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Liturgie - Page 462

  • Sant Grégoire le Thaumaturge

    Deux frères, jeunes par l’âge, qui s’étaient partagés peu auparavant l’héritage paternel, se disputaient la possession d’un lac, se querellant pour l’avoir chacun en entier et n’acceptant pas de le partager avec l’autre. Le maître est donc chargé du jugement. S’étant rendu sur les lieux, il avait tenté de se servir de ses propres lois pour l’arbitrage et avait poussé les jeunes gens à se réconcilier, les exhortant à s’entendre par amitié et à préférer l’avantage de la paix à ceux qu’ils tireraient des revenus de ce bien. (Il leur disait) que celle-là dure pour toujours pour les vivants et pour les morts, mais que de ceux-ci la jouissance est éphémère, alors que la condamnation pour injustice est éternelle, et tout ce qu’il convenait de dire pour calmer la fougue désordonnée de la jeunesse. Mais l’exhortation restait sans effet et cette jeunesse s’excitait et s’échauffait davantage les esprits, s’exaltant dans l’espérance du gain; on rassemblait de part et d’autres une armée d’esclaves; une multitude prête au meurtre, guidée par la colère et la jeunesse, se préparait, et le moment de l’affrontement était fixé - la bataille, pour les deux camps, devait éclater le lendemain.

    L’homme de Dieu, qui était resté près du lac et avait veillé toute la nuit, fit voir un miracle semblable à celui que Moïse fit sur l’eau, non en séparant ses profondeurs en deux parties d’un coup de bâton, mais en le changeant soudain tout entier en terre ferme ; il fit voir à l’aube le lac asséché et tari, au point de n’avoir plus une trace d’eau dans aucun de ses creux, alors qu’avant la prière il était comme une mer. Pour lui, ayant jugé cette cause par la puissance divine, il se retirait chez lui, mais pour les jeunes gens, la sentence exprimée par les faits mit fin à la dispute : puisque n’existait plus ce pour quoi ils préparaient la guerre l’un contre l’autre, la paix succéda à la fureur et la nature se reconnut à nouveau entre les frères. Aujourd’hui encore, il est possible de voir les signes manifestes de cette sentence divine : tout autour de ce qui autrefois était le lac, il subsiste des traces de la présence de l’eau; mais tout ce qui était alors dans les profondeurs a été entièrement transformé en bois, lieux de résidence, prairies et champs cultivés.

    Vie de saint Grégoire le Thaumaturge, par saint Grégoire de Nysse

  • Sainte Gertrude

    Je vous salue, ô mon Sauveur et lumière de mon âme : que tout ce que les cieux renferment dans leur sphère, la terre en son globe et l'abîme des mers dans ses profondeurs, vous rende grâces, pour cette faveur extraordinaire par laquelle vous m'avez appris à connaître et à considérer les secrets de mon cœur. Jusqu'à ce jour je n'en avais pas eu plus de souci que de voir l'intérieur de mes pieds, si je puis ainsi parler. Dans cette lumière, il m'a été donné de rechercher avec soin et de découvrir en mon âme plus d'une souillure qui offensait votre pureté si parfaite. J'y vis de plus un tel désordre et une telle confusion que vous ne pouviez, selon votre désir, fixer en ce lieu la demeure de votre Majesté. Cependant, ni ce désordre ni mon indignité ne vous ont tenu éloigné, ô Jésus mon bien-aimé ; et chaque fois que je me nourrissais de l'aliment vivifiant de votre corps et de votre sang, je jouissais de votre présence visible, mais d'une manière un peu incertaine, comme on découvre les objets à la première lueur du jour. Par cette douce condescendance, vous engagiez mon âme à faire effort pour s'unir plus familièrement à vous, pour vous contempler d'un œil plus clairet pour jouir de vous en toute liberté.

    Je travaillai à obtenir ces faveurs en la fête de  l'Annonciation de la sainte Vierge Marie, dont le sein très pur fut l'asile béni où vous avez daigné en ce jour épouser la nature humaine. O Dieu, qui avant d'être invoqué répondez : Me voici !, vous avez voulu hâter pour moi les joies de cette journée, en me prévenant dès la veille par les bénédictions de votre douceur (Ps. xx, 4). Nous tenions alors le Chapitre après Matines, parce que ce jour était un dimanche. Aucun terme ne peut exprimer de quelle manière, ô Lumière qui venez d'en haut, vous avez visité mon âme par les entrailles de votre douceur et de votre bonté (Luc, I, 78). Aussi donnez-moi, ô Source de tous les biens, donnez-moi d'immoler sur l'autel de mon cœur l'hostie de jubilation, afin que j'obtienne d'expérimenter souvent avec tous vos élus cette union si douce, cette douceur si unifiante qui jusqu'à cette heure m'était restée complètement inconnue.

    Quand je considère ce qu'était ma vie avant ce jour et ce qu'elle a été depuis, je dois proclamer en vérité que ce fut là un bienfait tout gratuit et que je n'avais aucunement mérité. Dès lors vous me donniez une connaissance de vous-même si lumineuse, que je me trouvais plus touchée par la douce tendresse de votre familiarité que je ne l'aurais été par les châtiments. Cependant je ne me souviens pas avoir éprouvé ces délices en d'autres jours que ceux où vous m'appeliez au banquet de votre table royale. Était-ce là une disposition de votre Sagesse ? Était-ce le résultat de ma profonde négligence? Je n'ai pu le savoir exactement.

    Le héraut de l’amour de Dieu, II, 2

  • Saint Albert le Grand

    Lettre apostolique de Pie XII faisant de saint Albert le Grand le patron céleste de ceux qui s’occupent de sciences, le 16 décembre 1941.

    Saint Albert le Grand, évêque, confesseur et docteur de l'Eglise, s'efforça de monter jusqu'à Dieu par la connaissance des choses de la nature, « glorifier le Dieu tout-puissant, qui est la source de la sagesse, le créateur et le législateur de la nature, et Celui qui la gouverne » Dans ce but, il étudia et s'efforça de connaître toutes les sciences de son temps, aussi bien sacrées que profanes. Il en acquit une maîtrise si remarquable qu'il mérita d'être surnommé stupor mundi (l'étonnement du monde), doctor universalis (le docteur universel) par les écrivains de son époque, stupéfaits d'une telle science. En effet, le saint docteur, en plus de la théologie, de la philosophie, de l'exégèse scripturaire à l'étude desquelles il s'adonna avec une telle ardeur et un tel talent que très peu d'hommes égalaient son savoir en ces matières, entreprit dès son jeune âge et jusqu'à son extrême vieillesse des recherches sagaces et fort attentives sur les choses de la nature, puisque « depuis la création du monde, les attributs invisibles de Dieu se laissent comprendre et contempler dans les créatures, spécialement son éternelle puissance et sa divinité » (Rm 1,20). Il voulait faire disparaître le désaccord entre la foi et la raison qu'en ce temps-là déjà certains philosophes introduisaient dans les universités par le moyen de leur axiome trompeur d'une double vérité. Il transmit à la postérité les résultats de ses recherches, de ses découvertes, en les consignant dans de nombreux écrits soigneusement travaillés. En effet, il s'y applique avec soin à chercher l'histoire de presque toute la nature alors connue en toutes ses parties, par la méthode expérimentale ou, comme on dit, par induction.

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  • Saint Josaphat

    A l’époque où plus que jamais l’on travaille et l’on prie pour le retour de l’Église orientale séparée à l’unité, il conviendrait d’honorer davantage le grand champion et patron de la réunion de l’Église grecque à Rome. Saint Josaphat Kuncewicz (né vers l’an 1580) était originaire de Volhynie. Il fut moine de l’Ordre de Saint Basile, puis archimandrite de Vilna, enfin archevêque de Polotsk. En cette qualité, il travailla avec un zèle infatigable à la réunion des Églises. Il fut un grand ami des pauvres, à tel point qu’il mit un jour en gage son homophorion (pallium) archiépiscopal pour secourir une pauvre veuve. Les ennemis de l’union résolurent de le mettre à mort. Lui-même prédit dans un sermon sa mort imminente. Saint Josaphat étant venu, au cours d’un voyage de visite pastorale, à Vitebsk (Pologne), ses ennemis attaquèrent à l’improviste sa demeure et commencèrent à faire un grand massacre parmi les gens de sa suite. Le doux serviteur de Dieu se porta en hâte à leur rencontre et leur dit sur un ton plein de charité : « Mes enfants, que faites-vous ? Pourquoi massacrez-vous mes serviteurs et mes amis ? Si c’est à moi que vous en avez, me voici ! » Ils se jetèrent sur lui, le blessèrent et finalement le tuèrent d’un coup d’épée, le 12 novembre 1623. Il avait 43 ans. En 1875, lorsque la Russie supprima le dernier diocèse uni, celui de Chelm, ses reliques furent mises en sûreté dans un lieu secret, pour être transférées, au cours de la guerre mondiale (1914-1918), à Vienne, où elles sont honorées aujourd’hui dans l’église des uniates dédiée à Sainte Barbe (on peut voir son corps, couché dans un cercueil de verre, revêtu des ornements épiscopaux et en partie intact).

    Dom Pius Parsch

     

  • Saint Diego (« Didace »)

    L'oraison était sa vie et son bonheur. Il y employait tout le temps que l'obéissance ne réclamait pas pour d'autres occupations ; aussi recevait-il, dans ce colloque perpétuel avec Dieu, des communications merveilleuses. Il avait une charité toute spéciale pour les malades. « Son cœur était un hôpital bien plus vaste que les établissements bâtis par les papes et les rois pour recevoir toutes les misères humaines. Il y recevait tout le monde, et il n'y avait point de malades qu'il ne secourût avec un empressement admirable, si l'obéissance le permettait. Jamais leur mauvaise humeur ni l'infection de leurs plaies ne le rebutaient ; plus d'une fois même on l'a vu baiser avec respect les plus dégoûtants ulcères. »

    L'objet le plus ordinaire de ses pensées était la Passion de son Sauveur crucifié. Il la méditait souvent, les bras étendus en croix, ou tenant un crucifix de bois entre ses mains, et ses aspirations étaient alors si véhémentes, que l'âme soulevait quelques fois le corps de terre et le tenait longtemps suspendu. Sa dévotion n'était pas moins grande envers l'adorable Sacrement de nos autels. Il servait la messe avec une modestie et une piété qui ravissaient les assistants ; mais surtout il communiait avec une ferveur toute séraphique et recevait souvent des grâces extraordinaires.

    La réputation que lui faisaient partout ses éminentes vertus et ses nombreux miracles était si grande, qu'on l'appelait partout le Saint. Une nuit qu'il était très malade, il fut ravi hors de lui-même et demeura sans mouvement ; ses frères et les médecins le crurent mort, mais il revint à lui-même et dit trois ou quatre fois : « Oh! Qu'il y a de belles fleurs en paradis ! »Il demanda, par aumône, l'habit le plus pauvre et la corde la plus usée du couvent.

    Près de mourir, le 12 novembre 1463, il tenait dans ses mains un grand crucifix, et ses dernières paroles furent celles du Pange lingua : « Aimable bois, aimables clous qui supportez un si doux poids, qui seuls étiez dignes de porter le Roi du ciel et de la terre ! » Son corps répandit une suave odeur et resta plusieurs mois exposé à la vénération des fidèles.

  • Qu’est-ce que c’est ?

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    Non, ce n’est pas une messe de saint Pie V. C’est une messe en anglais, selon les livres anglicans, célébrée par Mgr Keith Newton, ancien évêque anglican, ordinaire de l’ordinariat Notre-Dame de Walsingham, samedi dernier en l’église Sainte-Agathe de Portsmouth.

    Voilà comment les anciens anglicans montrent de quel côté de l’autel, et dans quelle direction, il faut célébrer…

  • Des catholiques travaillent à Manhattan

    A la faveur d’une note du blog Summorum Pontificum sur la célébration d’une messe par le supérieur général de la FSSP John Berg, demain, en l’église des Saints-Innocents de Manhattan, New York, j’apprends qu’il y a dans cette église six messes quotidiennes (dont une de saint Pie V), quatre le samedi (dont une de saint Pie V), deux le dimanche (dont une de saint Pie V).

  • Saint Martin Ier

    Au haut moyen âge, la fête de saint Martin de Tours était célébrée le 11 novembre en Gaule, mais le 12 novembre dans le reste de l’Eglise latine, parce que le 11 novembre on fêtait le martyr égyptien saint Menne (Mina), qui était très populaire dans toute la chrétienté. Puis on mit partout au 11 novembre la fête de saint Martin de Tours, et le 12 fut dédié au dernier pape martyr saint Martin Ier.

    En certains endroits saint Martin Ier était déjà fêté le 10 ou le 12 novembre, et nul ne sait pourquoi, car ces dates ne sont liées à aucun événement le concernant (il est mort le 13 avril, date de sa fête dans le calendrier byzantin, ou selon certains le 16 septembre). L’unique « raison » discernable est une curieuse attraction onomastique…

    Quoi qu’il en soit, cette année, le pape prend sa revanche sur l’apôtre des Gaules : la fête du pontife de Tours tombant un dimanche, le seul qui ait sa messe et son office est le pape héros de la foi contre le monothélisme…

  • 24e dimanche après la Pentecôte

    Les chants sont ceux du 23e dimanche. Les lectures et les oraisons sont celles du 5e dimanche après l’Epiphanie.

    « Ramassez l’ivraie pour la brûler, portez le bon grain dans mon grenier. »

    L’interprétation de la parabole se divise en trois parties : 1. Les semailles du froment et de l’ivraie ; 2. La conduite du maître envers l’ivraie pendant la croissance ; 3. La récolte ou moisson. Au temps de l’Épiphanie, c’est plutôt la seconde partie que nous considérions. Nous voyions le Christ, en Juge et Roi sage et patient, laisser croître et mûrir la bonne et la mauvaise semence. Mais, maintenant, à l’automne liturgique où nous avons les yeux fixés sur la fin de la vie et du monde, le Seigneur nous montre le ciel et l’enfer. L’Église soulève aujourd’hui le voile de l’au-delà ; elle nous fait jeter un regard dans l’abîme fumant de l’enfer, et aussi lever les yeux vers les bienheureux dans le ciel. En outre, l’Église nous apprend à comprendre le mystère du mal ; car, justement dans les derniers temps, à la fin du monde, le mal relèvera encore une fois la tête. Enfin nous pensons que, aujourd’hui aussi, à la messe, le Christ veut jeter dans nos âmes la bonne semence, le froment divin ; celui-ci doit croître dans une vie bien chrétienne (pensée de Pâques).

    Dom Pius Parsch

  • Saint André Avellin

    Deus, qui in corde beati Andreæ Confessoris tui, per arduum quotidie in virtutibus proficiendi votum, admirabiles ad te ascensiones disposuisti : concede nobis ipsius meritis et intercessione ita ejusdem gratiæ participes fieri, ut, perfectiora semper exsequentes, ad gloriæ tuæ fastigium feliciter perducamur. Per Dominum nostrum Jesum Christum Filium tuum...

     

    Dieu qui, par le vœu héroïque de faire chaque jour des progrès dans la vertu, avez mis dans le cœur du bienheureux André, votre confesseur, d'admirables dispositions d'âme qui l'ont fait monter jusqu'à vous, accordez-nous, par ses mérites et son intercession, d'avoir part à cette même grâce en sorte que, tendant toujours au plus parfait, nous parvenions dans la joie au faîte de votre gloire. Par notre Seigneur Jésus-Christ...