-34). Donc, selon l’Apôtre, cette voix de Dieu le Père se manifeste au jour de la Résurrection. Eh bien, nous voyons que les évangélistes enseignent aussi semblable interprétation. En effet, dans son état de ressuscité, le Seigneur utilise de semblables paroles à l’adresse des apôtres : »Toute puissance m’a été donnée au ciel et sur la terre. Allez donc, et enseignez toutes les nations, les baptisant au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit" (Mt 28, 19). De fait, ressuscitant, toute justice lui échoit au ciel et sur terre.
* Psaume 2, 7 et cf. Luc 3, 22 (Baptême du Christ).
(Extrait du commentaire du psaume 2 par saint Hilaire)