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Liturgie - Page 461

  • 26e dimanche après la Pentecôte

    Les chants sont ceux du 23e dimanche. Les lectures et les oraisons sont du « 24e et dernier dimanche après la Pentecôte ».

    Il est grand et saisissant le moment où, immédiatement après la consécration, l’Église affirme, à la messe, sa foi au grand mystère de la rédemption : « C’est pourquoi nous nous rappelons… la bienheureuse Passion, la résurrection d’entre les morts et la glorieuse ascension du Christ... » L’Église veut dire par là : le Christ est maintenant présent avec toute son œuvre rédemptrice. C’est la raison pour laquelle elle en énumère les principales phases : la Passion, la résurrection et l’ascension. Autrefois, et maintenant encore chez les Grecs, on citait aussi en dernier lieu le retour du Christ. Ainsi le Seigneur apparaissant dans le mystère de l’Eucharistie est le Christ du retour, le Christ « en grande puissance et majesté ». La messe est à la fois une anticipation, une réalisation avant la lettre, du retour du Seigneur. Cela est vrai de chaque messe, mais tout particulièrement de celle d’aujourd’hui où l’Église célèbre la solennité liturgique du retour. Aujourd’hui se réalise, dans les cérémonies saintes de la liturgie, ce que, pendant des semaines, nous avons préparé, attendu et désiré. Aujourd’hui prend fin le drame sacré de l’année liturgique.

    Dom Pius Parsch

     

  • Saint Jean de la Croix

    Telle est la vérité que Dieu a voulu nous donner à entendre quand il ordonna à Moïse de gravir le sommet de la montagne où il devait lui parler. Non seulement il lui commanda d'y monter seul et de laisser en bas les enfants d'Israël, mais il défendit même que les bêtes de somme fussent dans les pâturages voisins de la montagne (Ex. XXXIV, 3). Il montre par là que l'âme qui doit parvenir à cette montagne de la perfection pour communiquer avec Dieu, non seulement doit se détacher de toutes les choses créées et les laisser en bas, mais doit aussi se détacher de toutes ses tendances figurées par les bêtes de somme et ne pas les laisser dans les pâturages qui sont en vue de la montagne, c'est-à-dire dans la jouissance d'autres choses qui ne sont pas Dieu. C'est en lui que tous les désirs sont remplis: c'est l'état de perfection.

     Ainsi donc, la voie et le moyen nécessaire pour monter consistent dans un soin habituel que l'on porte à mortifier les tendances. On arrivera d'autant plus vite au sommet que l'on s'empressera davantage à ce détachement. Tant qu'on ne l'a pas obtenu, on ne parviendra pas au sommet, quelles que soient d'ailleurs les vertus que l'on pratique; et on ne les pratique pas parfaitement si l'âme n'est pas dans la nudité, le dépouillement et le détachement de toutes les tendances.

     Nous en avons une image très vive dans la Genèse. Nous y lisons que le patriarche Jacob voulut aller sur le mont Béthel pour y élever un autel à Dieu et lui offrir un sacrifice. Mais il imposa tout d'abord trois conditions aux gens de sa suite: la première, de rejeter loin d'eux tous les dieux étrangers; la seconde, de se purifier; la troisième, de changer de vêtements (Gen. XXXV 2). Ces trois conditions nous donnent à comprendre ce que l'âme qui veut gravir cette montagne de la perfection doit accomplir pour y faire d'elle-même un autel où elle offrira à Dieu un sacrifice d'amour pur, de louange et d'adoration profonde. Avant de monter, elle doit avoir accompli parfaitement les conditions analogues à celles que nous avons rapportées; la première consiste à rejeter tous les dieux étrangers, c'est-à-dire toutes ses affections étrangères et toutes ses attaches; la seconde consiste à se purifier par la nuit obscure des sens des restes provenant de ses tendances: elle doit les mortifier et se repentir sincèrement; enfin la troisième condition nécessaire pour arriver à cette montagne élevée qui consiste dans le changement de vêtements.  Ces vêtements, une fois les deux premières conditions accomplies, Dieu même les remplace par des vêtements nouveaux. Il dote l'âme d'une nouvelle faculté de connaître et d'aimer Dieu en lui-même; mais tout d'abord il a dégagé sa volonté de tous ses anciens vouloirs et de tous les attraits du vieil homme, il a donc établi l'âme dans de nouvelles connaissances et un abîme de délices; il a relégué bien loin toutes ses autres connaissances et les souvenirs du passé; il a fait cesser tout ce qui restait du vieil homme, c'est-à-dire ses aptitudes naturelles, et a revêtu toutes ses facultés d'une nouvelle aptitude complètement surnaturelle, de telle sorte que ses opérations, d'humaines qu'elles étaient, sont devenues divines.

     Voilà ce que l'on obtient dans l'état d'union. L'âme n'y est plus qu'un autel où Dieu reçoit l'adoration, la louange et l'amour, et où il habite seul. Voilà pourquoi il avait prescrit que l'autel sur lequel devaient lui être offerts les sacrifices fût vide à l'intérieur (Ex. XXVII, 8). Il voulait faire comprendre à l'âme qu'il la veut dégagée de toutes les choses créées, pour être digne de servir d'autel à Sa Majesté.

    La montée du Carmel, I, 5.

  • Des évêques français pris en flagrant délit

    … de célébrer la messe en tournant le dos au peuple, comme des intégristes… (A Sainte-Marie Majeure, Rome, le 19 novembre.)

    (En revanche, compte tenu des particularités des basiliques romaines, je ne m’engagerai pas sur le fait qu’elle fût ad orientem…)

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  • Saint Clément Ier

    ℟. Orante sancto Clemente, apparuit ei Agnus Dei, * de sub cujus pede fons vivus emanat: fluminis impetus lætificat civitatem Dei.
    ℣. Vidi supra montem Agnum stantem.
    ℟. De sub cujus pede fons vivus emanat: fluminis impetus lætificat civitatem Dei.

    Alors que saint Clément était en prière, lui apparut l’Agneau de Dieu : sous ses pieds jaillissait une source vive : l’élan du fleuve réjouit la cité de Dieu (psaume 45, 5). J’ai vu sur la montagne l’Agneau debout (Apocalypse 14, 1). Sous ses pieds jaillissait une source vive : l’élan du fleuve réjouit la cité de Dieu.

    ℟. Dedisti Domine habitaculum Martyri tuo Clementi in mari, in modum templi marmorei angelicis manibus præparatum: * Iter præbens populo terræ, ut enarrent mirabilia tua.
    ℣. Dedisti Domine sanctis tuis viam in mari, et in fluminibus semitam.
    ℟. Iter præbens populo terræ, ut enarrent mirabilia tua.

    Seigneur, vous avez donné à Clément, votre Martyr, dans la mer, une demeure de marbre construite en forme de temple et préparée par la main des Anges : vous avez ouvert un chemin aux peuples du pays, afin qu’ils racontent vos merveilles. Seigneur, vous avez ouvert à vos saints une voie dans la mer (Sagesse 14, 3), et au milieu des flots, un sentier.

  • Une messe insolite

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    Une messe votive de sainte Jeanne d’Arc, selon la forme extraordinaire, a été célébrée le 19 novembre en l’église Sainte-Croix de Cracovie, par l’abbé Wojciech Grygiel de la FSSP. A l’initiative de l’Académie polonaise des sciences et de l’Académie Ignatianum. Une messe pour la Pologne et pour la France.

    (On remarquera que le prêtre utilise le véritable autel de l’église et non la table qui sert à la messe de Paul VI.)

  • Sainte Cécile

    L’Église reconnaît et honore dans sainte Cécile trois caractères dont la réunion la distingue souverainement au sein de cette admirable famille des Bienheureux qui resplendit au ciel, et en fait descendre les grâces et les exemples. Ces trois caractères sont : la virginité, le zèle apostolique, le courage surhumain qui lui a fait braver la mort et les supplices ; triple enseignement que nous apporte cette seule histoire chrétienne.

    Dans ce siècle aveuglément asservi au culte du sensualisme, n’est-il pas temps de protester par les fortes leçons de notre foi contre un entraînement auquel échappent à peine les enfants de la promesse ? Depuis la chute de l’empire romain, vit-on jamais les mœurs, et avec elles la famille et la société, aussi gravement menacées ? La littérature, les arts, le luxe n’ont d’autre but, depuis longues années, que de proposer la jouissance physique comme l’unique terme de la destinée de l’homme ; et la société compte déjà un nombre immense de ses membres qui ne vivent plus que par les sens. Mais aussi malheur au jour où, pour être sauvée, elle croirait pouvoir compter sur leur énergie ! L’empire romain essaya aussi, et à plusieurs reprises, de soulever le fardeau de l’invasion ; il retomba sur lui-même et ne se releva plus.

    Oui ; la famille elle-même, la famille surtout est menacée. Contre la reconnaissance légale, disons mieux, l’encouragement du divorce, il est temps qu’elle songe à sa défense. Elle n’y arrivera que par un seul moyen : en se réformant elle-même, en se régénérant d’après la loi de Dieu, en redevenant sérieuse et chrétienne. Que le mariage soit en honneur, avec toutes les chastes conséquences qu’il entraîne ; qu’il cesse d’être un jeu, ou une spéculation ; que la paternité et la maternité ne soient plus un calcul, mais un devoir sévère ; bientôt, par la famille, la cité et la nation auront repris leur dignité et leur vigueur.

    Mais le mariage ne remontera à cette élévation qu’autant que les hommes apprécieront l’élément supérieur sans lequel la nature humaine n’est tout entière qu’une ignoble ruine ; cet élément céleste est la continence. Sans doute, tous ne sont pas appelés à l’embrasser dans sa notion absolue ; mais tous lui doivent hommage, sous peine d’être livrés au sens réprouvé, comme parle l’Apôtre.

    C’est la continence qui révèle à l’homme le secret de sa dignité, qui trempe son âme pour tous les genres de dévouement, qui assainit son cœur, et relève son être tout entier. Elle est le point culminant delà beauté morale dans l’individu, et en même temps le grand ressort de la société humaine. Pour en avoir éteint le sentiment, l’ancien monde s’en allait en dissolution ; lorsque le fils de la Vierge parut sur la terre, il renouvela et sanctionna ce principe sauveur, et les destinées de la race humaine prirent un nouvel essor.

    Les enfants de l’Église, s’ils méritent ce nom, goûtent cette doctrine, et elle n’a rien qui les étonne. Les oracles du Sauveur et de ses Apôtres leur ont tout révélé, et les annales de la foi qu’ils professent leur montrent en action, à chaque page, cette vertu féconde à laquelle tous les degrés de la vie chrétienne doivent participer, chacun dans sa mesure. Sainte Cécile n’offre à leur admiration qu’un exemple de plus. Mais la leçon est éclatante, et tous les siècles chrétiens l’ont célébrée. Que de vertus Cécile a inspirées, que de courages elle a soutenus, que de faiblesses son souvenir a prévenues ou réparées ! Car telle est la puissance de moralisation que le Seigneur a placée dans ses saints, qu’ils n’influent pas seulement par l’imitation directe de leurs héroïques vertus, mais aussi par les inductions que chaque fidèle est à même d’en tirer pour sa situation particulière.

    Dom Guéranger

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  • Présentation de la bienheureuse Vierge Marie

    Cette fête est célébrée le même jour par les Eglises byzantines sous le nom d’Entrée au Temple de la Très Sainte Mère de Dieu. Malgré cet accord sur le mystère et même sur la date, il se trouva pourtant un pape pour supprimer cette fête à cause des protestants. Non, ce n’est pas Paul VI. C’était saint Pie V…

    Voici le tropaire de la fête byzantine :

    « Aujourd'hui est le prélude de la bienveillance de Dieu, et déjà s'annonce le salut du genre humain. Dans le Temple de Dieu la Vierge est présentée pour annoncer à tous les hommes la venue du Christ. En son honneur, nous aussi, à pleine voix chantons-lui : Salut, ô Vierge en qui se réalise le plan du Créateur. »

    Et un autre chant de la liturgie byzantine :

    « Des mystères ineffables de Dieu
    voyant en la Vierge la grâce manifestée,
    je me réjouis de leur clair accomplissement
    sans pouvoir en saisir le mode étrange et merveilleux:
    comment fut choisie la seule Immaculée
    de préférence à toute créature visible ou spirituelle?
    C'est pourquoi, voulant la chanter, je me trouve embarrassé
    dans mon langage et mon esprit ;
    avec audace néanmoins
    je veux la magnifier et proclamer :
    Voici le tabernacle des cieux. »

  • Saint Félix de Valois

    Saint Félix (né en 1127) est, avec saint Jean de Matha (voir 8 février), le fondateur de l’Ordre -des Trinitaires pour le rachat des esclaves chrétiens retenus sous le joug des Sarrazins. La prière des Heures raconte quelques traits merveilleux de sa vie : Arrivé à l’âge de l’adolescence, il se dépouilla plus d’une fois de ses vêtements pour couvrir les indigents. Il demanda à son oncle, le comte Thibaut de Blois, la grâce d’un homicide condamné à mort, lui prédisant que ce meurtrier mènerait bientôt une vie pleine de vertus, ce que l’événement confirma. Plus tard, il se rendit à Rome, sur l’inspiration d’un ange, avec saint Jean de Matha, pour demander au pape la permission de fonder un Ordre. Le pape Innocent III reçut de Dieu pendant la messe une révélation concernant l’Ordre de la rédemption des captifs, et Félix fut, ainsi que ses compagnons, revêtu par le pape lui-même de la robe blanche portant une croix de deux couleurs, costume sous lequel l’ange lui était apparu. Le pape ajouta que cet Ordre, en raison des trois couleurs de son costume, devrait porter le nom de la Très Sainte Trinité. Dans le monastère de Cerfroid, nouvellement fondé, Félix fut honoré d’une apparition de la Très Sainte Vierge. Pendant la nuit précédant la fête de la Nativité, par une permission de Dieu, tous les frères de l’Ordre étaient demeurés endormis à l’heure de Matines, de sorte que, seul, il se trouvait au cœur. Alors il aperçut au milieu du chœur la Sainte Vierge, portant le costume des Trinitaires avec la croix et accompagnée d’une nombreuse phalange d’anges vêtus du même costume. Félix chanta en union avec eux et sous la direction de Marie l’office liturgique. Comme s’il était arraché aux chants d’ici-bas pour être transporté dans le chœur des bienheureux, il fut averti par un ange de sa mort prochaine. Il exhorta alors les siens à une constante charité envers les pauvres et les captifs et mourut le 4 novembre 1212, chargé d’ans et de mérites.

    Dom Pius Parsch

  • Sainte Elisabeth de Hongrie

    La jeune veuve, avec ses trois enfants, fut chassée du château de Wartburg et se mit à la recherche d'un lieu où trouver refuge. Seules deux de ses servantes demeurèrent à ses côtés, l'accompagnèrent et confièrent les trois enfants aux soins des amis de Ludovic. En voyageant de village en village, Elisabeth travaillait là où elle était accueillie, elle assistait les malades, elle filait et elle cousait. Au cours de ce calvaire supporté avec beaucoup de foi, avec patience et dévouement à Dieu, certains parents qui lui étaient restés fidèles et considéraient comme illégitimes le gouvernement de son beau-frère, réhabilitèrent son nom. Ainsi Elisabeth, au début de l'année 1228, put recevoir un revenu approprié pour se retirer dans le château de famille à Marbourg, où habitait aussi son directeur spirituel Conrad. C'est lui qui rapporta au Pape Grégoire IX le fait suivant: «Le Vendredi saint de 1228, les mains posées sur l'autel dans la chapelle de sa ville de Eisenach, où elle avait accueilli les frères mineurs, en présence de plusieurs frères et de parents, Elisabeth renonça à sa propre volonté et à toutes les vanités du monde. Elle voulait renoncer aussi à toutes ses possessions, mais je l'en dissuadais par amour des pauvres. Peu après, elle construisit un hôpital, elle recueillit les malades et les invalides et elle servit à sa table les plus misérables et les plus abandonnés. L’ayant moi-même réprimandée à ce propos, Elisabeth répondit qu'elle recevait des pauvres une grâce spéciale et l’humilité» (Epistula magistri Conradi, 14-17).

    Nous pouvons percevoir dans cette affirmation une certaine expérience mystique semblable à celle vécue par saint François: le Poverello d'Assise déclara en effet dans son testament, qu'en servant les lépreux, ce qui auparavant lui était amer fut transmué en douceur de l'âme et du corps (Testamentum, 1-3). Elisabeth passa les trois dernières années de sa vie dans l'hôpital qu'elle avait fondé, servant les malades, veillant avec les mourants. Elle essayait toujours d'accomplir les services les plus humbles et les travaux répugnants. Elle devint ce que nous pourrions appeler aujourd'hui une femme consacrée dans le monde (soror in saeculo) et forma, avec d'autres amies, vêtues de gris, une communauté religieuse. Ce n'est pas par hasard qu'elle est la patronne du Tiers Ordre régulier de saint François et de l'Ordre franciscain séculier.

    Benoît XVI

     

  • 25e dimanche après la Pentecôte

    Les chants sont ceux du 23e dimanche. Les lectures et les oraisons sont du 6e dimanche après l’Epiphanie.

    Le grain de sénevé est le Christ mystique qui atteint la taille d’un arbre puissant. Chaque saint, qui lui a été incorporé par le baptême, forme un rameau et le demeure après sa mort. Le nombre des élus est déterminé par Dieu ; aussitôt que le dernier rameau sera fixé sur l’arbre du Christ mystique, la mission de l’Église sera terminée. Maintenant, à la fin de l’année liturgique, nous regardons l’arbre pour voir dans quelles proportions le sénevé s’est développé.

    Le levain, c’est la vie divine en nous ; elle doit pénétrer tous les domaines. Les saints nous font mieux comprendre ce que cela signifie. Toute leur vie en a été pénétrée. Mais nous avons trouvé la voie pour réaliser, nous aussi, personnellement, cette double parabole. Il convient particulièrement à la fin de l’année liturgique de nous demander : Comment le Christ a-t-il grandi en nous ? Comment a-t-il agi en nous à la manière d’un levain ? Ici, nous pouvons nous faire l’application de l’Épître : avons-nous « une foi agissante, un amour prêt au sacrifice, une espérance ferme en Notre Seigneur Jésus Christ ? »

    Encore une pensée : L’Eucharistie est aussi un grain de sénevé ; elle est le levain. Tous les dimanches, le Divin Semeur jette ce grain dans notre âme et, pendant la semaine, ce grain doit devenir un arbre qui porte feuilles, fleurs et fruits. Tous les dimanches, la « femme », l’Église, mêle à la farine de l’âme le levain de l’Eucharistie (le mot fermentum désignait, dans la primitive Église, l’Eucharistie envoyée par le Pape) ; maintenant notre âme a besoin d’un levain. C’est le rôle de l’Eucharistie : elle n’est pas un arbre, ni un pain levé, mais un petit grain et un levain ; elle est une force et une grâce qui ne deviennent efficaces qu’avec la collaboration de la volonté humaine.

    Dom Pius Parsch